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Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Comme le marinier, que le cruel orage
Comme le marinier, que le cruel orage
A longtemps agité dessus la haute mer,
Ayant finalement à force de ramer
Garanti son vaisseau du danger du naufrage,
Regarde sur le port, sans plus craindre la rage
Des vagues ni des vents, les ondes écumer ;
Et quelqu'autre bien loin, au danger d'abîmer,
En vain tendre...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Je vis haut élevé sur colonnes d'ivoire
Je vis haut élevé sur colonnes d'ivoire,
Dont les bases étaient du plus riche métal,
A chapiteaux d'albâtre et frises de cristal,
Le double front d'un arc dressé pour la mémoire.
A chaque face était portraite une victoire,
Portant ailes au dos, avec habit nymphal,
Et haut assise y fut sur un char...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Je vis un fier torrent, dont les flots écumeux
Je vis un fier torrent, dont les flots écumeux
Rongeaient les fondements d'une vieille ruine :
Je le vis tout couvert d'une obscure bruine,
Qui s'élevait par l'air en tourbillons fumeux :
Dont se formait un corps à sept chefs merveilleux,
Qui villes et châteaux couvait sous sa poitrine,
Et semblait...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Le Babylonien ses hauts murs vantera
Le Babylonien ses hauts murs vantera
Et ses vergers en l'air, de son Ephésienne
La Grèce décrira la fabrique ancienne,
Et le peuple du Nil ses pointes chantera :
La même Grèce encor vanteuse publiera
De son grand Jupiter l'image Olympienne,
Le Mausole sera la gloire Carienne,
Et son vieux Labyrinth' la Créte n'oubliera...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Non autrement qu'on voit la pluvieuse nue
Non autrement qu'on voit la pluvieuse nue
Des vapeurs de la terre en l'air se soulever,
Puis se courbant en arc, afin de s'abreuver,
Se plonger dans le sein de Téthys la chenue,
Et montant derechef d'où elle était venue,
Sous un grand ventre obscur tout le monde couver,
Tant que finablement on...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Tant que l'oiseau de Jupiter vola
Tant que l'oiseau de Jupiter vola,
Portant le feu dont le ciel nous menace,
Le ciel n'eut peur de l'effroyable audace
Qui des Géants le courage affola :
Mais aussitôt que le Soleil brûla
L'aile qui trop se fit la terre basse,
La terre mit hors de sa lourde masse
L'antique horreur qui...
Etienne DURAND (1586-1618) - Voici des vers mourants et des plaintes de cygne
Voici des vers mourants et des plaintes de cygne
Qui sont de mon trépas et la borne et le signe,
Un cri de Philomèle, un langoureux ennui
Qui prend son origine aux cruautés d'autrui,
Bref un funeste amas de soupirs que je pense
Par les lois du respect être dus au silence,
Que ma...
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La chanson de la rue Saint-Paul) - Mais lors en son temps ...
Mais lors en son temps
Brise qui se lève,
Dès le matin blanc
Dans le ciel monté,
Puis dans l'air qui bouge
Sa voix qui s'élève
Quand vient le soir rouge
Où le jour se tait,
Ici sur les toits
C'est le vent qui règne,
Comme sang qui baigne
Coeur...
Claude d' ESTERNOD (1592-1640) - L'ambition de certains courtisans nouveaux venus
[...] Pour amortir l'orgueil de mille vanités,
Considérons jadis quels nous avons été,
Et, faisant à nature une amende honorable,
Dis, superbe : J'étais vilain au préalable
Que d'être gentilhomme ; et, puisque de vilain
Je me suis anobli du jour au lendemain,
Du jour au lendemain je peux changer de titre
Et de petit seigneur devenir grand bélître,
Et en siècle...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Terre de France
Oui, partout elle est bonne et partout elle est belle,
Notre terre de France aux mille aspects divers !
Belle sur les sommets où trônent les hivers,
Et dans la lande fauve à l'araire rebelle,
Belle au bord des flots bleus, belle au fond des bois verts !
Belle et bonne aux coteaux où...
Aimé FEUTRY (1720-1789) - Les tombeaux
Au pied de ces coteaux, où, loin du bruit des cours,
Sans crainte, sans désirs, je coule d'heureux jours,
Où des vaines grandeurs je connais le mensonge,
Où tout, jusqu'à la vie, à mes yeux est un songe,
S'élève un édifice, asile de mortels
Aux larmes dévoués, consacrés aux autels.
Une épaisse forêt, de la demeure sainte,
Aux profanes regards cache...
André Mage de FIEFMELIN (1560-1603) - D'un accordant discord s'entrechoquent en moi
Sonnet
Pour entrée au sujet des saints soupirs, sur l'homme animal et spirituel
D'un accordant discord s'entrechoquent en moi
Deux hommes en un homme, en un corps deux natures,
Deux formes en un être, et en deux créatures
Une personne humaine où un se double en soi.
...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - L'enfant et le miroir
Un enfant élevé dans un pauvre village
Revint chez ses parents, et fut surpris d'y voir
Un miroir.
D'abord il aima son image ;
Et puis, par un travers bien digne d'un enfant,
Et même d'un être plus grand,
Il veut outrager ce qu'il aime,
Lui fait une grimace, et le miroir la rend.
Alors son dépit est extrême ;
Il...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - La carpe et les carpillons
Prenez garde, mes fils, côtoyez moins le bord,
Suivez le fond de la rivière ;
Craignez la ligne meurtrière,
Ou l'épervier plus dangereux encor.
C'est ainsi que parlait une carpe de Seine
A de jeunes poissons qui l'écoutaient à peine.
C'était au mois d'avril : les neiges, les glaçons,
Fondus par les zéphyrs, descendaient des montagnes.
Le fleuve, enflé par...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Le rossignol et le paon
L'aimable et tendre Philomèle,
Voyant commencer les beaux jours,
Racontait à l'écho fidèle
Et ses malheurs et ses amours.
Le plus beau paon du voisinage,
Maître et sultan de ce canton,
Elevant la tête et le ton,
Vint interrompre son ramage :
C'est bien à toi, chantre ennuyeux,
Avec un si triste plumage,
Et ce long bec, et ces gros...
Charles FONTAINE (1515-158x) - De la richesse et de la pauvreté dans le mariage
On en voit trop qui, nouveaux mariés,
N'ont dix écus en leur bourse liés ;
Mais avec temps, amour et loyauté,
Acquièrent biens et richesse à planté.
Petit bien croît par amour et concorde.
Grand bien périt par haine et par discorde.
L'on voit souvent le pauvre vertueux
Haut élevé, le riche...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - Les sapins
On entend l'Océan heurter les promontoires ;
De lunaires clartés blêmissent le ravin
Où l'homme perdu, seul, épars, se cherche en vain ;
Le vent du nord, sonnant dans les frondaisons noires,
Sur les choses sans forme épand l'effroi divin.
Paisibles habitants aux lentes destinées,
Les grands sapins, pleins d'ombre et d'agrestes senteurs,
De...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - A Mme Eliza Frank
Quand la nuit tombe, - au bord secret des étangs clairs,
Où le flot balancé dans son urne trop pleine
Inonde vaguement de ses pâles éclairs
Un fouillis d'ajoncs verts qui tremble à chaque haleine, -
Avez-vous entendu - voix d'ange ou de sirène -
Animant tout à coup l'ombre des bois déserts,
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Les "marches naturelles"
Encaissé dans un lit aux arêtes rugueuses,
Entre deux pans abrupts rongés par le courant,
Tout au fond d'un ravin sinueux, le torrent,
Avec un bruit confus, roule ses eaux fougueuses.
Du rivage escarpé jusqu'au bois odorant,
Dont l'ombre couvre au loin ces grèves rocailleuses,
Des gradins encadrés de sapins et d'yeuses,
Taillés dans le...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Apollonie
J'aime ton nom d'Apollonie,
Echo grec du sacré vallon,
Qui, dans sa robuste harmonie,
Te baptise soeur d'Apollon.
Sur la lyre au plectre d'ivoire,
Ce nom splendide et souverain,
Beau comme l'amour et la gloire,
Prend des résonances d'airain.
Classique, il fait plonger les Elfes
Au fond de leur lac allemand,
Et seule la Pythie à Delphes
Pourrait...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - Le chasseur
Je suis enfant de la montagne,
Comme l'isard, comme l'aiglon ;
Je ne descends dans la campagne
Que pour ma poudre et pour mon plomb ;
Puis je reviens, et de mon aire
Je vois en bas l'homme ramper,
Si haut placé que le tonnerre
Remonterait pour me frapper.
Je n'ai pour boire, après ma chasse,...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Le monde est méchant
Le monde est méchant, ma petite :
Avec son sourire moqueur
Il dit qu'à ton côté palpite
Une montre en place de coeur.
- Pourtant ton sein ému s'élève
Et s'abaisse comme la mer,
Aux bouillonnements de la sève
Circulant sous ta jeune chair.
Le monde est méchant, ma petite :
Il dit que tes...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Les Néréides
J'ai dans ma chambre une aquarelle
Bizarre, et d'un peintre avec qui
Mètre et rime sont en querelle,
- Théophile Kniatowski.
Sur l'écume blanche qui frange
Le manteau glauque de la mer
Se groupent en bouquet étrange
Trois nymphes, fleurs du gouffre amer.
Comme des lis noyés, la houle
Fait...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Premières poésies) - Soleil couchant
Notre-Dame
Que c'est beau !
Victor HUGO
En passant sur le pont de la Tournelle, un soir,
Je me suis arrêté quelques instants pour voir
Le soleil se coucher derrière Notre-Dame.
Un nuage splendide à l'horizon de flamme,
Tel qu'un oiseau géant qui va prendre l'essor,
D'un bout du ciel à l'autre ouvrait ses ailes d'or,
- Et c'était des clartés...
Charles GILL (1871-1918) (Recueil : Les étoiles filantes) - A Victor Hugo
Maître, comme il revient souvent, l'anniversaire
Des monarques puissants dont le règne éphémère,
Après quelques printemps, au tombeau doit finir ! ...
Il faut qu'un siècle passe avant que nous revienne
Ton jour de fête, ô roi de la pensée humaine
Dans l'immense avenir !
Il suffit, pour marquer la fuite des années
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