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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Ronces et lierres) - Savoir vieillir
Vieillir, se l'avouer à soi-même et le dire,
Tout haut, non pas pour voir protester les amis,
Mais pour y conformer ses goûts et s'interdire
Ce que la veille encore on se croyait permis.
Avec sincérité, dès que l'aube se lève,
Se bien persuader qu'on est plus vieux d'un jour.
À chaque cheveu blanc se...
Aimé FEUTRY (1720-1789) - Les tombeaux
Au pied de ces coteaux, où, loin du bruit des cours,
Sans crainte, sans désirs, je coule d'heureux jours,
Où des vaines grandeurs je connais le mensonge,
Où tout, jusqu'à la vie, à mes yeux est un songe,
S'élève un édifice, asile de mortels
Aux larmes dévoués, consacrés aux autels.
Une épaisse forêt, de la demeure sainte,
Aux profanes regards cache...
André Mage de FIEFMELIN (1560-1603) - Veux-tu savoir, Mondain, quel est mon être au monde
Veux-tu savoir, Mondain, quel est mon être au monde ?
Je ne suis rien qu'un mort qui, vif entre les morts,
Meurs entre les vivants, sous les divers efforts
Du contraste au combat où tout mon heur je fonde.
De ces duels ma trêve à son salut redonde,
De mes maux sourd mon...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - L'habit d'Arlequin
Vous connaissez ce quai nommé de la Ferraille,
Où l'on vend des oiseaux, des hommes et des fleurs.
A mes fables souvent c'est là que je travaille ;
J'y vois des animaux, et j'observe leurs moeurs.
Un jour de mardi gras j'étais à la fenêtre
D'un oiseleur de mes amis,
Quand sur le quai je vis paraître
Un petit arlequin leste, bien fait,...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Les deux bacheliers
Deux jeunes bacheliers logés chez un docteur
Y travaillaient avec ardeur
A se mettre en état de prendre leurs licences.
Là, du matin au soir, en public disputant,
Prouvant, divisant, ergotant
Sur la nature et ses substances,
L'infini, le fini, l'âme, la volonté,
Les sens, le libre arbitre et la nécessité,
Ils en étaient bientôt à ne plus se comprendre :
Même...
Charles FONTAINE (1515-158x) - Elégie sur le trépas de René, cinquième enfant de l'auteur
Dieu te gard donc, mon petit fils René !
Adieu mon fils aussitôt mort que né!
Dieu gard mon fils venant sur terre ronde !
Adieu mon fils départant de ce monde !
Tu n'as encor le lait bien savouré,
Tu n'as encor le tien pere honoré,
Tu ne connois ni peines ni liesses,
Et loin de nous,...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - A mon ami Alphonse Leduc
Le jour de son mariage
Le bonheur de la vie est un fatal problème
Que pour résoudre il faut, son tour venu, savoir,
Comme un hardi joueur, jeter tout son avoir,
Nom, honneur, avenir, sur la carte suprême.
Ce jour aux lendemains que nul ne peut prévoir,
C'est celui qu'on choisit...
Rosemonde GÉRARD (1871-1933) - L'éternelle chanson
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et nous ferons...
Jean GODARD (1564-1630) - Je me répute heureux, pour avoir emporté
Stances
Je me répute heureux, pour avoir emporté
À la fin ce portrait, où votre grand beauté
Revit fécondement par la vive peinture
D'un maître très expert, qui dedans son tableau
A si bien retracé votre visage beau
Qu'il semble entièrement ouvrage de Nature.
Qui verrait cette image assise auprès de vous,
Jean GODARD (1564-1630) - Vous qui voulez savoir que c'est que de l'amour
Vous qui voulez savoir que c'est que de l'amour,
Je le vous vais ici tout maintenant décrire.
C'est un vrai doux amer, c'est un triste sourire ;
C'est l'aigle du Caucase et le bourreau vautour.
C'est sans cesse espérer et craindre tour à tour ;
C'est plaindre son malheur et se plaire au...
Émile GOUDEAU (1849-1906) (Recueil : Fleurs du bitume) - La ronde du remords
Je sortais d'une orgie âcre et stupéfiante
Où ma raison avait brûlé comme un sarment ;
Plus lourde que le plomb, l'atmosphère ambiante
Faisait craquer mes os tordus d'accablement.
La fièvre secouait les cloisons de ma tempe,
Et dans le cercle blanc et rouge de la lampe
L'horreur des visions tournait cruellement.
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Je t'apporte, buisson de roses funéraires
Je t'apporte, buisson de roses funéraires,
Ces vers, à toi déjà lointaine et presque morte,
Ô douloureuse enfant qui passes dans mes rêves ;
Moi qui t'ai vue heureuse et belle, je t'apporte
Ces vers, comme un bouquet de lys sur ta beauté.
Tu sus trop tôt que l'homme est âprement mauvais,
Et...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - C'est un grand mal se sentir offensé
C'est un grand mal se sentir offensé,
Et ne s'oser, ou savoir à qui plaindre :
C'est un grand mal, voire trop insensé,
Que d'aspirer, où l'on ne peut atteindre :
C'est un grand mal que de son coeur contraindre,
Outre son gré, et à sujétion :
C'est un grand mal qu'ardente affection,
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Comme le corps ne permet point de voir
Comme le corps ne permet point de voir
À son esprit, ni savoir sa puissance :
Ainsi l'erreur, qui tant me fait avoir
Devant les yeux le bandeau d'ignorance,
Ne m'a permis d'avoir la connaissance
De celui-là que, pour près le chercher,
Les Dieux avaient voulu le m'approcher :
Mais si...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Heureuse est la peine
Heureuse est la peine
De qui le plaisir
À sur foi certaine
Assis son désir.
L'on peut assez en servant requérir,
Sans toutefois par souffrir acquérir
Ce que l'on pourchasse
Par trop désirer,
Dont en male grâce
Se faut retirer.
Car un tel service
Ne prétend qu'au point,
Qui par commun vice
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Je te promis au soir que...
Je te promis au soir que, pour ce jour,
Je m'en irais à ton instance grande
Faire chez toi quelque peu de séjour :
Mais je ne puis... parquoi me recommande,
Te promettant m'acquitter pour l'amende,
Non d'un seul jour, mais de toute ma vie,
Ayant toujours de te complaire envie.
Donc te...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - L'une vous aime, et si ne peut savoir
L'une vous aime, et si ne peut savoir
Qu'Amour lui soit ou propice, ou contraire :
L'autre envers vous fait si bien son devoir,
Que plus ne sait, où vous doive complaire.
Or je demande en si douteux affaire
A quelle plus devez être tenu ?
Car celle-là...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - La fortune envieuse
La fortune envieuse,
Voyant mon jour passer,
De la nuit est joyeuse
Pour me faire penser
Vrai ce que le Ciel dit
Pour se mettre en crédit.
Mais savoir n'ai envie
Des Planètes le cours
Pour connaître ma vie,
Ayant autre discours :
Car tant que je verrai
Mon jour, je...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Par ce dizain clairement je m'accuse
Par ce dizain clairement je m'accuse
De ne savoir tes vertus honorer,
Fors du vouloir, qui est bien maigre excuse :
Mais qui pourrait par écrit décorer
Ce qui de soi se peut faire adorer ?
Je ne dis pas, si j'avais ton pouvoir,
Qu'à m'acquitter ne fisse mon devoir,...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Parfaite amitié
Quant est d'Amour, je crois que c'est un songe,
Ou fiction, qui se paît de mensonge,
Tant que celui, qui peut plus faire encroire
Sa grand'feintise, en acquiert plus de gloire.
Car l'un feindra de désirer la grâce,
De qui soudain voudra changer la place
L'autre fera mainte plainte à sa guise,
Portant toujours l'amour...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Sais-tu pourquoi de te voir j'eus envie
Sais-tu pourquoi de te voir j'eus envie ?
C'est pour aider à l'ouvrier, qui cessa,
Lors qu'assembla en me donnant la vie,
Les différents, où après me laissa.
Car m'ébauchant Nature s'efforça
D'entendre et voir pour nouvelle ordonnance
Ton haut savoir, qui m'accroît l'espérance
Des Cieux promise, ainsi que je...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Sans connaissance aucune en mon Printemps j'étais
Sans connaissance aucune en mon Printemps j'étais :
Alors aucun soupir encor point ne jetais,
Libre sans liberté : car rien ne regrettais
En ma vague pensée
De mols et vains désirs follement dispensée.
Mais Amour, tout jaloux du commun bien des Dieux,
Se voulant rendre à moi, comme à maints, odieux,
Me vint escarmoucher par faux alarmes d'yeux,
Guillaume HAUDENT (14xx-14xx) (Recueil : Apologues d'Esope) - D'un corbeau et d'un renard
Comme un corbeau, plus noir que n'est la poix,
Était au haut d'un arbre quelquefois
Juché, tenant à son bec un fromage,
Un faux renard vint quasi par hommage
A lui donner le bonjour ; cela fait,
Il est venu à l'extoller à fait
En lui disant : " Ô triomphant corbeau,
Sur...
Guillaume HAUDENT (14xx-14xx) - Le variable discours de la vie humaine (fragment)
Ô coeur mondain, humaine pensée
Trop aveuglée, encor plus insensée,
Sur un appui de petite assurance
Et fort fragile a mis ton espérance ;
Tu n'aperçois qu'un chacun temps se passe
Légèrement et en bien peu d'espace
Tu n'aperçois temps et siècle tourner
Par monuments sans jamais retourner.
Ne vois-tu pas...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Armor
Pour me conduire au Raz, j'avais pris à Trogor
Un berger chevelu comme un ancien Évhage ;
Et nous foulions, humant son arome sauvage,
L'âpre terre kymrique où croît le genêt d'or.
Le couchant rougissait et nous marchions encor,
Lorsque le souffle amer me fouetta le visage ;
Et l'homme, par-delà le morne paysage
Étendant...
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