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présent.
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : L'hiver) - Prière du soir
Dans l'épais des ombres funèbres,
Parmi l'obscure nuit, image de la mort,
Astre de nos esprits, sois l'étoile du Nord,
Flambeau de nos ténèbres.
Délivre-nous des vains mensonges
Et des illusions des faibles en la foi :
Que le corps dorme en paix, que l'esprit veille à toi,
Pour ne veiller à songes.
Le corps repose...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Mais quoi ! c'est trop chanté...
Mais quoi ! c'est trop chanté, il faut tourner les yeux
Éblouis de rayons dans le chemin des cieux.
C'est fait, Dieu vient régner, de toute prophétie
Se voit la période à ce point accomplie.
La terre ouvre son sein, du ventre des tombeaux
Naissent des enterrés les visages nouveaux :
Du pré,...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - La chambre dorée
" Eh bien ! vous, conseillers de grandes compagnies,
Fils d'Adam qui jouez et des biens et des vies,
Dites vrai, c'est à Dieu que compte vous rendez.
Rendez-vous la justice ou si vous la vendez ?
Plutôt, âmes sans loi, parjures, déloyales,
Vos balances, qui sont balances inégales,
Pervertissent la terre et...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Nostalgie parisienne
Bon Suisse expatrié, la tristesse te gagne,
Loin de ton Alpe blanche aux éternels hivers ;
Et tu songes alors aux prés de fleurs couverts,
A la corne du pâtre, au loin, dans la montagne.
Lassé parfois, je fuis la ville comme un bagne,
Et son ciel fin, miré dans la Seine aux flots verts.
Mais c'est là que...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Les mois) - Novembre
Captif de l'hiver dans ma chambre
Et las de tant d'espoirs menteurs,
Je vois dans un ciel de novembre,
Partir les derniers migrateurs.
Ils souffrent bien sous cette pluie ;
Mais, au pays ensoleillé,
Je songe qu'un rayon essuie
Et réchauffe l'oiseau mouillé.
Mon âme est comme une fauvette
Triste sous un ciel pluvieux ;
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - A une camarade
Que me veux-tu donc, femme trois fois fille ?...
oi qui te croyais un si bon enfant !
- De l'amour?... - Allons : cherche, apporte, pille !
'aimer aussi, toi ! .., moi qui t'aimais tant.
Oh ! je t'aimais comme.. un lézard qui pèle
Aime le rayon qui cuit son sommeil...
L'Amour entre nous vient battre de...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Insomnie
Insomnie, impalpable Bête !
N'as-tu d'amour que dans la tête ?
Pour venir te pâmer à voir,
Sous ton mauvais oeil, l'homme mordre
Ses draps, et dans l'ennui se tordre !...
Sous ton oeil de diamant noir.
Dis : pourquoi, durant la nuit blanche,
Pluvieuse comme un dimanche,
Venir nous lécher comme un chien :
Espérance ou Regret qui veille.
A...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Paria
Qu'ils se payent des républiques,
Hommes libres ! - carcan au cou -
Qu'ils peuplent leurs nids domestiques !...
- Moi je suis le maigre coucou.
- Moi, - coeur eunuque, dératé
De ce qui mouille et ce qui vibre...
Que me chante leur Liberté,
A moi ? toujours seul. Toujours libre.
a Patrie... elle est par le monde ;
Et, puisque...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Dans vos yeux
Dans vos yeux
J'ai lu l'aveu de votre âme
En caractères de flamme
Et je m'en suis allé joyeux
Bornant alors mon espace
Au coin d'horizon qui passe
Dans vos yeux.
Dans vos yeux
J'ai vu s'amasser l'ivresse
Et d'une longue caresse
J'ai clos vos grands cils soyeux.
Mais cette ivresse fut...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - La rose de l'absent
(Légende du Moyen Age)
Le beau chevalier était à la guerre...
Le beau chevalier avait dit adieu
A sa dame aimée, Anne de Beaucaire
Aux yeux plus profonds que le grand ciel bleu.
Le beau chevalier, à genoux près d'elle,
Avait soupiré, lui baisant la main :
" Je suis tout à vous ! soyez-moi fidèle...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Berceuse
Il y a une heure bête
Où il faut dormir.
Il y a aussi la fête
Où il faut jouir.
Mais quand tu penches la tête
Avec un soupir
Sur mon coeur, mon coeur s'arrête
Et je vais mourir...
Non ! ravi de tes mensonges,
O fille des loups,
Je m'endors noyé de songes
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - La vie idéale
a May
Une salle avec du feu, des bougies,
Des soupers toujours servis, des guitares,
Des fleurets, des fleurs, tous les tabacs rares,
Où l'on causerait pourtant sans orgies.
Au printemps lilas, roses et muguets,
En été jasmins, oeillets et tilleuls
Rempliraient la nuit du grand parc où, seuls
Parfois, les rêveurs fuiraient les bruits gais.
Les hommes...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Sur un éventail
Sonnet
J'écris ici ces vers pour que, le soir, songeant
A tous les rêves bleus que font les demoiselles,
Vous laissiez sur vos yeux, placides lacs d'argent,
Tournoyer ma pensée et s'y mouiller les ailes.
Peut-être, près de vous assis, se rengorgeant,
Quelque beau cavalier vous dit des choses telles,
Qu'à...
Jacques DELILLE (1738-1813) - Le coin du feu
Suis-je seul ? je me plais encore au coin du feu.
De nourrir mon brasier mes mains se font un jeu ;
J'agace mes tisons ; mon adroit artifice
Reconstruit de mon feu le savant édifice.
J'éloigne, je rapproche, et du hêtre brûlant
Je corrige le feu trop rapide ou trop lent.
Chaque fois que j'ai pris mes pincettes fidèles,...
Jacques Vallée DES BARREAUX (1599-1673) - La Raison fait le malheur de l'homme
Ce n'est qu'un vent furtif que le bien de nos jours,
Qu'une fumée en l'air, un songe peu durable ;
Notre vie est un rien, à un point comparable,
Si nous considérons ce qui dure toujours.
L'homme se rend encor lui-même misérable,
Ce peu de temps duquel il abrège ses jours
Par...
Emmanuel DES ESSARTS (1839-1909) (Recueil : Poèmes de la révolution) - J'eusse été citoyen de quelque république
J'eusse été citoyen de quelque république
Songe de Pythagore, oeuvre d'un Dorien,
Harmonieux état réglé par la musique,
Où la loi se conforme au rythme aérien.
Puis, dans une agora, j'aurais avec ivresse
Admiré longuement les poses et les sons
De ces beaux orateurs dont la phrase caresse
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) - Au livre de Léopardi
Il est de longs soupirs qui traversent les âges
Pour apprendre l'amour aux âmes les plus sages.
Ô sages ! De si loin que ces soupirs viendront,
Leurs brûlantes douceurs un jour vous troubleront.
Et s'il vous faut garder parmi vos solitudes
Le calme qui préside aux sévères études,
Ne risquez pas vos yeux sur les tendres éclairs
De...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - Dors !
L'orage de tes jours a passé sur ma vie ;
J'ai plié sous ton sort, j'ai pleuré de tes pleurs ;
Où ton âme a monté mon âme l'a suivie ;
Pour aider tes chagrins, j'en ai fait mes douleurs.
Mais, que peut l'amitié ? l'amour prend toute une âme !
Je n'ai rien obtenu ; rien changé ; rien guéri :
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Les Pleurs) - Dors-tu ?
Et toi ! dors-tu quand la nuit est si belle,
Quand l'eau me cherche et me fuit comme toi ;
Quand je te donne un coeur longtemps rebelle ?
Dors-tu, ma vie ! ou rêves-tu de moi ?
Démêles-tu, dans ton âme confuse,
Les doux secrets qui brûlent entre nous ?
Ces longs secrets dont l'amour nous accuse,
Viens-tu les rompre...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) - L'innocence
Beau fantôme de l'innocence,
Vêtu de fleurs,
Toi qui gardes sous ta puissance
Une âme en pleurs !
Ô toi qui devanças nos hontes
Et nos revers,
Es-tu si grand que tu surmontes
Tout l'univers !
Le reste, comme la poussière,
S'est envolé,
Devant le feu de ma paupière
Tout s'est voilé,
Tout s'est enfui, flamme...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - La maison de ma mère
Maison de la naissance, ô nid, doux coin du monde !
Ô premier univers où nos pas ont tourné !
Chambre ou ciel, dont le coeur garde la mappemonde,
Au fond du temps je vois ton seuil abandonné.
Je m'en irais aveugle et sans guide à ta porte,
Toucher le berceau nu qui daigna me nourrir.
Si je deviens âgée et faible,...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) - La mère qui pleure
J'ai presque perdu la vue
A suivre le jeune oiseau
Qui, du sommet d'un roseau,
S'est élancé vers la nue.
S'il ne doit plus revenir,
Pourquoi m'en ressouvenir ?
Bouquet vivant d'étincelles,
Il descendit du soleil
Eblouissant mon réveil
Au battement de ses ailes.
S'il ne doit plus revenir,
Pourquoi m'en ressouvenir ?
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies) - Le bouquet sous la croix
D'où vient-il ce bouquet oublié sur la pierre ?
Dans l'ombre, humide encor de rosée, ou de pleurs,
Ce soir, est-il tombé des mains de la prière ?
Un enfant du village a-t-il perdu ces fleurs ?
Ce soir, fut-il laissé par quelque âme pensive
Sous la croix où s'arrête un pauvre voyageur ?
Est-ce d'un fils errant la...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - Le grillon
Triste à ma cellule,
Quand la nuit s'abat,
Je n'ai de pendule
Que mon coeur qui bat ;
Si l'ombre changeante
Noircit mon séjour,
Quelque atome chante,
Qui m'apprend le jour.
Dans ma cheminée,
Un grillon fervent
Faisant sa tournée
Jette un cri vivant :
C'est à moi qu'il livre
Son fin carillon,
Tout charmé de vivre
Et d'être grillon.
...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - Le Luxembourg
À Béranger.
Jardin si beau devenu sombre,
Tes fleurs attristent ma raison,
Qui, semblable au ramier dans l'ombre,
S'abat au toit de ta prison.
Mais à rêver j'ai passé l'heure ;
Vous qui nous épiez d'en bas,
Ce n'est qu'un pauvre oiseau qui pleure :
Sentinelle ! Ne tirez pas !
Au pied des barreaux formidables
Qui voilent des...
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