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EXEMPLES DE RECHERCHE
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Rosemonde GÉRARD (1871-1933) - L'éternelle chanson
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et nous ferons...
René GHIL (1862-1925) - Nuit aux terrasses
Ah ! sur les terrasses en prenant nos épaules
longtemps, parmi la nuit d'étoiles à meurtrir
notre gloire, passons ! Mes Yeux pleurent les mondes
qu'ils n'ont point vus, et qu'ils ne verront pas : les ondes
de leur lumière où mon être mortel ne doit
s'épanouir, ouvert en la limite seule
de son expansion ! ouvert, pour qu'en émoi...
Nicolas GILBERT (1750-1780) - Le poète malheureux
(extrait)
Vous que l'on vit toujours chéris de la fortune,
De succès en succès promener vos désirs,
Un moment, vains mortels, suspendez vos plaisirs :
Malheureux... ce mot seul déjà vous importune ?
On craint d'être forcé d'adoucir mes destins ?
Rassurez-vous, cruels ; environné d'alarmes,
J'appris à dédaigner vos bienfaits incertains,
Et je ne viens ici demander que des larmes.
...
Delphine de GIRARDIN (1804-1855) - A ma mère
En vain dans mes rapports ta prudence m'arrête,
Ma mère, il n'est plus temps ; tes pleurs m'ont fait poète !
Si j'ai prié le ciel de me les révéler,
Ces chants harmonieux, c'est pour te consoler.
D'un tel désir pourquoi me verrai-je punie ?
Les maux que tu prédis ne sont dus qu'au génie ;
À d'illustres malheurs, va,...
Albert GLATIGNY (1839-1873) (Recueil : Le fer rouge, nouveaux châtiments) - Le retour
C'est toi, chère exilée ! Oh ! Laisse que j'adore
Ta figure divine où rayonne l'aurore,
Ô république, amour vivace de nos coeurs !
La fosse où, dix-huit ans, de sinistres vainqueurs
T'ont murée, est ouverte, et tu viens, souriante,
Claire étoile aux rayons de qui tout s'oriente !
Les tombeaux ne t'ont rien laissé de leur pâleur ;
Tu...
Jean GODARD (1564-1630) - Hier après dîner, trois heures environ
Hier après dîner, trois heures environ,
Je surpris en dormant dans sa chambre m'amie.
La perleuse sueur de sa face endormie
Allait le long du sein roulante en son giron.
Cupidon l'éventait avec son aileron,
Son sein et sa poitrine était nue à demie,
Tellement qu'on voyait sur sa glace affermie
Ainsi qu'un mont...
Jacques GOHORRY (15xx-1576) - La puissance de l'amour
L'âge d'or précieux
Délaissant la terre ronde,
Saturne, chassé des cieux,
Laissa l'empire du monde.
Et lors ses trois fils, pervers,
Avançant leur héritage,
Départirent l'univers
Chacun selon son partage.
Jupiter eut par hasard
Le ciel tournoyant la terre,
Et fortifia sa part
Des foudres et du tonnerre.
...
Émile GOUDEAU (1849-1906) (Recueil : Poèmes ironiques) - Mièvre sonnet
Me vient sourire en votre doux sourire,
Me vient chagrin en vos minces chagrins,
Me vient désir en vos désirs sans freins,
Me vient lyrisme alors qu'êtes ma lyre.
Me vient délire en vos nuits de délire,
Me vient douceur en vos moments sereins,
Me vient musique en vos chants souverains,
Me vient fureur à...
Émile GOUDEAU (1849-1906) (Recueil : Poèmes ironiques) - Sonnet
Quand je reposerai dans la fosse, tranquille,
Ayant autour de moi l'ombre éternellement ;
Quand mes membres auront perdu le mouvement.
Et mes orbites creux le regard qui scintille ;
Cet être qui fut moi, ce pauvre rien fragile,
Oublié dormira - pour jamais ossement -
Et, loin du ciel voilé, silencieusement,
Rien ne remuera plus sous...
Remy de GOURMONT (1858-1915) (Recueil : Simone) - Le verger
Simone, allons au verger
Avec un panier d'osier.
Nous dirons à nos pommiers,
En entrant dans le verger :
Voici la saison des pommes.
Allons au verger, Simone,
Allons au verger.
Les pommiers sont plein de guêpes,
Car les pommes sont très mûres :
Il se fait un grand murmure
Autour du vieux doux-aux-vêpes.
Jacques GRÉVIN (1538-1570) - Délivre-moi, Seigneur, de cette mer profonde
Délivre-moi, Seigneur, de cette mer profonde
Où je vogue incertain, tire-moi dans ton port :
Environne mon coeur de ton rempart plus fort,
Et viens me défendant des soldats de ce monde :
Envoie-moi ton esprit pour y faire la ronde,
Afin qu'en pleine nuit on ne me fasse tort
Autrement, Seigneur Dieu, je vois,...
Pierre GRINGOIRE (1475-1539) - Chant royal
Considérez que guerre, l'immortelle,
Par son regard fier les courages tente ;
Dissension, héritier de cautelle,
Loge Fureur en pavillon ou tente :
Vengeance sort, laquelle essaye ou tente
De succomber ses ennemis mortels,
Remémorant qu'en guerre sont morts tels
Qui en France portent un grand dommage,
Mêmes perdu or, argent et alloy,
Par défaut de croire en maint passage,...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - Avant que mon désir douloureux soit comblé
Avant que mon désir douloureux soit comblé
D'un amour qui l'apaise enfin ou dont je meure,
Entendrai-je souvent encor la mer du blé
Bruire aux alentours de ma chère demeure ?
Trop de fois, taciturne et sombre, et regardant
Mes chiens souples bondir à travers l'herbe haute,
J'ai dispersé ton feu...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Entrerai-je, ce soir, Seigneur, dans ta maison
Entrerai-je, ce soir, Seigneur, dans ta maison,
Sans craindre que ma chair, vouée aux oeuvres viles,
Apporte le relent de luxure des villes
A la candeur des jupes d'ombre en oraison ?
Je songe à d'autres jupes d'ombre qui sont douces
Pour endormir l'effroi des poètes malades,
A des doigts...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Il a plu. Soir de juin. Ecoute
Il a plu. Soir de juin. Ecoute,
Par la fenêtre large ouverte,
Tomber le reste de l'averse
De feuille en feuille, goutte à goutte.
C'est l'heure choisie entre toutes
Où flotte à travers la campagne
L'odeur de vanille qu'exhale
La poussière humide des routes.
L'hirondelle joyeuse...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Heureuse est la peine
Heureuse est la peine
De qui le plaisir
À sur foi certaine
Assis son désir.
L'on peut assez en servant requérir,
Sans toutefois par souffrir acquérir
Ce que l'on pourchasse
Par trop désirer,
Dont en male grâce
Se faut retirer.
Car un tel service
Ne prétend qu'au point,
Qui par commun vice
Jeanne-Marie GUYON (1648-1717) - Ôtez la rouille et il se formera un vase très pur
Hélas ! mon coeur est plein de rouille,
Que cause ma propriété :
Si j'ai de vos dons, je les souille ;
Mettez-le, Mon Seigneur, dans votre vérité.
Ah ! faites-le passer sous la meule avec l'eau ;
N'épargnez point les coups, mais lavez son ordure ;
Non, ce n'est pas assez ; formez-en un...
Isaac HABERT (1560-1615) - Que des sombres Enfers les tremblantes horreurs
Que des sombres Enfers les tremblantes horreurs
Viennent m'environner, les cavernes affreuses,
Les fleuves ensoufrés, les âmes malheureuses,
La mort, l'effroi, la peur, la rage et les fureurs,
Que je sois assailli des horribles terreurs
Du chien à trois gosiers, des Dires serpenteuses,
Des fantômes volants et des ombres hideuses,
De Titye étendu pour...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Épitaphe
Suivant les vers de Henry III.
Ô passant, c'est ici que repose Hyacinthe
Qui fut de son vivant seigneur de Maugiron ;
Il est mort - Dieu l'absolve et l'ait en son giron !
Tombé sur le terrain, il gît en terre sainte.
Nul, ni même Quélus, n'a mieux, de perles ceinte,
Porté la...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - La vie des morts
Au poète Armand Silvestre.
Lorsque la sombre croix sur nous sera plantée,
La terre nous ayant tous deux ensevelis,
Ton corps refleurira dans la neige des lys
Et de ma chair naîtra la rose ensanglantée.
Et la divine Mort que tes vers ont chantée,
En son vol noir chargé de silence...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Vitrail
Cette verrière a vu dames et hauts barons
Étincelants d'azur, d'or, de flamme et de nacre,
Incliner, sous la dextre auguste qui consacre,
L'orgueil de leurs cimiers et de leurs chaperons ;
Lorsqu'ils allaient, au bruit du cor ou des clairons,
Ayant le glaive au poing, le gerfaut ou le sacre,
Vers la plaine ou le...
Augusta HOLMÈS (1847-1903) - À Trianon
Suivez-moi, Marquise,
Parmi les parfums et la brise,
Vers le Temple d'Amour
Qui nous sourit aux derniers rais du jour,
Suivez-moi, Bergère,
Parmi la mousse et la fougère,
Et les fleurs s'ouvrant sous vos pas,
Diront: " d'Amour, la mère
Est plus sévère,
Et Flore a moins d'appas ! "
Venez sous l'aubépine rose,
Moins rose que ta lèvre éclose !
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A propos d'Horace
Marchands de grec ! marchands de latin ! cuistres ! dogues!
Philistins ! magisters ! je vous hais, pédagogues !
Car, dans votre aplomb grave, infaillible, hébété,
Vous niez l'idéal, la grâce et la beauté !
Car vos textes, vos lois, vos règles sont fossiles !
Car, avec l'air profond, vous êtes imbéciles !
Car vous enseignez...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les voix intérieures) - A Virgile
Ô Virgile ! ô poète ! ô mon maître divin !
Viens, quittons cette ville au cri sinistre et vain,
Qui, géante, et jamais ne fermant la paupière,
Presse un flot écumant entre ses flancs de pierre,
Lutèce, si petite au temps de tes Césars,
Et qui jette aujourd'hui, cité pleine de chars,
Sous le nom éclatant dont...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Abîme - La Voie Lactée
Millions, millions, et millions d'étoiles !
Je suis, dans l'ombre affreuse et sous les sacrés voiles,
La splendide forêt des constellations.
C'est moi qui suis l'amas des yeux et des rayons,
L'épaisseur inouïe et morne des lumières,
Encor tout débordant des effluves premières,
Mon éclatant abîme est votre source à tous.
O les astres d'en bas, je suis si...
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