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présent.
Catulle MENDÈS (1841-1909) (Recueil : Soirs moroses) - Oubli
Allez, vieilles amours, chimères,
Caresses qui m'avez meurtri,
Tourments heureux, douceurs amères,
Abandonnez ce coeur flétri !
Sous l'azur sombre, à tire-d'ailes,
Dans l'espoir d'un gîte meilleur,
Fuyez, plaintives hirondelles,
Le nid désormais sans chaleur !
Tout s'éteint, grâce aux jours moroses,
Dans un tiède et terne unisson.
Où sont les épines des roses ?
Où sont les roses...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Stances) - Je ne regrette rien ...
Je ne regrette rien, ni des lauriers superbes
L'honneur qui m'était dû,
Ni cet heureux plaisir, fait de fruits et de gerbes,
Comme un vin répandu :
Je vois dans tout ce deuil, dans la Parque sinistre
De mes plus chers amis,
Que le ciel a bien su tenir à son ministre
Ce qu'il avait promis....
Pierre MOTIN (1566-1612) - Le soleil en tous lieux découvre sa lumière
Le soleil en tous lieux découvre sa lumière ;
L'arc-en-ciel bigarré, l'émail de ses couleurs ;
L'aurore aux belles mains, le cristal de ses pleurs ;
La lune, de son front la clarté tout entière ;
La terre, en tous endroits sa moisson nourricière ;
En tous endroits l'été ses ardentes chaleurs ;
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - A la Malibran
Stances
I
Sans doute il est trop tard pour parler encor d'elle ;
Depuis qu'elle n'est plus quinze jours sont passés,
Et dans ce pays-ci quinze jours, je le sais,
Font d'une mort récente une vieille nouvelle.
De quelque nom d'ailleurs que le regret s'appelle,
L'homme, par tout pays, en a...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Les voeux stériles
Puisque c'est ton métier, misérable poète,
Même en ces temps d'orage, où la bouche est muette,
Tandis que le bras parle, et que la fiction
Disparaît comme un songe au bruit de l'action ;
Puisque c'est ton métier de faire de ton âme
Une prostituée, et que, joie ou douleur,
Tout demande sans cesse à sortir de ton coeur ;
Que du...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Non, quand bien même une amère souffrance
Non, quand bien même une amère souffrance
Dans ce coeur mort pourrait se ranimer ;
Non, quand bien même une fleur d'espérance
Sur mon chemin pourrait encor germer ;
Quand la pudeur, la grâce et l'innocence
Viendraient en toi me plaindre et me charmer,
Non, chère enfant, si belle d'ignorance,
Je ne saurais, je n'oserais...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Une bonne fortune
Il ne faudrait pourtant, me disais-je à moi-même,
Qu'une permission de notre seigneur Dieu,
Pour qu'il vînt à passer quelque femme en ce lieu.
Les bosquets sont déserts ; la chaleur est extrême ;
Les vents sont à l'amour l'horizon est en feu ;
Toute femme, ce soir, doit désirer qu'on l'aime.
S'il venait à passer, sous ces...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies posthumes) - Vision
Je vis d'abord sur moi des fantômes étranges
Traîner de longs habits ;
Je ne sais si c'étaient des femmes ou des anges !
Leurs manteaux m'inondaient avec leurs belles franges
De nacre et de rubis.
Comme on brise une armure au tranchant d'une lame,
Comme un hardi marin
Brise le golfe bleu qui se fend sous sa rame,...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Une amoureuse flamme
Une amoureuse flamme
Consume mes beaux jours ;
Ah ! la paix de mon âme
A donc fui pour toujours !
Son départ, son absence
Sont pour moi le cercueil ;
Et loin de sa présence
Tout me paraît en deuil.
Alors, ma pauvre tête
Se dérange bientôt ;
Mon...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Bittô
Le bourdonnant été, doré comme du miel,
Parfumé de citrons, de résine et de menthe,
Balance au vent sucré son rêve sensuel
Et baigne son visage au clair de l'eau dormante.
Les pesants papillons ont alangui les fleurs,
Le cytise odorant et la belle mélisse
Infusent doucement dans la grande chaleur,
Le soleil joue...
Charles NODIER (1780-1844) - Le vieux marinier
Oh ! si l'homme naissait deux fois à la lumière,
Que je tenterais peu les destins du nocher !
Et de quel soin plus doux que ma chaîne première,
J'attacherais mes jours au seuil de la chaumière
Comme l'huître au rocher.
Non, je ne suivrais plus une proue écumante
Qui broie en poudre d'or les flots étincelants,
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Valentines) - Le verre
Madame, on m'a dit l'autre jour
Que j'imitais... qui donc ? devine ;
Que j'imitais Musset : le tour
N'en est pas nouveau, j'imagine.
Musset a répondu pour nous :
" C'est imiter quelqu'un, que diantre !
Écrit-il, que planter des choux
En terre... ou des enfants... en ventre. "
Et craquez, corsets de satin !
Quant à moi,...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Premiers poèmes) - Rêve claustral
Je vous connais comme elle, ô murs, travail des nonnes,
Préaux fleuris d'amours furtifs, silencieux
Parloirs, où, par la nuit, l'âme des lunes bonnes
Se distille, rosée errante de leurs yeux ;
Cour grise où tourne le soulier lacé des grandes,
Couvrant sous de longs cils des yeux endoloris,
S'imaginant, le soir des mystiques offrandes,
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Ballades) - En la nef de bonne nouvelle
En la nef de bonne nouvelle
Espoir a chargié Reconfort
Pour l'amener, de par la belle,
Vers mon cueur qui l'ayme si fort.
A joye puist venir au port
De desir et, pour tost passer
La mer de Fortune, trouver
Un plaisant vent venant de France
Ou est a present ma...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Ballades) - France, jadis on te soulait nommer
France, jadis on te soulait* nommer,
En tous pays, le trésor de noblesse,
Car un chacun pouvait en toi trouver
Bonté, honneur, loyauté, gentillesse,
Clergie, sens, courtoisie, prouesse.
Tous étrangers aimaient te suivre.
Et maintenant vois, dont j'ai déplaisance,
Qu'il te convient maint grief mal soustenir,
Très chrétien, franc royaume de France.
Sais-tu d'où vient ton mal,...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Rondeaux) - Ma seule amour...
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,
Puisqu'il me fault loing de vous demorer,
Je n'ay plus riens, à me reconforter,
Qu'un souvenir pour retenir lyesse.
En allegant, par Espoir, ma destresse,
Me couvendra le temps ainsi passer,
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,
Puisqu'il me fault loing de vous demorer.
Car mon las...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Rondeaux) - Qui ? quoy ? comment ? a qui ? pourquoy ?
Qui ? quoy ? comment ? a qui ? pourquoy ?
Passez, presens ou avenir,
Quant me viennent en souvenir,
Mon cueur en penser n'est pas coy.
Au fort, plus avant que ne doy
Jamais je ne pense enquerir :
Qui ? quoy ? comment ? a...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Rondeaux) - Vostre bouche dit...
Vostre bouche dit : Baisiez moy,
Ce m'est avis quant la regarde ;
Mais Dangier de trop prés la garde,
Dont mainte doleur je reçoy.
Laissiez m'avoir, par vostre foy,
Un doulx baisier, sans que plus tarde ;
Vostre bouche dit : Baisiez moy,
Ce m'est avis quant la regarde.
Dangier me heit, ne scay pourquoy,
Et...
Etienne PASQUIER (1529-1615) - Je ne nourris dans moi qu'une humeur noire ...
Je ne nourris dans moi qu'une humeur noire
Chagrin, fâcheux, mélancolic, hagard,
Grogneux, dépit, présomptueux, langard,
Je fais l'amour au bon vin et au boire.
De mon esprit toutefois je fais gloire,
Pour le penser être frisque et gaillard,
Et ne tenir nullement du vieillard,
Mais nul que moi ne le se fait...
Etienne PASQUIER (1529-1615) - Vers mesurés rimés
Si de bien servir la fin est le guerdon,
Plus ne veux mon coeur retenir devers moy,
Ains à tousjourmais je le veux dessous toy
Mettre à l'abandon.
Hors la liberté de ma folle raison,
Tout ce grand pourpris que je voy de mes yeux
Fluctuer ça bas à la danse des Cieux,
N'est qu'une prison.
Veux-je l'or du fonds de la terre puiser,
Veux-je près...
Jacques PELLETIER DU MANS (1517-1582) - Chant d'amour
Amour au coeur déjà me fait sentir
Des ans passés un honteux repentir
Qui me faisait ignorer sa puissance :
Déjà en moi je me sens accusé
D'ainsi avouer de ma vie abusé,
Me repaissant de fausse jouissance.
J'étais content, mais pour rien ne vouloir ;
J'étais joyeux de point ne me douloir ;
Mon...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Allusion aux poètes
Désireux de tenir l'été dans ma demeure
je tue un lièvre gras et l'emporte au cellier.
Le goût de la saison s'y cache tout entier
avec l'odeur de l'herbe et ses voix les meilleures.
Sans doute, ce trésor sera bientôt pillé
et comme des raisins les mouches violentes
naîtront dans sa fourrure...
Antoine-Pierre-Augustin de PIIS (1755-1832) - Harmonie imitative de la langue française
[...] A l'instant qu'on l'appelle, arrivant plein d'audace,
Au haut de l'alphabet l'A s'arroge sa place,
Alerte, agile, actif, avide d'apparat,
Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ;
Tantôt d'un accent grave acceptant des entraves,
Il a dans son pas lent l'allure des esclaves,
A s'adonner au mal quand il est résolu,
Avide, atroce, affreux, arrogant, absolu,
Il attroupe, il...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Bussy, nostre Printemps s'en va presque expiré
Ode
Bussy, nostre Printemps s'en va presque expiré,
Il est temps de joüyr du repos asseuré,
Où l'âge nous convie.
Fuyons donc ces grandeurs qu'incensez nous suivons
Et sans penser plus loin joüissons de la vie
Tandis que nous l'avons.
Donnons quelque relasche à nos travaux passez,...
Raymond RADIGUET (1903-1923) (Recueil : Les joues en feu) - Bouquet de flammes...
Bouquet de flammes (que délie
Des faveurs l'innocent larcin)
Où se noyer en compagnie
Des colombes de la Saint Jean.
De l'eau qui ne peut en son lit
Obtenir la tranquillité,
Et des feux oisifs qui s'ennuient
Loin des lieux par Vénus hantés,
Roucoulent les vagues, singeant
Dans...
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