LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN FRANCAIS
EXEMPLES DE RECHERCHE
Saisissez vos mots-clés séparés par des espaces puis cochez les rubriques dans lesquelles rechercher.
Enfin choisissez le mode de recherche. "ET" signifie que tous les mots-clés doivent être trouvés et "OU" signife qu'un des mots-clés doit être
présent.
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Poèmes de l'amour) - La nuit, lorsque je dors
La nuit, lorsque je dors et qu'un ciel inutile
Arrondit sur le monde une vaine beauté,
Quand les hautes maisons obscures de la ville
Ont la paix des tombeaux d'où le souffle est ôté,
Il n'est plus, morts dissous, d'inique différence
Entre mon front sans âme et vos corps abolis,
Et...
Charles NODIER (1780-1844) - Le vieux marinier
Oh ! si l'homme naissait deux fois à la lumière,
Que je tenterais peu les destins du nocher !
Et de quel soin plus doux que ma chaîne première,
J'attacherais mes jours au seuil de la chaumière
Comme l'huître au rocher.
Non, je ne suivrais plus une proue écumante
Qui broie en poudre d'or les flots étincelants,
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - L'Amour de l'Amour
I
Aimez bien vos amours ; aimez l'amour qui rêve
Une rose à la lèvre et des fleurs dans les yeux ;
C'est lui que vous cherchez quand votre avril se lève,
Lui dont reste un parfum quand vos ans se font vieux.
Aimez l'amour qui joue au soleil des peintures,
Sous l'azur de la Grèce, autour...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Mors et vita
Souvenez-vous des humbles cimetières
Que voile aux villages voisins
Le pli d'un coteau pâle où pendent les raisins,
Qu'éveille, au point du jour, l'air du casseur de pierres.
Seuls, les vieux fossoyeurs ont d'eux quelque souci.
Et c'est à peine si -
Comme des brebis étonnées,
Loin du troupeau fumant des douces cheminées,
Loin du clocher, ce pâtre...
Evariste de PARNY (1753-1814) - Complainte
Naissez, mes vers, soulagez mes douleurs,
Et sans effort coulez avec mes pleurs.
Voici d'Emma la tombe solitaire,
Voici l'asile où dorment les vertus.
Charmante Emma ! tu passas sur la terre
Comme un éclair qui brille et qui n'est plus.
J'ai vu la mort dans une ombre soudaine
Envelopper l'aurore de tes jours ;
Et tes...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le corps fermé) - Le corps fermé comme une jeune rose
Le corps fermé comme une jeune rose
Celle qu'Amour ne désunissait pas
Qui disposait pour nous entre les choses
L'oeuvre excellente et pure de ses pas
Dont les cheveux donnaient le goût de vivre
Et dont les mains faisaient le pain doré
- N'était-ce rien qu'un instant d'équilibre
Par...
Marcel PROUST (1871-1922) (Recueil : Poèmes) - Dordrecht
Ton ciel toujours un peu
bleu
Le matin souvent un peu
pleut
Dordrecht endroit si beau
Tombeau
De mes illusions chéries
Quand j'essaye à dessiner
Tes canaux, tes toits, ton clocher
Je me sens comme aimer
Des patries
Mais le soleil et les cloches
Ont bien vite resséché
Pierre QUILLARD (1864-1912) (Recueil : La lyre héroïque et dolente) - Chambre d'amour
La nuit tiède est clémente à la ville qui dort ;
Des lys impérieux triomphent dans la chambre
Et cependant nos coeurs sont froids comme Décembre
Et nos baisers d'amour amers comme la mort.
Ta douce bouche s'ouvre à des chansons mièvres
Et tes seins bienveillants accueillent mon front las ;
Mais, ô ma...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - La venue du Printemps
À Monsieur de Termes
Ode
Enfin, Termes, les ombrages
Reverdissent dans les bois,
L'hiver et tous ses orages
Sont en prison pour neuf mois ;
Enfin la neige et la glace
Font à la verdure place,
Enfin le beau temps reluit,
Et Philomèle, assurée
De la fureur...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Stances à Thirsis
Thirsis, il faut penser à faire la retraite :
La course de nos jours est plus qu'à demi faite.
L'âge insensiblement nous conduit à la mort.
Nous avons assez vu sur la mer de ce monde
Errer au gré des flots notre nef vagabonde ;
Il est temps de jouir des délices du port.
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Jour des morts
On n'a pas vu le ciel aujourd'hui. Gris, opaque,
Et très bas, le brouillard est resté suspendu.
Les regards se brisaient au froid de cette plaque,
Métal terni que nul rayon d'or n'a fendu.
Vers le soir seulement, au bord du lourd couvercle
Une lueur, ainsi qu'un fil de sang vermeil,
Se glisse,...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - La petite qui tousse
Les aiguilles des vents froids
Prennent les nez et les doigts
Pour pelote.
Quel est sur le trottoir blanc
Cet être noir et tremblant
Qui sanglote ?
La pauvre enfant ! Regardez.
La toux, par coups saccadés,
La secoue,
Et la bise qui la mord
Met les roses...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Les vieux papillons
Un mois s'ensauve, un autre arrive.
Le temps court comme un lévrier.
Déjà le roux genévrier
A grisé la première grive.
Bon soleil, laissez-vous prier,
Faites l'aumône !
Donnez pour un sou de rayons.
Faites l'aumône
A deux pauvres vieux papillons.
La poudre d'or qui nous décore
N'a pas perdu toutes...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Dans quelque ville morte, au bord de l'eau
Dans quelque ville morte, au bord de l'eau, vivote
La tristesse de la vieillesse des maisons
A genoux dans l'eau froide et comme en oraisons ;
Car les vieilles maisons ont l'allure dévote,
Et, pour endurer mieux les chagrins qu'elles ont,
Egrènent les pieux carillons qui leur sont
Les grains de fer intermittents...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Les Odes) - Contre Denise Sorcière
L'inimitié que je te porte,
Passe celle, tant elle est forte,
Des aigneaux et des loups,
Vieille sorcîere deshontée,
Que les bourreaux ont fouëttée
Te honnissant de coups.
Tirant apres toy une presse
D'hommes et de femmes espesse,
Tu monstrois nud le flanc,
Et monstrois nud parmy la rue
L'estomac, et l'espaule nue
Rougissante de sang.
...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Derniers vers) - Pour son tombeau
Ronsard repose icy qui hardy dés enfance
Détourna d'Helicon les Muses en la France,
Suivant le son du luth et les traits d'Apollon :
Mais peu valut sa Muse encontre l'eguillon
De la mort, qui cruelle en ce tombeau l'enserre.
Son ame soit à Dieu, son corps soit à la terre....
Jean-Baptiste ROUSSEAU (1671-1741) (Recueil : Odes) - Ode tirée du Cantique d'Ézéchias
J'ai vu mes tristes journées
Décliner vers leur penchant ;
Au midi de mes années
Je touchais à mon couchant :
La Mort, déployant ses ailes,
Couvrait d'ombres éternelles
La clarté dont je jouis ;
Et, dans cette nuit funeste,
Je cherchais en vain le reste
De mes jours évanouis.
Grand...
Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778) - Romance
Au lever de l'aurore,
Sur le lit de l'amour,
Zéphir caressait Flore
Plus belle qu'un beau jour.
Une jeune bergère
Auprès d'un noir cyprès,
A l'écho solitaire
Vint conter ses regrets.
Doux oiseaux de ces rives,
Pleurez, Tyrcis est mort ;
Tourterelles plaintives,
Gémissez de mon sort.
Quittez, roses nouvelles,
Vos riantes couleurs,
Et...
Pierre de SAINT-LOUIS (1626-1684) (Recueil : La Madeleine au désert de la Sainte-Baume) - Livre second
Au pied d'un crucifix, une tête de mort,
Ou de morte plutôt, lui déclare son sort,
Y voyant, sur son front, ces paroles écrites,
Qu'avec elle, lecteur, il faut que tu médites :
" Dans les trous de mes yeux, et sur ce crâne ras,
Vois comme je suis morte, et comme tu...
Charles SAINTE-BEUVE (1804-1869) (Recueil : Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme) - Les rayons jaunes
Les dimanches d'été, le soir, vers les six heures,
Quand le peuple empressé déserte ses demeures
Et va s'ébattre aux champs,
Ma persienne fermée, assis à ma fenêtre,
Je regarde d'en haut passer et disparaître
Joyeux bourgeois, marchands,
Ouvriers en habits de fête, au coeur plein d'aise ;
Un livre est...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Bacchante
J'aime invinciblement. J'aime implacablement.
Je sais qu'il est des coeurs de neige et de rosée ;
Moi, l'amour sous son pied me tient nue et brisée ;
Et je porte mes sens comme un mal infamant.
Ma bouche est détendue, et mes hanches sont mûres ;
Mes seins un peu tombants ont la lourdeur d'un fruit ;
Comme l'impur miroir d'un restaurant...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Hyacinthe
Pour la voir aussitôt m'apparaître, fidèle
Je n'ai qu'à prononcer son nom mélodieux,
Comme si quelque instinct miséricordieux
D'avance lui disait l'heure où j'ai besoin d'elle.
Je la trouve toujours, quand mon coeur contristé
S'exile et se replie au fond de ses retraites,
Et pansant à la nuit ses blessures secrètes,
Reprend avec l'orgueil sa native beauté.
...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Nocturne provincial
La petite ville sans bruit
Dort profondément dans la nuit.
Aux vieux réverbères à branches
Agonise un gaz indigent ;
Mais soudain la lune émergeant
Fait tout au long des maisons blanches
Resplendir des vitres d'argent.
La nuit tiède s'évente au long des marronniers...
La nuit tardive, où flotte encor de la lumière.
Tout est noir et...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Symphonie héroïque
Nous sommes les Puissants - soldat, rhapsode ou mage,
Nous naissons pour l'orgueil de voir, dompteurs altiers,
Les siècles asservis se coucher à nos pieds ;
Et c'est nous qui forgeons, surhumains ouvriers,
Tour à tour, la vieille âme humaine à notre image.
Nous sommes les Puissants exécrés ou bénis,
Fronts nimbés d'auréole ou brûlés d'anathème.
Le sort nous a marqués...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Mélancolie) - Ma maison est assise au vent
Ma maison est assise au vent
Dans une plaine sombre et nue
Comme un tombeau pour un vivant
Où s'agite ma chair menue.
Les longs brouillards viennent frôler
Au soir ma porte solitaire,
Et je ne sais rien de la terre
Que ma tristesse d'exilé....
LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN LITTERATURE