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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : Salutations, dont d'angéliques) - Étoile de la mer
Et de vaisseaux, et de vaisseaux,
Et de voiles, et tant de voiles,
Mes pauvres yeux allez en eaux,
Il en est plus qu'il n'est d'étoiles ;
Et cependant je sais, j'en sais
Tant d'étoiles et que j'ai vues
Au-dessus des toits de mes rues,
Et que j'ai sues et que je sais...
Xavier FORNERET (1809-1884) - Elle (2)
Mon Dieu ! si elle allait mourir !
Si la pelle allait la couvrir,
Avec son bec de bois qui ramasse la terre,
Si sa soeur ou son frère,
Pour la pleurer allaient venir !
Si la cloche toujours au guet
Allait donner sa voix qui fait :
Mort-mort, mort-mort, en hochant de la tête ;
Et que le fossoyeur fit...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - La mort d'une libellule
Sous les branches de saule en la vase baignées
Un peuple impur se tait, glacé dans sa torpeur,
Tandis qu'on voit sur l'eau de grêles araignées
Fuir vers les nymphéas que voile une vapeur.
Mais, planant sur ce monde où la vie apaisée
Dort d'un sommeil sans joie et presque sans réveil,
Des...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Mes loisirs) - La Nymphe de la fontaine
Baigne mes pieds du cristal de tes ondes,
O ma fontaine ! et sur ton frais miroir,
Laisse tomber mes longues tresses blondes
Flottant au gré de la brise du soir !
Nymphe des bois, sur ton bassin penchée,
J'aime à rêver à l'ombre des roseaux,
Quand une feuille à sa tige arrachée,
Ride en tombant la nappe...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Le cap Trinité
C'est un bloc écrasant dont la crête surplombe
Au-dessus des flots noirs, et dont le front puissant
Domine le brouillard, et défie en passant
L'aile de la tempête ou le choc de la trombe.
Enorme pan de roc, colosse menaçant
Dont le flanc narguerait le boulet et la bombe,
Qui monte d'un seul jet dans la nue, et retombe
Alfred GARNEAU (1836-1904) - Devant la grille du cimetière
La tristesse des lieux sourit, l'heure est exquise.
Le couchant s'est chargé des dernières couleurs,
Et devant les tombeaux, que l'ombre idéalise,
Un grand souffle mourant soulève encor les fleurs.
Salut, vallon sacré, notre terre promise !...
Les chemins sous les ifs, que peuplent les pâleurs
Des marbres, sont muets ; dans le fond, une église
Monte son dôme sombre au...
Robert GARNIER (1535-1601) - Elégie sur la mort de Ronsard
... Adieu, mon cher Ronsard ; l'abeille est votre tombe
Fasse toujours son miel ;
Que le baume arabic à tout jamais y tombe,
Et la manne du ciel.
Le laurier y verdisse avecque le lierre
Et le mirthe amoureux ;
Riche en mille boutons, de toutes parts l'enserre
Le rosier odoreux,
Le tin, le basilic, la franche marguerite,
Et notre...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - L'obélisque de Luxor
Je veille, unique sentinelle
De ce grand palais dévasté,
Dans la solitude éternelle,
En face de l'immensité.
A l'horizon que rien ne borne,
Stérile, muet, infini,
Le désert sous le soleil morne,
Déroule son linceul jauni.
Au-dessus de la terre nue,
Le ciel, autre désert d'azur,
Où jamais...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Le château du Souvenir
La main au front, le pied dans l'âtre,
Je songe et cherche à revenir,
Par delà le passé grisâtre,
Au vieux château du Souvenir.
Une gaze de brume estompe
Arbres, maisons, plaines, coteaux,
Et l'oeil au carrefour qui trompe
En vain consulte les poteaux.
J'avance parmi les décombres
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Noël
Le ciel est noir, la terre est blanche ;
- Cloches, carillonnez gaîment ! -
Jésus est né ; - la Vierge penche
Sur lui son visage charmant.
Pas de courtines festonnées
Pour préserver l'enfant du froid ;
Rien que les toiles d'araignées
Qui pendent des poutres du toit.
Il tremble sur la paille fraîche,
Ce cher petit...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - Perspective
Sur le Guadalquivir, en sortant de Séville,
Quand l'oeil à l'horizon se tourne avec regret,
Les dômes, les clochers font comme une forêt :
A chaque tour de roue il surgit une aiguille.
D'abord la Giralda, dont l'angle d'or scintille,
Rose dans le ciel bleu darde son minaret ;
La cathédrale énorme à son tour apparaît
Par-dessus les...
Jean GODARD (1564-1630) - Je me répute heureux, pour avoir emporté
Stances
Je me répute heureux, pour avoir emporté
À la fin ce portrait, où votre grand beauté
Revit fécondement par la vive peinture
D'un maître très expert, qui dedans son tableau
A si bien retracé votre visage beau
Qu'il semble entièrement ouvrage de Nature.
Qui verrait cette image assise auprès de vous,
Jean GODARD (1564-1630) - Je ne sais à quoi vous pensez
Je ne sais à quoi vous pensez
De porter si riche coiffure
Dessus vos cheveux agencés
Par art, par ordre et par figure ;
Rien ne vous sert aucunement
De porter au bout de l'oreille
Un si riche et gros diamant,
Qui est de valeur non pareille.
De quoi...
Jean GODARD (1564-1630) - Ô somme doux, somme ami de nature
Ô somme doux, somme ami de nature,
Heur des mortels qui les maux adoucis,
Somme bénin qui charmes les soucis,
Ô commun bien de chaque créature,
Si tu me veux de pareille aventure
Que cette nuit, dessus mon lit assis,
Me faire voir le front et les sourcis
De ma maîtresse en songeuse...
Jean GODARD (1564-1630) - Un peu devant le jour quand l'Aube bigarrée
Un peu devant le jour quand l'Aube bigarrée
De brun, blanc, jaune et bleu montre son front brillant,
Éclaircissant le ciel du côté d'Orient,
Et quand le soleil sort de la mer azurée,
Je songeais ce matin que j'étais à l'entrée
Du beau verger d'Amour, et qu'un désir ardent
Me fit entrer au fond...
Antoine GODEAU (1605-1672) - Sur les miracles arrivés à la mort de Notre Seigneur
Lorsque dessus la croix un Dieu ferme les yeux,
Je ne m'étonne pas que le grand oeil du monde,
Qui tient de ses bontés sa lumière féconde,
Couvre d'un noir manteau ses rayons précieux.
Que les spectres des morts paraissent dans ces lieux
Et de leurs froids tombeaux quittent la nuit profonde,...
Émile GOUDEAU (1849-1906) (Recueil : Fleurs du bitume) - La ronde du remords
Je sortais d'une orgie âcre et stupéfiante
Où ma raison avait brûlé comme un sarment ;
Plus lourde que le plomb, l'atmosphère ambiante
Faisait craquer mes os tordus d'accablement.
La fièvre secouait les cloisons de ma tempe,
Et dans le cercle blanc et rouge de la lampe
L'horreur des visions tournait cruellement.
Pierre GRINGOIRE (1475-1539) - Hymne à la Vierge
Dame d'honneur par-dessus les étoiles
Exaltée es très glorieusement,
Allaité as de tes saintes mamelles
Celui qui t'a créé providamment.
Par le fruit que mangea notre grand'mère,
Du lieu de paix fûmes privés jadis
Mais ton saint fruit nous ôte de misère
En nous rendant la joie et paradis.
Tu es la porte...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Parfois, sur les confins du sommeil qui s'achève
Parfois, sur les confins du sommeil qui s'achève,
A l'heure où l'âme est triste et flotte au bas du rêve,
Un souvenir d'amour nous étreint à la gorge,
Vivant et si profond qu'on en voudrait mourir.
Le coeur, rempli de pleurs voluptueux, déborde ;
On mord en sanglotant les draps, la chair...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Heureuse est la peine
Heureuse est la peine
De qui le plaisir
À sur foi certaine
Assis son désir.
L'on peut assez en servant requérir,
Sans toutefois par souffrir acquérir
Ce que l'on pourchasse
Par trop désirer,
Dont en male grâce
Se faut retirer.
Car un tel service
Ne prétend qu'au point,
Qui par commun vice
Francois HABERT (1508-1561) - Du coq et du renard
Le renard, par bois errant,
Va quérant,
Pour sa dent, tendre pasture,
Et si loin en la fin va,
Qu'il trouva
Le coq par mésaventure,
Le coq, de grand peur qu'il a,
S'envola.
Sur une ente haute et belle,
Disant que maistre renard
N'a pas l'art
De monter dessus icelle.
Le renard, qui l'entendit,
Lui a dit,
Pour...
Isaac HABERT (1560-1615) - Ah ! ne me baisez plus, ah ! mon coeur, je me meurs
Ah ! ne me baisez plus, ah ! mon coeur, je me meurs,
Doucement je languis, doucement je me pâme,
Dessus ta lèvre molle erre et flotte mon âme
Saoule de la douceur des plus douces humeurs.
Je la vois qui volète entre les vives fleurs
Et ne craint tes beaux yeux...
Isaac HABERT (1560-1615) - Ah ! que je suis fâché ! maudit soit le réveil
Ah ! que je suis fâché ! maudit soit le réveil
Qui me prive du bien dont j'avais jouissance
Cette nuit en songeant. Las ! depuis ma naissance,
Je n'ai point eu de bien à celui-là pareil.
Il me semblait qu'Amour, ennemi de tout deuil,
Une moisson de fleurs versait en abondance,...
Isaac HABERT (1560-1615) - Amour m'a découvert une beauté si belle
Amour m'a découvert une beauté si belle
Que je brûle et englace et en me consumant
J'éprouve, tant me plaît ma flamme et mon tourment,
Que qui meurt en aimant reprend vie immortelle.
Comme l'unique oiseau de cette ardeur nouvelle
Je renais, et ma flamme et son nom chèrement
Je porte sur le dos...
Isaac HABERT (1560-1615) - J'ai cette nuit goûté les plus douces douceurs
J'ai cette nuit goûté les plus douces douceurs
Du breuvage des dieux, de la manne prisée,
Du miel, du sucre doux, de la douce rosée,
Que l'aube en larmoyant répand dessus les fleurs.
Sur le point que la nuit retire ses horreurs
Pour faire plate au jour, j'ai ma lèvre posée
Sur...
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