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présent.
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - Le secret de la vie
Le secret de la vie est dans les tombes closes :
Ce qui n'est plus n'est tel que pour avoir été ;
Et le néant final des êtres et des choses
Est l'unique raison de leur réalité.
O vieille illusion, la première des causes !
Pourquoi nous éveiller de notre éternité,
Si, toi-même...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : La forêt bleue) - Jardin d'hiver
À Alphonse Daudet.
Ma vie, où des vols de colombes
Neigeaient autrefois dans l'azur,
Est un jardin rempli de tombes
Avec des hiboux sur son mur.
Les mornes oiseaux d'heure en heure
S'éveillent au fond des cyprès,
Et chacun d'eux ulule et pleure
Sur mes vaeux devenus regrets.
Olivier de MAGNY (1530-1561) (Recueil : Les Soupirs) - Bienheureux est celuy, ...
Bienheureux est celuy, qui loing de la cité
Vit librement aux champs dans son propre heritage,
Et qui conduyt en paix le train de son mesnage,
Sans rechercher plus loing autre felicité.
Il ne sçait que veult dire avoir necessité,
Et n'a point d'autre soing que de son labourage,
Et si sa maison n'est pleine de grand ouvrage,
Aussi n'est-il grevé...
François de MALHERBE (1555-1628) - Dure contrainte...
Dure contrainte de partir,
A quoi je ne puis consentir,
Et dont je ne m'ose défendre,
Que ta rigueur a de pouvoir ?
Et que tu me fais bien apprendre
Quel tyran C'est que le devoir ?
J'aurai donc nommé ces beaux yeux
Tant de fois mes rois et mes dieux ?
Pour aujourd'hui n'en tenir compte,
Et permettre qu'à l'avenir
On leur...
Claude MALLEVILLE (1596-1647) - À une dame qui lui demandait des énigmes
Je suis en même temps et de glace et de flamme,
La crainte et le désir accompagnent mes pas,
Ma peine a ses plaisirs, mon mal a ses appas
Et ma propre douleur me tient lieu de dictame.
En cet étrange état où souvent je me pâme,
J'ignore également la vie et le trépas.
Les...
Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Philis, les yeux en pleurs et le coeur en tristesse
Philis, les yeux en pleurs et le coeur en tristesse,
Implore le secours de notre charité
Et ne brille pas moins au fort de sa détresse
Qu'un astre qui reluit parmi l'obscurité.
Sa seule nudité découvre sa richesse.
Plus on voit de son corps, plus on voit de beauté,
Sa pompe est toute en elle...
Pierre de MARBEUF (1596-1645) - L'amour de mes pensers...
L'amour de mes pensers, comme de son pinceau,
Vous peint à mon esprit, si je clos ma paupière,
Je vous vois en dormant, si je suis sans lumière,
Pour m'éclairer de nuit vous êtes mon flambeau.
Si je suis sur la terre, ou si je suis sur l'eau,
Vous me suivez sur terre, et dessus la rivière,...
Pierre de MARBEUF (1596-1645) - Sur le retour d'Hélène à Paris
L'Amour de mes pensers, comme de son pinceau,
Vous peint à mon esprit, si je clos ma paupière
Je vous vois en dormant, si je suis sans lumière,
Pour m'éclairer de nuit vous êtes mon flambeau.
Si je suis sur la terre, ou si je suis sur l'eau,
Vous me suivez sur terre, et dessus la rivière :
Car...
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - A son ami lion
Je ne t'écris de l'amour vaine et folle :
Tu vois assez s'elle sert ou affolle ;
Je ne t'écris ni d'armes, ni de guerre :
Tu vois qui peut bien ou mal y acquerre ;
Je ne t'écris de fortune puissante :
Tu vois assez s'elle est ferme ou glissante ;
Je ne t'écris d'abus trop abusant :
Jean MAROT (1463-1526) - De bien faire durant la vie
Après la Mort n'est seurté de querir
Remedde aucun pour l'ame secourir :
Dont faire fault telles ceuvres tousjours
Que l'on vouldroit faire les propres jours
Que dure Mort nous vient prandre et saisir.
Dames d'honneur tastez donc conquerir
Toutes vertus, tant qu'ilz facent florir
Voz beaulx espritz aux celestines cours
Apres la...
François MAYNARD (1582-1646) - Ode à Alcippe
Alcippe, reviens dans nos bois.
Tu n'as que trop suivi les rois,
Et l'infidèle espoir dont tu fais ton idole.
Quelque bonheur qui seconde tes voeux,
Ils n'arrêteront pas le temps qui toujours vole
Et qui d'un triste blanc va peindre tes cheveux.
La Cour méprise ton encens.
Ton rival monte, et tu descends,
Et dans le...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - Acte de contrition
Vos cheveux me faisaient rêver au blond Septembre,
Vos lèvres évoquaient la splendeur du Printemps,
Et près de vous, ainsi qu'un lointain parfum d'ambre
Je respirais dans l'air des souvenirs flottants.
Vos yeux que j'emplissais de mes propres pensées,
Inconscients et doux, dans le bruissement
Du silence, parlaient des heures dépensées,
Et je me confessais à vous...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - La dame en deuil
La dame en deuil, parmi les glycines des treilles,
Erre languissamment dans les longues allées
Où des senteurs de fruits et de grappes foulées
Flottent en l'air vibrant d'une rumeur d'abeilles.
Ses mains blondes avec une lente indolence
Saccagent en passant des lys et des verveines,
Et chaque fois qu'au loin sonnent les heures vaines
Ses...
Jean-Baptiste Poquelin, dit MOLIERE (1622-1673) - Stances galantes
Souffrez qu'Amour cette nuit vous réveille ;
Par mes soupirs laissez-vous enflammer ;
Vous dormez trop, adorable merveille,
Car c'est dormir que de ne point aimer.
Ne craignez rien ; dans l'amoureux empire
Le mal n'est pas si grand que l'on le fait
Et, lorsqu'on aime et que le coeur soupire,
Son propre mal souvent le...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Enone au clair visage) - Soeur de Phébus charmante
Soeur de Phébus charmante,
Qui veilles sur les flots, je pleure et je lamente,
Et je me suis meurtri avec mes propres traits.
Qu'avais-je à m'enquérir d'Eros, fils de la terre !
Eros, fils de Vénus, me possède à jamais.
Guidant ta course solitaire,
Lune, tu compatis à mon triste souci.
Ô...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - La nuit d'août
LA MUSE
Depuis que le soleil, dans l'horizon immense,
A franchi le Cancer sur son axe enflammé,
Le bonheur m'a quittée, et j'attends en silence
L'heure où m'appellera mon ami bien-aimé.
Hélas ! depuis longtemps sa demeure est déserte ;
Des beaux jours d'autrefois rien n'y semble vivant.
Seule, je viens encor, de...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Souvenir
J'espérais bien pleurer, mais je croyais souffrir
En osant te revoir, place à jamais sacrée,
O la plus chère tombe et la plus ignorée
Où dorme un souvenir !
Que redoutiez-vous donc de cette solitude,
Et pourquoi, mes amis, me preniez-vous la main,
Alors qu'une si douce et si vieille habitude
Me montrait ce chemin ?
Les voilà,...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Sur trois marches de marbre rose
Depuis qu'Adam, ce cruel homme,
A perdu son fameux jardin,
Où sa femme, autour d'une pomme,
Gambadait sans vertugadin,
Je ne crois pas que sur la terre
Il soit un lieu d'arbres planté
Plus célébré, plus visité,
Mieux fait, plus joli, mieux hanté,
Mieux exercé dans l'art de plaire,
Plus examiné, plus vanté,
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Prière du soir
Lorsque tout bruit était muet dans la maison,
Et que mes soeurs dormaient dans des poses lassées
Aux fauteuils anciens d'aïeules trépassées,
Et que rien ne troublait le tacite frisson,
Ma mère descendait à pas doux de sa chambre ;
Et, s'asseyant devant le clavier noir et blanc,
Ses doigts faisaient surgir de l'ivoire tremblant
La musique mêlée aux lunes...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Poésies de jeunesse) - Prologue des "Élégies nationales"
Je ne suis plus enfant : trop lents pour mon envie,
Déjà dix-sept printemps ont passé dans ma vie :
Je possède une lyre, et cependant mes mains
N'en tirent dès longtemps que des sons incertains.
Oh! quand viendra le jour où, libre de sa chaîne,
Mon coeur ne verra plus la gloire, son amour,
Aux...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : Diverses poésies) - J'aime bien le savoir, bien que je n'aime à lire
J'aime bien le savoir, bien que je n'aime à lire,
J'aime beaucoup la guerre et la douce santé,
J'aime les bons chevaux, qui ont de la beauté,
J'aime le doux repos, j'aime à chanter et rire.
J'aime bien à moquer, un petit à médire,
- Ne disant...
Jacques PELLETIER DU MANS (1517-1582) - Qui d'un poëte entend suivre la trace
Qui d'un poëte entend suivre la trace
En traduisant, et proprement rimer,
Ainsi qu'il faut la diction limer,
Et du françois garder la bonne grace,
Par un moyen luy conviendra qu'il face
Egale au vif la peinture estimer
L'art en tous pointz la Nature exprimer
Et d'un corps naistre un...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le citadin) - Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps
Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps.
C'est à mon plaisir seul, à vous que je m'attends
Égalité du coeur, honnête poésie.
Je n'ai rien de meilleur que cette humeur unie,
J'éprouve la couleur le grain de mon papier
Et l'incertain trésor que j'y viens gaspiller.
Toute...
Antoine-Pierre-Augustin de PIIS (1755-1832) - Harmonie imitative de la langue française
[...] A l'instant qu'on l'appelle, arrivant plein d'audace,
Au haut de l'alphabet l'A s'arroge sa place,
Alerte, agile, actif, avide d'apparat,
Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ;
Tantôt d'un accent grave acceptant des entraves,
Il a dans son pas lent l'allure des esclaves,
A s'adonner au mal quand il est résolu,
Avide, atroce, affreux, arrogant, absolu,
Il attroupe, il...
Christophe PLANTIN (1514-1589) - Le bonheur de ce monde
Sonnet
Avoir une maison commode, propre et belle,
Un jardin tapissé d'espaliers odorans,
Des fruits, d'excellent vin, peu de train, peu d'enfans,
Posseder seul sans bruit une femme fidèle,
N'avoir dettes, amour, ni procès, ni querelle,
Ni de partage à faire avecque ses parens,
Se contenter de peu, n'espérer rien des Grands,
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