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Molière, Tartuffe, Acte I, scène 1. MADAME PERNELLE. Taisez-vous, et songez aux choses que vous dites. Ce n'est pas lui tout seul qui blâme ces visites. Tout ce tracas qui suit les gens que vous hantez, Ces carrosses sans cesse à la porte plantés, Et de tant de laquais le bruyant assemblage Font un éclat fâcheux dans tout le voisinage. Je veux croire qu'au fond il ne se passe rien ; Mais enfin on en parle,...
Molière, Tartuffe, Acte I, scène 1. MADAME PERNELLE. Voilà les contes bleus qu'il vous faut pour vous plaire. Ma bru, l'on est chez vous contrainte de se taire, Car Madame à jaser tient le dé tout le jour. Mais enfin je prétends discourir à mon tour : Je vous dis que mon fils n'a rien fait de plus sage Qu'en recueillant chez soi ce dévot personnage ; Que le Ciel au besoin l'a céans envoyé Pour...
Molière, Tartuffe, Acte I, scène 2. DORINE. Oh ! vraiment tout cela n'est rien au prix du fils, Et si vous l'aviez vu, vous diriez : «C'est bien pis !» Nos troubles l'avoient mis sur le pied d'homme sage, Et pour servir son prince il montra du courage ; Mais il est devenu comme un homme hébété, Depuis que de Tartuffe on le voit entêté ; Il l'appelle son frère, et l'aime dans son âme Cent...
Molière, Tartuffe, Acte III, scène 3. TARTUFFE. Ah ! pour être dévot, je n'en suis pas moins homme ; Et lorsqu'on vient à voir vos célestes appas, Un coeur se laisse prendre, et ne raisonne pas. Je sais qu'un tel discours de moi paroît étrange ; Mais, Madame, après tout, je ne suis pas un ange ; Et si vous condamnez l'aveu que je vous fais, Vous devez vous en prendre à vos charmants attraits. Dès...
Molière, Tartuffe, Acte V, scène 1. CLÉANTE. Hé bien ! ne voilà pas de vos emportements ! Vous ne gardez en rien les doux tempéraments ; Dans la droite raison jamais n'entre la vôtre, Et toujours d'un excès vous vous jetez dans l'autre. Vous voyez votre erreur, et vous avez connu Que par un zèle feint vous étiez prévenu ; Mais pour vous corriger, quelle raison demande Que vous alliez passer dans une erreur plus grande,...
Molière, Tartuffe, Acte V, scène 2 MADAME PERNELLE. Qu'est-ce ? J'apprends ici de terribles mystères. ORGON. Ce sont des nouveautés dont mes yeux sont témoins, Et vous voyez le prix dont sont payés mes soins. Je recueille avec zèle un homme en sa misère, Je le loge, et le tiens comme mon propre frère ; De bienfaits chaque jour il est par moi chargé ; Je lui donne ma fille et tout le bien que j'ai...
Molière, Tartuffe, Acte V, scène 2 ORGON. Vous me feriez damner, ma mère. Je vous di Que j'ai vu de mes yeux un crime si hardi. MADAME PERNELLE. Les langues ont toujours du venin à répandre, Et rien n'est ici-bas qui s'en puisse défendre. ORGON. C'est tenir un propos de sens bien dépourvu. Je l'ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu, Ce qui s'appelle vu : faut-il vous le rebattre Aux oreilles cent fois,...
Corneille, L'Illusion comique, Acte I, scène 3. ALCANDRE. Sans vous faire rien voir, je vous en fais un conte, Dont le peu de longueur épargne votre honte. Las de tant de métiers sans honneur et sans fruit, Quelque meilleur destin à Bordeaux l'a conduit ; Et là, comme il pensait au choix d'un exercice, Un brave du pays l'a pris à son service. Ce guerrier amoureux en a fait son agent : Cette commission l'a remeublé...
Corneille, L'Illusion comique, Acte II, scène 3. ADRASTE. Cruelle, est-ce là donc ce que vos injustices Ont réservé de prix à de si longs services ? Et mon fidèle amour est-il si criminel Qu'il doive être puni d'un mépris éternel ? ISABELLE. Nous donnons bien souvent de divers noms aux choses : Des épines pour moi, vous les nommez des roses ; Ce que vous appelez service, affection, Je l'appelle supplice et persécution. Chacun dans sa...
Corneille, L'Illusion comique, Acte III, scène 2. GERONTE. Qu'à présent la jeunesse a d'étranges manies ! Les règles du devoir lui sont des tyrannies, Et les droits les plus saints deviennent impuissants Contre cette fierté qui l'attache à son sens. Telle est l'humeur du sexe : il aime à contredire, Rejette obstinément le joug de notre empire, Ne suit que son caprice en ses affections, Et n'est jamais d'accord de nos élections. N'espère pas pourtant, aveugle...
Corneille, L'Illusion comique, Acte III, scène 4. MATAMORE. Respect de ma maîtresse, incommode vertu, Tyran de ma vaillance, à quoi me réduis-tu ? Que n'ai-je eu cent rivaux en la place d'un père, Sur qui, sans t'offenser, laisser choir ma colère ! Ah ! visible démon, vieux spectre décharné, Vrai suppôt de Satan, médaille de damné, Tu m'oses donc bannir, et même avec menaces, Moi de qui tous les rois briguent les bonnes grâces ? CLINDOR....
Corneille, L'Illusion comique, Acte III, scène 8. CLINDOR. Vous me rendez confus, et mon âme ravie Ne vous peut, en revanche, offrir rien que ma vie : Mon sang est le seul bien qui me reste en ces lieux, Trop heureux de le perdre en servant vos beaux yeux ! Mais si mon astre un jour, changeant son influence, Me donne un accès libre aux lieux de ma naissance, Vous verrez que ce choix n'est pas...
Corneille, L'Illusion comique, Acte IV, scène 1. ISABELLE. Enfin le terme approche : un jugement inique Doit abuser demain d'un pouvoir tyrannique, A son propre assassin immoler mon amant, Et faire une vengeance au lieu d'un châtiment. Par un décret injuste autant comme sévère, Demain doit triompher la haine de mon père, La faveur du pays, la qualité du mort, Le malheur d'Isabelle, et la rigueur du sort. Hélas ! que d'ennemis, et de quelle puissance,...
Corneille, L'Illusion comique, Acte V, scène 5. PRIDAMANT. Que vois-je ? Chez les morts compte-t-on de l'argent ? ALCANDRE. Voyez si pas un d'eux s'y montre négligent. PRIDAMANT. Je vois Clindor ! Ah dieux ! Quelle étrange surprise ! Je vois ses assassins, je vois sa femme et Lyse ! Quel charme en un moment étouffe leurs discords, Pour assembler ainsi les vivants et les morts ? ALCANDRE. Ainsi tous les acteurs d'une troupe comique, Leur...
Corneille, Le Cid, Acte 1, scène 1. CHIMÈNE Dis-moi donc, je te prie, une seconde fois Ce qui te fait juger qu'il approuve mon choix ; Apprends-moi de nouveau quel espoir j'en dois prendre ; Un si charmant discours ne se peut trop entendre ; Tu ne peux trop promettre aux feux de notre amour La douce liberté de se montrer au jour. Que t'a-t-il répondu sur la secrète brigue Que font auprès de toi don...
Corneille, Le Cid, Acte 1, scène 4. DON DIÈGUE Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire, Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire, Tant de fois affermi le trône de son roi, Trahit donc ma...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 2. DON RODRIGUE Oui ; tout autre que moi Au seul bruit de ton nom pourrait tRembler d'effroi. Les palmes dont je vois ta tête si couverte Semblent porter écrit le destin de ma perte. J'attaque en téméraire un bras toujours vainqueur, Mais j'aurai trop de force, ayant trop de coeur. À qui venge son père il n'est rien d'impossible. Ton bras est invaincu, mais non pas invisible. LE COMTE...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 5. LÉONOR Vous laissez choir ainsi ce glorieux courage, Et la raison chez vous perd ainsi son usage ? L'INFANTE Ah ! qu'avec peu d'effet on entend la raison, Quand le coeur est atteint d'un si charmant poison ! Et lorsque le malade aime sa maladie, Qu'il a peine à souffrir qu'on y remédie ! LÉONOR Votre espoir vous séduit, votre mal vous est si doux ; Mais enfin ce Rodrigue...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 6. DON FERNAND Le comte est donc si vain et si peu raisonnable ! Ose-t-il croire encor son crime pardonnable ? DON ARIAS Je l'ai de votre part longtemps entretenu. J'ai fait mon pouvoir, sire, et n'ai rien obtenu. DON FERNAND Justes cieux ! ainsi donc un sujet téméraire A si peu de respect et de soin de me plaire ! Il offense don Diègue, et méprise son roi !...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 8. CHIMÈNE Sire, de trop d'honneur ma misère est suivie. Je vous l'ai déjà dit, je l'ai trouvé sans vie ; Son flanc était ouvert ; et pour mieux m'émouvoir, Son sang sur la poussière écrivait mon devoir ; Ou plutôt sa valeur en cet état réduite Me parlait par la plaie, et hâtait ma poursuite ; Et pour se faire entendre au plus juste des rois, Par cette triste...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 8. DON DIÈGUE Qu'on est digne d'envie Lorsqu'en perdant la force on perd aussi la vie, Et qu'un long âge apprête aux hommes généreux, Au bout de leur carrière, un destin malheureux ! Moi, dont les longs travaux ont acquis tant de gloire, Moi, que jadis partout a suivi la victoire, Je me vois aujourd'hui pour avoir trop vécu, Recevoir un affront et demeurer vaincu. Ce que n'a pu jamais...
Corneille, Le Cid, Acte III, scène 4. DON RODRIGUE Eh bien ! sans vous donner la peine de poursuivre, Assurez-vous l'honneur de m'empêcher de vivre. CHIMÈNE Elvire, où sommes-nous, et qu'est-ce que je voi ? Rodrigue en ma maison ! Rodrigue devant moi ! DON RODRIGUE N'épargnez point mon sang ; goûtez, sans résistance, La douceur de ma perte et de votre vengeance. CHIMÈNE Hélas ! DON RODRIGUE Écoute-moi CHIMÈNE Je me meurs. DON RODRIGUE Un...
Corneille, Le Cid, Acte III, scène 5. DON DIÈGUE Jamais nous ne goûtons de parfaite allégresse : Nos plus heureux succès sont mêlés de tristesse ; Toujours quelques soucis en ces événements Troublent la pureté de nos contentements. Au milieu du bonheur mon âme en sent l'atteinte : Je nage dans la joie, et je tremble de crainte. J'ai vu mort l'ennemi qui m'avait outragé ; Et je ne saurais voir la main qui m'a vengé....
Corneille, Le Cid, Acte V, scène 7. DON FERNAND Le temps assez souvent a rendu légitime Ce qui semblait d'abort ne se pouvoir sans crime. Rodrigue t'a gagnée, et tu dois être à lui. Mais, quoique sa valeur t'ait conquise aujourd'hui, Il faudrait que je fusse ennemi de ta gloire Pour lui donner sitôt le prix de sa victoire. Cet hymen différé ne rompt point une loi Qui, sans marquer de temps, lui destine ta foi....
Benjamin Constant, Adolphe, chapitre 1. Je venais de finir à vingt-deux ans mes études à l'université de Gottingue. - L'intention de mon père, ministre de l'électeur de **, était que je parcourusse les pays les plus remarquables de l'Europe. Il voulait ensuite m'appeler auprès de lui, me faire entrer dans le département dont la direction lui était confiée, et me préparer à le remplacer un jour. J'avais obtenu, par un travail assez opiniâtre, au milieu d'une...
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