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présent.
Louise ACKERMANN (1813-1890) (Recueil : Poésies philosophiques) - L'amour et la mort
(A M. Louis de Ronchaud)
I
Regardez-les passer, ces couples éphémères !
Dans les bras l'un de l'autre enlacés un moment,
Tous, avant de mêler à jamais leurs poussières,
Font...
Louise ACKERMANN (1813-1890) (Recueil : Poésies philosophiques) - Le positivisme
Il s'ouvre par-delà toute science humaine
Un vide dont la Foi fut prompte à s'emparer.
De cet abîme obscur elle a fait son domaine ;
En s'y précipitant elle a cru l'éclairer.
Eh bien ! nous t'expulsons de tes divins royaumes,
Dominatrice ardente, et l'instant est venu
Tu ne vas plus savoir où loger tes fantômes ;
Michel d' AMBOISE (14xx-15xx) - Le blason de la dent
Dent, qui te montres en riant
Comme un diamant d'Orient
Dent précieuse et déliée,
Que nature a si bien liée
En celui ordre où tu reposes
Qu'on ne peut voir plus belle chose
Dent blanche comme cristal, voire
Ainsi que neige, ou blanc ivoire ;
Dent qui sens bon comme fait baume,
Dont la...
Auguste ANGELLIER (1848-1911) (Recueil : Le chemin des saisons) - Le faisan doré
Quand le Faisan doré courtise sa femelle,
Et fait, pour l'éblouir, la roue, il étincelle
De feux plus chatoyants qu'un oiseau de vitrail.
Dressant sa huppe d'or, hérissant son camail
Couleur d'aube et zébré de rayures d'ébène,
Gonflant suri plastron rouge ardent, il se promène,
Chaque aile soulevée, en hautaines allures ;
Son plumage...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Mon Père
Tenez, lecteur ! - souvent, tout seul, je me promène
Au lieu qui fut jadis la barrière du Maine.
C'est laid, surtout depuis le siège de Paris.
On a planté d'affreux arbustes rabougris
Sur ces longs boulevards où naguère des ormes
De deux cents ans croisaient leurs ramures énormes.
Le mur d'octroi n'est plus ; le quartier...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Matin d'Octobre
C'est l'heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. Ou peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L'érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Le Rêve du Poète
Ce serait sur les bords de la Seine. Je vois
Notre chalet, voilé par un bouquet de bois.
Un hamac au jardin, un bateau sur le fleuve.
Pas d'autre compagnon qu'un chien de Terre-Neuve
Qu'elle aimerait et dont je serais bien jaloux.
Des faïences à fleurs pendraient après des clous ;
Puis beaucoup de chapeaux de paille et des ombrelles.
Sous...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - L'allée est droite et longue, et sur le ciel d'hiver
L'allée est droite et longue, et sur le ciel d'hiver
Se dressent hardiment les grands arbres de fer,
Vieux ormes dépouillés dont le sommet se touche.
Tout au bout, le soleil, large et rouge, se couche.
À l'horizon il va plonger dans un moment.
Pas un oiseau. Parfois un léger craquement
Dans les taillis...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - L'Amazone
Devant le frais cottage au gracieux perron,
Sous la porte que timbre un tortil de baron,
Debout entre les deux gros vases de faïence,
L'amazone, déjà pleine d'impatience,
Apparaît, svelte et blonde, et portant sous son bras
Sa lourde jupe, avec un charmant embarras.
Le fin drap noir étreint son corsage, et le moule ;
Le mignon chapeau d'homme, autour duquel s'enroule
Un voile...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - La Cueillette des Cerises
Espiègle ! j'ai bien vu tout ce que vous faisiez,
Ce matin, dans le champ planté de cerisiers
Où seule vous étiez, nu-tête, en robe blanche.
Caché par le taillis, j'observais. Une branche,
Lourde sous les fruits mûrs, vous barrait le chemin
Et se trouvait à la hauteur de votre main.
Or, vous avez cueilli des cerises vermeilles,
Coquette ! et...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - J'adore la banlieue avec ses champs en friche
J'adore la banlieue avec ses champs en friche
Et ses vieux murs lépreux, où quelque ancienne affiche
Me parle de quartiers dès longtemps démolis.
Ô vanité ! Le nom du marchand que j'y lis
Doit orner un tombeau dans le Père-Lachaise.
Je m'attarde. Il n'est rien ici qui ne me plaise,
Même les pissenlits frissonnant dans un...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - J'écris près de la lampe. Il fait bon. Rien ne bouge
J'écris près de la lampe. Il fait bon. Rien ne bouge.
Toute petite, en noir, dans le grand fauteuil rouge,
Tranquille auprès du feu, ma vieille mère est là ;
Elle songe sans doute au mal qui m'exila
Loin d'elle, l'autre hiver, mais sans trop d'épouvante,
Car je suis sage et reste au logis,...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Il a neigé la veille et, tout le jour, il gèle
Il a neigé la veille et, tout le jour, il gèle.
Le toit, les ornements de fer et la margelle
Du puits, le haut des murs, les balcons, le vieux banc,
Sont comme ouatés, et, dans le jardin, tout est blanc.
Le grésil a figé la nature, et les branches
Sur un doux ciel...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ?
Le soir, au coin du feu, j'ai pensé bien des fois
À la mort d'un oiseau, quelque part, dans les bois.
Pendant les tristes jours de l'hiver monotone,
Les pauvres nids déserts, les nids qu'on abandonne,
Se balancent au vent sur un ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l'hiver !
Pourtant,...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Champêtres et lointains quartiers, je vous préfère
Champêtres et lointains quartiers, je vous préfère
Sans doute par les nuits d'été, quand l'atmosphère
S'emplit de l'odeur forte et tiède des jardins ;
Mais j'aime aussi vos bals en plein vent d'où, soudains,
S'échappent les éclats de rire à pleine bouche,
Les polkas, le hochet des cruchons qu'on débouche,
Les gros verres trinquant sur les tables de...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - De la rue on entend sa plaintive chanson
De la rue on entend sa plaintive chanson.
Pâle et rousse, le teint plein de taches de son,
Elle coud, de profil, assise à sa fenêtre.
Très sage et sachant bien qu'elle est laide peut-être,
Elle a son dé d'argent pour unique bijou.
Sa chambre est nue, avec des meubles d'acajou.
Elle gagne deux francs, fait de...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - De même que Rousseau jadis fondait en pleurs
De même que Rousseau jadis fondait en pleurs
À ces seuls mots : « Voilà de la pervenche en fleurs, »
Je sais tout le plaisir qu'un souvenir peut faire.
Un rien, l'heure qu'il est, l'état de l'atmosphère,
Un battement de coeur, un parfum retrouvé,
Me rendent un bonheur autrefois éprouvé.
C'est fugitif, pourtant la minute est...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Elle sait que l'attente est un cruel supplice
Elle sait que l'attente est un cruel supplice,
Qu'il doit souffrir déjà, qu'il faut qu'elle accomplisse
Le serment qu'elle a fait d'être là, vers midi.
Mais, parmi les parfums du boudoir attiédi,
Elle s'est attardée à finir sa toilette.
Et devant le miroir charmé qui la reflète,
Elle s'impatiente à boutonner son gant ;
Et rien n'est...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - C'est vrai, j'aime Paris d'une amitié malsaine...
C'est vrai, j'aime Paris d'une amitié malsaine ;
J'ai partout le regret des vieux bords de la Seine
Devant la vaste mer, devant les pics neigeux,
Je rêve d'un faubourg plein d'enfants et de jeux.
D'un coteau tout pelé d'où ma Muse s'applique
A noter les tons fins d'un ciel mélancolique,
D'un bout de Bièvre, avec quelques...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Les mois) - Avril
Lorsqu'un homme n'a pas d'amour,
Rien du printemps ne l'intéresse ;
Il voit même sans allégresse,
Hirondelles, votre retour ;
Et, devant vos troupes légères
Qui traversent le ciel du soir,
Il songe que d'aucun espoir
Vous n'êtes pour lui messagères.
Chez moi ce spleen a trop duré,
Et quand je voyais dans les...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - A Paris, en été, les soirs sont étouffants...
A Paris, en été, les soirs sont étouffants.
Et moi, noir promeneur qu'évitent les enfants,
Qui fuis la joie et fais, en flânant, bien des lieues,
Je m'en vais, ces jours-là, vers les tristes banlieues.
Je prends quelque ruelle où pousse le gazon
Et dont un mur tournant est le seul horizon.
Je me plais dans ces...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Adagio
La rue était déserte et donnait sur les champs.
Quand j'allais voir l'été les beaux soleils couchants
Avec le rêve aimé qui partout m'accompagne,
Je la suivais toujours pour gagner la campagne,
Et j'avais remarqué que, dans une maison
Qui fait l'angle et qui tient, ainsi qu'une prison,
Fermée au vent du soir son étroite persienne,
Toujours à la...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Dernières poésies) - Triste vieillard...
(Saint-Lazare)
Triste vieillard, depuis que pour tes cheveux blancs
Il n'est plus de soutien de tes jours chancelants,
Que ton fils orphelin n'est plus à son vieux père,
Renfermé sous ton toit et fuyant la lumière,
Un sombre ennui t'opprime et dévore ton sein.
Sur ton siège de hêtre, ouvrage de ma main,
Sourd à...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Elégies) - Sur la mort d'un enfant
L'innocente victime, au terrestre séjour,
N'a vu que le printemps qui lui donna le jour.
Rien n'est resté de lui qu'un nom, un vain nuage,
Un souvenir, un songe, une invisible image.
Adieu, fragile enfant échappé de nos bras ;
Adieu, dans la maison d'où l'on ne revient pas.
Nous ne te verrons plus, quand de moissons...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Elégies) - L'art, des transports de l'âme est un faible interprète
L'art, des transports de l'âme est un faible interprète ;
L'art ne fait que des vers, le coeur seul est poëte.
Sous sa fécondité le génie opprimé
Ne peut garder l'ouvrage en sa tête formé.
Soit que le doux amour des nymphes du Permesse,
D'une fureur sacrée enflammant sa jeunesse,
L'emporte malgré lui...
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