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présent.
Nicolas-Germain LÉONARD (1744-1793) - L'absence
Des hameaux éloignés retiennent ma compagne.
Hélas ! Dans ces forêts qui peut se plaire encor ?
Flore même à présent déserte la campagne
Et loin de nos bergers l'amour a pris l'essor.
Doris vers ce coteau précipitait sa fuite,
Lorsque de ses attraits je me suis séparé :
Doux zéphyr ! si tu sors du séjour qu'elle habite,
Viens...
Nicolas-Germain LÉONARD (1744-1793) - La journée de printemps
(Fragments)
... Quelle touchante paix me suit dans ces retraites !
Forêt inaccessible à l'ardente chaleur,
Quel plaisir de rêver dans tes routes secrètes !
Ces pins semblent porter, sur leur front sourcilleux,
La voûte où le soleil se couronne de feux ;
La méditation qui plane sur ma tête,
Dans leur profond dédale, à chaque pas m'arrête...
Olivier de MAGNY (1530-1561) (Recueil : Les Soupirs) - Bienheureux soit le jour, ...
Bienheureux soit le jour, et le mois, et l'année,
La saison, et le tens, et l'heure, et le moment,
Le pays et l'endroict où bien heureusement
Ma franche liberté me feust emprisonnée.
Bienheureux l'astre au ciel d'où vient ma destinée,
Et bienheureux l'ennuy que j'euz premierement,
Bienheureux aussi l'arc, le traict et le tourment
Et la playe que j'ay dans...
Charles-Louis de MALFILATRE (1732-1767) - Le bonheur
Ode
Dans mon sein, vérité suprême,
Descends du ciel pour m'éclairer.
Je veux me connaître moi-même ;
Il est honteux de s'ignorer.
Du coeur humain perçons l'abîme ;
C'est de cette étude sublime
Que l'homme s'occupe le moins.
Dans ce coeur porte la lumière :
Montre-moi la cause première
Et le vrai but de tous...
Charles-Louis de MALFILATRE (1732-1767) - Le soleil fixe au milieu des planètes
L'homme a dit : "Les cieux m'environnent,
Les cieux ne roulent que pour moi ;
De ces astres qui me couronnent
La nature me fit le roi :
Pour moi seul le soleil se lève,
Pour moi seul le soleil achève
Son cercle éclatant dans les airs ;
Et je vois, souverain tranquille,
Sur son poids la terre immobile
Au centre...
Stéphane MALLARME (1842-1898) (Recueil : Autres poèmes) - Dans le jardin
La jeune dame qui marche sur la pelouse
Devant l'été paré de pommes et d'appas,
Quand des heures Midi comblé jette les douze,
Dans cette plénitude arrêtant ses beaux pas,
A dit un jour, tragique abandonnée - épouse -
A la Mort séduisant son Poëte : "Trépas !
Tu mens. Ô vain climat nul ! je me sais jalouse...
Clément MAROT (1497-1544) - Chant de Mai et de Vertu
Volontiers en ce mois ici
La terre mue et renouvelle.
Maints amoureux en font ainsi,
Sujets à faire amour nouvelle
Par légèreté de cervelle,
Ou pour être ailleurs plus contents ;
Ma façon d'aimer n'est pas telle,
Mes amours durent en tout temps.
N'y a si belle dame aussi
De qui la beauté ne chancelle ;
Par temps, maladie ou...
François MAYNARD (1582-1646) - Il n'est homme en l'Univers ...
Il n'est homme en l'Univers
Qui ne me couvre de blâme,
S'il estime que mes Vers
Soyent l'image de mon Ame.
Ils appellent le blanc, blanc.
Leur langage net et franc
Fait la figue à la contrainte.
Je l'advoüe. Il est certain,
Ma plume est une putain,
Mais ma vie est une sainte....
François MAYNARD (1582-1646) - Je donne à mon desert les restes de ma vie
Je donne à mon desert les restes de ma vie,
Pour ne dépendre plus que du Ciel et de moy.
Le temps et la raison m'ont fait perdre l'envie
D'encenser la faveur, et de suivre le Roy.
Faret, je suis ravy des bois où je demeure.
J'y trouve la santé de l'esprit...
Louis MÉNARD (1822-1901) (Recueil : Rêveries d'un païen mystique) - La sirène
La vie appelle à soi la foule haletante
Des germes animés ; sous le clair firmament
Ils se pressent, et tous boivent avidement
À la coupe magique où le désir fermente.
Ils savent que l'ivresse est courte ; à tout moment
Retentissent des cris d'horreur et d'épouvante,
Mais la molle sirène, à la voix caressante,
Les attire comme un...
Louis MÉNARD (1822-1901) (Recueil : Rêveries d'un païen mystique) - Le soir
Plus fraîche qu'un parfum d'avril après l'hiver,
L'espérance bénie arrive et nous enlace,
La menteuse éternelle, avec son rire clair
Et ses folles chansons qui s'égrènent dans l'air.
Mais comme on voit, la nuit, sous le flot noir qui passe
Glisser les pâles feux des étoiles de mer,
Tous nos rêves ailés, dans le lugubre espace
Disparaissent, à l'heure...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - L'automne
Le parc bien clos s'emplit de paix et d'ombre lente :
Un vent grave a soufflé sur le naïf orgueil
Du lys et la candeur de la rose insolente ;
Mais les arbres sont beaux comme des rois en deuil.
Encore un soir ! Des voix éparses dans l'automne
Parlent de calme espoir et d'oubli ; l'on dirait
Qu'un verbe de...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - A Juana
O ciel ! je vous revois, madame,
De tous les amours de mon âme
Vous le plus tendre et le premier.
Vous souvient-il de notre histoire ?
Moi, j'en ai gardé la mémoire :
C'était, je crois, l'été dernier.
Ah ! marquise, quand on y pense,
Ce temps qu'en folie on dépense,
Comme il nous échappe et nous...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - A la Malibran
Stances
I
Sans doute il est trop tard pour parler encor d'elle ;
Depuis qu'elle n'est plus quinze jours sont passés,
Et dans ce pays-ci quinze jours, je le sais,
Font d'une mort récente une vieille nouvelle.
De quelque nom d'ailleurs que le regret s'appelle,
L'homme, par tout pays, en a...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - A la mi-carême
I
Le carnaval s'en va, les roses vont éclore ;
Sur les flancs des coteaux déjà court le gazon.
Cependant du plaisir la frileuse saison
Sous ses grelots légers rit et voltige encore,
Tandis que, soulevant les voiles de l'aurore,
Le Printemps inquiet paraît à l'horizon.
II
Du...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Adieu !
Adieu ! je crois qu'en cette vie
Je ne te reverrai jamais.
Dieu passe, il t'appelle et m'oublie ;
En te perdant je sens que je t'aimais.
Pas de pleurs, pas de plainte vaine.
Je sais respecter l'avenir.
Vienne la voile qui t'emmène,
En souriant je la verrai partir.
Tu t'en vas pleine d'espérance,
Avec orgueil tu...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Chanson : Lorsque la coquette Espérance...
Lorsque la coquette Espérance
Nous pousse le coude en passant,
Puis à tire-d'aile s'élance,
Et se retourne en souriant ;
Où va l'homme ? Où son coeur l'appelle.
L'hirondelle suit le zéphyr,
Et moins légère est l'hirondelle
Que l'homme qui suit son désir.
Ah ! fugitive enchanteresse,
Sais-tu seulement ton chemin ?
Faut-il...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - La nuit d'août
LA MUSE
Depuis que le soleil, dans l'horizon immense,
A franchi le Cancer sur son axe enflammé,
Le bonheur m'a quittée, et j'attends en silence
L'heure où m'appellera mon ami bien-aimé.
Hélas ! depuis longtemps sa demeure est déserte ;
Des beaux jours d'autrefois rien n'y semble vivant.
Seule, je viens encor, de...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Le fils du Titien
Lorsque j'ai lu Pétrarque, étant encore enfant,
J'ai souhaité d'avoir quelque gloire en partage.
Il aimait en poète et chantait en amant ;
De la langue des dieux lui seul sut faire usage.
Lui seul eut le secret de saisir au passage
Les battements du coeur qui durent un moment,
Et, riche d'un sourire, il en gravait l'image
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Rappelle-toi
(Vergiss mein nicht)
(Paroles faites sur la musique de Mozart)
Rappelle-toi, quand l'Aurore craintive
Ouvre au Soleil son palais enchanté ;
Rappelle-toi, lorsque la nuit pensive
Passe en rêvant sous son voile argenté ;
A l'appel du plaisir lorsque ton sein palpite,
Aux doux songes du soir lorsque l'ombre t'invite,
Ecoute au fond des bois
Murmurer une voix :
Rappelle-toi.
...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Sonnet à la même (Madame M. N.) (II)
Vous les regrettiez presque en me les envoyant,
Ces vers, beaux comme un rêve et purs comme l'aurore.
Ce malheureux garçon, disiez-vous en riant,
Va se croire obligé de me répondre encore.
Bonjour, ami sonnet, si doux, si bienveillant,
Poésie, amitié que le vulgaire ignore,
Gentil bouquet de fleurs, de...
Marguerite de NAVARRE (1492-1549) - Pensées de la reine de Navarre
étant dans sa litière durant la maladie du roi
Si la douleur de mon esprit
Je pouvais montrer par parole
Ou la déclarer par écrit,
Oncques ne fut si triste rôle ;
Car le mal qui plus fort m'affole
Je le cache et couvre plus fort ;
Pourquoi n'ai rien...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - C'était l'automne...et les feuilles tombaient toujours
L'ANGÉLUS sonnait, et l'enfant sur sa couche de douleur
souffrait d'atroces maux ; il avait à peine quinze ans, et les
froids autans contribuaient beaucoup à empirer son mal.
Mais pourtant sa mère qui se lamentait au pied du
lit, l'attristait encore plus profondément et augmentait en
quelque sorte sa douleur.
Soudain, joignant ses...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Chapelle dans les bois
Nous étions là deux enfants blêmes
Devant les grands autels à franges,
Où Sainte Marie et ses anges
Riaient parmi les chrysanthèmes.
Le soir poudrait dans la nef vide ;
Et son rayon à flèche jaune,
Dans sa rigidité d'icone
Effleurait le grand Saint livide.
Nous étions là deux enfants tristes...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Chapelle ruinée
Et je retourne encor frileux, au jet des bruines,
Par le délabrement du parc d'octobre. Au bout
De l'allée où se voit ce grand Jésus debout,
Se massent des soupçons de chapelle en ruines.
Je refoule, parmi viornes, vipérines,
Rêveur, le sol d'antan où gîte le hibou ;
L'Érable sous le vent se tord comme un bambou.
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