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EXEMPLES DE RECHERCHE
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Jean BOUCHET (1476-1557) - Quand j'ois parler d'un prince et de sa cour
Ballade
Quand j'ois parler d'un prince et de sa cour,
Et qu'on me dit : Fréquentez-y, beau sire,
Lors je réponds : Mon argent est trop court,
J'y dépendrais, sans cause, miel et cire :
Et qui de cour la hantise désire,
Il n'est qu'un fol, et fût-ce Parceval ;
Car on...
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - A M. Victor Hugo
Le livre mignard de tes vers, dans cent ans comme
aujourd'hui, sera le bien choyé des châtelaines, des
damoiseaux et des ménestrels, florilège de chevalerie,
Décaméron d'amour qui charmera les nobles oisivetés
des manoirs.
Mais le petit livre que je te dédie, aura subi le sort
de tout ce qui meurt, après avoir,...
Pierre-Jean de BÉRANGER (1780-1857) - Le roi d'Yvetot
Mai 1813
Il était un roi d'Yvetot
Peu connu dans l'histoire ;
Se levant tard, se couchant tôt,
Dormant fort bien sans gloire,
Et couronné par Jeanneton
D'un simple bonnet de coton,
Dit-on.
Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah !
Quel bon petit roi...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Nouvel amour
Comment savoir d'avance
Si ce nouvel amour sera la vague immense
Qui transportera l'âme ivre d'émotion,
Jusqu'où s'annonce, enfin, la révélation,
Ou s'il ira se perdre en fol espoir vivide,
En trépignements dans le vide ?
À sa famille de pensées
Une femme nous présenta ;
Ravi, nous avons dit, en phrases nuancées,
Vers quel bonheur tendaient nos pas.
...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Le val
Je connais, dans les Apalaches,
Un val séduisant qui se cache
Comme un rêve ingénu ;
Un val aux pentes fantaisistes
Où se promène, dans les schistes,
Un ruisseau bienvenu.
Quand, brusquement, on le découvre
C'est un avenir clair qui s'ouvre,
Un sourire enjôleur
À quoi l'âme n'était pas prête,
On subit le charme, on s'arrête
À l'offre de...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Le sentier
Le sentier que j'aime le mieux
Quitte en sournois la route blanche
Où passent trop de curieux,
Et disparait entre les branches.
Celui qui traça son parcours
Fut, je crois bien, un solitaire
Qui pour écrire ses amours,
Choisit comme papier la terre.
Sitôt à l'abri des regards
Il devient un chemin...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Le dernier dieu
Or, le sage, parti dès son adolescence
Pour juger les flambeaux qui le devaient guider,
Savait à quel néant marche la connaissance
Et confondait la vérité d'une croyance
Avec l'or, qui vaudra ce qu'on a décidé.
Les dieux que la pensée humaine, en son ornière,
Conçut et projeta dans le calme irréel,
Les dieux dont elle...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Une gravure fantastique
Ce spectre singulier n'a pour toute toilette,
Grotesquement campé sur son front de squelette,
Qu'un diadème affreux sentant le carnaval.
Sans éperons, sans fouet, il essouffle un cheval,
Fantôme comme lui, rosse apocalyptique
Qui bave des naseaux comme un épileptique.
Au travers de l'espace ils s'enfoncent tous deux,
Et foulent l'infini d'un sabot hasardeux.
Le cavalier promène un...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Sisina
Imaginez Diane en galant équipage,
Parcourant les forêts ou battant les halliers,
Cheveux et gorge au vent, s'enivrant de tapage,
Superbe et défiant les meilleurs cavaliers !
Avez-vous vu Théroigne, amante du carnage,
Excitant à l'assaut un peuple sans souliers,
La joue et l'oeil en feu, jouant son personnage,
Et montant, sabre au poing, les royaux escaliers ?
Telle la Sisina...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le mauvais moine
Les cloîtres anciens sur leurs grandes murailles
Etalaient en tableaux la sainte Vérité,
Dont l'effet, réchauffant les pieuses entrailles,
Tempérait la froideur de leur austérité.
En ces temps où du Christ florissaient les semailles,
Plus d'un illustre moine, aujourd'hui peu cité,
Prenant pour atelier le champ des funérailles,
Glorifiait la Mort avec simplicité.
- Mon...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - La géante
Du temps que la Nature en sa verve puissante
Concevait chaque jour des enfants monstrueux,
J'eusse aimé vivre auprès d'une jeune géante,
Comme aux pieds d'une reine un chat voluptueux.
J'eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
Et grandit librement dans ses terribles jeux ;
Deviner si son coeur couve une sombre flamme
Aux humides brouillards qui...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - La Béatrice
Dans des terrains cendreux, calcinés, sans verdure,
Comme je me plaignais un jour à la nature,
Et que de ma pensée, en vaguant au hasard,
J'aiguisais lentement sur mon coeur le poignard,
Je vis en plein midi descendre sur ma tête
Un nuage funèbre et gros d'une tempête,
Qui portait un troupeau de démons vicieux,
Semblables à des nains cruels et curieux.
Henry BATAILLE (1872-1922) - Les souvenirs
Les souvenirs, ce sont les chambres sans serrures,
Des chambres vides où l'on n'ose plus entrer,
Parce que de vieux parents jadis y moururent.
On vit dans la maison où sont ces chambres closes.
On sait qu'elles sont là comme à leur habitude,
Et c'est la chambre bleue, et c'est la chambre rose...
La maison se remplit ainsi de solitude,
Et...
Auguste BARBIER (1805-1882) (Recueil : Iambes et Poèmes) - Le spleen
" C'est moi ; - moi qui, du fond des siècles et des âges,
Fis blanchir le sourcil et la barbe des sages ;
La terre à peine ouverte au soleil souriant,
C'est moi qui, sous le froc des vieux rois d'Orient,
Avec la tête basse et la face pensive,
Du haut de la terrasse et de la tour massive,
Jetai cette clameur...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Rimes dorées) - Promenade galante
À Edmond Morin.
Dans le parc au noble dessin
Où s'égarent les Cidalises
Parmi les fontaines surprises
Dans le marbre du clair bassin,
Iris, que suit un jeune essaim,
Philis, Églé, nymphes éprises,
Avec leurs plumes indécises,
En manteau court, montrant leur sein,
Lycaste, Myrtil et Sylvandre
Vont, parmi la verdure tendre,
Vers les...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - Préface
Élite du monde élégant,
Qui fuis le boulevard de Gand,
O troupe élue,
Pour nous suivre sur ce tréteau
Où plane l'esprit de Wateau,
Je te salue !
Te voilà ! Nous pouvons encor
Te dévider tout le fil d'or
De la bobine !
En un rêve matériel,
Nous te montrerons...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - La ville enchantée
Il est de par le monde une cité bizarre,
Où Plutus en gants blancs, drapé dans son manteau,
Offre une cigarette à son ami Lazare,
Et l'emmène souper dans un parc de Wateau.
Les centaures fougueux y portent des badines;
Et les dragons, au lieu de garder leur trésor,
S'en vont sur le...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - L'amour à Paris
Fille du grand Daumier ou du sublime Cham,
Toi qui portes du reps et du madapolam,
O Muse de Paris ! toi par qui l'on admire
Les peignoirs érudits qui naissent chez Palmyre,
Toi pour qui notre siècle inventa les corsets
A la minute, amour du puff et du succès !
Toi qui chez la comtesse...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les stalactites) - Camille, quand la Nuit t'endort...
Camille, quand la Nuit t'endort sous ses grands voiles ;
Quand un rêve céleste emplit tes yeux d'étoiles ;
Quand tes regards, lassés des fatigues du jour,
Se reposent partout sur des routes fleuries
Dans le pays charmant des molles rêveries,
Camille, que vois-tu dans tes songes d'amour ?
Nous vois-tu, revenant par les noires allées,
Tous...
Albert BABINOT (15xx-1570) (Recueil : La Christiade) - Ne regreter point les mors
Quand le Soleil, la torche coutumiere
De l'Univers, s'est dans la mer rendu,
Et pensons voir un voile noir tendu,
Nous engendrant la nuit familiere
Nul ne se plaint de se voir sans lumiere,
Parcequ'il est plus qu'assés entendu,
Que le Soleil nous est aptes rendu,
Pour parcourir sa carriere ordinaire.
...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : L'Hécatombe à Diane) - Dans le parc de Thalcy, j'ai dressé deux plançons
Dans le parc de Thalcy, j'ai dressé deux plançons
Sur qui le temps faucheur ni l'ennuyeuse estorse*
Des filles de la nuit jamais n'aura de force,
Et non plus que mes vers n'éteindra leurs renoms.
J'ai engravé dessus deux chiffres nourrissons
D'une ferme union qui, avec leur écorce,...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Morceau à quatre mains
Le salon s'ouvre sur le parc
Où les grands arbres, d'un vert sombre,
Unissent leurs rameaux en arc
Sur les gazons qu'ils baignent d'ombre.
Si je me retourne soudain
Dans le fauteuil où j'ai pris place,
Je revois encor le jardin
Qui se reflète dans la glace ;
Et...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Jeunes filles) - Souvenir du Danemark
A la princesse D.....
C'est un parc scandinave, aux sapins toujours verts,
Où le vent automnal courbe les fleurs d'hivers
Dans les vases de marbre ancien sur la terrasse ;
Et la vierge royale en qui revit la race
Des brumeux Suénon dont son père descend,
L'enfant blanche aux yeux clairs, la princesse du sang,
Immobile devant la balustrade antique,
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Stances à la châtelaine
Madame, c'est moi qui viens.
Moi, cela ne vous dit rien !
Je viens vous chanter quand même
Ce que mon coeur a rimé
Et si vous voulez m'aimer ?
Moi : c'en est un qui vous aime !
Oh ! vos mains, dont les pâleurs
Bougent, en gestes de fleurs
Qu'un peu de brise caresse !
Oh ! vos beaux yeux...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - La vie idéale
a May
Une salle avec du feu, des bougies,
Des soupers toujours servis, des guitares,
Des fleurets, des fleurs, tous les tabacs rares,
Où l'on causerait pourtant sans orgies.
Au printemps lilas, roses et muguets,
En été jasmins, oeillets et tilleuls
Rempliraient la nuit du grand parc où, seuls
Parfois, les rêveurs fuiraient les bruits gais.
Les hommes...
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