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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Prière au sommeil
Somme, doux repos de nos yeux.
Aimé des hommes et des dieux,
Fils de la Nuit et du Silence,
Qui peux les esprits délier,
Qui fais les soucis oublier,
Endormant toute violence.
Approche, ô Sommeil désiré !
Las ! c'est trop longtemps demeuré :
La nuit est à demi passée,
Et je suis encore attendant
Que tu chasses...
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Les amants) - L'amour en fraude
J'ai vu passer, l'autre matin,
Un jeune Dieu dans la prairie ;
Sous un costume de féerie
Il sautillait comme un lutin.
Tout perlé d'or et d'émeraude,
Sans arc, sans flèche et sans carquois,
En chantonnant des vers narquois,
Il s'en allait comme en maraude.
Il redonnait, à chaque bond,
L'onde aux ruisseaux, des fleurs aux rives,
Léon DIERX (1838-1912) - L'oeil
Sous l'épais treillis des feuilles tremblantes,
Au plus noir du bois la lune descend ;
Et des troncs moussus aux cimes des plantes,
Son regard fluide et phosphorescent
Fait trembler aux bords des corolles closes
Les larmes des choses.
Lorsque l'homme oublie au fond du sommeil,
La vie éternelle est dans les bois sombres ;
Dans les taillis veufs du brûlant soleil
Sous la lune...
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Les lèvres closes) - Obsession
Beaux yeux, charmeurs savants, flambeaux de notre vie,
Parfum, grâce, front pur, bouche toujours ravie,
Ô vous, tout ce qu'on aime ! ô vous, tout ce qui part !
Non, rien ne meurt de vous pour l'âme inassouvie
Quand vous laissez la nuit refermer son rempart
Sur l'idéal perdu qui va luire autre part.
Beaux yeux, charmeurs savants, clairs flambeaux !...
Claude-Joseph DORAT (1734-1780) - Le désir
Ode anacréontique
Souffle divin, puissant moteur,
Dont les impressions soudaines
Font couler le feu dans nos veines,
Et le plaisir dans notre coeur :
Désir, j'adore ton ivresse,
Tes traits rapides et brûlants,
Et tes impétueux élans,
Et ta langueur enchanteresse...
Vents, taisez-vous, faunes ardents
Cessez votre lutte amoureuse :
Du sein de la dryade heureuse...
Claude-Joseph DORAT (1734-1780) (Recueil : Les baisers) - Les baisers comptés
Sous ces tilleuls qui nous prêtent leur ombre,
Tu me promis cent baisers l'autre jour ;
Tu me les a donnés, mais sans passer leur nombre,
Eh ! Quel nombre, dis moi, peut suffire à l'amour ?
Lorsque Cérès enrichit la nature,
Sait-elle donc, trop avare Thaïs,
Le compte de tous les épis
Dont elle orne sa chevelure ?
Flore au hasard va...
Guillaume de Salluste DU BARTAS (1544-1590) (Recueil : La sepmaine) - La terre se couvre de fleurs et de fruits
Ja le pesché velu, jà l'orenge doré,
Le friand abricot, et le coing decoré
D'un blanchastre duvet, portent sur leur escorce,
Escrite du grand Dieu la pourvoyante force.
La doux-flairante pomme, et l'une et l'autre noix,
La restraignante poire, et le fruict idumois,
La figue jette-laict, la cerise pourpree,
L'olive appetissante, et la prune...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - A monsieur d'Avanson
Si je n'ai plus la faveur de la Muse,
Et si mes vers se trouvent imparfaits,
Le lieu, le temps, l'âge où je les ai faits,
Et mes ennuis leur serviront d'excuse.
J'étais à Rome au milieu de la guerre,
Sortant déjà de l'âge plus dispos,
A mes travaux cherchant quelque repos,
Non pour louange ou pour faveur acquerre.
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : L'Olive) - Au fleuve de Loire
Ô de qui la vive course
Prend sa bienheureuse source,
D'une argentine fontaine,
Qui d'une fuite lointaine,
Te rends au sein fluctueux
De l'Océan monstrueux,
Loire, hausse ton chef ores
Bien haut, et bien haut encores,
Et jette ton oeil divin
Sur ce pays Angevin,
Le plus heureux et fertile,
Qu'autre où ton onde distille.
Bien d'autres Dieux que toi, Père,
Daignent...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Il fait bon voir, Paschal, un conclave serré
Il fait bon voir, Paschal, un conclave serré,
Et l'une chambre à l'autre également voisine
D'antichambre servir, de salle et de cuisine,
En un petit recoin de dix pieds en carré :
Il fait bon voir autour le palais emmuré,
Et briguer là-dedans cette troupe divine,
L'un par ambition, l'autre par bonne...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) - La Complaînte du désespéré
Qui prêtera la parole
A la douleur qui m'affole ?
Qui donnera les accents
A la plainte qui me guide :
Et qui lâchera la bride
A la fureur que je sens ?
Qui baillera double force
A mon âme, qui s'efforce
De soupirer mes douleurs ?
Et qui fera sur ma face
D'une larmoyante trace
Couler deux ruisseaux de...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Si les larmes servaient de remède au malheur
Si les larmes servaient de remède au malheur,
Et le pleurer pouvait la tristesse arrêter,
On devrait, Seigneur mien, les larmes acheter,
Et ne se trouverait rien si cher que le pleur.
Mais les pleurs en effet sont de nulle valeur :
Car soit qu'on ne se veuille en pleurant tourmenter,
Ou soit que...
Gabriel DU BOIS-HUS (1599-1655) - La Nuit des nuits
(Extraits)
Le jour, ce beau fils du Soleil,
Dont le visage non pareil
Donne le teint aux belles choses,
Prêt d'entrer en la mer, enlumine son bord
De ses dernières roses,
Et ses premiers rayons vont lui marquer le port.
Ce doux créateur des beautés,
Roi des glorieuses clartés,
Qui dessus nous sont répandues,
Nous donnant le...
Gabriel DU BOIS-HUS (1599-1655) - Le Miroir du Destin
Comme quand le ciel s'obscurcit
Et qu'un nuage affreux enveloppe la terre,
La tempête naissante est grosse d'un tonnerre
Qui plus il a d'obstacle et plus il s'endurcit,
On voit de tous côtés de rougeâtres ténèbres
Déployer leurs ailes funèbres,
La pluie éteint le jour et l'ombre la clarté,
Et les vents échappés de la prison d'Éole,
Jean-François DUCIS (1733-1816) - Heureuse solitude
Heureuse solitude,
Seule béatitude,
Que votre charme est doux !
De tous les biens du monde,
Dans ma grotte profonde,
Je ne veux plus que vous !
Qu'un vaste empire tombe,
Qu'est-ce au loin pour ma tombe
Qu'un vain bruit qui se perd ;
Et les rois qui s'assemblent,
Et leurs sceptres qui tremblent,
Adélaïde DUFRÉNOY (1765-1825) - Sur la mort de Florian
Pleurez, Grâces, pleurez, Amours ;
Pleurez, ô vous bergers sensibles !
Du chantre de vos moeurs paisibles
La lyre se tait pour toujours !
Dans la plus belle des saisons
Renaîtront les fleurs du bocage ;
Mais de Florian sous l'ombrage
Ne renaîtront plus les chansons.
Fière en secret de vos désirs,
Etienne DURAND (1586-1618) - J'ai passé maintes nuits à me plaire en ces larmes
J'ai passé maintes nuits à me plaire en ces larmes,
Ne trouvant rien plus doux ni plus délicieux,
Pendant qu'Amour faisait la garde avec ses armes,
De peur que le sommeil ne coulât en mes yeux.
Mais si parfois ce dieu pour t'aller voir, ma Belle,
Cessait de me garder, pendant qu'il me quittait,
Il...
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La chanson de la rue Saint-Paul) - Le consul anglais
Le consul anglais
Y met son drapeau,
Le consul anglais
Le jour de la Reine,
De gais matelots
Leur couteau au dos,
Y passent farauds
Toute la semaine,
Jean le Hollandais
Quand c'est mai y vient,
Ses paniers aux mains,
La vendre la fraise,
Jean le Hollandais
Parti de Breda
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : Huit chansons reverdies) - Le déboire
Puis c'est l'heure et du temps qui passent
Un jour qui part, un jour qui vient,
Pour à tout faire de la place
Même à la peine ou au chagrin,
Et yeux déjà qui portent larmes
Pour le déboire qu'on attend,
Et fierté ici qui désarme
Lors plaie de coeur et plaie d'argent.
...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Ronces et lierres) - Savoir vieillir
Vieillir, se l'avouer à soi-même et le dire,
Tout haut, non pas pour voir protester les amis,
Mais pour y conformer ses goûts et s'interdire
Ce que la veille encore on se croyait permis.
Avec sincérité, dès que l'aube se lève,
Se bien persuader qu'on est plus vieux d'un jour.
À chaque cheveu blanc se...
Aimé FEUTRY (1720-1789) - Les tombeaux
Au pied de ces coteaux, où, loin du bruit des cours,
Sans crainte, sans désirs, je coule d'heureux jours,
Où des vaines grandeurs je connais le mensonge,
Où tout, jusqu'à la vie, à mes yeux est un songe,
S'élève un édifice, asile de mortels
Aux larmes dévoués, consacrés aux autels.
Une épaisse forêt, de la demeure sainte,
Aux profanes regards cache...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Le renard qui prêche
Un vieux renard cassé, goutteux, apoplectique,
Mais instruit, éloquent, disert,
Et sachant très bien sa logique,
Se mit à prêcher au désert.
Son style était fleuri, sa morale excellente.
Il prouvait en trois points que la simplicité,
Les bonnes moeurs, la probité,
Donnent à peu de frais cette félicité
Qu'un monde imposteur nous présente
Et nous fait payer cher sans la...
Xavier FORNERET (1809-1884) - Elle (2)
Mon Dieu ! si elle allait mourir !
Si la pelle allait la couvrir,
Avec son bec de bois qui ramasse la terre,
Si sa soeur ou son frère,
Pour la pleurer allaient venir !
Si la cloche toujours au guet
Allait donner sa voix qui fait :
Mort-mort, mort-mort, en hochant de la tête ;
Et que le fossoyeur fit...
Xavier FORNERET (1809-1884) (Recueil : Vapeurs) - Un pauvre honteux
Il l'a tirée
De sa poche percée
L'a mise sous ses yeux ;
Et l'a bien regardée
En disant : " Malheureux ! "
Il l'a soufflée
De sa bouche humectée ;
Il avait presque peur
D'une horrible pensée
Qui vint le prendre au coeur.
Il l'a mouillée
D'une...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Idylles et légendes) - Le captif
Il est, non loin des tièdes syrtes
Où bleuit la mer en repos,
Un bois d'orangers et de myrtes
Dont n'approchent point les troupeaux.
Là, sous l'ombre antique d'un arbre,
Un satyre, ouvrage divin,
Sourit dans sa gaine de marbre,
Comme réjoui par le vin.
Il a des oreilles aiguës
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