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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Sabine SICAUD (1913-1928) (Recueil : Premiers poèmes) - La Solitude
Solitude... Pour vous cela veut dire seul,
Pour moi - qui saura me comprendre ?
Cela veut dire : vert, vert dru, vivace tendre,
Vert platane, vert calycanthe, vert tilleul.
Mot vert. Silence vert. Mains vertes
De grands arbres penchés, d'arbustes fous ;
Doigts mêlés de rosiers, de lauriers, de bambous,
Pieds de cèdres âgés...
Charles-Timoléon de SIGOGNE (1560-1611) - Stances
Cheveux de couleur de bécasse,
Frisés de fort mauvaise grâce,
Pantaines* de diables errants,
Je ne veux rien de votre tresse,
Que six couples et une laisse,
Pour conduire mes chiens courants.
Beau teint de couleur de châtagne
Tributaire du roi d'Espagne,
Tu m'eusses peut-être attrapé,
Sans que ta peau, jaune et lissée,
Semble une levrette...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - La vieillesse
Viennent les ans ! J'aspire à cet âge sauveur
Où mon sang coulera plus sage dans mes veines,
Où, les plaisirs pour moi n'ayant plus de saveur,
Je vivrai doucement avec mes vieilles peines.
Quand l'amour, désormais affranchi du baiser,
Ne me brûlera plus de sa fièvre mauvaise
Et n'aura plus en moi d'avenir à briser,
Que je m'en donnerai...
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Princes de la Chine
a. Les trois princes Pou, Lou et You,
Ornement de la Chine,
Voyagent. Deux vont à machine,
Mais You, c'est en youyou.
Il va voir l'Alboche au crin jaune
Qui lui dit : " I love you. "
- Elle est Française ! assure You.
Mais non, royal béjaune.
Si tu savais ce que c'est, You ;
Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Quel pas sur le pavé boueux
Quel pas sur le pavé boueux
Sonne à travers la brume ?
Deux boutiquiers, crachant le rhume,
S'en retournent chez eux.
- " C'est ce cocu de Lagnabère.
- Oui, Faustine.
- Ah, mon Dieu,
En çà de Cogomble, quel feu !
- Oui, c'est le réverbère.
- Comme c'est gai, le mauvais temps...
Et...
Honoré d' URFÉ (1567-1625) (Recueil : L'Astrée) - Chanson de l'inconstant Hylas
Si l'on me dédaigne, je laisse
La cruelle avec son dédain,
Sans que j'attende au lendemain
De faire nouvelle maîtresse ;
C'est erreur de se consumer
À se faire par force aimer.
Le plus souvent ces tant discrètes
Qui vont nos amours méprisant
Ont au coeur un feu plus cuisant ;
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les ailes rouges de la guerre) - Au Reichstag
On m'affirmait :
" Partout où les cités de vapeurs s'enveloppent,
Où l'homme dans l'effort s'exalte et se complaît,
Bat le coeur fraternel d'une plus haute Europe.
De la Sambre à la Ruhr, de la Ruhr à l'Oural,
Et d'Allemagne en France et de France en Espagne
L'ample entente disperse un grand souffle...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - Autour de ma maison
Pour vivre clair, ferme et juste,
Avec mon coeur, j'admire tout
Ce qui vibre, travaille et bout
Dans la tendresse humaine et sur la terre auguste.
L'hiver s'en va et voici mars et puis avril
Et puis le prime été, joyeux et puéril.
Sur la glycine en fleurs que la rosée humecte,
Rouges,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - Comme à d'autres, l'heure et l'humeur
Comme à d'autres, l'heure et l'humeur :
L'heure morose ou l'humeur malévole
Nous ont, de leurs sceaux noirs, marqué le coeur,
Mais, néanmoins, jamais,
Même les soirs des jours mauvais
Nos coeurs ne se sont dit les fatales paroles.
La sincérité claire, ardente, illuminée,
Nous fut joie et conseil,
Si bien que notre âme passionnée
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les débâcles) - Inconscience
L'âme et le coeur si las des jours, si las des voix,
Si las de rien, si las de tout, l'âme salie ;
Quand je suis seul, le soir, soudainement, parfois,
Je sens pleurer sur moi l'oeil blanc de la folie.
Celui, si triste hélas ! qui s'en alla, là-bas,
- Pâle oeil désenchanté de la raison méchante -
Rêver à quelque...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - J'ai cru à tout jamais notre joie engourdie
J'ai cru à tout jamais notre joie engourdie
Comme un soleil fané avant qu'il ne fût nuit,
Le jour qu'avec ses bras de plomb, la maladie
M'a lourdement traîné vers son fauteuil d'ennui.
Les fleurs et le jardin m'étaient crainte ou fallace ;
Mes yeux souffraient à voir flamber les...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures claires) - Je noie en tes deux yeux mon âme tout entière
Je noie en tes deux yeux mon âme tout entière
Et l'élan fou de cette âme éperdue,
Pour que, plongée en leur douceur et leur prière,
Plus claire et mieux trempée, elle me soit rendue.
S'unir pour épurer son être
Comme deux vitraux d'or en une même abside
Croisent leurs feux...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - La grande chambre
Et voici quelle était la chambre hospitalière
Où l'étranger trouvait bon gîte et réconfort,
Où les fils étaient nés, où l'aïeul était mort,
Où l'on avait tassé ce grand corps dans sa bière.
Aux kermesses, aux jours de foire et de décor,
La ferme y célébrait la fête coutumière,
Et jadis, quand vivait encore la fermière,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - La joie
Oh ces larges beaux jours dont les matins flamboient !
La terre ardente et fière est plus superbe encor
Et la vie éveillée est d'un parfum si fort
Que tout l'être s'en grise et bondit vers la joie.
Soyez remerciés, mes yeux,
D'être restés si clairs, sous mon front déjà vieux,
Pour voir au loin bouger et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - La neige
La neige tombe, indiscontinûment,
Comme une lente et longue et pauvre laine,
Parmi la morne et longue et pauvre plaine,
Froide d'amour, chaude de haine.
La neige tombe, infiniment,
Comme un moment -
Monotone - dans un moment ;
La neige choit, la neige tombe,
Monotone, sur les maisons
Et les granges et leurs cloisons ;
La neige tombe et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les campagnes hallucinées) - Le donneur de mauvais conseils
Par les chemins bordés de pueils
Rôde en maraude
Le donneur de mauvais conseils.
La vieille carriole aux tons groseille
Qui l'emmena, on ne sait d'où,
Une folle la garde et la surveille,
Au carrefour des chemins mous.
Le cheval paît l'herbe d'automne,
Près d'une mare monotone,
Dont l'eau livide réverbère
Le ciel de pluie et de...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les campagnes hallucinées) - Le péché
Sur sa butte que le vent gifle,
Il tourne et fauche et ronfle et siffle,
Le vieux moulin des péchés vieux
Et des forfaits astucieux.
Il geint des pieds jusqu'à la tête,
Sur fond d'orage et de tempête,
Lorsque l'automne et les nuages
Frôlent son toit de leurs voyages.
Sur la campagne abandonnée
Il apparaît une araignée
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Les pêcheurs
Le site est floconneux de brume
Qui s'épaissit en bourrelets,
Autour des seuils et des volets,
Et, sur les berges, fume.
Le fleuve traîne, pestilentiel,
Les charognes que le courant rapporte;
Et la lune semble une morte
Qu'on enfouit au bout du ciel.
Seules, en des barques, quelques lumières
Illuminent et grandissent les dos
Obstinément courbés, sur...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures claires) - Oh ! ce bonheur
Oh ! ce bonheur
Si rare et si frêle parfois
Qu'il nous fait peur
Nous avons beau taire nos voix
Et nous faire comme une tente,
Avec toute ta chevelure,
Pour nous créer un abri sûr,
Souvent l'angoisse en nos âmes fermente.
Mais notre amour étant comme un ange à genoux
Prie et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les campagnes hallucinées) - Pèlerinage
Où vont les vieux paysans noirs
Par les chemins en or des soirs ?
A grands coups d'ailes affolées,
En leurs toujours folles volées,
Les moulins fous fauchent le vent.
Le cormoran des temps d'automne
jette au ciel triste et monotone
Son cri sombre comme la nuit.
C'est l'heure brusque de la terreur,
Où passe,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures claires) - Pour nous aimer des yeux
Pour nous aimer des yeux,
Lavons nos deux regards de ceux
Que nous avons croisés, par milliers, dans la vie
Mauvaise et asservie.
L'aube est en fleur et en rosée
Et en lumière tamisée
Très douce ;
On croirait voir de molles plumes
D'argent et de soleil, à travers brumes,
Frôler et caresser, dans le jardin,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les débâcles) - Si morne !
Se replier toujours sur soi-même, si morne !
Comme un drap lourd, qu'aucun dessin de fleur n'adorne.
Se replier, s'appesantir et se tasser
Et se toujours, en angles noirs et mats, casser.
Si morne ! et se toujours interdire l'envie
De tailler en drapeaux l'étoffe de sa vie.
Tapir entre les plis ses mauvaises...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Un soir
Avec les doigts de ma torture
Gratteurs de mauvaise écriture,
Maniaque inspecteur de maux,
J'écris encor des mots, des mots...
Quant à mon âme, elle est partie.
Morosement et pour extraire
L'arrière-faix de ma colère,
Aigu d'orgueil, crispé d'effort,
Je râcle en vain mon cerveau mort.
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Poèmes saturniens) - Chanson d'automne
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte....
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Parallèlement) - Impression fausse
Dame souris trotte,
Noire dans le gris du soir,
Dame souris trotte
Grise dans le noir.
On sonne la cloche,
Dormez, les bons prisonniers !
On sonne la cloche :
Faut que vous dormiez.
Pas de mauvais rêve,
Ne pensez qu'à vos amours
Pas de mauvais rêve :
Les belles toujours !
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