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Christofle de BEAUJEU (1550-x) - Que n'ai-je comme Bacchus
Que n'ai-je comme Bacchus
Cette puissance divine !
Jaloux, vous seriez vaincus
Par une feuille de vigne.
Ma Rozette me tiendrait,
Mais tout en votre présence,
Et douce me baiserait.
Que n'ai-je cette puissance ?
Je deviendrais beau raisin,
Elle, sans être aperçue,
Me mangerait grain à grain,
Devant sa mère déçue.
En raisin change-moi...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Recueillement
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Les plaintes d'un Icare
Les amants des prostituées
Sont heureux, dispos et repus ;
Quant à moi, mes bras sont rompus
Pour avoir étreint des nuées.
C'est grâce aux astres nonpareils,
Qui tout au fond du ciel flamboient,
Que mes yeux consumés ne voient
Que des souvenirs de soleils.
En vain j'ai voulu de l'espace
Trouver la fin...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le flambeau vivant
Ils marchent devant moi, ces Yeux pleins de lumières,
Qu'un Ange très savant a sans doute aimantés ;
Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères,
Secouant dans mes yeux leurs feux diamantés.
Me sauvant de tout piège et de tout péché grave,
Ils conduisent mes pas dans la route du Beau ;
Ils sont mes serviteurs...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le couvercle
En quelque lieu qu'il aille, ou sur mer ou sur terre,
Sous un climat de flamme ou sous un soleil blanc,
Serviteur de Jésus, courtisan de Cythère,
Mendiant ténébreux ou Crésus rutilant,
Citadin, campagnard, vagabond, sédentaire,
Que son petit cerveau soit actif ou soit lent,
Partout l'homme subit la terreur du mystère,
Et ne regarde en haut qu'avec un...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le cadre
Comme un beau cadre ajoute à la peinture,
Bien qu'elle soit d'un pinceau très vanté,
Je ne sais quoi d'étrange et d'enchanté
En l'isolant de l'immense nature,
Ainsi bijoux, meubles, métaux, dorure,
S'adaptaient juste à sa rare beauté ;
Rien n'offusquait sa parfaite clarté,
Et tout semblait lui servir de bordure.
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les cariatides) - Conseil
Eh bien ! mêle ta vie à la verte forêt !
Escalade la roche aux nobles altitudes.
Respire, et libre enfin des vieilles servitudes,
Fuis les regrets amers que ton coeur savourait.
Dès l'heure éblouissante où le matin paraît,
Marche au hasard ; gravis les sentiers les plus rudes.
Va devant toi, baisé par l'air des solitudes,
Comme une biche en...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Le sang de la coupe) - A la Forêt de Fontainebleau
Ô forêt adorée encor, Fontainebleau !
Dis-moi, le gardes-tu sur le tronc d'un bouleau,
Ce nom que j'appelais mon espoir et mes forces,
Et que j'avais gravé partout dans tes écorces ?
Elle, enfant comme moi, nous allions, le matin,
Respirer les odeurs de verdure et de thym,
Et voir tes rochers gris s'éveiller...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Francine) - Bien, je l'ay dit, je le confesse
Bien, je l'ay dit, je le confesse,
Que nul ne te pourroit aimer
Autant que je t'aime, Maistresse,
Sçachant mieux qu'autre t'estimer :
Car d'autant que je cognoy plus
Et tes beautez et tes vertus,
D'autant ma Francine je doy
Mettre plus grande amour en toy.
Un autre moins digne, peut estre,
Du...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Poésies diverses) - Sus ! que mon âme donc aille servir son âme
Sus ! que mon âme donc aille servir son âme
Et que ce corps ne soit inutile à sa dame !
Premièrement je prie à mains jointes les dieux
Émus de mon ardeur, qu'ils fassent de mes yeux
Deux brillants diamants sur qui la molle audace
Du poinçon acéré ne laisse aucune trace,
Non...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : L'Hécatombe à Diane) - Sort inique et cruel ! le triste laboureur
Sort inique et cruel ! le triste laboureur
Qui s'est arné* le dos à suivre sa charrue,
Qui sans regret semant la semence menue
Prodigua de son temps l'inutile sueur,
Car un hiver trop long étouffa son labeur,
Lui dérobant le ciel par l'épais d'une...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Stances) - Quand mon esprit jadis sujet à ta colère
... Quand mon esprit jadis sujet à ta colère
Aux Champ Élysiens achèvera mes pleurs,
Je verrai les amants qui de telle misère
Goûtèrent tels repos après de tels malheurs,
Tes semblables aussi que leur sentence même
Punit incessamment en Enfer creux et blême,
A quiconques aura telle dame servie
Avec tant de...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Misères
... Tout logis est exil ; les villages champêtres,
Sans portes et planchers, sans portes et fenêtres,
Font une mine affreuse, ainsi que le corps mort
Montre, en montrant les os, que quelqu'un lui fait tort.
Les loups et les renards et les bêtes sauvages
Tiennent place d'humains, possèdent les villages,
Si bien qu'en même lieu où, en paix, on eut soin
De...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Stances) - A longs filets de sang ce lamentable corps
A longs filets de sang ce lamentable corps
Tire du lieu qu'il fuit le lien de son âme,
Et séparé du coeur qu'il a laissé dehors,
Dedans les forts liens et aux mains de sa dame,
Il s'enfuit de sa vie et cherche mille morts.
Plus les rouges destins arrachent loin du...
Félix ARVERS (1806-1850) - A mon ami ***
Tu sais l'amour et son ivresse
Tu sais l'amour et ses combats ;
Tu sais une voix qui t'adresse
Ces mots d'ineffable tendresse
Qui ne se disent que tout bas.
Sur un beau sein, ta bouche errante
Enfin a pu se reposer,
Et sur une lèvre mourante
Sentir la douceur enivrante
Que recèle un premier baiser…
Maître de ces...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Bohème de chic
Ne m'offrez pas un trône !
A moi tout seul je fris,
Drôle, en ma sauce jaune
De chic et de mépris.
Que les bottes vernies
Pleuvent du paradis,
Avec des parapluies...
Moi, va-nu-pieds, j'en ris !
- Plate époque râpée,
Où chacun a du bien ;
Où, cuistre sans épée ,
Le vaurien ne vaut...
Pierre CORNEILLE (1606-1684) - Au Roy
Est-il vrai, grand Monarque, et puis-je me vanter
Que tu prennes plaisir à me ressusciter ;
Qu'au bout de quarante ans Cinna, Pompée, Horace,
Reviennent à la mode et retrouvent leur place,
Et que l'heureux brillant de mes jeunes rivaux
N'ôte point leur vieux lustre à mes premiers travaux ?
Achève. Les derniers n'ont rien qui dégénère.
Rien qui les fasse croire enfants d'un autre père ;
Pierre CORNEILLE (1606-1684) - Eve et Marie
Homme, qui que tu sois, regarde Eve et Marie,
Et comparant ta mère à celle du Sauveur,
Vois laquelle des deux en est le plus chérie,
Et du Père Eternel gagne mieux la faveur.
L'une a toute sa race au démon asservie,
L'autre rompt l'esclavage où furent ses aïeux
Par l'une vient la mort et par l'autre la vie,
L'une ouvre les enfers...
Pierre CORNEILLE (1606-1684) - Que la vérité parle au dedans du coeur
Parle, parle, Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis ;
Je le suis, je veux l'être, et marcher dans ta route
Et les jours et les nuits.
Remplis-moi d'un esprit qui me fasse comprendre
Ce qu'ordonnent de moi tes saintes volontés,
Et réduis mes desirs au seul desir d'entendre...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Sur la grand'route
Nous sommes les crève-de-faim
Les va-nu-pieds du grand chemin
Ceux qu'on nomme les sans-patrie
Et qui vont traînant leur boulet
D'infortunes toute la vie,
Ceux dont on médit sans pitié
Et que sans connaître on redoute
Sur la grand'route.
Nous sommes nés on ne sait où
Dans le fossé, un peu partout,
Nous n'avons ni...
Octave CRÉMAZIE (1827-1879) - Les Morts
O morts ! dans vos tombeaux vous dormez solitaires,
Et vous ne portez plus le fardeau des misères
Du monde où nous vivons.
Pour vous le ciel n'a plus d'étoiles ni d'orages,
Le printemps, de parfums, l'horizon, de nuages,
Le soleil, de rayons.
Immobiles et froids dans la fosse profonde,
Vous ne demandez pas si les échos du monde
Sont tristes ou joyeux ;
Guillaume CRÉTIN (1460-1525) - Rondeau
De tout mon coeur humblement te salue,
Pour la grandeur de ta haulte value,
Royne du ciel, de la terre et la mer,
Pardonne moy se j'oze au reclamer,
Ton sainct nom mettre en ma bouche polue,
Delaissant vie estrange et dissolue,
Vueil par pensee honneste et resolue
Te bien servir, et loyaulment aymer
De tout mon cueur.
...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - La vie idéale
a May
Une salle avec du feu, des bougies,
Des soupers toujours servis, des guitares,
Des fleurets, des fleurs, tous les tabacs rares,
Où l'on causerait pourtant sans orgies.
Au printemps lilas, roses et muguets,
En été jasmins, oeillets et tilleuls
Rempliraient la nuit du grand parc où, seuls
Parfois, les rêveurs fuiraient les bruits gais.
Les hommes...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Malgré tout
Je sens la bonne odeur des vaches dans le pré ;
Bétail, moissons, vraiment la richesse étincelle
Dans la plaine sans fin, sans fin, où de son aile
La pie a des tracés noirs sur le ciel doré.
Et puis, voici venir, belle toute à mon gré,
La fille qui ne sait rien de ce qu'on veut d'elle
Mais...
Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618) - Confession amoureuse
et regret d'avoir aimé
une infidèle et inconstante Beauté.
Je me veux confesser ces jours dévotieux,
Que chacun a le coeur attaché dans les Cieux,
Et que mon Prince même exerce pénitence :
Je veux prier, jeûner, pleurer et m'accuser,
Et veux en m'accusant sagement opposer
A l'éternelle mort la vive repentance.
Je confesse, Seigneur,...
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