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Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - Le Mont des Oliviers
I
Alors il était nuit et Jésus marchait seul,
Vêtu de blanc ainsi qu'un mort de son linceul ;
Les disciples dormaient au pied de la colline.
Parmi les oliviers qu'un vent sinistre incline
Jésus marche à grands pas en frissonnant comme eux ;
Triste jusqu'à la mort; l'oeil sombre et ténébreux,
Le front baissé, croisant les...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - Les destinées
Depuis le premier jour de la création,
Les pieds lourds et puissants de chaque Destinée
Pesaient sur chaque tête et sur toute action.
Chaque front se courbait et traçait sa journée,
Comme le front d'un boeuf creuse un sillon profond
Sans dépasser la pierre où sa ligne est bornée.
Ces froides déités liaient le joug de plomb
Renée VIVIEN (1877-1909) (Recueil : Sillages) - Chair des choses
Je possède, en mes doigts subtils, le sens du monde,
Car le toucher pénètre ainsi que fait la voix,
L'harmonie et le songe et la douleur profonde
Frémissent longuement sur le bout de mes doigts.
Je comprends mieux, en les frôlant, les choses belles,
Je partage leur vie intense en les touchant,
C'est alors que je...
Renée VIVIEN (1877-1909) (Recueil : Poèmes retrouvés) - Chanson
Lorsque la lune vient pleurer
Sur les tombes des fleurs fidèles
Mon souvenir vient t'effleurer
Dans un enveloppement d'ailes.
Il se fait tard, tu vas dormir
Les paupières déjà mi-closes...
Dans l'air des nuits on sent frémir
L'agonie ardente des roses -
Sur ton front lourd d'accablement
Tes cheveux font de légers voiles...
Dans le ciel brûle...
Henri WARNERY (1859-1902) - Les Origines
Dans la splendeur des cieux un astre vient de naître,
Sur ses langes d'azur j'ai cru le reconnaître ;
Vers lui mon espérance a dirigé son vol.
La Terre ! Ah ! je la vois ! La Terre ! c'est bien elle !
A son souffle embrasé je sens frémir mon aile,
Et j'entends, sous mes pieds, mugir son vaste sol.
...
Ô sauveur, ô héros, vainqueur de crépuscule, César ! Dieu fait sortir de terre les moissons, La vigne, l'eau courante abreuvant les buissons, Les fruits vermeils, la rose où l'abeille butine, Les chênes, les lauriers, et toi, la guillotine. Prince qu'aucun de ceux qui lui donnent leurs voix Ne voudrait rencontrer le soir au coin d'un bois ! J'avais le front brûlant : je sortis par la ville. Tout m'y parut plein d'ombre et de guerre civile, Les passants me semblaient des spectres effarés...
Mirabeau, Sur la banqueroute, 1789 [Mirabeau, dans un discours devant l'Assemblée des députés, plaide pour que chaque citoyen contribue à combler le déficit du budget de l'État.] Mes amis, écoutez un mot, un seul mot. Deux siècles de déprédations et de brigandage ont creusé le gouffre où le royaume est près de s'engloutir. II faut le combler ce gouffre effroyable ! eh bien, voici la liste des propriétaires français. Choisissez parmi les plus riches,...
Balzac, Sarrasine - Minuit venait de sonner à l'horloge... Minuit venait de sonner à l'horloge de l'Elysée-Bourbon. Assis dans l'embrasure d'une fenêtre, et caché sous les plis onduleux d'un rideau de moire, je pouvais contempler à mon aise le jardin de l'hôtel où je passais la soirée. Les arbres, imparfaitement couverts de neige, se détachaient faiblement du fond grisâtre que formait un ciel nuageux, à peine blanchi par la lune. Vus au sein de cette atmosphère...
Flaubert, Madame Bovary, III, 11 Un jour qu'il était allé au marché d'Argueil pour y vendre son cheval, -dernière ressource, - il rencontra Rodolphe. Ils pâlirent en s'apercevant. Rodolphe, qui avait seulement envoyé sa carte, balbutia d'abord quelques excuses, puis s'enhardit et même poussa l'aplomb (il faisait très chaud, on était au moins d'août) jusqu'à l'inviter à prendre une bouteille de bière au cabaret. Accoudé en face de lui, il mâcha son cigare en causant, et Charles...
- Voir ! s'écria le harponneur, mais on ne voit rien, on ne verra rien de cette prison de tôle ! Nous marchons, nous naviguons en aveugles... » Ned Land prononçait ces derniers mots, quand l'obscurité se fit subitement, mais une obscurité absolue. Le plafond lumineux s'éteignit, et si rapidement, que mes yeux en éprouvèrent une impression douloureuse, analogue à celle que produit le passage contraire des profondes ténèbres à la plus éclatante lumière. Nous étions restés...
0 gouffre! l'âme plonge et rapporte le doute. Nous entendons tomber sur nous les heures, goutte à goutte, Tomber sur l'eau comme sur les plombs; L'homme est brumeux, le monde est noir, le ciel est sombre, Les formes de la nuit vont et viennent dans l'ombre; Et nous, pâles, nous contemplons. Nous contemplons l'obscur, l'inconnu, l'invisible. Nous sondons le réel, l'idéal, le possible, L'être, spectre toujours présent. Nous regardons trembler l'ombre indéterminée. Nous sommes accoudés sur notre destinée L'ceil fixe et...
Les châtiments VII,5 - Victor HUGO C'était en juin, j'étais à Bruxelles ; on me dit : Savez-vous ce que fait maintenant ce bandit ? Et l'on me raconta le meurtre juridique, Charlet assassiné sur la place publique, Cirasse, Cuisinier, tous ces infortunés Que cet homme au supplice a lui-même traînés Et qu'il a de ses mains liés sur la bascule. Ô sauveur, ô héros, vainqueur de crépuscule, César ! Dieu fait sortir de terre les moissons, La vigne, l'eau courante abreuvant les buissons, Les fruits...
Victor Hugo, Les travailleurs de la mer C'est de là que, caché sous les ronces, assis sur une pierre, bien des fois, dans les jours d'été, et pendant de longues heures et pendant des mois entiers, il avait contemplé, par-dessus le mur bas au point de tenter l'enjambée, le jardin des Bravées, et, à travers les branches d'arbres, deux fenêtres d'une chambre de la maison. Il retrouva sa pierre, sa ronce, toujours le mur aussi...
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