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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Savinien LAPOINTE (1812-1893) (Recueil : Une voix d'en bas) - Les barrières
L'après-midi
Un soleil éclatant sur les murs de Paris
Répand du haut des cieux son magique souris,
Vidant les ateliers en habits du dimanche,
La population comme un fleuve s'épanche.
Culottes de velours, casquette, gros souliers,
Veste ronde, voilà nos larges charpentiers ;
Un peu roides de corps, mobiles du visage,...
Charles LASSAILLY (1806-1843) - Hommage à M. de Lamartine
Dieu merci, je me sens âme assez forte en moi,
Pour dire hardiment, selon toute ma foi,
Ce que j'ai sur le coeur, contre ces pamphlétaires
Qui de volcans boueux fécondent les cratères,
Jettent au vent l'honneur des réputations,
Et mentent à la muse, ainsi qu'aux nations.
Aboyeurs de places publiques,
Brocanteurs de sales reliques,...
Isidore Ducasse, comte de LAUTREAMONT (1846-1870) - Poésies I
Les gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes.
Les premiers principes doivent être hors de discussion.
J'accepte Euripide et Sophocle ; mais je n'accepte pas Eschyle.
Ne faites pas preuve de manque des convenances les plus élémentaires
et de mauvais goût envers le créateur.
Repoussez l'incrédulité : vous me ferez plaisir.
Il n'existe que deux genres de poésies ; il...
Pierre LE MOYNE (1602-1671) (Recueil : Lettres morales et poétiques) - Carte de la Cour
(Lettre IV)
[...] L'Artifice à l'entrée avecque l'Imposture
Loge dans un château d'étrange architecture.
Là, de la cime au fondement,
Tout porte à faux, tout se dément.
En vain la face en est éclatante et pompeuse,
Son éclat éblouit, et sa pompe est trompeuse.
Partout le feint s'y voit, pour le vrai...
Pierre LE MOYNE (1602-1671) (Recueil : Lettres morales et poétiques) - Le Palais de la Fortune
(Lettre IX)
[...] Dans une île branlante, et de sable mouvant,
Qui suit le cours des flots, et roule au gré du vent,
Il se voit un Palais, sans règle et sans mesure,
Mais d'une extravagante et bizarre structure,
Dont l'ouvrage subit, sans le secours de l'art,
S'éleva de morceaux...
Pierre LE MOYNE (1602-1671) (Recueil : Lettres morales et poétiques) - Le Théâtre du Sage
(Lettre XI)
[...] Sous l'étage de l'air est l'étage de l'onde,
Ample et riche ornement de la scène du monde,
Où du grand artisan la grandeur se fait voir
Comme dans un mobile et liquide miroir,
Qui, tantôt en repos, et tantôt en tourmente,
Sa clémence et son ire aux humains...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Dies irae
Il est un jour, une heure, où dans le chemin rude,
Courbé sous le fardeau des ans multipliés,
L'Esprit humain s'arrête, et, pris de lassitude,
Se retourne pensif vers les jours oubliés.
La vie a fatigué son attente inféconde ;
Désabusé du Dieu qui ne doit point venir,
Il sent renaître en lui la jeunesse...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Glaucé
I
Sous les grottes de nacre et les limons épais
Où la divine Mer sommeille et rêve en paix,
Vers l'heure où l'Immortelle aux paupières dorées
Rougit le pâle azur de ses roses sacrées,
Je suis née, et mes soeurs, qui nagent aux flots bleus,
M'ont bercée en riant dans leurs bras onduleux,
Et,...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Hypatie
Au déclin des grandeurs qui dominent la terre
Quand les cultes divins, sous les siècles ployés,
Reprenant de l'oubli le sentier solitaire,
Regardent s'écrouler leurs autels foudroyés ;
Quand du chêne d'Hellas la feuille vagabonde
Des parvis désertés efface le chemin
Et qu'au delà des mers, où l'ombre épaisse abonde,
Vers un jeune soleil flotte l'esprit humain ;
...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Klytie
Sentiers furtifs des bois, sources aux frais rivages,
Et vous, grottes de pampre où glisse un jour vermeil,
Platanes, qui voyez, sous vos épais feuillages,
Les vierges de l'Hybla céder au doux sommeil ;
Un Dieu ne m'endort plus dans vos calmes retraites,
Quand midi rayonnant brûle les lourds rameaux.
Ecoutez, ô forêts, mes tristesses secrètes !
Versez votre silence...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - L'Arc de Civa
Le vieux Daçaratha, sur son siège d'érable,
Depuis trois jours entiers, depuis trois longues nuits,
Immobile, l'oeil cave et lourd d'amers ennuis,
Courbe sa tête vénérable.
Son dos maigre est couvert de ses grands cheveux blancs,
Et sa robe est souillée. Il l'arrache et la froisse.
Puis il gémit tout bas, pressant avec angoisse
Son coeur de ses...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - L'incantation du loup
Les lourds rameaux neigeux du mélèze et de l'aune.
Un grand silence. Un ciel étincelant d'hiver.
Le Roi du Hartz, assis sur ses jarrets de fer,
Regarde resplendir la lune large et jaune.
Les gorges, les vallons, les forêts et les rocs
Dorment inertement sous leur blême suaire,
Et la face terrestre est...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - La dernière vision
Un long silence pend de l'immobile nue.
La neige, bossuant ses plis amoncelés,
Linceul rigide, étreint les océans gelés.
La face de la terre est absolument nue.
Point de villes, dont l'âge a rompu les étais,
Qui s'effondrent par blocs confus que mord le lierre.
Des lieux où tournoyait l'active fourmilière
Pas un débris...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - La forêt vierge
Depuis le jour antique où germa sa semence,
Cette forêt sans fin, aux feuillages houleux,
S'enfonce puissamment dans les horizons bleus
Comme une sombre mer qu'enfle un soupir immense.
Sur le sol convulsif l'homme n'était pas né
Qu'elle emplissait déjà, mille fois séculaire,
De son ombre, de son repos, de sa colère,
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - La mort de penthée
Agavé, dont la joue est rose, Antonoé
Avec la belle Inô, ceintes de verts acanthes,
Menaient trois choeurs dansants d'ascétiques Bacchantes
Sur l'âpre Kythairôn aux Mystères voué.
Elles allaient, cueillant les bourgeons des vieux chênes,
L'asphodèle, et le lierre aux ceps noirs enroulé,
Et bâtissaient, unis par ces légères chaînes,
Neuf autels pour Bakkhos et trois pour Sémélé.
Puis elles...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - La panthère noire
Une rose lueur s'épand par les nuées ;
L'horizon se dentelle, à l'Est, d'un vif éclair ;
Et le collier nocturne, en perles dénouées,
S'égrène et tombe dans la mer.
Toute une part du ciel se vêt de molles flammes
Qu'il agrafe à son faîte étincelant et bleu.
Un pan traîne et rougit l'émeraude des lames
D'une pluie...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - La tête du comte
Les chandeliers de fer flambent jusqu'au plafond
Où, massive, reluit la poutre transversale.
On entend crépiter la résine qui fond.
Hormis cela, nul bruit. Toute la gent vassale,
Écuyers, échansons, pages, Maures lippus,
Se tient debout et roide autour de la grand'salle.
Entre les escabeaux et les coffres trapus
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le barde de Temrah
Le soleil a doré les collines lointaines ;
Sous le faîte mouillé des bois étincelants
Sonne le timbre clair et joyeux des fontaines.
Un chariot massif, avec deux buffles blancs,
Longe, au lever du jour, la sauvage rivière
Où le vent frais de l'Est rit dans les joncs tremblants.
Un jeune homme, vêtu...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - Le calumet du Sachem
Les cèdres et les pins, les hêtres, les érables,
Dans leur antique orgueil des siècles respecté,
Haussent de toutes parts avec rigidité
La noble ascension de leurs troncs vénérables
Jusqu'aux dômes feuillus, chauds des feux de l'été.
Sous l'enchevêtrement de leurs vastes ramures
La terre fait silence aux pieds de ses vieux...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le conseil du Fakir
I
Vingt Cipayes, la main sur leurs pommeaux fourbis
Et le crâne rasé ceint du paliacate,
Gardent le vieux Nabab et la Begum d'Arkate ;
Autour danse un essaim léger de Lall-Bibis.
Le Mongol, roide et grave en ses riches habits,
Égrène un chapelet fait d'ambre de Maskate ;
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le rêve du jaguar
Sous les noirs acajous, les lianes en fleur,
Dans l'air lourd, immobile et saturé de mouches,
Pendent, et, s'enroulant en bas parmi les souches,
Bercent le perroquet splendide et querelleur,
L'araignée au dos jaune et les singes farouches.
C'est là que le tueur de boeufs et de chevaux,
Le long des vieux troncs morts à l'écorce moussue,
Sinistre et fatigué,...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - Le suaire de Mohammed Ben-Amer-al-Mançour
Gémis, noble Yémen, sous tes palmiers si doux !
Schâmah, lamente-toi sous tes cèdres noirs d'ombre !
Sous tés immenses cieux emplis d'astres sans nombre,
Dans le sable enflammé cachant ta face sombre,
Pleure et rugis, Maghreb, père des lions roux !
Azraël a fauché de ses ailes funèbres
La fleur...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Les éolides
O brises flottantes des cieux,
Du beau Printemps douces haleines,
Qui de baisers capricieux
Caressez les monts et les plaines !
Vierges, filles d'Eole, amantes de la paix,
La Nature éternelle à vos chansons s'éveille ;
Et la Dryade assise aux feuillages épais
Verse aux mousses les pleurs de l'Aurore vermeille.
Effleurant le cristal des eaux
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Les jungles
Sous l'herbe haute et sèche où le naja vermeil
Dans sa spirale d'or se déroule au soleil,
La bête formidable, habitante des jungles,
S'endort, le ventre en l'air, et dilate ses ongles.
De son mufle marbré qui s'ouvre, un souffle ardent
Fume ; la langue rude et rose va pendant ;
Et sur l'épais poitrail, chaud comme une...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Lydie
(Études latines, I)
La Jeunesse nous quitte, et les Grâces aussi.
Les Désirs amoureux s'envolent avec elles,
Et le sommeil facile. À quoi bon le souci
Des espérances éternelles ?
L'aile du vieux Saturne emporte nos beaux jours,
Et la fleur inclinée au vent du soir se fane ;
Viens à l'ombre...
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