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Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Affinités secrètes
Madrigal panthéiste
Dans le fronton d'un temple antique,
Deux blocs de marbre ont, trois mille ans,
Sur le fond bleu du ciel attique
Juxtaposé leurs rêves blancs ;
Dans la même nacre figées,
Larmes des flots pleurant Vénus,
Deux perles au gouffre plongées
Se sont dit des mots inconnus ;
Au frais Généralife écloses,
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Albertus) - Albertus, CX
Chauves-souris, hiboux, chouettes, vautours chauves,
Grands-ducs, oiseaux de nuit aux yeux flambants et fauves,
Monstres de toute espèce et qu'on ne connaît pas,
Stryges au bec crochu, Goules, Larves, Harpies,
Vampires, Loups-garous, Brucolaques impies,
Mammouths, Léviathans, Crocodiles, Boas,
Cela grogne, glapit, siffle, rit et babille,
Cela grouille, reluit, vole, rampe et sautille ;
Le sol en est...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Ce que disent les hirondelles
Chanson d'automne
Déjà plus d'une feuille sèche
Parsème les gazons jaunis ;
Soir et matin, la brise est fraîche,
Hélas ! les beaux jours sont finis !
On voit s'ouvrir les fleurs que garde
Le jardin, pour dernier trésor :
Le dahlia met sa cocarde
Et le souci sa toque d'or.
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Fantaisies d'hiver
I
Le nez rouge, la face blême,
Sur un pupitre de glaçons,
L'Hiver exécute son thème
Dans le quatuor des saisons.
Il chante d'une voix peu sûre
Des airs vieillots et chevrotants ;
Son pied glacé bat la mesure
Et la semelle en même temps ;
Et comme Haendel, dont la perruque...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - In deserto
Les pitons des sierras, les dunes du désert,
Où ne pousse jamais un seul brin d'herbe vert ;
Les monts aux flancs zébrés de tuf, d'ocre et de marne,
Et que l'éboulement de jour en jour décharne,
Le grès plein de micas papillotant aux yeux,
Le sable sans profit buvant les pleurs des cieux,
Le rocher renfrogné dans sa...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La mansarde
Sur les tuiles où se hasarde
Le chat guettant l'oiseau qui boit,
De mon balcon une mansarde
Entre deux tuyaux s'aperçoit.
Pour la parer d'un faux bien-être,
Si je mentais comme un auteur,
Je pourrais faire à sa fenêtre
Un cadre de pois de senteur,
Et vous y montrer Rigolette
Riant à son petit miroir,
Dont le...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La source
Tout près du lac filtre une source,
Entre deux pierres, dans un coin ;
Allègrement l'eau prend sa course
Comme pour s'en aller bien loin.
Elle murmure : Oh ! quelle joie !
Sous la terre il faisait si noir !
Maintenant ma rive verdoie,
Le ciel se mire à mon miroir.
Les myosotis aux fleurs bleues
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Le merle
Un oiseau siffle dans les branches
Et sautille gai, plein d'espoir,
Sur les herbes, de givre blanches,
En bottes jaunes, en frac noir.
C'est un merle, chanteur crédule,
Ignorant du calendrier,
Qui rêve soleil, et module
L'hymne d'avril en février.
Pourtant il vente, il pleut à verse ;
L'Arve jaunit le Rhône bleu,
Et le salon, tendu...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Odelette anacréontique
Pour que je t'aime, ô mon poëte,
Ne fais pas fuir par trop d'ardeur
Mon amour, colombe inquiète,
Au ciel rose de la pudeur.
L'oiseau qui marche dans l'allée
S'effraye et part au moindre bruit ;
Ma passion est chose ailée
Et s'envole quand on la suit.
Muet comme l'Hermès de...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Premières poésies) - Soleil couchant
Notre-Dame
Que c'est beau !
Victor HUGO
En passant sur le pont de la Tournelle, un soir,
Je me suis arrêté quelques instants pour voir
Le soleil se coucher derrière Notre-Dame.
Un nuage splendide à l'horizon de flamme,
Tel qu'un oiseau géant qui va prendre l'essor,
D'un bout du ciel à l'autre ouvrait ses ailes d'or,
- Et c'était des clartés...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - Stances
Maintenant, dans la plaine ou bien dans la montagne,
Chêne ou sapin, un arbre est en train de pousser,
En France, en Amérique, en Turquie, en Espagne,
Un arbre sous lequel un jour je puis passer.
Maintenant, sur le seuil d'une pauvre chaumière,
Une femme, du pied agitant un berceau,
Sans se douter qu'elle est la parque filandière,
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Sur le Carnaval de Venise I - Dans la rue
Il est un vieil air populaire
Par tous les violons raclé,
Aux abois des chiens en colère
Par tous les orgues nasillé.
Les tabatières à musique
L'ont sur leur répertoire inscrit ;
Pour les serins il est classique,
Et ma grand'mère, enfant, l'apprit.
...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Le Voeu de vivre) - En m'en venant au tard de nuit
En m'en venant au tard de nuit
se sont éteintes les ételles :
ah ! que les roses ne sont-elles
tard au rosier de mon ennui
et mon Amante, que n'est-elle
morte en m'aimant dans un minuit.
Pour m'entendre pleurer tout haut -
à la plus haute nuit de terre...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Poèmes séparés) - Sonnet
Ma Triste, les oiseaux de rire
Même l'été ne voient pas
Au Mutisme de morts de glas
Qui vint aux grands rameaux élire
Tragique d'un passé d'empire
Un seul néant dans les amas
Plus ne songeant au vain soulas
Vers qui la ramille soupire.
Sous les hauts dômes végétants
Tous les sanglots sans ors d'étangs
Veillent...
Charles GILL (1871-1918) (Recueil : Le Cap Eternité) - Aurore
Règne en paix sur le fleuve, ô solitude immense !
O vent, ne gronde pas ! Ô montagnes, dormez !
A l'heure où tout se tait sous les cieux blasphémés,
La voix de l'Infini parle à la conscience.
Entre ces deux géants dont le roc éternel,
Surgi du gouffre noir monte au gouffre du rêve,
La pensée ennoblie...
Charles GILL (1871-1918) (Recueil : Les étoiles filantes) - Fantaisie
Voici les jours où les pommiers
S'éveillent dans leur neige rose ;
L'aube des soleils printaniers
Caresse la splendeur des roses ;
L'azur immaculé des cieux,
Par l'onde calme est reflété...
Et les beaux oiseaux amoureux
Vont chanter.
Voici les soirs où le verglas
Alourdit la grâce des branches :
La tige souple des lilas
Sous le fardeau tristement...
Apollinaire GINGRAS (1847-1935) - Feuille d'automne et jeune artiste
Par la brise d'automne à la forêt volée,
Une feuille d'érable erre dans la vallée :
Papillon fantastique aux ailes de carmin !
Un enfant, qui folâtre au pied de la colline,
S'élance pour saisir cette feuille divine :
Enfin, la feuille est dans sa main.
Ne méprisez pas, je vous prie,
Cette feuille rouge et flétrie,
Léger débris...
Jean GODARD (1564-1630) - Peintre excellent, dont le pinceau subtil
Peintre excellent, dont le pinceau subtil
Peut imiter, voire passer Nature,
Se faisant voir inimitable outil
Alors qu'il trace une rare peinture,
Dis-moi, veux-tu sur un tableau tirer
Le gai printemps et son fleuri visage,
Où l'oei1 humain ne cesse de mirer,
Ravi de voir quelque beau paysage ?
Il...
Antoine GODEAU (1605-1672) - Sur les longues veilles
L'astre qui fait le jour dort dans le sein des eaux,
Un silence profond règne en toutes les plaines,
Et les zéphyres seuls par de faibles haleines
D'un petit tremblement agitent les rameaux.
On n'oit plus dans les bois les concerts des oiseaux,
Et l'aimable enchanteur des soucis et des peines,
Le sommeil, au doux bruit des...
Jean Ogier de GOMBAULD (1588-1666) (Recueil : Sonnets de Phillis) - Une effroyable horreur couvrait la terre et l'onde
Une effroyable horreur couvrait la terre et l'onde
Et déjà les démons menaient par l'univers
Les funestes oiseaux, les fantômes divers,
Et des songes légers la troupe vagabonde,
Quand Morphée emprunta la chevelure blonde,
Les roses et les lys qui n'ont jamais d'hiver,
Et mille autres appas...
Remy de GOURMONT (1858-1915) (Recueil : Les divertissements) - Hiéroglyphes
Ô pourpiers de mon frère, pourpiers d'or, fleur d'Anhour,
Mon corps en joie frissonne quand tu m'as fait l'amour,
Puis je m'endors paisible au pied des tournesols.
Je veux resplendir telle que les flèches de Hor :
Viens, le kupi embaume les secrets de mon corps,
Le hesteb teint mes ongles, mes yeux ont le kohol.
Ô maître de mon coeur, qu'elle est belle,...
Remy de GOURMONT (1858-1915) (Recueil : Simone) - L'aubépine
Simone, tes mains douces ont des égratignures,
Ta pleures, et moi je veux rire de l'aventure.
L'Aubépine défend son coeur et ses épaules,
Elle a promis sa chair à des baisers plus beaux.
Elle a mis son grand voile de songe et de prière,
Car elle communie avec toute la terre ;
Elle...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le semeur de cendres) - Je vais sur la pelouse humide de rosée
Je vais sur la pelouse humide de rosée,
D'un pas léger, les yeux riants, l'âme brisée
De tendresse, de joie indicible et d'amour.
Le jour descend en moi comme un baiser, le jour
Me pénètre et m'enlève à la terre. J'adore.
Le jardin resplendit sous le ciel frais. L'aurore
A...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Joies grises) - La chanson de la bien-aimée
(villanelle)
La chanson de la Bien-Aimée,
Comme un trille d'oiseau siffleur,
Monte dans la nuit parfumée.
L'entendez-vous sous la ramée,
A travers les pommiers en fleur,
La chanson de la Bien-Aimée ?
Comme une vivante fumée,
Son rythme subtil et trembleur
Monte dans la nuit parfumée.
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - La maison serait blanche et le jardin sonore
La maison serait blanche et le jardin sonore
De bruits d'eaux vives et d'oiseaux,
Et le lierre du mur qui regarde l'aurore
Broderait d'ombres les rideaux
Du lit tiède où, mêlés comme deux tourterelles,
Las d'un voluptueux sommeil,
Nous souririons, heureux de nous sentir des ailes
Aux premiers rayons du soleil.
...
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