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Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - La Souris métamorphosée en fille
Une Souris tomba du bec d'un Chat-Huant :
Je ne l'eusse pas ramassée ;
Mais un Bramin le fit ; je le crois aisément :
Chaque pays a sa pensée.
La Souris était fort froissée :
De cette sorte de prochain
Nous nous soucions peu : mais le peuple bramin
Le traite en frère ; ils ont en tête
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Combat des Rats et des Belettes
La nation des Belettes,
Non plus que celle des Chats,
Ne veut aucun bien aux Rats ;
Et sans les portes étrètes
De leurs habitations,
L'animal à longue échine
En ferait, je m'imagine,
De grandes destructions.
Or une certaine année
Qu'il en était à foison,
Leur Roi, nommé Ratapon,
Mit en campagne une armée.
Les Belettes, de...
Siméon-Guillaume de LA ROQUE (1551-1611) (Recueil : Amours de Caritée) - Las ! on dit que La Roque a l'humeur solitaire
Las ! on dit que La Roque a l'humeur solitaire,
Et qu'on le voit toujours dans un bois écarté.
Mais si quelqu'un savait comme il est tourmenté,
Il plaindrait le destin qui lui est si contraire.
S'il cherche pour demeure un sauvage repaire,
Le silence, l'horreur,...
Siméon-Guillaume de LA ROQUE (1551-1611) (Recueil : Amours de Narsize) - Ode à la nuit
Ô Nuit plaisante et sereine,
Viens découvrir à nos yeux
Ton beau char qui se pourmène
Par les campagnes des cieux.
Sors de ta caverne obscure
Dans le saphir éclatant,
Pendant qu'en cette verdure
Je vais ton los racontant.
Rallume ta clarté sainte,
Que le grand Soleil jaloux
Avait par sa flamme...
Siméon-Guillaume de LA ROQUE (1551-1611) (Recueil : Amours de Narsize) - Quand je veux mesurer votre auguste hautesse
Quand je veux mesurer votre auguste hautesse
A l'état abaissé de mon coeur langoureux,
Je me plains de l'amour, ce tyran rigoureux,
Qui par si haut objet abusa ma jeunesse,
D'autant que le penser qui m'élève sans cesse
Presque ne peut atteindre à cet astre amoureux,
Tant que...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Premiers poèmes) - Hypertrophie
Astres lointains des soirs, musiques infinies,
Ce Coeur universel ruisselant de douceur
Est le coeur de la Terre et de ses insomnies.
En un pantoum sans fin, magique et guérisseur
Bercez la Terre, votre soeur.
Le doux sang de l'Hostie a filtré dans mes moelles, J'asperge les couchants de tragiques rougeurs,
Je palpite d'exil dans le coeur des étoiles,
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Premiers poèmes) - La petite infanticide
Ô saisons d'Ossian, ô vent de province,
Je mourrais encor pour peu que t'y tinsses
Mais ce serait de la démence
Oh! je suis blasée
Sur toute rosée
Le toit est crevé, l'averse qui passe
En évier public change ma paillasse,
Il est temps que ça cesse
Les gens d'en bas
Et les...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Locutions des Pierrots, II
Ah ! le divin attachement
Que je nourris pour Cydalise,
Maintenant qu'elle échappe aux prises
De mon lunaire entendement !
Vrai, je me ronge en des détresses,
Parmi les fleurs de son terroir
À seule fin de bien savoir
Quelle est sa faculté-maîtresse !
- C'est d'être...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Odes politiques) - Contre la peine de mort
(Au peuple du 19 octobre 1830)
Vains efforts ! périlleuse audace !
Me disent des amis au geste menaçant,
Le lion même fait-il grâce
Quand sa langue a léché du sang ?
Taisez-vous ! ou chantez comme rugit la foule ?
Attendez pour passer que le torrent s'écoule
De sang et de lie écumant !
On peut...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Nouvelles méditations poétiques) - Elégie
Cueillons, cueillons la rose au matin de la vie;
Des rapides printemps respire au moins les fleurs.
Aux chastes voluptés abandonnons nos coeurs,
Aimons-nous sans mesure, à mon unique amie!
Quand le nocher battu par les flots irrités
Voit son fragile esquif menacé du naufrage,
Il tourne ses regards aux bords qu'il a quittés,
Et regrette trop tard les loisirs...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Harmonies poétiques et religieuses) - Eternité de la nature, brièveté de l'homme
Roulez dans vos sentiers de flamme,
Astres, rois de l'1immensité!
Insultez, écrasez mon âme
Par votre presque éternité!
Et vous, comètes vagabondes,
Du divin océan des mondes
Débordement prodigieux,
Sortez des limites tracées,
Et révélez d'autres pensées
De celui qui pensa les cieux!
Triomphe, immortelle nature!
A qui la main pleine de jours
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - La Foi
O néant ! ô seul Dieu que je puisse comprendre !
Silencieux abîme où je vais redescendre,
Pourquoi laissas-tu l'homme échapper de ta main ?
De quel sommeil profond je dormais dans ton sein !
Dans l'éternel oubli j'y dormirais encore ;
Mes yeux n'auraient pas vu ce faux jour que j'abhorre,
Et dans ta longue nuit, mon paisible sommeil
N'aurait jamais connu...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Cours familier de littérature) - La vigne et la maison (III)
Que me fait le coteau, le toit, la vigne aride ?
Que me ferait le ciel, si le ciel était vide ?
Je ne vois en ces lieux que ceux qui n'y sont pas !
Pourquoi ramènes-tu mes regrets sur leur trace ?
Des bonheurs disparus se rappeler la place,
C'est rouvrir des cercueils pour...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Harmonies poétiques et religieuses) - Le chêne - suite de Jehova
Voilà ce chêne solitaire
Dont le rocher s'est couronné,
Parlez à ce tronc séculaire,
Demandez comment il est né.
Un gland tombe de l'arbre et roule sur la terre,
L'aigle à la serre vide, en quittant les vallons,
S'en saisit en jouant et l'emporte à son aire
Pour aiguiser le bec de ses jeunes...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - Le golfe de Baya,
près de Naples
Vois-tu comme le flot paisible
Sur le rivage vient mourir !
Vois-tu le volage zéphyr
Rider, d'une haleine insensible,
L'onde qu'il aime à parcourir !
Montons sur la barque légère
Que ma main guide sans efforts,
Et de ce golfe solitaire
Rasons timidement les bords.
Loin de nous déjà fuit la rive.
Isidore Ducasse, comte de LAUTREAMONT (1846-1870) - Poésies I
Les gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes.
Les premiers principes doivent être hors de discussion.
J'accepte Euripide et Sophocle ; mais je n'accepte pas Eschyle.
Ne faites pas preuve de manque des convenances les plus élémentaires
et de mauvais goût envers le créateur.
Repoussez l'incrédulité : vous me ferez plaisir.
Il n'existe que deux genres de poésies ; il...
Léon-Pamphile LE MAY (1837-1918) (Recueil : Les goutelettes) - Pompéi
Par des chemins de fleurs, au temple qu'on voit là,
Des prêtresses s'en vont. Leurs bandes triomphales
Dansent cyniquement au rythme des crotales.
Jamais tissu discret alors ne les voila.
Vénus veut des honneurs. C'est sa fête, et voilà
Que la ville s'éveille. Et les chastes Vestales
S'enfoncent tour à tour dans l'ombre de leurs stalles,...
Pierre LE MOYNE (1602-1671) (Recueil : Lettres morales et poétiques) - Carte de la Cour
(Lettre IV)
[...] L'Artifice à l'entrée avecque l'Imposture
Loge dans un château d'étrange architecture.
Là, de la cime au fondement,
Tout porte à faux, tout se dément.
En vain la face en est éclatante et pompeuse,
Son éclat éblouit, et sa pompe est trompeuse.
Partout le feint s'y voit, pour le vrai...
Pierre LE MOYNE (1602-1671) (Recueil : Lettres morales et poétiques) - Le Théâtre du Sage
(Lettre XI)
[...] Sous l'étage de l'air est l'étage de l'onde,
Ample et riche ornement de la scène du monde,
Où du grand artisan la grandeur se fait voir
Comme dans un mobile et liquide miroir,
Qui, tantôt en repos, et tantôt en tourmente,
Sa clémence et son ire aux humains...
Claude LE PETIT (1638-1664) - Le poète crotté
Quand vous verrez un homme avecque gravité
En chapeau de clabaud promener sa savate
Et le col étranglé d'une sale cravate,
Marcher arrogamment dessus la chrétienté,
Barbu comme un sauvage et jusqu'aux reins crotté,
D'un haut de chausse noir sans ceinture et sans patte,
Et de quelques lambeaux d'une vieille buratte
En tous temps constamment couvrir...
Guillaume LE ROUILLÉ (1494-1550) - Épître au nom des rossignols du parc d'Alençon
A la reine de Navarre, duchesse d'Alençon.
Par cette épître en style rude écrite,
Princesse illustre, ô reine Marguerite,
Puisque plus loin ne t'ont pu convoyer,
Humble salut te veulent envoyer,
Ceux qui pour toi ont dit mainte chanson,
Les rossignols de ton Parc d'Alençon.
Ô quelle joie ! ô quel plaisir...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Dies irae
Il est un jour, une heure, où dans le chemin rude,
Courbé sous le fardeau des ans multipliés,
L'Esprit humain s'arrête, et, pris de lassitude,
Se retourne pensif vers les jours oubliés.
La vie a fatigué son attente inféconde ;
Désabusé du Dieu qui ne doit point venir,
Il sent renaître en lui la jeunesse...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - L'albatros
Dans l'immense largeur du Capricorne au Pôle
Le vent beugle, rugit, siffle, râle et miaule,
Et bondit à travers l'Atlantique tout blanc
De bave furieuse. Il se rue, éraflant
L'eau blême qu'il pourchasse et dissipe en buées ;
Il mord, déchire, arrache et tranche les nuées
Par tronçons convulsifs où saigne un brusque éclair ;
Il...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - L'oasis
Derrière les coteaux stériles de Kobbé
Comme un bloc rouge et lourd le soleil est tombé ;
Un vol de vautours passe et semble le poursuivre.
Le ciel terne est rayé de nuages de cuivre ;
Et de sombres lueurs, vers l'Est, traînent encor,
Pareilles aux lambeaux de quelque robe d'or.
Le rugueux Sennaar, jonché de pierres...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - La chasse de l'aigle
L 'aigle noir aux yeux d'or, prince du ciel mongol,
Ouvre, dès le premier rayon de l'aube claire,
Ses ailes comme un large et sombre parasol.
Un instant immobile, il plane, épie et flaire.
Là-bas, au flanc du roc crevassé, ses aiglons
Érigent, affamés, leurs cous au bord de l'aire.
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