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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Eudore EVANTUREL (1854-1919) - Les Cloches de la Basilique
J'écoutais dans la paix du soir,
Sous la pâleur du ciel mystique,
Les sons pieux que laissent choir
Les cloches de la basilique.
Et j'évoquais au loin leur voix,
A la fois grave et triomphale,
Quand elles sonnaient autrefois
Les angélus de cathédrale,
Au temps heureux, trois fois béni,
Où, dès l'aube, souvent ma mère
Me retrouvait au...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Voix éteinte
Elle perdit d'abord et par degrés sa voix
Qu'elle avait chaude et grave, émue et pénétrante
Comme la voix du loriot au fond des bois...
En l'écoutant chanter pour ses amis, parfois,
Même quand nul encor ne la savait souffrante,
Je me sentis le coeur traversé du soupçon
Qu'elle leur donnait trop de son âme vibrante,
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - La carpe et les carpillons
Prenez garde, mes fils, côtoyez moins le bord,
Suivez le fond de la rivière ;
Craignez la ligne meurtrière,
Ou l'épervier plus dangereux encor.
C'est ainsi que parlait une carpe de Seine
A de jeunes poissons qui l'écoutaient à peine.
C'était au mois d'avril : les neiges, les glaçons,
Fondus par les zéphyrs, descendaient des montagnes.
Le fleuve, enflé par...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Le chat et le miroir
Philosophes hardis, qui passez votre vie
A vouloir expliquer ce qu'on n'explique pas,
Daignez écouter, je vous prie,
Ce trait du plus sage des chats.
Sur une table de toilette
Ce chat apperçut un miroir ;
Il y saute, regarde, et d'abord pense voir
Un de ses frères qui le guette.
Notre chat veut le joindre, il se trouve arrêté.
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - Les cerfs
Aux vapeurs du matin, sous les fauves ramures
Que le vent automnal emplit de longs murmures,
Les rivaux, les deux cerfs luttent dans les halliers :
Depuis l'heure du soir où leur fureur errante
Les entraîna tous deux vers la biche odorante,
Ils se frappent l'un l'autre à grands coups d'andouillers.
Suants, fumants, en feu, quand vint...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - A M. de Siarit
Quand tous les jours mon coeur vieilli se désenchante,
Pourrais-je ne pas faire un sympathique accueil
A ce frère inconnu dont la pitié touchante
Vient verser de si loin du baume sur mon deuil !
Merci ! quand se gravait, dans une heure méchante,
Le mot désespérance en travers de mon seuil,
Au fond...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Mes loisirs) - La Nymphe de la fontaine
Baigne mes pieds du cristal de tes ondes,
O ma fontaine ! et sur ton frais miroir,
Laisse tomber mes longues tresses blondes
Flottant au gré de la brise du soir !
Nymphe des bois, sur ton bassin penchée,
J'aime à rêver à l'ombre des roseaux,
Quand une feuille à sa tige arrachée,
Ride en tombant la nappe...
Jacques-Imbert GALLOIX (1808-1828) - La nuit de Noël
L'air est glacé, mais la nuit est sereine,
Les astres clairs nagent en un ciel pur ;
J'entends gémir les eaux de la fontaine ;
Le firmament étale son azur.
L'airain battu d'un coup triste et sonore
Seul a troublé le repos de la nuit.
Il est une heure, et moi je veille encore ;
Je...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Après le feuilleton
Mes colonnes sont alignées
Au portique du feuilleton ;
Elles supportent résignées
Du journal le pesant fronton.
Jusqu'à lundi je suis mon maître.
Au diable chefs-d'oeuvre mort-nés !
Pour huit jours je puis me permettre
De vous fermer la porte au nez.
Les ficelles des mélodrames
N'ont plus le droit de se glisser
Parmi les fils...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Poésies diverses) - Lamento
Connaissez-vous la blanche tombe
Où flotte avec un son plaintif
L'ombre d'un if ?
Sur l'if, une pâle colombe,
Triste et seule, au soleil couchant,
Chante son chant.
Un air maladivement tendre,
A la fois charmant et fatal,
Qui vous fait mal,
Et qu'on voudrait toujours entendre,
Un air, comme en soupire aux cieux
L'ange amoureux.
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Le poëme de la femme
Marbre de Paros
Un jour, au doux rêveur qui l'aime,
En train de montrer ses trésors,
Elle voulut lire un poème,
Le poème de son beau corps.
D'abord, superbe et triomphante
Elle vint en grand apparat,
Traînant avec des airs d'infante
Un flot de velours nacarat :
Telle qu'au rebord de...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Premières poésies) - Pluie
Ce nuage est bien noir : - sur le ciel il se roule,
Comme sur les galets de la côte une houle.
L'ouragan l'éperonne, il s'avance à grands pas.
- A le voir ainsi fait, on dirait, n'est-ce pas ?
Un beau cheval arabe, à la crinière brune,
Qui court et fait voler les sables de la dune.
Je crois qu'il va pleuvoir : -...
Charles GILL (1871-1918) (Recueil : Les étoiles filantes) - Premier amour
I
Nous nous étions connus tout petits à l'école.
Comme son père était de mon père voisin,
Nous partions tous les deux sac au dos le matin
Nos têtes s'encadraient d'une même auréole.
Dans la rose candeur du sourire enfantin,
Nous étions bons amis. Quand les flots du Pactole
Roulaient chez l'un de nous, par...
Jean Ogier de GOMBAULD (1588-1666) (Recueil : Sonnets chrétiens) - Je vogue sur la mer, où mon âme craintive
Je vogue sur la mer, où mon âme craintive,
Aux jours les plus sereins, voit les vents se lever.
Pour vaincre leurs efforts, j'ai beau les observer,
Ma force, ou ma prudence, est ou faible, ou tardive.
Je me laisse emporter à l'onde fugitive,
Parmi tous les dangers...
Jean Ogier de GOMBAULD (1588-1666) (Recueil : Sonnets chrétiens) - Une fleur passagère, une vaine peintur
Une fleur passagère, une vaine peinture,
Faisaient de mes beaux jours les plus douces clartés,
Et dans un labyrinthe, errant de tous côtés,
Je faisais de mon sort la douteuse aventure.
Sans aucun soin du temps, ni de la sépulture,
La fureur m'emportait parmi les vanités,
Et toujours soupirant après...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Ce soir après la pluie est doux...
Ce soir après la pluie est doux ; soir de septembre
Si doux qu'on en voudrait pleurer, si plein d'abeilles
Qu'on fuit tout défaillant la pénombre des chambres.
C'est un soir de septembre un peu triste, et c'est veille
De dimanche, et c'est l'heure ou ceux de la maison
Viennent s'asseoir parmi les...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Il a plu. Soir de juin. Ecoute
Il a plu. Soir de juin. Ecoute,
Par la fenêtre large ouverte,
Tomber le reste de l'averse
De feuille en feuille, goutte à goutte.
C'est l'heure choisie entre toutes
Où flotte à travers la campagne
L'odeur de vanille qu'exhale
La poussière humide des routes.
L'hirondelle joyeuse...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - J'écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante
J'écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante.
Nous écoutons, muets encor de volupté,
Voleter un phalène aveugle dans la chambre.
Ton visage pensif est rose de clarté.
Tu caresses les doigts que je te laisse et songes :
" Si vraiment il m'aimait ce soir, écrirait-il...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - J'étais couché dans l'ombre au seuil de la forêt
J'étais couché dans l'ombre au seuil de la forêt.
Un talus du chemin désert me séparait.
J'écoutais s'écouler près de moi, bruit débile,
Une source qui sort d'une voûte d'argile.
Par ce beau jour de juin brûlant et vaporeux
L'horizon retenait des nuages heureux.
Des faucheurs répandus à travers la prairie...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - L'amour nous fait trembler comme un jeune feuillage
L'amour nous fait trembler comme un jeune feuillage,
Car chacun de nous deux a peur du même instant.
" Mon bien-aimé, dis-tu très bas, je t'aime tant...
Laisse... Ferme les yeux... Ne parle pas... Sois sage...
Je te devine proche au feu de ton visage.
Ma tempe en fièvre bat contre...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - La maison serait blanche et le jardin sonore
La maison serait blanche et le jardin sonore
De bruits d'eaux vives et d'oiseaux,
Et le lierre du mur qui regarde l'aurore
Broderait d'ombres les rideaux
Du lit tiède où, mêlés comme deux tourterelles,
Las d'un voluptueux sommeil,
Nous souririons, heureux de nous sentir des ailes
Aux premiers rayons du soleil.
...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le sang des crépuscules) - La voix du soir
La voix du soir est sainte et forte,
Lourde de songe et de parfums,
Et son flot d'ombre me rapporte
La cendre des espoirs défunts.
J'ai dit à l'amour qu'il s'en aille,
Et son pas d'aube, je l'écoute
Qui dans la gaieté des sonnailles
S'étouffe au tournant de la route.
...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Joies grises) - Le rosaire des cloches
Les cloches dans leurs tours égrènent un rosaire
Mélancolique, par l'air d'une nuit d'été.
Or j'ai bu le poison aux yeux de la Beauté,
Et j'ai peine à ne pas crier sous ma misère.
Ô lourd ciboire où le damné se désaltère !
Ô coupe d'or sanglant où dort l'eau du Léthé !...
Les...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - Ma fenêtre était large ouverte sur la nuit
Ma fenêtre était large ouverte sur la nuit.
La maison reposant autour de moi sans bruit,
J'écrivais, douloureux poète d'élégies,
A la clarté dansante et douce des bougies.
Un souffle d'air chargé des parfums du jardin
Me ravit en entrant la lumière soudain,
Et je me trouvai seul dans l'ombre avec mon...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Parfois, sur les confins du sommeil qui s'achève
Parfois, sur les confins du sommeil qui s'achève,
A l'heure où l'âme est triste et flotte au bas du rêve,
Un souvenir d'amour nous étreint à la gorge,
Vivant et si profond qu'on en voudrait mourir.
Le coeur, rempli de pleurs voluptueux, déborde ;
On mord en sanglotant les draps, la chair...
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