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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Nicolas-Germain LÉONARD (1744-1793) - La journée de printemps
(Fragments)
... Quelle touchante paix me suit dans ces retraites !
Forêt inaccessible à l'ardente chaleur,
Quel plaisir de rêver dans tes routes secrètes !
Ces pins semblent porter, sur leur front sourcilleux,
La voûte où le soleil se couronne de feux ;
La méditation qui plane sur ma tête,
Dans leur profond dédale, à chaque pas m'arrête...
Henry Jean-Marie LEVET (1874-1906) (Recueil : Cartes postales) - Côte-d'Azur. - Nice
A Francis Jourdain.
L'Écosse s'est voilée de ses brumes classiques,
Nos plages et nos lacs sont abandonnés ;
Novembre, tribunal suprême des phtisiques,
M'exile sur les bords de la Méditerranée...
J'aurai un fauteuil roulant " plein d'odeurs légères "
Que poussera lentement un valet bien stylé :
Un soleil doux vernira mes heures dernières,
Cet hiver,...
Olivier de MAGNY (1530-1561) (Recueil : Dix-neuf sonnets inédits) - Au Roi
Il ne faut pas toujours le bon champ labourer :
Il faut que reposer quelquefois on le laisse,
Car quand chôme longtemps et que bien on l'engraisse,
On en peut puis après double fruits retirer.
Laissez donc votre peuple en ce point respirer,
Faisant un peu cesser la charge qui le presse,
Afin qu'il prenne haleine et...
Olivier de MAGNY (1530-1561) (Recueil : Dix-neuf sonnets inédits) - Gordes, que ferons-nous ? Aurons-nous point la paix ?
Gordes, que ferons-nous ? Aurons-nous point la paix ?
Aurons-nous point la paix quelquefois sur la terre ?
Sur la terre aurons-nous si longuement la guerre,
La guerre qui au peuple est un si pesant faix ?
Je ne vois que soudards, que chevaux et harnois,
Je...
François de MALHERBE (1555-1628) - A monseigneur le Dauphin
Que l'honneur de mon prince est cher aux destinées !
Que le démon est grand qui lui sert de support !
Et que visiblement un favorable sort
Tient ses prospérités l'une à l'autre enchaînées !
Ses filles sont encor en leurs tendres années :
Et déjà leurs appas ont un charme si fort,
Que les rois les plus grands du Ponant...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Quelle soie aux baumes de temps
Où la Chimère s'exténue
Vaut la torse et native nue
Que, hors de ton miroir, tu tends !
Les trous de drapeaux méditants
S'exaltent dans une avenue :
Moi, j'ai ta chevelure nue
Pour enfouir des yeux contents.
Non. La bouche ne sera sûre
De rien goûter à sa morsure,
S'il ne fait, ton princier amant,
...
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - De la mort de monsieur de Chissay
D'un coup d'estoc, Chissay, noble homme et fort,
L'an dix-et-sept, sous malheureux effort,
Tomba occis, au mois qu'on sème l'orge,
Par Pomperan : qui de Boucal et Lorge
Fut fort blessé, quoiqu'il résistât fort.
Chissay, beau-jeune, en crédit et support,
Fit son devoir au combat et abord :
Mais par hasard fut frappé en la...
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - Épitaphe de Jehan Serre, excellent joueur de farces
Ci-dessous gît et loge en serre,
Ce très gentil fallot Jean Serre,
Qui tout plaisir allait suivant ;
Et grand joueur de son vivant,
Non pas joueur de dés, ni quilles,
Mais de belles farces gentilles,
Auquel jeu jamais ne perdit,
Mais y gagna bruit et crédit,
Amour et populaire...
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : Epigrammes) - Réplique à la reine de Navarre
Mes créanciers, qui de dizains n'ont cure,
Ont lu le vôtre, et sur ce, leur ai dit :
" Sire Michel, sire Bonaventure,
" La soeur du roi a fait pour moi ce dit. "
Lors eux, cuidant que fusse en grand crédit,
M'ont appelé monsieur à cri et cor,
Et m'a valu votre écrit autant qu'or,
Louis MÉNARD (1822-1901) (Recueil : Rêveries d'un païen mystique) - L'athlète
Je suis initié, je connais le mystère
De la vie : une arène où l'immortalité
Est le prix de la lutte, et je m'y suis jeté
Librement, voulant naître et vivre sur la terre.
Les héros demi-dieux ont souffert et lutté
Pour conquérir au ciel leur place héréditaire :
Que la lutte virile et la douleur austère
Trempent comme l'airain...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Stances) - Me voici seul enfin ...
Me voici seul enfin, tel que je devais l'être :
Les jours sont révolus.
Ces dévouements couverts que tu faisais paraître
Ne me surprendront plus.
Le mal que tu m'as fait et ton affreux délire
Et ses pièges maudits,
Depuis longtemps déjà les cordes de la lyre
Me les avaient prédits.
Au vent de ton...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Enone au clair visage) - Téthys qui m'as vu naître ...
Téthys qui m'as vu naître, ô Méditerranée !
Quinze fois le Taureau nous ramena l'année,
Depuis que, par ton zèle exilé de ton sein,
Ton aimable couleur à mes yeux fut ravie.
Certes, mon âme est forte et brave est mon dessein,
Et rapide est mon soc dans la trace suivie :
Et jà ma bouche a su...
Pierre MOTIN (1566-1612) - Méditation sur le Memento homo
Souviens-toi que tu n'es que cendre
Et qu'il te faut bien descendre
Dans le fond d'un sépulcre noir,
Où la terre te doit reprendre
Et la cendre te recevoir.
Le péril te suit à la guerre,
Dessus la mer, dessus la terre ;
Le péril te suit en tous lieux,
Et tout ce que...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Idylle
A quoi passer la nuit quand on soupe en carême ?
Ainsi, le verre en main, raisonnaient deux amis.
Quels entretiens choisir, honnêtes et permis,
Mais gais, tels qu'un vieux vin les conseille et les aime ?
RODOLPHE
Parlons de nos amours ; la joie et la beauté
Sont mes dieux les plus chers, après la liberté.
Ébauchons,...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies posthumes) - Stances
Je méditais, courbé sur un volume antique,
Les dogmes de Platon et les lois du Portique.
Je voulus de la vie essayer le fardeau.
Aussi bien, j'étais las des loisirs de l'enfance,
Et j'entrai, sur les pas de la belle espérance,
Dans ce monde nouveau.
Souvent on m'avait dit : " Que ton âge a de...
Marguerite de NAVARRE (1492-1549) - Ô prompt à croire et tardif à savoir
Ô prompt à croire et tardif à savoir
Le vrai, qui tant clairement se peut voir,
A votre coeur reçu telle pensée
Qu'à tout jamais j'en demeure offensée ?
Est-il entré dans votre entendement,
Que dans mon coeur y ait un autre amant ?
Hélas ! mon Dieu, avez-vous bien pu croire
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Espagne
Mon doux pays des Espagnes
Qui voudrait fuir ton beau ciel,
Tes cités et tes montagnes,
Et ton printemps éternel ?
Ton air pur qui nous enivre,
Tes jours, moins beaux que tes nuits,
Tes champs, où Dieu voudrait vivre
S'il quittait son paradis.
Autrefois ta souveraine,
L'Arabie, en te fuyant,
Laissa sur ton front de reine
Sa couronne...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Le pays
Ma France, quand on a nourri son coeur latin
Du lait de votre Gaule,
Quand on a pris sa vie en vous, comme le thym,
La fougère et le saule,
Quand on a bien aimé vos forêts et vos eaux,
L'odeur de vos feuillages,
La couleur de vos jours, le chant de vos oiseaux,...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : L'honneur de souffrir) - Vous êtes mort un soir
Vous êtes mort un soir à l'heure où le jour cesse.
Ce fut soudain. La douce et terrible paresse
En vous envahissant ne vous a pas vaincu.
Rien ne vous a prédit la torpeur et la tombe.
Vous eûtes le sommeil. Moi, je peine et je tombe,
Et la plus morte mort est d'avoir...
Charles de NUGENT (1820-18xx) (Recueil : Souvenirs d'un voyageur) - Palerme
Palerme ! sur tes monts déserts
Que la fraîcheur du soir descende,
Et que son ombre se suspende
Comme une gaze dans les airs.
Prodigues de leur riche offrande,
Tes aloès, tes myrtes verts,
Exhalent, au souffle des mers,
Tous les parfums de leur guirlande.
Aux bruits des flots mêlant ses...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Défaite
Je ne suis pas parti
ma chambre m'a vaincu.
Pourquoi si durement
aime-t-elle ce corps ?
Pourquoi clouer au mur
mes coudes prisonniers ?
Et pourquoi me garder
debout en face d'elle ?
C'est vrai, j'avais menti :
j'ai désiré la gloire,
- Ce besoin de m'enfuir
Marcel PROUST (1871-1922) (Recueil : Pastiches et mélanges) - Anton Van Dyck
Douce fierté des coeurs, grâce noble des choses,
Qui brillent dans les yeux, les velours et les bois ;
Beau langage élevé du maintien et des poses
Héréditaire orgueil des femmes et des rois !
Tu triomphes, Van Dyck, prince des gestes calmes,
Dans tous les êtres beaux qui vont bientôt mourir,
Dans toute belle main...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - La venue du Printemps
À Monsieur de Termes
Ode
Enfin, Termes, les ombrages
Reverdissent dans les bois,
L'hiver et tous ses orages
Sont en prison pour neuf mois ;
Enfin la neige et la glace
Font à la verdure place,
Enfin le beau temps reluit,
Et Philomèle, assurée
De la fureur...
Raymond RADIGUET (1903-1923) (Recueil : Poèmes inédits) - Bergerie
À Georges Auric
Marronniers, ainsi que l'yeuse
Quels arbres, ombrelles rieuses,
Ne se déploieraient pour fêter
Le retour du prodigue été !
L'un nous ogre un feu d'artifice
De plumes et de fleurs : orgie
Digne de Noël, tes bougies
Roses, d'autres fêtes complices,
L'encombrant cadeau, marronnier,
Pour ne...
Raymond RADIGUET (1903-1923) (Recueil : Poèmes inédits) - Pas plus que montagnes de glace
Pas plus que montagnes de glace
La haine en ces lieux où tout fond
Ne saurait se faire une place.
Puits d'amour le puits peu profond
Où niche barbouillé de crème
Le mensonge, enfant trop gâté.
Troublent-ils le ciel de ce thé,
Les laiteux nuages que j'aime ?
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