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présent.
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Rêves enclos
Enfermons-nous mélancoliques
Dans le frisson tiède des chambres,
Où les pots de fleurs des septembres
Parfument comme des reliques.
Tes cheveux rappellent les ambres
Du chef des vierges catholiques
Aux vieux tableaux des basiliques,
Sur les ors charnels de tes membres.
Ton clair rire d'émail éclate
Sur le vif écrin écarlate
Marie NERVAT (1874-1909) - Je voudrais aller me promener dans les bois
Je voudrais aller me promener dans les bois ;
j'aurais un grand chapeau, une robe légère,
je me griserais d'air et de bonne lumière,
et tu me rapprendrais à marcher à ton bras.
Je voudrais aller dans un grand bois, un vieux bois,
où l'on dit que les fées se promènent encore ;
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - L'automne
Voici venu le froid radieux de septembre :
Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;
Mais la maison a l'air sévère, ce matin,
Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.
Comme toutes les voix de l'été se sont tues !
Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?
Tout est transi, tout...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Les parfums
Mon coeur est un palais plein de parfums flottants
Qui s'endorment parfois aux plis de ma mémoire,
Et le brusque réveil de leurs bouquets latents
- Sachets glissés au coin de la profonde armoire -
Soulève le linceul de mes plaisirs défunts
Et délie en pleurant leurs tristes bandelettes...
Puissance exquise, dieux évocateurs, parfums,
Laissez fumer...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Soir d'été
Une tendre langueur s'étire dans l'espace ;
Sens-tu monter vers toi l'odeur de l'herbe lasse ?
Le vent mouillé du soir attriste le jardin ;
L'eau frissonne et s'écaille aux vagues du bassin
Et les choses ont l'air d'être toutes peureuses ;
Une étrange saveur vient des tiges juteuses.
Ta main retient la mienne, et pourtant...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Ballades) - Le beau souleil, le jour saint Valentin
Le beau souleil, le jour saint Valentin,
Qui apportoit sa chandelle alumee,
N'a pas longtemps entra un bien matin
Priveement en ma chambre fermee.
Celle clarté qu'il avoit apportee,
Si m'esveilla du somme de soussy
Ou j'avoye toute la nuit dormy
Sur le dur lit d'ennuieuse pensee.
Ce jour aussi, pour...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : Diverses poésies) - Cousinons la cousine, elle est cointe et jolie
Cousinons la cousine, elle est cointe et jolie,
Elle aime à cousiner, et ne refuse rien
Au cousin cousinant, qui la cousine bien,
Car il a bouche à cour, et la chambre garnie.
En si beau cousinage un cousin ne s'ennuie,
Ce n'est que sucre et miel, ce...
Louisa PÈNE-SIEFERT (1845-1877) - Rentrez dans vos cartons, robe, rubans, résille !
Rentrez dans vos cartons, robe, rubans, résille !
Rentrez, je ne suis plus l'heureuse jeune fille
Que vous avez connue en de plus anciens jours.
Je ne suis plus coquette, ô mes pauvres atours !
Laissez-moi ma cornette et ma robe de chambre,
Laissez-moi les porter jusqu'au mois de décembre ;
Leur timide couleur n'offense point mes...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Défaite
Je ne suis pas parti
ma chambre m'a vaincu.
Pourquoi si durement
aime-t-elle ce corps ?
Pourquoi clouer au mur
mes coudes prisonniers ?
Et pourquoi me garder
debout en face d'elle ?
C'est vrai, j'avais menti :
j'ai désiré la gloire,
- Ce besoin de m'enfuir
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La visite) - Écoutez-moi si vous m'aimez
Écoutez-moi si vous m'aimez :
Je suis sauvé lorsque je chante ;
Et toi, surtout, que j'ai formé
De ma plus douce voix vivante :
Tes beaux cheveux bien éclairés
Comme le feu dans la poussière
Te font pareil aux oliviers,
Tes mains connaissent un mystère
Dont il reste de l'or aux doigts...
Si...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le citadin) - Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps
Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps.
C'est à mon plaisir seul, à vous que je m'attends
Égalité du coeur, honnête poésie.
Je n'ai rien de meilleur que cette humeur unie,
J'éprouve la couleur le grain de mon papier
Et l'incertain trésor que j'y viens gaspiller.
Toute...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Notre mère la ville) - La victoire
L'oeil terrible d'un dieu s'est ouvert à mon front :
Que je vois bien la vie au fond de ma blessure !
Et comme un loup marqué de honteuses morsures,
Je porte, clair regard, le faix de tes rayons.
- J'ai cherché ma patrie avec sincérité
Dans ses villes, son ciel, ses champs et ses navires....
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le corps fermé) - Le corps fermé comme une jeune rose
Le corps fermé comme une jeune rose
Celle qu'Amour ne désunissait pas
Qui disposait pour nous entre les choses
L'oeuvre excellente et pure de ses pas
Dont les cheveux donnaient le goût de vivre
Et dont les mains faisaient le pain doré
- N'était-ce rien qu'un instant d'équilibre
Par...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Manque d'illusions
I
Muse, rappelle-toi l'enfant aux genoux maigres
que nous vîmes, gonflés de rancune et d'amour,
prendre nonchalamment le chemin du retour
sous mille arbres blessés de ses rires allègres ;
sans trop y réfléchir aux gloires de ce corps
le souvenir ajoute une Raison sereine
- et pourtant nous l'avions reconnue...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Notre mère la ville) - Mon pays
La Ville est dans ma chambre
Ce fauteuil est un port.
Avez-vous vu mes lampes
Mes mâts et mes bateaux ?
Le tabac et les vagues
Chantantes du ciel noir,
Le jeu, le bruit des algues
Aux vitres, mes miroirs,
Tout m'y plaît, m'y agrée :
J'y respire un bon...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Projets
Tout contribue au philtre où baigne le poète.
Cette chambre elle-même a des vertus secrètes.
Ne me détrompez pas : tenu par son odeur
je trouve à votre sang une étrange vigueur.
Plions ce jaune corps à des songes pratiques !
Moi ne tolérant pas qu'une maigre logique
ravisse un si beau prêtre au...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Une marée nocturne
Ma chambre garde au coeur une vertu glacée ;
ce soir d'hiver je suis son plus rude ennemi.
Mais je puise une faim de victoire et de cris
dans le silence même où elle est enfoncée.
Sans peur, sans joie, avec une voix mesurée,
mûrie et nourrissante à la façon des fruits,
je dis...
Antoine-Pierre-Augustin de PIIS (1755-1832) - Harmonie imitative de la langue française
[...] A l'instant qu'on l'appelle, arrivant plein d'audace,
Au haut de l'alphabet l'A s'arroge sa place,
Alerte, agile, actif, avide d'apparat,
Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ;
Tantôt d'un accent grave acceptant des entraves,
Il a dans son pas lent l'allure des esclaves,
A s'adonner au mal quand il est résolu,
Avide, atroce, affreux, arrogant, absolu,
Il attroupe, il...
Pierre QUILLARD (1864-1912) (Recueil : La lyre héroïque et dolente) - Chambre d'amour
La nuit tiède est clémente à la ville qui dort ;
Des lys impérieux triomphent dans la chambre
Et cependant nos coeurs sont froids comme Décembre
Et nos baisers d'amour amers comme la mort.
Ta douce bouche s'ouvre à des chansons mièvres
Et tes seins bienveillants accueillent mon front las ;
Mais, ô ma...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satyre XV
(Fragment)
Ouy, j'escry rarement, et me plais de le faire ;
Non pas que la paresse en moy soit ordinaire,
Mais si tost que je prens la plume à ce dessein,
Je croy prendre en galere une rame en la main ;
Je sens, au second vers que la Muse me dicte,
Que contre sa fureur ma raison se...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Première gelée
Voici venir l'Hiver, tueur des pauvres gens.
Ainsi qu'un dur baron précédé de sergents,
Il fait, pour l'annoncer, courir le long des rues
La gelée aux doigts blancs et les bises bourrues.
On entend haleter le souffle des gamins
Qui se sauvent, collant leurs lèvres à leurs mains,
Et tapent fortement du pied la...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Les fenêtres) - Fenêtre, qu'on cherche souvent
Fenêtre, qu'on cherche souvent
pour ajouter à la chambre comptée
tous les grands nombres indomptés
que la nuit va multipliant.
Fenêtre, où autrefois était assise
celle qui, en guise de tendresse,
faisait un lent travail qui baisse
et immobilise ...
Fenêtre, dont une image bue
dans la claire...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Derniers vers) - Jeune ménage
La chambre est ouverte au ciel bleu-turquin ;
Pas de place : des coffrets et des huches !
Dehors le mur est plein d'aristoloches
Où vibrent les gencives des lutins.
Que ce sont bien intrigues de génies
Cette dépense et ces désordres vains !
C'est la fée africaine qui fournit
La mûre, et les résilles dans les coins.
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les étrennes des orphelins
I
La chambre est pleine d'ombre ; on entend vaguement
De deux enfants le triste et doux chuchotement.
Leur front se penche, encore alourdi par le rêve,
Sous le long rideau blanc qui tremble et se soulève...
- Au dehors les oiseaux se rapprochent frileux ;
Leur aile s'engourdit sous le ton gris des cieux ;
Et la nouvelle Année,...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les poètes de sept ans
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière, sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
Tout le jour il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs...
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