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Salomon CERTON (1552-1615) (Recueil : Vers leipogrammes) - Qui voudroit resister à la puissance tienne
Qui voudroit resister à la puissance tienne
Doux enfant de la nuit, il luy faudroit aux dieux
S'esgaler tout à fait, escheler les hauts cieux,
Et de leur doux Nectar humer la coupe pleine :
Mais garde le tonnerre au fils de Dindymene
Garde le traitement qu'eurent les factieux
Qui mont...
Auguste BRIZEUX (1803-1858) (Recueil : Marie) - Le mois d'août
Ô mes frères, voici le beau temps des vacances !
Le mois d'août, appelé par dix mois d'espérances !
De bien loin votre aîné ; je ne puis oublier
Août et ses jeux riants ; alors, pauvre écolier,
Je veux voir mon pays, notre petit domaine ;
Et toujours le mois d'août au logis nous ramène,
Tant un coeur qui nourrit un regret insensé,
Jean de BOYSSIERES (1555-1584) (Recueil : Les premières oeuvres poétiques) - Ceste nuict ne nous est point nuict
Ceste nuict ne nous est point nuict,
Elle nous est une journee :
La nuict n'est encor retournee,
Ton oeil au lieu du soleil luit.
Diane qui les ombres suit
Est or' d'un noir environnee,
Et ennemie d'himenee,
Pour nous separer loing s'enfuit.
Ne te...
Charles BOURDIGNÉ (15xx-15xx) - Pierre Faifeu
Au temps d'hiver qu'il faisait fâcheux temps
Et très grand froid, ainsi comme j'entends,
Nouvelleter lui prit en fantaisie
Un certain jour devant la bourgeoisie.
Car sa chemise au soir il fit tremper
Et mettre au vent pour de mieux l'attromper ;
Dont lendemain était toute glacée,
Et de glaçons partout entrelacée.
Or en ce point il la prit...
Guillaume BOUCHET (1513-1594) - Horoscope d'un pendu
Et Nostradamus et Rombure,
Et tous les devins plus vantés
Ont été par toi fréquentés
Pour savoir ta bonne aventure ;
Ils ont prédit que tu serais
Un jour plus haut que tous les rois,
Et voici qu'on te mène pendre
N'ont ils pas dit la vérité ?
Car tu t'en vas si hautement,
Que nul ne...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : L'art poétique) - Tout doit tendre au bon sens...
Tout doit tendre au bon sens : mais, pour y parvenir,
Le chemin est glissant et pénible à tenir ;
Pour peu qu'on s'en écarte, aussitôt l'on se noie.
La raison pour marcher n'a souvent qu'une voie.
Un auteur quelquefois trop plein de son objet
Jamais sans l'épuiser n'abandonne un sujet.
S'il rencontre un palais, il m'en...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : L'art poétique) - Il est certains esprits...
I1 est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d'un nuage épais toujours embarrassées ;
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - Discours au roi
Jeune et vaillant héros, dont la haute sagesse
N'est point le fruit tardif d'une lente vieillesse,
Et qui seul, sans ministre, à l'exemple des dieux,
Soutiens tout par toi-même, et vois tout par tes yeux,
GRAND ROI, si jusqu'ici, par un trait de prudence,
J'ai demeuré pour toi dans un humble silence,
Ce n'est pas que mon coeur, vainement suspendu,
Balance pour t'offrir un...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Le lutrin) - Chant second
Cependant cet oiseau qui prône les merveilles,
Ce monstre composé de bouches et d'oreilles,
Qui, sans cesse volant de climats en climats,
Dit partout ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas ;
La Renommée enfin, cette prompte courrière,
Va d'un mortel effroi glacer la perruquière ;
Lui dit que son époux, d'un faux zèle conduit,
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Epîtres) - À mon jardinier
Laborieux valet du plus commode maître
Qui pour te rendre heureux ici-bas pouvait naître,
Antoine, gouverneur de mon jardin d'Auteuil,
Qui diriges chez moi l'if et le chèvrefeuil,
Et sur mes espaliers, industrieux génie,
Sais si bien exercer l'art de La Quintinie ;
Ô ! que de mon esprit triste et mal ordonné,
Ainsi que de ce champ par toi si bien orné.
Ne...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - A M. l'abbé Le Vayer
D'où vient, cher Le Vayer, que l'homme le moins sage
Croit toujours seul avoir la sagesse en partage,
Et qu'il n'est point de fou, qui, par belles raisons,
Ne loge son voisin aux Petites-Maisons ?
Un pédant enivré de sa vaine science,
Tout hérissé de grec, tout bouffi d'arrogance,
Et qui, de mille auteurs retenus mot pour mot,
Dans sa tête entassés,...
Augustine-Malvina BLANCHECOTTE (1830-1895) - Le sommeil
Les perdus, les absents, les morts que fait la vie,
Ces fantômes d'un jour si longuement pleurés,
Reparaissent en rêve avec leur voix amie,
Le piège étincelant des regards adorés.
Les amours prisonniers prennent tous leur volée,
La nuit tient la revanche éclatante du jour.
L'aveu brûle la lèvre un moment descellée.
Après le dur réel, l'idéal a...
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - A M. Victor Hugo
Le livre mignard de tes vers, dans cent ans comme
aujourd'hui, sera le bien choyé des châtelaines, des
damoiseaux et des ménestrels, florilège de chevalerie,
Décaméron d'amour qui charmera les nobles oisivetés
des manoirs.
Mais le petit livre que je te dédie, aura subi le sort
de tout ce qui meurt, après avoir,...
Aloysius BERTRAND (1807-1841) (Recueil : Gaspard de la nuit) - A M. Charles Nodier
L'homme est un balancier qui frappe une monnaie à son
coin. La quadruple porte l'empreinte de l'empereur,
la médaille du pape, le jeton du fou.
Je marque mon jeton à ce jeu de la vie où nous perdons
coup sur coup et où le diable, pour en finir, râfle
joueurs, dés et...
Rémy BELLEAU (1528-1577) (Recueil : Les Pierres Précieuses) - La pierre aqueuse
C'était une belle brune
Filant au clair de la lune,
Qui laissa choir son fuseau
Sur le bord d'une fontaine,
Mais courant après sa laine
Plongea la tête dans l'eau,
Et se noya la pauvrette
Car à sa voix trop faiblette
Nul son désastre sentit,
Puis assez loin ses compagnes
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les forces) - Sonnet impressionniste
Quelle âme revêtir dans cette forêt vierge
Qui va, grimpant les monts, au ciel donner assaut,
Où la terre a gardé l'empreinte d'un sursaut
Par quoi, depuis des temps fabuleux, elle émerge.
Arrière fatuité, loin de moi rire sot
Que l'on promène au bal, dans la rue ou l'auberge.
Comme si j'explorais quelque nouvelle berge,
J'aurai l'âme qui sied en...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Le val
Je connais, dans les Apalaches,
Un val séduisant qui se cache
Comme un rêve ingénu ;
Un val aux pentes fantaisistes
Où se promène, dans les schistes,
Un ruisseau bienvenu.
Quand, brusquement, on le découvre
C'est un avenir clair qui s'ouvre,
Un sourire enjôleur
À quoi l'âme n'était pas prête,
On subit le charme, on s'arrête
À l'offre de...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Évocation
Le noir espace, beau pour une occulte fête,
A, pour moi, recueilli la vie et la répète
En des formes qu'agite un frisson d'océan.
Dans cette irruption d'images se créant,
Peu à peu se dessine une énorme cohue
Qui se démène, lutte et vers l'argent se rue,
Pour garder plus longtemps, sous le ciel angoissé,
Le don prodigieux de vivre et de penser.
Puis cette...
Eustorg de BEAULIEU (1505-1552) - Chanson en forme de dialogue
- Bon jour, bon an et bonne étrenne
Et dieu gard' de mal mes mignons.
D'où venez-vous ? qui vous amène ?
- Bon jour, bon an et bonne étrenne,
Nous venons de la verte plaine,
De dire motets et chansons.
- Bon jour, bon an et bonne étrenne
Et Dieu gard' de mal mes mignons....
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Une gravure fantastique
Ce spectre singulier n'a pour toute toilette,
Grotesquement campé sur son front de squelette,
Qu'un diadème affreux sentant le carnaval.
Sans éperons, sans fouet, il essouffle un cheval,
Fantôme comme lui, rosse apocalyptique
Qui bave des naseaux comme un épileptique.
Au travers de l'espace ils s'enfoncent tous deux,
Et foulent l'infini d'un sabot hasardeux.
Le cavalier promène un...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Tristesses de la lune
Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le chat (2)
I
Dans ma cervelle se promène
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Femmes damnées (2)
A la pâle clarté des lampes languissantes,
Sur de profonds coussins tout imprégnés d'odeur
Hippolyte rêvait aux caresses puissantes
Qui levaient le rideau de sa jeune candeur.
Elle cherchait, d'un oeil troublé par la tempête,
De sa naïveté le ciel déjà lointain,
Ainsi qu'un voyageur qui retourne la tête
Vers les horizons bleus dépassés le matin.
...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - A une Malabaraise
Tes pieds sont aussi fins que tes mains, et ta hanche
Est Large à faire envie à la plus belle blanche ;
A l'artiste pensif ton corps est doux et cher ;
Tes grands yeux de velours sont plus noirs que ta chair.
Aux pays chauds et bleus où ton Dieu t'a fait naître,
Auguste BARBIER (1805-1882) (Recueil : Iambes et Poèmes) - Le spleen
" C'est moi ; - moi qui, du fond des siècles et des âges,
Fis blanchir le sourcil et la barbe des sages ;
La terre à peine ouverte au soleil souriant,
C'est moi qui, sous le froc des vieux rois d'Orient,
Avec la tête basse et la face pensive,
Du haut de la terrasse et de la tour massive,
Jetai cette clameur...
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