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présent.
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - L'été
A Laure Bernard.
C'est l'été. Le soleil darde
Ses rayons intarissables
Sur l'étranger qui s'attarde
Au milieu des vastes sables.
Comme une liqueur subtile
Baignant l'horizon sans borne,
L'air qui du sol chaud distille
Fait trembloter le roc morne.
Le bois des arbres éclate.
Le tigre rayé, l'hyène,...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Oaristys
Tu me fis d'imprévus et fantasques aveux
Un soir que tu t'étais royalement parée,
Haut coiffée, et ruban ponceau dans tes cheveux
Qui couronnaient ton front de leur flamme dorée.
Tu m'avais dit "Je suis à toi si tu me veux" ;
Et, frémissante, à mes baisers tu t'es livrée.
Sur ta gorge glacée et sur tes flancs nerveux
Les...
Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618) - Cantique de la Vierge Marie
Quand au dernier sommeil la Vierge eust clos les yeux,
Les Anges qui veilloyent autour de leur maistresse,
Esleverent son corps en la gloire des Cieux,
Et les Cieux furent pleins de nouvelle allegresse.
Les plus hauts Séraphins à son advenement
Sortoient au devant d'elle et luy cedoient la place,
Se sentant tous ravis...
Jacques DELILLE (1738-1813) - Le café
Il est une liqueur, au poëte plus chère,
Qui manquait à Virgile, et qu'adorait Voltaire ;
C'est toi, divin café, dont l'aimable liqueur
Sans altérer la tête épanouit le coeur.
Aussi, quand mon palais est émoussé par l'âge,
Avec plaisir encor je goûte ton breuvage.
Que j'aime à préparer ton nectar précieux !
Nul n'usurpe chez moi ce soin délicieux.
Sur le réchaud brûlant moi seul tournant...
Jacques DELILLE (1738-1813) - Le doux printemps revient...
Le doux printemps revient, et ranime à la fois
Les oiseaux, les zéphirs, et les fleurs, et ma voix.
Pour quel sujet nouveau dois-je monter ma lyre ?
Ah ! Lorsque d'un long deuil la terre enfin respire,
Dans les champs, dans les bois, sur les monts d'alentour,
Quand tout rit de bonheur, d'espérance et d'amour,
Qu'un autre ouvre aux grands noms les fastes de...
Catherine DES ROCHES (1542-1587) - Antithèse du somme et de la mort
Rien n'est plus différent que le somme et la mort,
Combien qu'ils soient issus de même parentage ;
L'un profite beaucoup, l'autre fait grand dommage,
De l'un on veut l'effet, de l'autre on craint l'effort.
Une morte froideur qui descend du cerveau
Nous cause le sommeil, une fièvre brûlante,
Qui éteint les esprits...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - Croyance
Souvent il m'apparut sous la forme d'un ange
Dont les ailes s'ouvraient,
Remontant de la terre au ciel où rien ne change ;
Et j'ai vu s'abaisser, pleins d'une force étrange,
Ses bras qui m'attiraient.
Je montais. Je sentais de ses plumes aimées
L'attrayante chaleur ;
Nous nous parlions de l'âme et nos âmes charmées,
Comme le souffle uni de deux fleurs embaumées,
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - L'église d'Arona
On est moins seul au fond d'une église déserte :
De son père inquiet c'est la porte entr'ouverte ;
Lui qui bénit l'enfant, même après son départ,
Lui, qui ne dit jamais : "N'entrez plus, c'est trop tard !"
Moi, j'ai tardé, seigneur, j'ai fui votre colère,
Comme l'enfant qui tremble à la voix de son père,
Se dérobe au jardin tout...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - La maison de ma mère
Maison de la naissance, ô nid, doux coin du monde !
Ô premier univers où nos pas ont tourné !
Chambre ou ciel, dont le coeur garde la mappemonde,
Au fond du temps je vois ton seuil abandonné.
Je m'en irais aveugle et sans guide à ta porte,
Toucher le berceau nu qui daigna me nourrir.
Si je deviens âgée et faible,...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - Le grillon
Triste à ma cellule,
Quand la nuit s'abat,
Je n'ai de pendule
Que mon coeur qui bat ;
Si l'ombre changeante
Noircit mon séjour,
Quelque atome chante,
Qui m'apprend le jour.
Dans ma cheminée,
Un grillon fervent
Faisant sa tournée
Jette un cri vivant :
C'est à moi qu'il livre
Son fin carillon,
Tout charmé de vivre
Et d'être grillon.
...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Mélanges) - Le papillon malade
Apologue
Las des fleurs, épuisé de ses longues amours,
Un papillon dans sa vieillesse
(Il avait du printemps goûté les plus beaux jours)
Voyait d'un oeil chagrin la tendre hardiesse
Des amants nouveau-nés, dont le rapide essor
Effleurait les boutons qu'humectait la rosée.
Soulevant un matin le débile ressort
De son aile à demi-brisée :
" Tout...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - Toi qui m'as tout repris...
Toi qui m'as tout repris jusqu'au bonheur d'attendre,
Tu m'as laissé pourtant l'aliment d'un coeur tendre,
L'amour ! Et ma mémoire où se nourrit l'amour.
Je lui dois le passé ; c'est presque ton retour !
C'est là que tu m'entends, c'est là que je t'adore,
C'est là que sans fierté je me révèle encore.
Ma vie est dans ce rêve où...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : De la jalousie) - Chaste soeur d'Apollon dont je suis éclairé
Chaste soeur d'Apollon dont je suis éclairé
Le jour comme la nuit, déité redoutable
Que la force d'Amour a connue indomptable,
Amour des autres dieux tant craint et révéré,
Vois ce pauvre Actéon sans pitié dévoré
Par ses propres pensers d'une rage incroyable,
Pour avoir offensé d'erreur trop excusable,
Si le feu de...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Ma nef passe au destroit d'une mer courroucée
Ma nef passe au destroit d'une mer couroucée,
Toute comble d'oubly, l'hiver à la minuict ;
Un aveugle, un enfant, sans soucy la conduit,
Desireux de la voir sous les eaux renversée.
Elle a pour chaque rame une longue pensée
Coupant, au lieu de l'eau, l'espérance qui fuit ;
Les vents de mes...
Jean DORAT (1517-1588) - Epithalame ou chant nuptial
Sur le Mariage de tres-illustres Prince et Princesse
HENRI DE LORRAINE DUC DE GUYSE
ET
CATARINE DE CLEVES CONTESSE D'EU.
A TRES-ILLUSTRES PRINCE ET PRINCESSE ESPOUSEZ.
Heureux les Rois que Dieu tant favorise,
Qu'il les eslit pour sa France regir,
Tels qu'il luy plaist, de pere en fils choisir,
Tous tres-chrestiens et...
Jean DORAT (1517-1588) - Sur la louange de la Paix - Sonnet 9
Apres jô chanté tant de Paix que Victoire,
J'entens un Hymenée hault et cler entonné :
Comme si Juppiter avoit du ciel tonné,
Approuvant quelque accord par son signe notoire.
Seroit ce point le chant des filles de Memoire,
Qui pour le mariage à CHARLES ordonné,
S'aprestent à chanter un Hymen fredonné
Sur les cordes...
Jean DOUBLET (1529-160x) - De Fontainebleau
Par les sablons, par les roches désertes,
Dont les os durs ces châteaux ont murés,
Par les hautes étables vertes
Des cerfs, du vilain assurés,
Maigre, ennuyé, lassé, me repromène,
Chargé du soin qu'à nos Dieppois je doi,
Mais, surtout, me poise la peine
D'être, Sibille, loin de toi.
Ni les jardins, ni la fontaine vive,
Nommant ce lieu du...
Laurent DRELINCOURT (1626-1680) (Recueil : Sonnets chrétiens) - Sur l'Enfer
Juste Dieu, que l'Enfer est un gouffre effroyable !
Ses ténèbres, ses feux, son soufre, ses tourments,
Ses gênes, ses bourreaux, ses cris, ses hurlements,
N'ont rien, dans l'univers, qui leur soit comparable.
Là ronge incessamment le ver insatiable,
Là l'on sent du remords les époinçonnements,
Là sans pouvoir mourir l'on meurt à tous moments,
Là...
Laurent DRELINCOURT (1626-1680) (Recueil : Sonnets chrétiens) - Sur la gloire du Paradis
Riches voûtes d'azur, flambeaux du firmament,
Couronnes, dignités, grandeurs, pompe royale,
Festins, concerts, parfums que l'Arabie exhale,
Jardins, fleuves, palais bâtis superbement ;
Soleil, du haut lambris le plus noble ornement,
Perles, rubis, joyaux de l'Inde orientale,
Trésors que l'Occident aujourd'hui nous étale,
Éclatantes beautés de ce bas élément ;
...
Guillaume de Salluste DU BARTAS (1544-1590) (Recueil : La sepmaine) - A la France
... Que ne fais-tu proffit, ô frénétique France,
Des signes dont le ciel t'appelle à repentance ?
Peux-tu voir d'un oeil sec ce feu prodigieux,
Qui nous rend chasque soir effroyables les cieux,
Cest astre chevelu qui menace la terre
De peste, guerre, faim, trois pointes du tonnerre,
Qu'en sa plus grand fureur Dieu foudroye sur nous ?
Mais,...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) - A Madame Marguerite, d'écrire en sa langue
Quiconque soit qui s'étudie
En leur langue imiter les vieux,
D'une entreprise trop hardie
II tente la voie des cieux,
Croyant en des ailes de cire,
Dont Phébus le peut déplumer
Et semble, à le voir, qu'il désire
Donner nouveaux noms à la mer.
Il y met de l'eau, ce me semble,
Et pareil...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Ce n'est pas sans propos qu'en vous le ciel a mis
Ce n'est pas sans propos qu'en vous le ciel a mis
Tant de beautés d'esprit et de beautés de face,
Tant de royal honneur et de royale grâce,
Et que plus que cela vous est encor promis.
Ce n'est pas sans propos que les destins amis,
Pour rabaisser...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - De ce royal palais que bâtiront mes doigts
De ce royal palais que bâtiront mes doigts,
Si la bonté du roi me fournit de matière,
Pour rendre sa grandeur et beauté plus entière,
Les ornements seront de traits et d'arcs turquois.
Là d'ordre flanc à flanc se verront tous nos rois,
Là se verra maint faune et nymphe passagère,...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Doulcin, quand quelquefois je vois ces pauvres filles
Doulcin, quand quelquefois je vois ces pauvres filles
Qui ont le diable au corps, ou le semblent avoir,
D'une horrible façon corps et tête mouvoir,
Et faire ce qu'on dit de ces vieilles Sibylles :
Quand je vois les plus forts se retrouver débiles,
Voulant forcer en vain leur forcené pouvoir :
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Gordes, à m'est avis que je suis éveillé
Gordes, il m'est avis que je suis éveillé,
Comme un qui tout ému d'un effroyable songe
Se réveille en sursaut et par le lit s'allonge,
S'émerveillant d'avoir si longtemps sommeillé.
Roger devint ainsi (ce crois-je) émerveillé :
Et crois que tout ainsi la vergogne me ronge,
Comme lui, quand il eut découvert...
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