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Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - L'esprit pur
A Éva
I
Si l'Orgueil prend ton coeur quand le Peuple me nomme,
Que de mes livres seuls te vienne ta fierté.
J'ai mis sur le cimier doré du Gentilhomme
Une plume de fer qui n'est pas sans beauté.
J'ai fait illustre un nom qu'on m'a transmis sans gloire.
Qu'il soit ancien, qu'importe...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - La maison du berger (II)
Poésie ! ô trésor ! perle de la pensée !
Les tumultes du coeur, comme ceux de la mer,
Ne sauraient empêcher ta robe nuancée
D'amasser les couleurs qui doivent te former.
Mais sitôt qu'il te voit briller sur un front mâle,
Troublé de ta lueur mystérieuse et pâle,
Le vulgaire effrayé commence à blasphémer.
Le pur...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Le cor
I
J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,
Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois,
Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille,
Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.
Que de fois, seul, dans l'ombre à minuit demeuré,
J'ai souri de l'entendre, et...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Le malheur
Suivi du Suicide impie,
A travers les pâles cités,
Le Malheur rôde, il nous épie,
Prés de nos seuils épouvantés.
Alors il demande sa proie ;
La jeunesse, au sein de la joie,
L'entend, soupire et se flétrit ;
Comme au temps où la feuille tombe,
Le vieillard descend dans la tombe,
Privé du feu qui le nourrit.
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Le trappiste
C'était une des nuits qui des feux de l'Espagne
Par des froids bienfaisants consolent la campagne :
L'ombre était transparente, et le lac argenté
Brillait à l'horizon sous un voile enchanté ;
Une lune immobile éclairait les vallées,
Où des citronniers verte serpentent les allées ;
Des milliers de soleil, sans offenser les yeux,
Tels qu'une poudre d'or, semaient l'azur des...
François VILLON (1431-x) (Recueil : Poésies diverses) - Requête à monseigneur de Bourbon
Le mien seigneur et prince redouté
Fleuron de lys, royale géniture,
François Villon, que Travail a dompté
A coups orbes, par force de bature,
Vous supplie par cette humble écriture
Que lui fassiez quelque gracieux prêt.
De s'obliger en toutes cours est prêt,
Si ne doutez que bien ne vous contente :
Sans y avoir dommage n'intérêt,
Vous n'y perdrez seulement...
Renée VIVIEN (1877-1909) - Elle règne
Le soir était plus doux que l'ombre d'une fleur.
J'entrai dans l'ombre ainsi qu'en un parfait asile.
La voix, récompensant mon attente docile,
Me chuchota: "Vois le palais de la douleur".
Mes yeux las s'enchantaient du violet, couleur
Unique car le noir dominait. Immobile
La douleur demeurait assise, très tranquille.
J'admirais l'unité de sa grande pâleur.
Mon coeur se resserait dans...
Stendhal, Le Rouge et le Noir, II, 4 À force d'examiner le comte Norbert, Julien remarqua qu'il était en bottes et en éperons ; et moi je dois être en souliers, apparemment comme inférieur. On se mit à table. Julien entendit la marquise qui disait un mot sévère, en élevant un peu la voix. Presque en même temps il aperçut une jeune personne extrêmement blonde et fort bien faite, qui vint s'asseoir vis-à-vis de lui. Elle...
Stéphanie Corinna BILLE, Caillou C'était un caillou pesant d'aspect si vulgaire que personne ne faisait attention à lui. Mais un jour, un jeune garçon qui travaillait dans son voisinage le prit fans sa paume et le regarda. « Enfin ! pensa le caillou, on me remarque. » Le garçon dit : « il n'est que vilain et ne sert à rien » De colère le caillou se fit pesant, si pesant qu'il perça...
Damilaville, Encyclopédie, article " Paix ". L'article " Paix " renvoie à l'article " Guerre " et lui l'ait écho dans une même dénonciation de la violence et des caprices des conquérants. Sous le prétexte de parler de la paix. Damilaville souligne à quel point la guerre apparaît comme une entreprise contre la nature et contre la raison. Elle est condamnée parce qu'elle s'oppose aux intérêts des citoyens et au bonheur de l'homme. La guerre est un...
Marcel Proust, Du côté de chez Swann, "Un amour de Swann" - Mais le concert recommença et Swann... Mais le concert recommença et Swann comprit qu'il ne pourrait pas s'en aller avant la fin de ce nouveau numéro du programme. Il souffrait de rester enfermé au milieu de ces gens dont la bêtise et les ridicules le frappaient d'autant plus douloureusement qu'ignorant son amour, incapables, s'ils l'avaient connu, de s'y intéresser et de faire autre chose...
Marguerite DURAS, Un barrage contre le Pacifique Le piano commença à jouer. La lumière s'éteignit. Suzanne se sentit désormais invisible, invincible et se mit à pleurer de bonheur. C'était l'oasis, la salle noire de l'après-midi, la nuit des solitaires, la nuit artificielle et démocratique, la grande nuit égalitaire du cinéma, plus vraie que la vraie nuit, plus ravissante, plus consolante que toutes les vraies nuits, la nuit choisie, ouverte à tous, offerte à tous, plus généreuse,...
Montesquieu, Les Lettres persanes, Lettre 30 A Smyrne Les habitants de Paris sont d'une curiosité qui va jusqu'à l'extravagance. Lorsque j'arrivai, je fus regardé comme si j'avais été envoyé du ciel: vieillards, hommes, femmes, enfants, tous voulaient me voir. Si je sortais, tout le monde se mettait aux fenêtres; si j'étais aux Tuileries, je voyais aussitôt un cercle se former autour de moi; les femmes mêmes faisaient un arc-en-ciel nuancé de mille couleurs, qui m'entourait. Si...
Cyrano de Bergerac, Des Etats et Empires du Soleil, 1662. Plaidoyer fait au Parlement des oiseaux, les Chambres assemblées, contre un animal accusé d'être homme. " Examinons donc, messieurs, les difficultés de ce procès avec toute la contention (1) de laquelle nos divins esprits sont capables. " Le nœud de l'affaire consiste à savoir si cet animal est homme et puis en cas que nous avérions qu'il le soit, si pour cela il mérite la mort. " Pour moi,...
Francis Ponge, « La jeune-mère » Quelques jours après les couches la beauté de la femme se transforme. Le visage souvent penché sur la poitrine s'allonge un peu. Les yeux attentivement baissés sur un objet proche, s'ils se relèvent parfois paraissent un peu égarés. Ils montrent un regard empli de confiance, mais en sollicitant la continuité. Les bras et les mains s'incurvent et se renforcent. Les jambes qui ont beaucoup maigri et se sont affaiblies sont volontiers...
Joël Egloff, L'Étourdissement - Quand le vent vient de l'ouest, ça sent plutôt... Quand le vent vient de l'ouest, ça sent plutôt l'oeuf pourri. Quand c'est de l'est qu'il souffle, il y a comme une odeur de soufre qui nous prend à la gorge. Quand il vient du nord, ce sont des fumées noires qui nous arrivent droit dessus. Et quand c'est le vent du sud qui se lève, qu'on n'a pas souvent, heureusement, ça sent...
Camus, Les Justes, acte II - Je ne pouvais pas prévoir... Des enfants, des enfants surtout... En 1905 à Moscou, des terroristes appartenant à un groupe révoulutionnaire organisent un attentat à la bombe contre le grand duc Serge, oncle du Tsar. Kaliayev (Yanek) chargé de lancer la bombe sur la calèche du grand du ne l'a pas fait. Il s'explique ici devant ses camarades. Extrait de l'Acte II Tous regardent kaliayev qui lève les yeux vers Stepan. Kaliayev, égaré. Je...
Balzac, Le Chef-d'œuvre inconnu - Un vitrage ouvert dans la voûte éclairait l'atelier de maître... Un vitrage ouvert dans la voûte éclairait l'atelier de maître Porbus. Concentré sur une toile accrochée au chevalet, et qui n'était encore touchée que de trois ou quatre traits blancs, le jour n'atteignait pas jusqu'aux noires profondeurs des angles de cette vaste pièce ; mais quelques reflets égarés allumaient dans cette ombre rousse une paillette argentée au ventre d'une cuirasse de...
Corneille, Cinna, acte 4, scène 2 Auguste Ciel ! à qui voulez-vous désormais que je fie Les secrets de mon âme et le soin de ma vie ? Reprenez le pouvoir que vous m'avez commis, Si donnant des sujets il ôte les amis, Si tel est le destin des grandeurs souveraines Que leurs plus grands bienfaits n'attirent que des haines, Et si votre rigueur les condamne à chérir Ceux que vous animez à les faire périr. Pour elles rien n'est sûr ; qui peut tout...
Balzac, Le Chef-d'œuvre inconnu - Un vitrage ouvert dans la voûte éclairait l'atelier de maître... Un vitrage ouvert dans la voûte éclairait l'atelier de maître Porbus. Concentré sur une toile accrochée au chevalet, et qui n'était encore touchée que de trois ou quatre traits blancs, le jour n'atteignait pas jusqu'aux noires profondeurs des angles de cette vaste pièce ; mais quelques reflets égarés allumaient dans cette ombre rousse une paillette argentée au ventre d'une cuirasse de...
Paul Valéry, Monsieur Teste, Lettre d'un ami. Il parut, dans un espace surnaturel, une sorte de comédie de ce qui arrive dans l'Histoire. Luttes, factions, triomphes, exécrations solennelles, exécutions, émeutes, tragédies autour du pouvoir !... Il n'était bruit dans cette République que de scandales, de fortunes foudroyantes ou foudroyées, de complots et d'attentats. Il y avait des plébiscites de chambre, des couronnements insignifiants, beaucoup d'assassinats par la parole. Je ne parle point des larcins. Tout ce...
LETTRE CXXV. USBEK A RHEDI. MONTESQUIEU A Venise. Quel peut être le motif de ces libéralités immenses que les princes versent sur leurs courtisans? veulent-ils se les attacher? ils leur sont déjà acquis autant qu'ils peuvent l'être. Et d'ailleurs, s'ils acquièrent quelques-uns de leurs sujets en les achetant, il faut bien, par la même raison, qu'ils en perdent une infinité d'autres en les appauvrissant. Quand je pense à la situation...
Gisors s'était allongé de nouveau sur le divan. « Et, plus tard, je devrai me réveiller … » Combien de temps chaque matin lui apporterait-il de nouveau cette mort ? La pipe était là : la paix. Avancer la main, préparer la boulette : après un quart d'heure, penser à la mort même avec une indulgence sans limites, comme à quelque paralytique qui lui eût voulu du mal : elle cesserait de pouvoir l'atteindre ;...
J'avais peur, mais j'était surtout en colère, je trouvais ça si bête, si déplacé, je haïssais cette ignoble marmelade. Il y en avait, il y en avait ! Ça montait jusqu'au ciel, ça s'en allait partout, ça remplissait tout de son affalement gélatineux et j'en voyais des profondeurs et des profondeurs, bien plus loin que les limites du jardin et que les maisons et que Bouville, je n'étais plus à Bouville, ni nulle part, je...
Quelques instants plus tard la police accourait à ses cris ; trop tard, hélas ! Exaspéré de se savoir livré par elle, Protos venais d'étrangler Carola. Ceci se passait vers midi. Les journaux du soir en publiaient déjà la nouvelle, et comme on avait trouvé sur Protos la découpure de la coiffe du chapeau, sa double culpabilité ne laissait de doute pour personne. Lafcadio cependant avait vécu jusqu'au soir dans une attente ou une crainte vague, non...
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