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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le sang des crépuscules) - La voix du soir
La voix du soir est sainte et forte,
Lourde de songe et de parfums,
Et son flot d'ombre me rapporte
La cendre des espoirs défunts.
J'ai dit à l'amour qu'il s'en aille,
Et son pas d'aube, je l'écoute
Qui dans la gaieté des sonnailles
S'étouffe au tournant de la route.
...
Maurice de GUÉRIN (1810-1839) - Glaucus
Fragment de poème
Non, ce n'est plus assez de la roche lointaine
Où mes jours, consumés à contempler les mers,
Ont nourri dans mon sein un amour qui m'entraîne
À suivre aveuglément l'attrait des flots amers.
Il me faut sur le bord une grotte profonde,
Que l'orage remplit d'écume et de clameurs,
Où, quand le dieu du jour...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Mômerie des cinq postes d'Amour
LE PREMIER POSTE
Amour, craignant qu'ayez abandonné
Lui et son train, en éloignant sa cour,
Soudainement m'a ce paquet donné,
Me commandant par le chemin plus court
Vous faire entendre, ainsi que le bruit court,
Qu'il n'y aura de vous belle ni laide
- Si ainsi est - qu'il ne laisse tout court...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Maris stella
Sous les coiffes de lin, toutes, croisant leurs bras
Vêtus de laine rude ou de mince percale,
Les femmes, à genoux sur le roc de la cale,
Regardent l'Océan blanchir l'île de Batz.
Les hommes, pères, fils, maris, amants, là-bas,
Avec ceux de Paimpol, d'Audierne et de Cancale,
Vers le Nord, sont partis pour la...
Augusta HOLMÈS (1847-1903) - Charme-du-jour
Ta lèvre est une boisson fraîche
Qui brûle mon coeur !
L'anémone rose et la pêche
Se mêlent sur ta joue en fleur !
Ton regard, sous ta chevelure,
Eclair dans la nuit !
Raya mon coeur d'une félure
D'où ma force vers toi s'enfuit !
Fleur de grenade et rose blanche,
Ô " Charme du Jour ! "
Les balancements...
Claude HOPIL (1585-1633) (Recueil : Les Divers élancements d'amour) - Cantique XI
Qu'est-ce donc que je vois ? Quelle vision pure !
Je vois le Créateur, en lui la créature,
Je vois l'être et le rien,
Je vois le rien en Dieu, l'être qui l'être pâme,
Si l'un me fait mourir, l'autre ravit mon âme
Dans son souverain bien.
Je vois le néant simple en la nature belle.
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A celle qui est restée en France
I
Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange
Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,
Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est à toi.
Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi,
Ce livre qui contient le spectre de ma vie,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les voix intérieures) - A des oiseaux envolés
Enfants ! - Oh ! revenez ! Tout à l'heure, imprudent,
Je vous ai de ma chambre exilés en grondant,
Rauque et tout hérissé de paroles moroses.
Et qu'aviez-vous donc fait, bandits aux lèvres roses ?
Quel crime ? quel exploit ? quel forfait insensé ?
Quel vase du Japon en mille éclats brisé ?
Quel vieux...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A Granville, en 1836
Voici juin. Le moineau raille
Dans les champs les amoureux ;
Le rossignol de muraille
Chante dans son nid pierreux.
Les herbes et les branchages,
Pleins de soupirs et d'abois,
Font de charmants rabâchages
Dans la profondeur des bois.
La grive et la tourterelle
Prolongent, dans les...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'art d'être grand-père) - Aux champs
Je me penche attendri sur les bois et les eaux,
Rêveur, grand-père aussi des fleurs et des oiseaux ;
J'ai la pitié sacrée et profonde des choses ;
J'empêche les enfants de maltraiter les roses ;
Je dis : N'effarez point la plante et l'animal ;
Riez sans faire peur, jouez sans faire mal.
Jeanne et Georges, fronts...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les orientales) - Chanson de pirates
Nous emmenions en esclavage
Cent chrétiens, pêcheurs de corail ;
Nous recrutions pour le sérail
Dans tous les moûtiers du rivage.
En mer, les hardis écumeurs !
Nous allions de Fez à Catane...
Dans la galère capitane
Nous étions quatre-vingts rameurs.
On signale un couvent à terre.
Nous jetons l'ancre près du bord.
A nos yeux s'offre tout d'abord
Une...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Danger d'aller dans les bois
Ne te figure pas, ma belle,
Que les bois soient pleins d'innocents.
La feuille s'émeut comme l'aile
Dans les noirs taillis frémissants ;
L'innocence que tu supposes
Aux chers petits oiseaux bénis
N'empêche pas les douces choses
Que Dieu veut et que font les nids.
Les imiter serait mon rêve ;
Je...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Éclaircie
L'océan resplendit sous sa vaste nuée.
L'onde, de son combat sans fin exténuée,
S'assoupit, et, laissant l'écueil se reposer,
Fait de toute la rive un immense baiser.
On dirait qu'en tous lieux, en même temps, la vie
Dissout le mal, le deuil, l'hiver, la nuit, l'envie,
Et que le mort couché dit au vivant debout :
Aime ! et qu'une âme obscure, épanouie en tout,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chansons des rues et des bois) - Fuite en Sologne
Au poète Mérante
I
Ami, viens me rejoindre.
Les bois sont innocents.
Il est bon de voir poindre
L'aube des paysans.
Paris, morne et farouche,
Pousse des hurlements
Et se tord sous la douche
Des noirs événements.
Il revient, loi...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chants du crépuscule) - Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles
Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles,
Etait digne de toi, tant elle avait d'étoiles !
Tant son calme était frais ! tant son souffle était doux !
Tant elle éteignait bien ses rumeurs apaisées !
Tant elle répandait d'amoureuses rosées
Sur les fleurs et sur nous !
Moi, j'étais...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - J'aime un petit enfant, et je suis un vieux fou.
J'aime un petit enfant, et je suis un vieux fou.
- Grand-père ? - Quoi ? - Je veux m'en aller. - Aller où ?
- Où je voudrai. - Partons. - Je veux rester, grand-père.
- Restons. - Grand-père ? - Quoi ? - Pleuvra-t-il ? - Non, j'espère.
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Je suis enragé. J'aime
Je suis enragé. J'aime et je suis un vieux fou.
- Grand-père ? - Quoi ? - je veux m'en aller. - Aller où ?
- Où je voudrai. - C'est bien. - Je veux sortir, grand-père.
- Sortons. - Grand-père ? - Quoi ? - Pleuvra-t-il ? - Non, j'espère.
Je veux qu'il pleuve, moi. - Pourquoi ? -...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chansons des rues et des bois) - Le poète bat aux champs
I
Aux champs, compagnons et compagnes !
Fils, j'élève à la dignité
De géorgiques les campagnes
Quelconques où flambe l'été !
Flamber, c'est là toute l'histoire
Du coeur, des sens, de la saison,
Et de la pauvre mouche noire
Que nous appelons la raison.
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Les pauvres gens
Il est nuit. La cabane est pauvre, mais bien close.
Le logis est plein d'ombre et l'on sent quelque chose
Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur.
Des filets de pêcheur sont accrochés au mur.
Au fond, dans l'encoignure où quelque humble vaisselle
Aux planches d'un bahut vaguement étincelle,
On distingue un grand lit aux...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Les paysans au bord de la mer
I
Les pauvres gens de la côte,
L'hiver, quand la mer est haute
Et qu'il fait nuit,
Viennent où finit la terre
Voir les flots pleins de mystère
Et pleins de bruit.
Ils sondent la mer sans bornes ;
Ils pensent aux écueils mornes
Et triomphants ;
L'orpheline pâle...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Petit Paul
Sa mère en le mettant au monde s'en alla.
Sombre distraction du sort ! Pourquoi cela ?
Pourquoi tuer la mère en laissant l'enfant vivre ?
Pourquoi par la marâtre, ô deuil ! la faire suivre ?
Car le père était jeune, il se remaria.
Un an, c'est bien petit pour être paria ;
Et le...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'art d'être grand-père) - Printemps
Tout rayonne, tout luit, tout aime, tout est doux ;
Les oiseaux semblent d'air et de lumière fous ;
L'âme dans l'infini croit voir un grand sourire.
À quoi bon exiler, rois ? à quoi bon proscrire ?
Proscrivez-vous l'été ? m'exilez-vous des fleurs ?
Pouvez-vous empêcher les souffles, les chaleurs,
Les clartés, d'être là, sans joug, sans fin,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - Promenades dans les rochers (I)
PREMIERE PROMENADE
Un tourbillon d'écume, au centre de la baie
Formé par de secrets et profonds entonnoirs,
Se berce mollement sur ronde qu'il égaie,
Vasque immense d'albâtre au milieu des flots noirs.
Seigneur ! que faites-vous de cette urne de neige ?
Qu'y versez-vous dès l'aube et qu'en sort-il la...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les orientales) - Voeu
Si j'étais la feuille que roule
L'aile tournoyante du vent,
Qui flotte sur l'eau qui s'écoule,
Et qu'on suit de l'oeil en rêvant ;
Je me livrerais, fraîche encore,
De la branche me détachant,
Au zéphyr qui souffle à l'aurore,
Au ruisseau qui vient du couchant.
Plus loin que le fleuve, qui gronde,
Plus loin que les vastes forêts,
François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : Les Amours de Tristan) - Les vains efforts
Mon âme, défends-toi du désir aveuglé
Qui d'un mouvement déréglé
Sous des fers éclatants te veut rendre asservie,
Et d'un sage conseil rejette le poison
Qui pourrait nous ôter la vie,
Nous ayant ôté la raison.
Considère qu'Amour avecque des appas
Nous veut déguiser mon trépas
En t'offrant en victime...
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