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présent.
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : L'Amour passionnée de Noémie) - Comme un corps féminin que la mère Nature
Comme un corps féminin que la mère Nature
N'a point favorisé de présent gracieux
S'efforce vainement, d'un art industrieux,
A vouloir déguiser sa première figure,
Ainsi l'illustre honneur par qui ma vie endure,
Sans être atteint du dard du premier né des dieux,
S'ombre inutilement pour...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le citadin) - Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps
Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps.
C'est à mon plaisir seul, à vous que je m'attends
Égalité du coeur, honnête poésie.
Je n'ai rien de meilleur que cette humeur unie,
J'éprouve la couleur le grain de mon papier
Et l'incertain trésor que j'y viens gaspiller.
Toute...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le promeneur) - Pour veiller ce soir d'hiver
A Eric de Haulleville
Pour veiller ce soir d'hiver
Verse le thé, plus amer
Et violent que le fer,
Où est le plaisir des sages.
Tu te penches sur ce thé
Tu y cherches la santé
Les vertus, la vérité
D'une eau vive et sans nuages.
Or un...
Antoine-Pierre-Augustin de PIIS (1755-1832) - Harmonie imitative de la langue française
[...] A l'instant qu'on l'appelle, arrivant plein d'audace,
Au haut de l'alphabet l'A s'arroge sa place,
Alerte, agile, actif, avide d'apparat,
Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ;
Tantôt d'un accent grave acceptant des entraves,
Il a dans son pas lent l'allure des esclaves,
A s'adonner au mal quand il est résolu,
Avide, atroce, affreux, arrogant, absolu,
Il attroupe, il...
Raymond RADIGUET (1903-1923) (Recueil : Les joues en feu) - L'école du soir
Aurore, à nul des coeurs qui saignent,
Ne vas recommander l'école
Où buissonnière on nous enseigne
La douleur plutôt que les jeux.
Un jour, en mousse se déguise
L'espiègle Vénus, et son col
Marin fait le ciel orageux ;
Demain en maîtresse d'école,
Mais marine, non buissonnière.
Ses...
Jehan REGNIER (1392-1468) - Las, j'ay en mon temps trespassé
Las, j'ay en mon temps trespassé
Maint dangier et maint adventure,
Mais je me tiens pour trespassé
Car ceste cy passe mesure.
Point ne convient que je m'excuse.
Car folement fis l'entreprise,
Parquoi convient que je l'endure,
Tant va le pot à l'eau qu'il brise.
Se j'eusse mon fait compassé
Et advisé la...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Idylle de pauvres
L'hiver vient de tousser son dernier coup de rhume
Et fuit, emmitouflé dans sa ouate de brume.
On ne reverra plus, avant qu'il soit longtemps,
Sur la vitre, allumée en prismes éclatants,
Fleurir la fleur du givre aux étoiles d'aiguilles.
Voici qu'un frisson monte à la gorge des filles !
C'est le printemps. Salut, bois...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - C'est le paysage longtemps ...
C'est le paysage longtemps, c'est une cloche,
c'est du soir la délivrance si pure -;
mais tout cela en nous prépare l'approche
d'une nouvelle, d'une tendre figure ...
Ainsi nous vivons dans un embarras très étrange
entre l'arc lointain et la trop pénétrante flèche :
entre le monde trop vague pour saisir l'ange...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Eros (I)
Ô toi, centre du jeu
où l'on perd quand on gagne ;
célèbre comme Charlemagne,
roi, empereur et Dieu, -
tu es aussi le mendiant
en pitoyable posture,
et c'est ta multiple figure
qui te rend puissant. -
Tout ceci serait pour le mieux ;
mais tu es, en nous (c'est pire)
comme...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Fragment d'ivoire
Doux pâtre qui survit
tendrement à son rôle
avec sur son épaule
un débris de brebis.
Doux pâtre qui survit
en ivoire jaunâtre
à son jeu de pâtre.
Ton troupeau aboli
autant que toi dure
dans la lente mélancolie
de ton assistante figure
qui résume dans l'infini
la trêve d'actives pâtures....
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - La dormeuse
Figure de femme, sur son sommeil
fermée, on dirait qu'elle goûte
quelque bruit à nul autre pareil
qui la remplit toute.
De son corps sonore qui dort
elle tire la jouissance
d'être un murmure encor
sous le regard du silence....
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Printemps
I
Ô mélodie de la sève
qui dans les instruments
de tous ces arbres s'élève -,
accompagne le chant
de notre voix trop brève.
C'est pendant quelques mesures
seulement que nous suivons
les multiples figures
de ton long abandon,
ô abondante nature.
Quand il faudra nous taire,
d'autres continueront...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Les miroirs, par les jours abrégés des décembres
Les miroirs, par les jours abrégés des décembres,
Songent-telles des eaux captives-dans les chambres,
Et leur mélancolie a pour causes lointaines
Tant de visages doux fanés dans ces fontaines
Qui s'y voyaient naguère, embellis du sourire !
Et voilà maintenant, quand soi-même on s'y mire,
Qu'on croit y retrouver l'une après l'autre et...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Seuls les rideaux, tandis que la chambre est obscure
Seuls les rideaux, tandis que la chambre est obscure,
Tout brodés, restent blancs, d' un blanc mat qui figure
Un printemps blanc parmi l'hiver de la maison.
Sur les vitres, ce sont des fleurs de guérison
Pareilles dans le soir à ces palmes de givre
Que sur les carreaux froids les nuits...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - La plaine
Cette plaine sans un chemin
Figure au fond de la vallée
La solitude immaculée
Vierge de tout passage humain.
Presque nue, elle a du mystère,
Une étrangeté qui provient
De ses teintes d'aspect ancien
Et de son grand silence austère.
Une brise lourde, parfois,
Y laissant sa longue traînée,
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Les deux bouleaux
L'été, ces deux bouleaux qui se font vis-à-vis,
Avec ce délicat et mystique feuillage
D'un vert si vaporeux sur un si fin branchage,
Ont l'air extasié devant les yeux ravis.
Ceints d'un lierre imitant un grand serpent inerte,
Pommés sur leurs troncs droits, tout lamés d'argent blanc,
Ils charment ce pacage où leur froufrou...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Les visions
(extraits)
Le coeur plein d'amertume et l'âme ensevelie
Dans la plus sombre humeur de la mélancolie,
Damon, je te décris mes travaux intestins,
Où tu verras l'effort des plus cruels destins
Qui troublèrent jamais un pauvre misérable,
À qui le seul trépas doit être désirable.
Un grand chien maigre et noir, se traînant lentement,
Accompagné d'horreur...
Charles de Marguetel de SAINT-ÉVREMOND (1616-1703) - Chère Philis, qu'êtes-vous devenue
Chère Philis, qu'êtes-vous devenue
Cet enchanteur qui vous a retenue
Depuis trois ans, par un charme nouveau
Vous retient-il dans quelque vieux château ?
S'il en est ainsi je cherche une aventure
En chevalier de la triste figure
Et dût Roland ressusciter
Contre Roland, j'oserai tout tenter
Mais non Philis, délivrez-vous vous-même
Vous...
Mellin de SAINT-GELAIS (1487-1558) - Ce sonet fut faict au nom de Madamoiselle de Traves
Helene de Clarmont qui depuis a esté Madame de Grammont,
pour responce à un aultre sonet d'un Italien qui avoit esté
serviteur de feu sa mere Madame de Traves Helene de Boissy
Si l'amitié chaste, honorable et saincte
Que vous avez long temps porté à celle
Dont...
Mellin de SAINT-GELAIS (1487-1558) - Pour les masques de Monseigneur de Martigues à la Court
apres qu'il eust espousé Madame de La Val
Aprez l'heureuse, honnorable conqueste
Que je fis d'un de qui l'arc et la corde
Tient tout le monde en peine et en discorde
Dessoubz un nom amyable et honeste,
J'ay sur fortune entrepris une queste,
Et...
Pierre de SAINT-LOUIS (1626-1684) (Recueil : La Madeleine au désert de la Sainte-Baume) - Livre premier
La voici donc recluse en cette grotte sombre,
Comme les morts du siècle ensevelis dans l'ombre,
N'y voyant rien du tout des yeux de son esprit,
Que l'amour et la mort de son cher Jésus-Christ.
Ils lui servent tous deux comme d'un double livre,
Dont l'un la fait mourir, et l'autre la fait...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - La coupe
Au temps des Immortels, fils de la vie en fête,
Où la Lyre élevait les assises des tours,
Un artisan sacré modela mes contours
Sur le sein d'une vierge, entre ses soeurs parfaite,
Des siècles je régnai, splendide et satisfaite,
Et les yeux m'adoraient... Quand, vers la fin des jours,
De mes félicités le sort rompit le cours,...
George SAND (1804-1876) - Chatterton
Quand vous aurez prouvé, messieurs du journalisme,
Que Chatterton eut tort de mourir ignoré,
Qu'au Théâtre-Français on l'a défiguré,
Quand vous aurez crié sept fois à l'athéisme,
Sept fois au contresens et sept fois au sophisme,
Vous n'aurez pas prouvé que je n'ai pas pleuré.
Et si mes pleurs ont tort devant le pédantisme,
Savez-vous, moucherons, ce que je vous...
Maurice SCÈVE (1501-1564) (Recueil : Délie) - Dizains
I
Dans son jardin Vénus se reposait
Avec Amour, sa douce nourriture,
Lequel je vis, lorsqu'il se déduisait,
Et l'aperçus semblable à ma figure
Car il était de très basse stature,
Moi très petit ; lui pâle, moi transi.
Puisque pareils nous sommes donc ainsi
Pourquoi ne suis second dieu d'amitié ?
Las...
Charles-Timoléon de SIGOGNE (1560-1611) - Satire, contre une dame
Sèche pièce de bois, triste ordonnance d'os,
Ventre maigre et fleuri, vieux râtelier du dos,
Portrait vif de la mort, portrait mort de la vie,
Fantôme qui paraît sous un masque trompeur,
Qui fait craindre la crainte, et fait peur à la peur,
Et détourne l'envie, à la même une envie ;
Maigre défiguré qui n'a rien que la peau,
Encores...
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