LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN FRANCAIS
EXEMPLES DE RECHERCHE
Saisissez vos mots-clés séparés par des espaces puis cochez les rubriques dans lesquelles rechercher.
Enfin choisissez le mode de recherche. "ET" signifie que tous les mots-clés doivent être trouvés et "OU" signife qu'un des mots-clés doit être
présent.
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies) - Le ver luisant
Juin parfumait la nuit, et la nuit transparente
N'était qu'un voile frais étendu sur les fleurs :
L'insecte lumineux, comme une flamme errante,
Jetait avec orgueil ses mobiles lueurs.
"J'éclaire tout, dit-il, et jamais la Nature
N'a versé tant d'éclat sur une créature !
Tous ces vers roturiers qui rampent au grand jour,
Celui qui dans la soie enveloppe sa vie,
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - Les deux amitiés
Il est deux Amitiés comme il est deux Amours.
L'une ressemble à l'imprudence ;
Faite pour l'âge heureux dont elle a l'ignorance,
C'est une enfant qui rit toujours.
Bruyante, naïve, légère,
Elle éclate en transports joyeux.
Aux préjugés du monde indocile, étrangère,
Elle confond les rangs et folâtre avec eux.
L'instinct du coeur est sa science,
Et son guide est la confiance.
L'enfance ne...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Idylles) - Les roses
L'air était pur, la nuit régnait sans voiles ;
Elle riait du dépit de l'amour :
Il aime l'ombre, et le feu des étoiles,
En scintillant, formait un nouveau jour.
Tout s'y trompait. L'oiseau, dans le bocage,
Prenait minuit pour l'heure des concerts ;
Et les zéphyrs, surpris de ce ramage,
Plus mollement le portaient dans les airs.
Tandis...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Romances) - Toi !
De Thomas Moore.
Du frais matin la brillante lumière,
L'ardent midi, l'adieu touchant du jour,
La nuit qui vient plus douce à ma paupière
Pâle et sans bruit rêver avec l'amour,
Le temps jaloux qui trompe et qui dévore,
L'oiseau captif qui languit près de moi,
Tout ce qui passe, et qu'à peine je voi,
Me trouve seul... seul ! Mais vivant...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) - Trop tard
Il a parlé. Prévoyante ou légère,
Sa voix cruelle et qui m'était si chère
A dit ces mots qui m'atteignaient tout bas :
"Vous qui savez aimer, ne m'aimez pas !
"Ne m'aimez pas si vous êtes sensible,
"Jamais sur moi n'a plané le bonheur.
"Je suis bizarre et peut-être inflexible ;
"L'amour veut trop : l'amour veut tout un coeur
Jean DESMARETS DE SAINT-SORLIN (1595-1676) - De la Charité
Que les jours sont charmants, quand les volantes nues
Étendent sur nos chefs leurs ombres continues,
Et cachant du soleil la trop grande splendeur,
Tempèrent sa lumière et domptent son ardeur !
Sans attendre du soir l'heure moins éclairée,
Je puis abandonner la demeure dorée ;
Et dans un air plus libre, un lieu moins fréquenté
Peut...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours d'Hippolyte) - Autour des corps, qu'une mort avancée
Autour des corps, qu'une mort avancée
Par violance a privez d'un beau jour,
Les ombres vont, et font maint et maint tour,
Aimans encor leur dépoüille laissée.
Au lieu cruel, où j'eu l'ame blessée
Et fu meurtri par les flèches d'Amour,
J'erre, je tourne et retourne à l'entour,
Ombre maudite,...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Bergeries) - Chanson
Las ! que nous sommes misérables
D'estre serves dessous les loix
Des hommes legers et muables
Plus que le feuillage des bois !
Les pensers des hommes ressemblent
A l'air, aux vens et aux saisons,
Et aux girouettes qui tremblent
Inconstamment sur les maisons.
Leur amour est ferme et constante
Comme la mer grosse de flots,
Qui bruit, qui court,...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Stances) - Enfin les dieux bénins ont exaucé mes cris
Enfin les dieux bénins ont exaucé mes cris !
La beauté qui me blesse, et qui tient mes esprits
En langueur continue,
Languit dedans un lit d'un mal plein de rigueur,
Son beau teint devient pâle, et sa jeune vigueur
Peu à peu diminue.
Plus grand heur en ce temps ne pouvait m'advenir,
Une heure...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Cléonice) - Le tens leger s'enfuit sans m'en apercevoir
Le tens leger s'enfuit sans m'en apercevoir,
Quand celle à qui je suis mes angoisses console :
Il n'est vieil, n'y boiteux, c'est un enfant qui vole,
Au moins quand quelque bien vient mon mal deçevoir.
À peine ai-je loisir seulement de la voir
Et de ravir mon ame en sa douce parole,
Que la nuict à...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Cléonice) - Misérables travaux, vagabonde pensée
Misérables travaux, vagabonde pensée,
Soucis continuels, espoirs faux et soudains,
Feintes affections, véritables dédains,
Mémoire qu'une absence a bientôt effacée,
Vraie et parfaite amour d'oubli récompensée,
Aventureux désirs, mais follement hautains,
Et vous de ma douleur messagers trop certains,
Soupirs, qui donnez air à mon âme oppressée,
Quoi ? ces vivantes morts, ces durables ennuis,
Ces...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Prière au sommeil
Somme, doux repos de nos yeux.
Aimé des hommes et des dieux,
Fils de la Nuit et du Silence,
Qui peux les esprits délier,
Qui fais les soucis oublier,
Endormant toute violence.
Approche, ô Sommeil désiré !
Las ! c'est trop longtemps demeuré :
La nuit est à demi passée,
Et je suis encore attendant
Que tu chasses...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours d'Hippolyte) - Quand je pouvais me plaindre en l'amoureux tourment
Quand je pouvais me plaindre en l'amoureux tourment,
Donnant air à la flamme en ma poitrine enclose,
Je vivais trop heureux ; las ! maintenant je n'ose
Alléger ma douleur d'un soupir seulement.
C'est me poursuivre, Amour, trop rigoureusement !
J'aime, et je suis contraint de feindre une autre chose,
Au fort de mes...
Philippe DESPORTES (1546-1606) - Que vous m'allez tourmentant
Que vous m'allez tourmentant
De m'estimer infidèle !
Non, vous n'êtes point plus belle
Que je suis ferme et constant.
Pour bien voir quelle est ma foi,
Regardez-moi dans votre âme :
C'est comme j'en fais, Madame ;
Dans la mienne je vous vois.
Si vous pensez me changer,
Ce miroir me le rapporte ;
Voyez donc, de même...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Diverses amours) - Rosette, pour un peu d'absence
Rosette, pour un peu d'absence,
Votre coeur vous avez changé,
Et moi, sachant cette inconstance,
Le mien autre part j'ai rangé :
Jamais plus, beauté si légère
Sur moi tant de pouvoir n'aura
Nous verrons, volage bergère,
Qui premier s'en repentira.
Tandis qu'en pleurs je me consume,
Maudissant cet éloignement,
Vous qui n'aimez que par coutume,
Caressiez un...
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Les lèvres closes) - L'invisible lien
L'invisible lien, partout dans la nature,
Va des sens à l'esprit et des âmes aux corps ;
Le choeur universel veut de la créature
Le soupir des vaincus ou l'insulte des forts.
L'invisible lien va des êtres aux choses,
Unissant à jamais ces ennemis mortels,
Qui, dans l'anxiété de leurs métamorphoses,
S'observent de regards craintifs ou solennels.
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Les amants) - Les nuages
Couché sur le dos, dans le vert gazon,
Je me baigne d'ombre et de quiétude.
Mes yeux ont enfin perdu l'habitude
Du spectacle humain qui clôt la prison
Du vieil horizon.
Là-bas, sur mon front passent les nuages.
Qu'ils sont beaux, mon âme ! et qu'ils sont légers,
Ces lointains amis des calmes bergers !
S'en vont-ils portant de divins messages,
Étienne DOLET (1509-1546) - Cantique d'Étienne Dolet
Prisonnier en la Conciergerie de Paris, l'an 1546,
sur la déclaration et sur la consolation.
Si au besoin le monde m'abandonne
Et si de Dieu la volonté n'ordonne
Que libertés encores on me donne
Selon mon veuil.
Dois-je en mon coeur pour cela mener deuil
Et de regrets faire amas et recueil ?
Non...
Charles DOVALLE (1807-1829) - Bergeronnette
Pauvre petit oiseau des champs,
Inconstante bergeronnette.
Qui voltiges, vive et coquette,
Et qui siffles tes jolis chants ;
Bergeronnette si gentille,
Qui tournes autour du troupeau.
Par les prés sautille,...
Charles DOVALLE (1807-1829) - Un soir de mai
Roulez, élégantes calèches !...
En avant, coursiers, en avant !...
Ceintures légères et fraîches,
Flottez au vent !
Du jour qui meurt la lumière abaissée
Joue entre les rameaux,
Dore les troncs, et serpente, brisée,
Sur l'herbe, en longs réseaux...
Silence ! amants, silence !...
Le vent du soir balance
Le chèvrefeuille en fleur...
Laurent DRELINCOURT (1626-1680) (Recueil : Sonnets chrétiens) - Sur les éléments
Frères, de qui toujours la parfaite harmonie
Règne, sans s'altérer, dans vos vieux différends ;
Grands corps, de siècle en siècle, affermis en vos rangs,
Dont tous les autres corps sentent la tyrannie ;
Éléments séparés, dont la force est unie,
Fixes, mouvants, légers, pesants, actifs, souffrants,
Chauds, froids, humides, secs, obscurs et transparents,
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - A monsieur d'Avanson
Si je n'ai plus la faveur de la Muse,
Et si mes vers se trouvent imparfaits,
Le lieu, le temps, l'âge où je les ai faits,
Et mes ennuis leur serviront d'excuse.
J'étais à Rome au milieu de la guerre,
Sortant déjà de l'âge plus dispos,
A mes travaux cherchant quelque repos,
Non pour louange ou pour faveur acquerre.
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : L'Olive) - Au fleuve de Loire
Ô de qui la vive course
Prend sa bienheureuse source,
D'une argentine fontaine,
Qui d'une fuite lointaine,
Te rends au sein fluctueux
De l'Océan monstrueux,
Loire, hausse ton chef ores
Bien haut, et bien haut encores,
Et jette ton oeil divin
Sur ce pays Angevin,
Le plus heureux et fertile,
Qu'autre où ton onde distille.
Bien d'autres Dieux que toi, Père,
Daignent...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Divers jeux rustiques) - D'un vanneur de blé aux vents
A vous, troupe légère,
Qui d'aile passagère
Par le monde volez,
Et d'un sifflant murmure
L'ombrageuse verdure
Doucement ébranlez,
J'offre ces violettes,
Ces lis et ces fleurettes,
Et ces roses ici,
Ces vermeillettes roses,
Tout fraîchement écloses,
Et ces oeillets aussi.
De votre douce haleine
Éventez cette plaine,
Éventez ce séjour,
Cependant...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Dedans le ventre obscur, où jadis fut enclos
Dedans le ventre obscur, où jadis fut enclos
Tout cela qui depuis a rempli ce grand vide,
L'air, la terre, et le feu, et l'élément liquide,
Et tout cela qu'Atlas soutient dessus son dos,
Les semences du Tout étaient encore en gros,
Le chaud avec le sec, le froid avec l'humide,
Et...
LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN LITTERATURE