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Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - Conseil du soir
Nulle pourpre aujourd'hui dans le gris vespéral ;
Le jour meurt simplement comme une âme lassée,
Et voici que du ciel uniforme et claustral
Une paix de couvent tombe sur ma pensée.
J'accepte le conseil religieux du soir
Qui m'édifie un pacifique monastère,
Et mon rêve, oublieux et calme, ira s'asseoir
Au jardin monacal plein de chaste...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - Crépuscule pluvieux
À Rodolphe Darzens.
L'ennui descend sur moi comme un brouillard d'automne
Que le soir épaissit de moment en moment,
Un ennui lourd, accru mystérieusement,
Qui m'opprime de nuit épaisse et monotone.
Pourtant nul glorieux amour ne m'a blessé,
Et c'est sans regretter les heures envolées
Que je revois au loin, vagues formes voilées,
Mes souvenirs...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - Infidélités
Tu parlais de choses anciennes,
De riches jardins somnolents
Que de nobles musiciennes
Troublent, le soir, d'échos dolents ;
Et de chapelles où s'attardent
Les princesses en oraison ;
Et de lits féodaux que gardent
Toutes les bêtes du blason.
Hélas ! tes paroles amies
Pour mon coeur avide et lassé
Ont réveillé ces...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - L'automne
Le parc bien clos s'emplit de paix et d'ombre lente :
Un vent grave a soufflé sur le naïf orgueil
Du lys et la candeur de la rose insolente ;
Mais les arbres sont beaux comme des rois en deuil.
Encore un soir ! Des voix éparses dans l'automne
Parlent de calme espoir et d'oubli ; l'on dirait
Qu'un verbe de...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - L'étrangère
En son manteau d'argent tissé par les prêtresses,
La vierge s'en allait vers les jeunes cités,
Et la nuit l'effleurait de mystiques caresses,
Et le vent lui parlait de longues voluptés.
Or, c'était en un siècle où les rois faisaient taire
Les joueurs de syrinx épars dans le printemps ;
Les sages enseignaient aux peuples de la terre
L'horreur...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - La dame en deuil
La dame en deuil, parmi les glycines des treilles,
Erre languissamment dans les longues allées
Où des senteurs de fruits et de grappes foulées
Flottent en l'air vibrant d'une rumeur d'abeilles.
Ses mains blondes avec une lente indolence
Saccagent en passant des lys et des verveines,
Et chaque fois qu'au loin sonnent les heures vaines
Ses...
Jean MOLINET (1435-1507) - La ressource du petit peuple
VÉRITÉ
Princes puissants qui trésors affinez
Et ne finez de forger grands discors,
Qui dominez, qui le peuple aminez,
Qui ruminez, qui gens persécutez,
Et tourmentez les âmes et les corps,
Tous vos recors sont de piteux ahors ;
Vous êtes hors d'excellence boutez :
Pauvres gens sont à tous lieux reboutez.
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Stances) - Adieu, la vapeur siffle, ...
Adieu, la vapeur siffle, on active le feu ;
Dans la nuit le train passe ou c'est l'ancre qu'on lève ;
Qu'importe ! on vient, on part ; le flot soupire : adieu !
Qu'il arrive du large ou qu'il quitte la grève.
Les roses vont éclore, et nous les cueillerons ;
Les feuilles du jardin vont tomber...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Syrtes) - Conte d'amour (IV)
Dans les jardins mouillés, parmi les vertes branches,
Scintille la splendeur des belles roses blanches.
La chenille striée et les noirs moucherons
Insultent vainement la neige de leurs fronts :
Car, lorsque vient la nuit traînant de larges voiles,
Que s'allument au ciel les premières étoiles,
Dans les berceaux fleuris, les larmes des lutins
Lavent toute souillure, et l'éclat des...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Cantilènes) - Dans le jardin taillé ...
Dans le jardin taillé comme une belle dame,
Dans ce jardin nous nous aimâmes, sur mon âme !
Ô souvenances, ô regrets de l'heure brève,
Souvenances, regrets de l'heur. Ô rêve en rêve
Et triste chant dans la bruine et sur la grève.
Chant triste et si lent et qui jamais ne s'achève,
Lent et voluptueux, cerf qui...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Syrtes) - Les roses jaunes
Les roses jaunes ceignent les troncs
Des grands platanes, dans le jardin
Où c'est comme un tintement soudain
D'eau qui s'égoutte en les bassins ronds.
Nul battement d'ailes, au matin ;
Au soir, nul souffle couchant les fronts
Des lis pâlis, et des liserons
Pâlis au clair de lune incertain.
Et dans ce calme où la fraîcheur...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - La nuit d'août
LA MUSE
Depuis que le soleil, dans l'horizon immense,
A franchi le Cancer sur son axe enflammé,
Le bonheur m'a quittée, et j'attends en silence
L'heure où m'appellera mon ami bien-aimé.
Hélas ! depuis longtemps sa demeure est déserte ;
Des beaux jours d'autrefois rien n'y semble vivant.
Seule, je viens encor, de...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - La nuit d'octobre
LE POÈTE
Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.
LA MUSE
Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Sur trois marches de marbre rose
Depuis qu'Adam, ce cruel homme,
A perdu son fameux jardin,
Où sa femme, autour d'une pomme,
Gambadait sans vertugadin,
Je ne crois pas que sur la terre
Il soit un lieu d'arbres planté
Plus célébré, plus visité,
Mieux fait, plus joli, mieux hanté,
Mieux exercé dans l'art de plaire,
Plus examiné, plus vanté,
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies posthumes) - Une promenade au Jardin des Plantes
Sonnet
Sous ces arbres chéris, où j'allais à mon tour
Pour cueillir, en passant, seul, un brin de verveine,
Sous ces arbres charmants où votre fraîche haleine
Disputait au printemps tous les parfums du jour ;
Des enfants étaient là qui jouaient alentour ;
Et moi, pensant à vous,...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Caprice blanc
L'hiver, de son pinceau givré, barbouille aux vitres
Des pastels de jardins de roses en glaçons.
Le froid pique de vif et relègue aux maisons
Milady, canaris et les jockos bélîtres.
Mais la petite Miss en berline s'en va,
Dans son vitchoura blanc, une ombre de fourrures,
Bravant l'intempérie et les âcres froidures,
Et plus d'un, à la voir cheminer, la...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Clair de lune intellectuel
Ma pensée est couleur de lumières lointaines,
Du fond de quelque crypte aux vagues profondeurs.
Elle a l'éclat parfois des subtiles verdeurs
D'un golfe où le soleil abaisse ses antennes.
En un jardin sonore, au soupir des fontaines,
Elle a vécu dans les soirs doux, dans les odeurs ;
Ma pensée est couleur de lumières lointaines,...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Jardin sentimental
Là, nous nous attardions aux nocturnes tombées,
Cependant qu'alentour un vol de scarabées
Nous éblouissait d'or sous les lueurs plombées,
De grands chevaux de pourpre erraient, sanguinolents,
Par les célestes turfs, et je tenais, tremblants,
Tes doigts entre mes mains, comme un nid d'oiseaux blancs.
Or, tous deux, souriant à l'étoile du soir,
Nous sentions se lever des...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - La fuite de l'enfance
Par les jardins anciens foulant la paix des cistes,
Nous revenons errer, comme deux spectres tristes,
Au seuil immaculé de la Villa d'antan.
Gagnons les bords fanés du Passé. Dans les râles
De sa joie il expire. Et vois comme pourtant
Il se dresse sublime en ses robes spectrales.
Ici sondons nos coeurs pavés de désespoirs.
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Le jardin d'antan
Rien n'est plus doux aussi que de s'en revenir
Comme après de longs ans d'absence,
Que de s'en revenir
Par le chemin du souvenir
Fleuri de lys d'innocence
Au jardin de l'Enfance.
Au jardin clos, scellé, dans le jardin muet
D'où s'enfuirent les gaîtés franches,
Notre jardin muet,
Et la danse du menuet
Qu'autrefois menaient sous branches
Nos soeurs en...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Notre-dame-des-neiges
Sainte Notre-Dame, en beau manteau d'or,
De sa lande fleurie
Descend chaque soir, quand son Jésus dort,
En sa Ville-Marie.
Sous l'astral flambeau que portent ses anges,
La belle Vierge va
Triomphalement, aux accords étranges
De céleste bîva.
Sainte Notre-Dame a là-haut son trône
Sur notre Mont-Royal ;
Et de là, son oeil subjugue le Faune
De l'abîme infernal.
Car elle a...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Sérénade triste
Comme des larmes d'or qui de mon coeur s'égouttent,
Feuilles de mes bonheurs, vous tombez toutes, toutes.
Vous tombez au jardin de rêve où je m'en vais,
Où je vais, les cheveux au vent des jours mauvais.
Vous tombez de l'intime arbre blanc, abattues
Çà et là, n'importe où, dans l'allée aux statues.
Couleur des...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Soir d'hiver
Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
A la douleur que j'ai, que j'ai.
Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire! Où-vis-je? où vais-je?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.
Pleurez, oiseaux de...
Marie NERVAT (1874-1909) - Je voudrais aller me promener dans les bois
Je voudrais aller me promener dans les bois ;
j'aurais un grand chapeau, une robe légère,
je me griserais d'air et de bonne lumière,
et tu me rapprendrais à marcher à ton bras.
Je voudrais aller dans un grand bois, un vieux bois,
où l'on dit que les fées se promènent encore ;
Marie NIZET (1859-1922) (Recueil : Pour Axel de Missie) - La torche
Je vous aime, mon corps, qui fûtes son désir,
Son champ de jouissance et son jardin d'extase
Où se retrouve encor le goût de son plaisir
Comme un rare parfum dans un précieux vase.
Je vous aime, mes yeux, qui restiez éblouis
Dans l'émerveillement qu'il traînait à sa suite
Et qui gardez au fond de vous, comme...
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