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Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - Sous l'épais Sycomore
Sous l'épais sycomore, ô vierge, où tu sommeilles,
Dans le jardin fleuri, tiède et silencieux,
Pour goûter la saveur de tes lèvres vermeilles
Un papillon d'azur vers toi descend des cieux.
C'est l'heure où le soleil blanchit les vastes cieux
Et fend l'écorce d'or des grenades vermeilles.
Le divin vagabond de l'air silencieux...
Jules LEMAITRE (1853-1914) - La Lyre d'Orphée
... A sa voix se leva le prince des Aèdes,
Et son Luth animé, plein de souffles ardents,
Si douloureusement vibra sous ses doigts raides,
Que les tigres rayés et les lions grondants
Le suivaient, attendris, et lui faisaient cortège,
Doux, avec des lambeaux de chair entre les dents.
Choeur monstrueux conduit par un...
Nicolas-Germain LÉONARD (1744-1793) - La journée de printemps
(Fragments)
... Quelle touchante paix me suit dans ces retraites !
Forêt inaccessible à l'ardente chaleur,
Quel plaisir de rêver dans tes routes secrètes !
Ces pins semblent porter, sur leur front sourcilleux,
La voûte où le soleil se couronne de feux ;
La méditation qui plane sur ma tête,
Dans leur profond dédale, à chaque pas m'arrête...
Henry Jean-Marie LEVET (1874-1906) (Recueil : Cartes postales) - British India
A Rudyard Kipling.
Les bureaux ferment à quatre heures à Calcutta ;
Dans le park du palais s'émeut le tennis ground ;
Dans Eden Garden grince la musique épicée des cipayes ;
Les équipages brillants se saluent sur le Red Road...
Sur son trône d'or, étincelant de rubis et d'émeraudes,
S. A. le Maharajah de Kapurthala
Regrette...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Clair de Lune
A l'heure, où les bois d'aubépines,
De combe en combe au loin neigeant,
Apparaîtront dans les ravines
Comme un léger brouillard d'argent,
Nous irons dans la forêt brune,
Dans l'ombre, écouter les récits,
Que fait aux bois le clair de lune,
Ce bleuâtre amant des taillis :
Contes païens, récits épiques,
Dont les combats, tragique enfer,
Surgissent...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - D'après un Jacquemain
C'était un grand bois calme aux troncs baignés d'azur.
Une tête d'angoisse aux yeux d'illuminée
Flambants et bleus, pensive et de pleurs ravinée,
S'y dressait, fleur de songe, au fond du clair-obscur.
Tête de sainte errante ou de suppliciée ...
Une énorme couronne au bois piquant et dur,
La couronne du Christ étreignait ce front...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Dea Silens
"Sois charmante et tais-toi." (Beaudelaire)
C'est une Dame étrange et sombre en bronze vert,
Dans sa lividité comme décomposée,
Et gardant sur le socle, où sa tète est posée,
L'effroi d'un grand oeil blême, aveugle et large ouvert.
Parmi les bouquets blancs, encor lourds de rosée,
Elle vit, noire idole, et sous le double...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Devant un cranach
Sous un grand chaperon de peluche écarlate,
Un clair escoffion brodé de perles rondes
Enserre un front de vierge aux courtes mèches blondes,
Une vierge à la fois féroce et délicate.
Des chaînons ciselés, des colliers, vieux ors mats
Bossués de saphirs et de gemmes sanglantes,
Étreignent un cou mince aux inclinaisons lentes,
Jaillissant comme un lys...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Devant un Frantz Halls
Dans un corps baleiné, renflé comme un ciboire,
Tout de satins crémeux et d'opaques velours,
C'est une dame étrange aux traits heurtés et courts,
D'une laideur fantasque et rare de grimoire.
En sa jupe espagnole à la fois blanche et noire
Elle a l'air de sourire aux baroques amours
Et montre avec orgueil, entre les tuyaux...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Galatée
Le front ceint de fucus et de corail amer,
Parmi la floraison des glauques madrépores,
Galatée apparaît sous les voûtes sonores
De la grotte, qu'emplit le rire de la Mer.
Des coquilles de nacre et des algues charnues
Se meuvent lentement autour d'elle, et l'azur
De ses grands yeux contemple au fond de l'antre obscur
Des coins d'ombre hantés de frêles formes...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - L'étang mort
Comme un lointain étang baigné de clair de lune,
Le passé m'apparaît dans l'ombre de l'oubli.
Mon âme, entre les joncs, cadavre enseveli,
S'y corrompt lentement dans l'eau jaunâtre et brune.
Les croyances d'antan s'effeuillent une à une,
Tandis qu'à l'horizon suavement pâli,
Un vague appel de cor, un murmure affaibli
Fait vibrer le silence endormi...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - La Chimère
Pour Gustave Moreau.
La Chimère indomptable aux yeux profonds et bleus,
Abîmes rayonnants dans un visage d'homme,
Des lointaines Memphis aux Babels qu'on renomme,
Droite, appuie au Zénith ses quatre pieds en feux.
Son poitrail qui se cabre et ses jarrets nerveux
Emportent par le gouffre, où l'air siffle et s'enflamme,
Lascif et douloureux,...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - La nuit
Portant dans ses bras nus ses deux enfants jumeaux,
Le Sommeil et la Mort, la Nuit pensive et douce
D'un vol auguste et calme, égal et sans secousse,
Glisse au-dessus des monts, des mers et des hameaux.
Sous ses longs voiles noirs étincelants d'émaux
Elle allaite ses fils, et de sa toison rousse,
Astre au cieux, d'un...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Le jeune homme et la mort
Le long des marbres noirs et des sombres portiques,
Bordant du pâle Hadès les quais silencieux,
L'éphèbe éblouissant et l'espoir dans les yeux
Descend d'un pas léger les trois degrés mystiques.
Fort de la calme foi des calmes temps antiques,
Il sait que chez les morts, séjours mystérieux,
Le héros chaste et...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Mélusine
Les bras nus cerclés d'or et froissant le brocart
De sa robe argentée aux taillis d'aubépines,
Mélusine apparaît entre les herbes fines,
Les cheveux révoltés, saignante et l'oeil hagard.
La splendeur de sa gorge éblouit le regard
Et l'émail de ses dents a des clartés divines ;
Mais Mélusine est folle et fait dans les ravines
Paître au pied des sapins la...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Morgane
Un pâle clair de lune allonge sur la grève
L'ombre de hauts clochers et de grands toits, où rêve
Tout un choeur de géants et d'archanges ailés.
Pourtant la ville est loin, à plus de deux cents lieues ;
La dune est solitaire et les toits dentelés,
Les clochers, les pignons et les murs crénelés,
Sur le sable et...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Narcissus
Ni les douces langueurs des flùtes et des lyres,
Ni les parfums mourants des vagues encensoirs
En cadence envolés dans le calme des soirs,
Ni les bras frais et nus ni les savants sourires
Ne peuvent rallumer le feu des vains espoirs
En mon coeur et, lassé d'amours et de délires
Factices, blond éphèbe effroi des hétaïres
Jalouses,...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Nénuphars
Pour Théophile Gautier
Sous leurs feuilles glauques et lisses,
Les blancs nénuphars allemands
Bercent au fond de leurs calices
Des contes païens et charmants.
Le groupe enlacé des naïades,
Sous le fleuve entraînant Hylas,
Y chante à travers les ballades,
Divin écho de l'Eurotas.
L'urne crétoise au flanc sonore,
Que l'eau claire emplit d'un sanglot,
Sous...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Printemps mystique
Sous la lune bleue aux caresses molles,
Par le clair obscur des bois épineux,
Le Printemps s'avance aux sons lumineux
Des flûtes mêlées aux voix des citholes.
Entre des fronts blancs nimbés d'auréoles
Et des yeux rieurs d'enfants curieux,
Il passe à pas lents et mystérieux,
Et sur ses pieds nus pleuvent des corolles.
Cresson argenté, violettes fines,
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Récurrence
Enchanteurs et sorciers, Mantegna, Léonard !
Des sourires de femme apparus dans les Louvre
Plus d'un porte une plaie au flanc, qui pleure et s'ouvre
Et lui fait un front blème et le geste hagard.
Ce bleu sombre et profond du ciel dans le regard,
Ces lèvres de Vinci férocement royales,
Ces cheveux roux nimbés de perles et d'opales
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Relent d'amour
Beauté tragique et vénéneuse,
Genèvre, Ô pale empoisonneuse
Dont les refus lents et savants
M'ont appris l'amère ironie
Des vains désirs à l'agonie
De l'amour même survivants,
Je hais et maudis ta mémoire,
Coupe d'or où ne veut plus boire
Mon coeur las, altéré d'oubli.
Déjà lointaine comme un...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Viviane
Pour Léon Cladel
Linus aux bois de Crète errant parmi les branches
Voyait fuir et tourner de vagues formes blanches
Qui riaient ; et des pieds nus, dansant sur le thym
Et la menthe sauvage, égaraient Théocrite
En Sicile. En Bretagne, au temps d'un roi lointain,
Viviane, en riant de son rire argentin,
Pour captiver un mage...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Yseulte
Parmi les trèfles d'or et les roses d'émail,
Peinte avec des yeux verts et des cheveux de cuivre
Sur un ciel d'ocre pale, Yseulte clôt le livre,
Dont six noms de princesse ornent l'épais fermail.
Sa bouche, où le sang frais luit et perle en corail,
Dit et son fauve amour et son ardeur de vivre.
L'oeil sombre, où flotte un rêve...
François de MALHERBE (1555-1628) - A la reine mère du roi pendant sa régence
Objet divin des âmes et des yeux,
Reine, le chef-d'oeuvre des cieux :
Quels doctes vers me feront avouer
Digne de te louer ?
Les monts fameux des vierges, que je sers
Ont-ils des fleurs en leurs déserts,
Qui s'efforçant d'embellir ta couleur,
Ne ternissent la leur ?
Le Thermodon a su seoir...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Aumône
Prends ce sac, Mendiant ! tu ne le cajolas
Sénile nourrisson d'une tétine avare
Afin de pièce à pièce en égoutter ton glas.
Tire du métal cher quelque péché bizarre
Et, vaste comme nous, les poings pleins, le baisons
Souffles-y qu'il se torde ! une ardente fanfare.
Eglise avec l'encens que toutes ces maisons
Sur les murs quand berceur d'une bleue éclaircie
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