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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778) - Le verger de Mme de Warens
Verger cher à mon coeur, séjour de l'innocence,
Honneur des plus beaux jours que le ciel me dispense.
Solitude charmante, Asile de la paix ;
Puissé-je, heureux verger, ne vous quitter jamais.
Ô jours délicieux coulés sous vos ombrages !
De Philomèle en pleurs les languissants ramages,
D'un ruisseau fugitif le murmure flatteur,
Excitent...
Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778) - Les consolations des misères de ma vie
(extrait, V)
Ruisseau qui baignes cette plaine,
Je te ressemble en bien des traits.
Toujours même penchant t'entraîne :
Le mien ne changera jamais.
Tu fais éclore des fleurettes :
J'en produis aussi quelquefois.
Tu gazouilles sous ces coudrettes :
De l'amour j'y chante les lois.
Ton...
Jean-François de SAINT-LAMBERT (1716-1803) - La bourrasque d'été
Les cris de la corneille ont annoncé l'orage ;
Le bélier effrayé veut rentrer au hameau :
Une sombre fureur anime le taureau
Qui respire avec force, et, relevant la tête,
Par ses mugissements appelle la tempête.
On voit à l'horizon des deux points opposés
Des nuages monter dans les airs embrasés ;
On les voit s'épaissir, s'élever et...
Charles SAINTE-BEUVE (1804-1869) (Recueil : Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme) - A madame
Ô laissez-vous aimer !... ce n'est pas un retour,
Ce n'est pas un aveu que mon ardeur réclame ;
Ce n'est pas de verser mon âme dans votre âme,
Ni de vous enivrer des langueurs de l'amour ;
Ce n'est pas d'enlacer en mes bras le contour
De ces bras, de ce...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Automne
Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,
Là-bas tord la forêt comme une chevelure.
Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure
Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets.
L'Automne qui descend les collines voilées
Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre coeur ;
Et voici que s'afflige avec plus de ferveur
Le tendre désespoir...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Poèmes inachevés) - Dans l'air frais du matin ...
Dans l'air frais du matin où s'effare la feuille,
Dans la jeune clarté des jours roses et bleus,
Dans la nuit solennelle et pure où se recueille
L'âme présente encor des bergers fabuleux,
Dans le cristal des eaux, dans le velours des mousses
Dans l'innocence en fleur des jardins radieux,
Dans le concert que font...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Forêts
Vastes Forêts, Forêts magnifiques et fortes,
Quel infaillible instinct nous ramène toujours
Vers vos vieux troncs drapés de mousses de velours
Et vos étroits sentiers feutrés de feuilles mortes ?
Le murmure éternel de vos larges rameaux
Réveille encore en nous, comme une voix profonde,
L'émoi divin de l'homme aux premiers jours du monde,
Dans l'ivresse du ciel, de la terre, et...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Idéal
Hors la ville de fer et de pierre massive,
À l'aurore, le choeur des beaux adolescents
S'en est allé, pieds nus, dans l'herbe humide et vive,
Le coeur pur, la chair vierge et les yeux innocents.
Toute une aube en frissons se lève dans leurs âmes.
Ils vont rêvant de chars dorés, d'arcs triomphaux,
De chevaux emportant leur gloire dans des flammes,
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Le Fleuve
Conçu dans l'ombre aux flancs augustes de la Terre,
Le Fleuve prend sa vie aux sources du mystère.
Il est le fils des monts déserts et des glaciers ;
Et les vieux rocs pensifs, farouches nourriciers
Du limpide cristal distillé par la voûte,
Dans l'ombre, de longs jours l'abreuvent goutte à goutte,
L'écoutent gazouiller dans son lit de cailloux,
Si faible encore, avec un...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Ténèbres
Les heures de la nuit sont lentes et funèbres.
Frère, ne trembles-tu jamais en écoutant,
Comme un bruit sourd de mer lointaine qu'on entend,
La respiration tragique des ténèbres ?
Les heures de la nuit sont filles de la peur ;
Leur souffle fait mourir l'âme humble des veilleuses,
Cependant que leurs mains froides et violeuses,
S'allongent sous les draps pour...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Le vallon) - Beauté, dans ce vallon...
Beauté, dans ce vallon étends-toi blanche et nue
Et que ta chevelure alentour répandue
S'allonge sur la mousse en onduleux rameaux ;
Que l'immatérielle et pure voix de l'eau,
Mêlée au bruit léger de la brise qui pleure,
Module doucement ta plainte intérieure.
Une souple lumière à travers les bouleaux
Veloute ta blancheur d'une ombre...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Fumées) - Musique
Une lente voix murmure
Dans la verte feuillaison ;
Est-ce un rêve ou la nature
Qui réveille sa chanson ?
Cette voix dolente et pure
Glisse le long des rameaux :
Si fondue est la mesure
Qu'elle se perd dans les mots,
Si douces sont les paroles
Qu'elles meurent dans le son
Et font sous les feuilles molles...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Le vallon) - Ô Beauté nue
Ô Beauté nue,
Les oiseaux volent dans le calme
Où la digitale remue,
Où la fougère aux fines palmes
Est encor d'un vert tendre au pied de l'aulne obscur.
Une molle buée enveloppe l'azur,
Allège les lointains, les arbres, les maisons,
Noie à demi la ferme et le dormant gazon
Et fait de la montagne une ombre aux...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Fumées) - Poésie
Dans la pelouse endormie
Sous l'azur pâle et rêveur,
Les brises en accalmie
Bercent les bouleaux pleureurs.
En ce silence de rêve
Une voix d'oiseau
Seule et divine s'élève
Des bouleaux.
Au jour bas de l'avenue
Lointaine sous les rameaux
Deux formes sont apparues,
Deux corps enlacés et beaux.
La femme blanche, légère
Dans...
Paul SCARRON (1610-1660) - Chanson : Je vous aymois...
Je vous aymois : vous me l'aviez permis ;
J'esperois d'estre aymé : vous me l'aviez promis.
Mais, helas ! belle Iris, je voy bien le contraire ;
Je n'ose en murmurer
De peur de vous deplaire ;
Mais il m'est permis d'expirer,
S'il m'est ordonné de me taire.
Dedans vos fers, charmé de vos...
Georges de SCUDÉRY (1601-1667) - Description de la fameuse Fontaine de Vaucluse
Les vents, même les vents, qu'on entend respirer,
Et parmi ces rochers, et parmi ces ombrages,
Eux qui me font aimer ces aimables rivages,
Ont appris de Pétrarque à si bien soupirer.
Les flots, même les flots, qu'on entend murmurer
Avec tant de douceur, dans des lieux si sauvages,
Imitent une voix...
Georges de SCUDÉRY (1601-1667) - La Nymphe endormie
Vous faites trop de bruit, Zéphire, taisez-vous,
Pour ne pas éveiller la belle qui repose ;
Ruisseau qui murmurez, évitez les cailloux,
Et si le vent se tait, faites la même chose.
Mon coeur sans respirer, regardons à genoux
Sa bouche de corail, qui n'est qu'à demi close,
Dont l'haleine innocente est un parfum plus doux
Sabine SICAUD (1913-1928) (Recueil : Douleur, je vous déteste) - Jours de fièvre
Ce que je veux ? Une carafe d'eau glacée.
Rien de plus. Nuit et jour, cette eau, dans ma pensée,
Ruisselle doucement comme d'une fontaine.
Elle est blanche, elle est bleue à force d'être fraîche.
Elle vient de la source ou d'une cruche pleine.
Elle a cet argent flou qui duvête les pêches
Et l'étincellement...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les vaines tendresses) - Au bord de l'eau
S'asseoir tous deux au bord d'un flot qui passe,
Le voir passer ;
Tous deux, s'il glisse un nuage en l'espace,
Le voir glisser ;
A l'horizon, s'il fume un toit de chaume,
Le voir fumer ;
Aux alentours, si quelque fleur embaume,
S'en embaumer ;
Si quelque...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les vaines tendresses) - Au jour le jour
à Emmanuel Des Essarts
Quand d'une perte irréparable
On garde au coeur le souvenir,
On est parfois si misérable
Qu'on délibère d'en finir.
La vie extérieure oppresse :
Son mobile et bruyant souci
Fatigue... et dans cette détresse
On murmure : "Que fais-je ici ?
"Libre de fuir tout ce tumulte
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Stances et poèmes) - La chanson de l'air
A l'Air, le dieu puissant qui soulève les ondes
Et fouette les hivers,
A l'Air, le dieu léger qui rend les fleurs fécondes
Et sonores les vers,
Salut ! C'est le grand dieu dont la robe flottante
Fait le ciel animé ;
Et c'est le dieu furtif qui murmure...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - La reine du bal
Oui, je sais qu'elle est la plus belle,
La reine du bal, je le sais ;
Mais je suis un vaincu rebelle,
Je ne la servirai jamais.
Que pour la contempler en face,
Patient, j'attende mon tour,
Et qu'humblement je prenne place
Au long défilé de sa cour !
Qu'après mille autres je murmure
Mon...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Midi au village
Nul troupeau n'erre ni ne broute ;
Le berger s'allonge à l'écart ;
La poussière dort sur la route,
Le charretier sur le brancard.
Le forgeron dort dans la forge ;
Le maçon s'étend sur un banc ;
Le boucher ronfle à pleine gorge,
Les bras rouges encor de sang.
La guêpe rôde au bord des...
Constance de THÉIS (1767-1845) - Epître aux femmes
Ô femmes, c'est pour vous que j'accorde ma lyre ;
Ô femmes, c'est pour vous qu'en mon brûlant délire,
D'un usage orgueilleux, bravant les vains efforts,
Je laisse enfin ma voix exprimer mes transports.
Assez et trop longtemps la honteuse ignorance
A jusqu'en vos vieux jours prolongé votre enfance ;
Assez et trop longtemps les hommes, égarés,
Ont craint de voir...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Douce plage où naquit mon âme
Douce plage où naquit mon âme ;
Et toi, savane en fleurs
Que l'Océan trempe de pleurs
Et le soleil de flamme ;
Douce aux ramiers, douce aux amants,
Toi de qui la ramure
Nous charmait d'ombre, et de murmure,
Et de roucoulements ;
Où j'écoute frémir encore
Un aveu tendre et fier -
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