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Gabriel-Joseph de Guilleragues, Lettres portugaises, Lettre II. SECONDE LETTRE Votre Lieutenant vient de me dire, qu'une tempête vous a obligé de relâcher au royaume d'Algarve : je crains que vous n'ayez beaucoup souffert sur la mer, et cette appréhension m'a tellement occupée, que je n'ai plus pensé à tous mes maux ; êtes-vous bien persuadé que votre Lieutenant prenne plus de part que moi à tout ce qui vous arrive ? Pourquoi en est-il mieux informé, et...
Gabriel-Joseph de Guilleragues, Lettres portugaises, Lettre II. J'eusse été trop heureuse, si nous avions passé notre vie ensemble : mais puisqu'il fallait qu'une absence cruelle nous séparât, il me semble que je dois être bien aise de n'avoir pas été infidèle, et je ne voudrais pas pour toutes les choses du monde, avoir commis une action si noire : Quoi ? vous avez connu le fond de mon coeur, et de ma tendresse, et vous avez...
Gabriel-Joseph de Guilleragues, Lettres portugaises, Lettre II. Ah ! vous allez vous rendre malheureux ; je vous conjure de profiter de l'état où je suis, et qu'au moins ce que je souffre pour vous, ne vous soit pas inutile ? Vous me fîtes, il y a cinq ou six mois, une fâcheuse confidence, et vous m'avouâtes de trop bonne foi que vous aviez aimé une Dame en votre Pays : si elle vous empêche de revenir,...
Gabriel-Joseph de Guilleragues, Lettres portugaises, Lettre V CINQUIEME LETTRE Je vous écris pour la dernière fois, et j'espère vous faire connaître par la différence des termes, et de la manière de cette Lettre, que vous m 'avez enfin persuadée que vous ne m'aimiez plus, et qu'ainsi je ne dois plus vous aimer : Je vous renverrai donc par la première voie tout ce qui me reste encore de vous : Ne craignez pas que je vous écrive...
Gabriel-Joseph de Guilleragues, Lettres portugaises, Lettre V L'orgueil ordinaire de mon sexe ne m'a point aidée à prendre des résolutions contre vous : Hélas ! j'ai souffert votre mépris ; j'eusse supporté votre haine et toute la jalousie que m'eût donnée l'attachement que vous eussiez pu avoir pour une autre, j'aurais eu, au moins, quelque passion à combattre, mais votre indifférence m'est insupportable ; vos impertinentes protestations d'amitié, et les civilités ridicules de votre dernière lettre,...
Gabriel-Joseph de Guilleragues, Lettres portugaises, Lettre V Je cherche dans ce moment à vous excuser, et je comprends bien qu'une Religieuse n'est guère aimable d'ordinaire : Cependant il semble que si on était capable de raisons, dans les choix qu'on fait, on devrait plutôt s'attacher à elles qu'aux autres femmes ; rien ne les empêche de penser incessamment à leur passion, elles ne sont point détournées par mille choses qui dissipent et qui occupent dans le...
Gabriel-Joseph de Guilleragues, Lettres portugaises, Lettre V Il faut avouer que je suis obligée à vous haïr mortellement ; ah ! je me suis attiré tous mes malheurs : je vous ai d'abord accoutumé à une grande passion, avec trop de bonne foi, et il faut de l'artifice pour se faire aimer, il faut chercher avec quelque adresse les moyens d'enflammer, et l'amour tout seul ne donne point de l'amour ; vous vouliez que je vous...
Voltaire, Dialogue du chapon et de la poularde (1763) LE CHAPON. C'est leur coutume; ils nous mettent en prison pendant quelques jours, nous font avaler une pâtée dont ils ont le secret, nous crèvent les yeux pour que nous n'ayons point de distraction; enfin, le jour de la fête étant venu, ils nous arrachent les plumes, nous coupent la gorge, et nous font rôtir. On nous apporte devant eux dans une large pièce d'argent; chacun dit de...
Voltaire, Dialogue du chapon et de la poularde (1763) LE CHAPON. Les deux abbés disent que non. Ils assurent que dans un pays nommé l'Inde, beaucoup plus grand, plus beau, plus fertile que le nôtre, les hommes ont une loi sainte qui depuis des milliers de siècles leur défend de nous manger; que même un nommé Pythagore, ayant voyagé chez ces peuples justes, avait rapporté en Europe cette loi humaine, qui fut suivie par tous ses disciples....
Alfred De Musset, On ne badine pas avec l'amour, Acte I, scène 1 Le choeur. Doucement bercé sur sa mule fringante, messer Blazius s'avance dans les bluets fleuris, vêtu de neuf, l'écritoire au côté. Comme un poupon sur l'oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et, les yeux à demi fermés, il marmotte un Pater noster dans son triple menton. Salut, maître Blazius, vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique. Maître...
Thomas More, L'Utopie, Livre second, Des arts et métiers Chacun est libre d'occuper à sa guise les heures comprises entre le travail, le sommeil et le repas - non pour les gâcher dans les excès de la paresse, mais afin que tous, libérés de leur métier, puissent s'adonner à quelque bonne occupation de leur choix. la plupart consacrent les heures de loisirs à l'étude. Chaque jour en effet des leçons accessibles à tous ont lieu avant...
Emile Zola, La Curée Ce jour-là, ils dînèrent au sommet des buttes, dans un restaurant dont les fenêtres s'ouvraient sur Paris, sur cet océan de maisons aux toits bleuâtres, pareils à des flots pressés emplissant l'immense horizon. Leur table était placée devant une des fenêtres. Ce spectacle des toits de Paris égaya Saccard. Au dessert, il fit apporter une bouteille de bourgogne. Il souriait à l'espace, il était d'une galanterie inusitée. Et ses regards, amoureusement, redescendaient...
Zola, Le Ventre de Paris, 1873 (Les Halles de Paris) Mais Claude était monté debout sur le banc, d'enthousiasme. Il força son compagnon à admirer le jour se levant sur les légumes. C'était une mer. Elle s'étendait de la pointe Saint-Eustache à la rue des Halles, entre deux groupes de pavillons. Et, aux deux bouts, dans les deux carrefours, le flot grandissait encore, les légumes submergeaient les pavés. Le jour se levait lentement, d'un gris très...
Émile Zola, La Terre Ainsi, la Beauce, devant lui, déroula sa verdure, de novembre à juillet, depuis le moment où les pointes vertes se montrent, jusqu'à celui où les hautes tiges jaunissent. Sans sortir de sa maison, il la désirait sous ses yeux, il avait débarricadé la fenêtre de la cuisine, celle de derrière, qui donnait sur la plaine; et il se plantait là, il voyait dix lieues de pays, la nappe immense, élargie, toute...
Zola, L'Assommoir. Dans la galerie d'Apollon, le parquet surtout émerveilla la société, un parquet luisant, clair comme un miroir, où les pieds des banquettes se reflétaient. Mlle Remanjou fermait les yeux, parce qu'elle croyait marcher sur de l'eau. On criait à Mme Gaudron de poser ses souliers à plat à cause de sa position. M. Madinier voulait leur montrer les dorures et les peintures du plafond ; mais ça leur cassait le cou, et ils ne distinguaient...
Emile Zola : La Bête humaine (Chapitre 10) La lison, renversée sur les reins, le ventre ouvert, perdait sa vapeur; par les robinets arrachés, les tuyaux crevés, en des souffles qui grondaient, pareils à des râles furiaux de géante. Une baleine blanche en sortait, inépuisable, roulant d'épais tourbillons au ras du sol; pendant que, du foyer, les braises tombées, rouges comme le sang même de ses entrailles, ajoutaient leurs fumées noires.La cheminée, dans la violence du...
Voltaire, Zadig, Chapitre 11 : Le bûcher. Sétoc enchanté fit de son esclave son ami intime. Il ne pouvait pas plus se passer de lui qu'avait fait le roi de Babylone; et Zadig fut heureux que Sétoc n'eût point de femme. Il découvrait dans son maître un naturel porté au bien, beaucoup de droiture et de bon sens. Il fut fâché de voir qu'il adorait l'armée céleste, c'est-à-dire le soleil, la lune et les étoiles, selon...
Victor Hugo, Le Dernier jour d'un condamné. V À peine arrivé, des mains de fer s'emparèrent de moi. On multiplia les précautions ; point de couteau, point de fourchette pour mes repas, la camisole de force, une espèce de sac de toile à voilure, emprisonna mes bras ; on répondait de ma vie. Je m'étais pourvu en cassation. On pouvait avoir pour six ou sept...
Victor Hugo, Le Dernier jour d'un condamné, XIV Quand je revins à moi, il était nuit. J'étais couché dans un grabat ; une lanterne qui vacillait au plafond me fit voir d'autres grabats alignés des deux côtés du mien. Je compris qu'on m'avait transporté à l'infirmerie. Je restai quelques instants éveillé, mais sans pensée et sans souvenir, tout entier au...
Victor Hugo, Le Dernier jour d'un condamné. XXXIV Une heure vient de sonner. Je ne sais laquelle : j'entends mal le marteau de l'horloge. Il me semble que j'ai un bruit d'orgue dans les oreilles ; ce sont mes dernières pensées qui bourdonnent. À ce moment suprême où je me recueille dans mes souvenirs, j'y retrouve mon crime avec horreur...
Victor Hugo, Le Dernier jour d'un condamné. XXXIX Ils disent que ce n'est rien, qu'on ne souffre pas, que c'est une fin douce, que la mort de cette façon est bien simplifiée. Eh ! qu'est-ce donc que cette agonie de six semaines et ce râle de tout un jour ? Qu'est-ce que les angoisses de cette journée irréparable, qui s'écoule si lentement...
Vigny, Chatterton, 1835, Acte III, scène 1 CHATTERTON. Il est assis sur le pied de son lit et écrit sur ses genoux. — Il est certain qu'elle ne m'aime pas. — Et moi... je n'y veux plus penser. — Mes mains sont glacées, ma tête est brûlante. — Me voilà seul en face de mon travail. — Il ne s'agit plus de sourire et d'être bon ! de saluer et de serrer la main ! Toute...
Boris Vian, L'Ecume des jours, (l'enfer des usines) Chick passa la poterne de contrôle et donna sa carte à pointer à la machine. Comme d'habitude, il trébucha sur le seuil de la porte métallique du passage d'accès aux ateliers et une bouffée de vapeur et de fumée noire le frappa violemment à la face. Les bruits commençaient à lui parvenir : sourd vrombissement des turboalternateurs généraux, chuintement des ponts roulants sur les poutrelles entrecroisées, vacarme des...
Boris Vian, L'Ecume des jours, Incipit. Colin terminait sa toilette. Il s'était enveloppé, au sortir du bain, d'une ample serviette de tissu bouclé dont seuls ses jambes et son torse dépassaient. Il prit à l'étagère de verre, le vaporisateur et pulvérisa l'huile fluide et odorante sur ses cheveux clairs. Son peigne d'ambre divisa la masse soyeuse en longs filets orange pareils aux sillons que le gai laboureur trace à l'aide d'une fourchette dans de la confiture...
Stendhal, La Chartreuse de Parme. Fabrice entrait alors sur la petite place de l'église ; ce fut avec un étonnement allant jusqu'au délire qu'il vit, au second étage de l'antique clocher, la fenêtre étroite et longue éclairée par la petite lanterne de l'abbé Blanès. L'abbé avait coutume de l'y déposer, en montant à la cage de planches qui formait son observatoire, afin que la clarté ne l'empêchât pas de lire sur son planisphère. Cette carte du...
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