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présent.
Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931) (Recueil : Patrie intime) - Le fleuve
Depuis l'âge orageux des aurores premières
Où tout un ciel pleuvait sur un monde naissant,
Suivi d'un infini cortège de rivières,
Au large, à plein chenal, en triomphe, il descend.
Superbe, délivré des ténèbres sauvages
Et des enchantements des noirs Esprits du mal,
Il proclame aux nouveaux soleils de ses rivages,
Son noble nom de saint,...
Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931) (Recueil : Les floraisons matutinales) - A celle que j'aime
Dans ta mémoire immortelle,
Comme dans le reposoir
D'une divine chapelle,
Pour celui qui t'est fidèle,
Garde l'amour et l'espoir.
Garde l'amour qui m'enivre,
L'amour qui nous fait rêver ;
Garde l'espoir qui fait vivre ;
Garde la foi qui délivre,
La foi qui nous doit sauver.
L'espoir, c'est...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Tristesses de la lune
Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Poèmes divers) - Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Plus polis et luisants que des anneaux de chaîne,
Que, jour à jour, la peau des hommes a fourbis,
Nous traînions tristement nos ennuis, accroupis
Et voûtés sous le ciel carré des solitudes,
Où l'enfant boit, dix ans, l'âpre lait des études.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le squelette laboureur
I
Dans les planches d'anatomie
Qui traînent sur ces quais poudreux
Où maint livre cadavéreux
Dort comme une antique momie,
Dessins auxquels la gravité
Et le savoir d'un vieil artiste,
Bien que le sujet en soit triste,
Ont communiqué la Beauté,
On voit, ce qui rend plus complètes
Ces mystérieuses horreurs,
Bêchant...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - La mort des pauvres
C'est la Mort qui console, hélas ! et qui fait vivre ;
C'est le but de la vie, et c'est le seul espoir
Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre,
Et nous donne le coeur de marcher jusqu'au soir ;
A travers la tempête, et la neige, et le givre,
C'est la clarté vibrante à...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Poèmes divers) - Je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre
Je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre :
La gueuse, de mon âme, emprunte tout son lustre ;
Invisible aux regards de l'univers moqueur,
Sa beauté ne fleurit que dans mon triste coeur.
Pour avoir des souliers elle a vendu son âme.
Mais le bon Dieu rirait si, près de cette...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Épigraphe pour un livre condamné
Lecteur paisible et bucolique,
Sobre et naïf homme de bien,
Jette ce livre saturnien,
Orgiaque et mélancolique.
Si tu n'as fait ta rhétorique
Chez Satan, le rusé doyen,
Jette ! tu n'y comprendrais rien,
Ou tu me croirais hystérique.
Mais si, sans se laisser charmer,
Ton...
Auguste BARBIER (1805-1882) (Recueil : Iambes et Poèmes) - Le spleen
" C'est moi ; - moi qui, du fond des siècles et des âges,
Fis blanchir le sourcil et la barbe des sages ;
La terre à peine ouverte au soleil souriant,
C'est moi qui, sous le froc des vieux rois d'Orient,
Avec la tête basse et la face pensive,
Du haut de la terrasse et de la tour massive,
Jetai cette clameur...
Auguste BARBIER (1805-1882) - La cuve
Il est, il est sur terre une infernale cuve,
On la nomme Paris ; c'est une large étuve,
Une fosse de pierre aux immenses contours
Qu'une eau jaune et terreuse enferme à triples tours
C'est un volcan fumeux et toujours en haleine
Qui remue à longs flots de la matière humaine ;
Un précipice ouvert à la corruption,
Où la...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - Réalisme
Grâces, ô vous que suit des yeux dans la nuit brune
Le pâtre qui vous voit, par les rayons de lune,
Bondir sur le tapis folâtre des gazons,
Dans votre vêtement de toutes les saisons !
Et toi qui fais pâmer les fleurs quand tu respires,
Fleur de neige, ô Cypris ! toi, mère des sourires,
Dont le costume ancien, même après fructidor,
Se...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les cariatides) - Le printemps
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses des lilas fleurissent.
Les amantes qui te chérissent
Délivrent leurs cheveux flottants.
Sous les rayons d'or éclatants
Les anciens lierres se flétrissent.
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses de lilas fleurissent.
Couchons-nous au bord des étangs,
Que nos maux amers se guérissent !
Mille espoirs fabuleux nourrissent
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - L'amour à Paris
Fille du grand Daumier ou du sublime Cham,
Toi qui portes du reps et du madapolam,
O Muse de Paris ! toi par qui l'on admire
Les peignoirs érudits qui naissent chez Palmyre,
Toi pour qui notre siècle inventa les corsets
A la minute, amour du puff et du succès !
Toi qui chez la comtesse...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : L'hiver) - Prière du soir
Dans l'épais des ombres funèbres,
Parmi l'obscure nuit, image de la mort,
Astre de nos esprits, sois l'étoile du Nord,
Flambeau de nos ténèbres.
Délivre-nous des vains mensonges
Et des illusions des faibles en la foi :
Que le corps dorme en paix, que l'esprit veille à toi,
Pour ne veiller à songes.
Le corps repose...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : L'hiver) - Extase
Ainsi l'amour du Ciel ravit en ces hauts lieux
Mon âme sans la mort, et le corps en ce monde
Va soupirant çà bas à liberté seconde
De soupirs poursuivant l'âme jusques aux Cieux.
Vous courtisez le Ciel, faibles et tristes yeux,
Quand votre âme n'est plus en cette terre ronde :
Dévale, corps lassé, dans la...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Un rêve de bonheur qui souvent m'accompagne
Un rêve de bonheur qui souvent m'accompagne,
C'est d'avoir un logis donnant sur la campagne,
Près des toits, tout au bout du faubourg prolongé,
Où je vivrais ainsi qu'un ouvrier rangé.
C'est là, me semble-t-il, qu'on ferait un bon livre.
En hiver, l'horizon des coteaux blancs de givre ;
En été, le grand ciel et l'air qui sent...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - A Marcelle - La cigale et le poète
Le poète ayant chanté,
Déchanté,
Vit sa Muse, presque bue,
Rouler en bas de sa nue
De carton, sur des lambeaux
De papiers et d'oripeaux.
Il alla coller sa mine
Aux carreaux de sa voisine,
Pour lui peindre ses regrets
D'avoir fait - Oh : pas exprès ! -
Son honteux monstre de livre !...
- "...
Octave CRÉMAZIE (1827-1879) - Les Morts
O morts ! dans vos tombeaux vous dormez solitaires,
Et vous ne portez plus le fardeau des misères
Du monde où nous vivons.
Pour vous le ciel n'a plus d'étoiles ni d'orages,
Le printemps, de parfums, l'horizon, de nuages,
Le soleil, de rayons.
Immobiles et froids dans la fosse profonde,
Vous ne demandez pas si les échos du monde
Sont tristes ou joyeux ;
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - A la plus belle
Nul ne l'a vue et, dans mon coeur,
Je garde sa beauté suprême ;
(Arrière tout rire moqueur !)
Et morte, je l'aime, je l'aime.
J'ai consulté tous les devins,
Ils m'ont tous dit : " C'est la plus belle ! "
Et depuis j'ai bu tous les vins
Contre la...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Ballade des souris
Où trouver la côte et la mer
Groënland, Afrique, Islande, Espagne,
Où je pourrais m'en aller fier,
Moi qui n'ai pas trouvé mon pair ?
J'ai la misère pour compagne
Et dans l'appartement désert
On n'entend pas un souffle d'air.
Les souris sont à la campagne.
Mais par ce temps de pain très cher
Où l'on perd le...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Ballade du dernier amour
Mes souvenirs sont si nombreux
Que ma raison n'y peut suffire.
Pourtant je ne vis que par eux,
Eux seuls me font pleurer et rire.
Le présent est sanglant et noir ;
Dans l'avenir qu'ai-je à poursuivre ?
Calme frais des tombeaux, le soir !...
Je me suis trop hâté de vivre.
...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - La dame en pierre
A Catulle Mendès.
Sur ce couvercle de tombeau
Elle dort. L'obscur artiste
Qui l'a sculptée a vu le beau
Sans rien de triste.
Joignant les mains, les yeux heureux
Sous le voile des paupières,
Elle a des rêves amoureux
Dans ses prières.
Sous les plis lourds du vêtement,
La chair apparaît...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Oaristys
Tu me fis d'imprévus et fantasques aveux
Un soir que tu t'étais royalement parée,
Haut coiffée, et ruban ponceau dans tes cheveux
Qui couronnaient ton front de leur flamme dorée.
Tu m'avais dit "Je suis à toi si tu me veux" ;
Et, frémissante, à mes baisers tu t'es livrée.
Sur ta gorge glacée et sur tes flancs nerveux
Les...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Ronde flamande
A Mademoiselle Mauté de Fleurville.
Si j'étais roi de la forêt,
Je mettrais une couronne
Toute d'or ; en velours bleuet
J'aurais un trône,
En velours bleu, garni d'argent
Comme un livre de prière,
J'aurais un verre en diamant
Rempli de bière,
Rempli de bière ou de vin blanc.
Je dormirais...
Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618) - Cantique de la Vierge Marie
Quand au dernier sommeil la Vierge eust clos les yeux,
Les Anges qui veilloyent autour de leur maistresse,
Esleverent son corps en la gloire des Cieux,
Et les Cieux furent pleins de nouvelle allegresse.
Les plus hauts Séraphins à son advenement
Sortoient au devant d'elle et luy cedoient la place,
Se sentant tous ravis...
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