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présent.
Jean GODARD (1564-1630) - Je voudrais être ainsi comme un Penthée
Je voudrais être ainsi comme un Penthée,
Nouveau toureau pour me voir déchiré
De la dent croche et de l'ongle acérée
D'une panthère à la peau tachetée.
Je voudrais voir Diane une nuitée
Baigner à nu, pour être dévoré
Comme Actéon ; le trépas assuré
Aurait bientôt ma douteur limitée.
Jean GODARD (1564-1630) - Voyez au vif le portrait d'un amant
Voyez au vif le portrait d'un amant :
Je pleure et ris, je loue et vitupère,
Un même objet m'est funèbre et prospère,
Je perds courage et je vais m'animant.
Mon coeur, mes yeux s'en vont partout semant
Et feux, et flots ; mon âme est le repaire
D'espoir et peur ; jamais je ne...
Antoine GODEAU (1605-1672) - Sur la résurrection de Notre Seigneur
Quand le Phénix se brûle au céleste flambeau
Sur un lit précieux d'encens et de cannelle,
Il reprend dans sa cendre une force nouvelle
Et pour lui le cercueil se change en un berceau.
Ainsi le Rédempteur laissant dans le tombeau
De son corps immolé sa dépouille mortelle
En sort étincelant d'une gloire éternelle,
Émile GOUDEAU (1849-1906) (Recueil : Fleurs du bitume) - La ronde du remords
Je sortais d'une orgie âcre et stupéfiante
Où ma raison avait brûlé comme un sarment ;
Plus lourde que le plomb, l'atmosphère ambiante
Faisait craquer mes os tordus d'accablement.
La fièvre secouait les cloisons de ma tempe,
Et dans le cercle blanc et rouge de la lampe
L'horreur des visions tournait cruellement.
Jean-Baptiste Willart de GRECOURT (1683-1743) - Le papillon et les tourterelles
Un papillon, sur son retour,
Racontait à deux tourterelles,
Combien dans l'âge de l'amour
Il avait caressé de belles :
"Aussitôt aimé qu'amoureux,
Disait-il, ô l'aimable chose !
Lorsque, brûlant de nouveaux feux,
Je voltigeais de rose en rose !
Maintenant on me suit partout,
Et partout aussi je m'ennuie ;
Ne verrai-je jamais le bout
D'une si languissante vie ?"
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Entrerai-je, ce soir, Seigneur, dans ta maison
Entrerai-je, ce soir, Seigneur, dans ta maison,
Sans craindre que ma chair, vouée aux oeuvres viles,
Apporte le relent de luxure des villes
A la candeur des jupes d'ombre en oraison ?
Je songe à d'autres jupes d'ombre qui sont douces
Pour endormir l'effroi des poètes malades,
A des doigts...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - J'étais couché dans l'ombre au seuil de la forêt
J'étais couché dans l'ombre au seuil de la forêt.
Un talus du chemin désert me séparait.
J'écoutais s'écouler près de moi, bruit débile,
Une source qui sort d'une voûte d'argile.
Par ce beau jour de juin brûlant et vaporeux
L'horizon retenait des nuages heureux.
Des faucheurs répandus à travers la prairie...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - Le temps n'a point pâli ta souveraine image
Le temps n'a point pâli ta souveraine image :
Telle qu'un jour d'été, jadis, tu m'apparus,
Debout, battant du linge au bord d'un sarcophage,
Je te revois, fille aux bras nus.
C'est dans une prairie où la chaleur frissonne,
Où, comme un brasier vert, l'herbe s'incline au vent.
Un platane robuste...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le semeur de cendres) - Ô jeunesse, fervent et clair foyer d'amour
Ô jeunesse, fervent et clair foyer d'amour,
Tu fais au ciel l'aveu sonore de ta joie,
Et ta flamme, luttant d'éclat avec le jour,
Aux quatre vents, pareille à la Chimère, ondoie !
Mais tu n'as pas plus tôt brillé de tout ton feu
Que, prompte à dévorer le sang...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Pour couronner la blonde enfant aux yeux d'azur
Pour couronner la blonde enfant aux yeux d'azur,
De toutes la plus chaste ensemble et la plus belle,
Car sa gorge orgueilleuse a pour hôte un coeur pur,
Que l'azur du bleuet au fauve épi se mêle.
Quand le ciel d'août torride accable les moissons,
Qu'au sein des blés houleux...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le semeur de cendres) - Un soir, au temps du sombre équinoxe d'automne
Un soir, au temps du sombre équinoxe d'automne
Où la mer forcenée et redoublant d'assauts
Se cambre et bat d'un lourd bélier le roc qui tonne,
Nous étions dans un lieu qui domine les eaux.
Heure trouble, entre l'ombre et le jour indécise !
La faux du vent sifflait...
Isaac HABERT (1560-1615) - Amour m'a découvert une beauté si belle
Amour m'a découvert une beauté si belle
Que je brûle et englace et en me consumant
J'éprouve, tant me plaît ma flamme et mon tourment,
Que qui meurt en aimant reprend vie immortelle.
Comme l'unique oiseau de cette ardeur nouvelle
Je renais, et ma flamme et son nom chèrement
Je porte sur le dos...
Isaac HABERT (1560-1615) - Cheveux crêpes et longs où mon coeur se désire
Cheveux crêpes et longs où mon coeur se désire
Aise d'être enlacé d'un ferme enlacement,
Bouche au teint vermeillet où mon contentement
Se voit peint sur ton bord qui le basme soupire,
Beaux yeux, mes doux flambeaux par qui seuls je respire,
Beauté, le seul objet de mon entendement,
Vous voyant...
Isaac HABERT (1560-1615) - L'on ne voit rien que feux, l'air est tout enflammé
Sur les feux de la Saint-Jean
L'on ne voit rien que feux, l'air est tout enflammé,
Le ciel est tout rougi, à peine la lumière
Des astres apparaît, l'ombre s'enfuit derrière.
Cette nuit-ci ressemble un beau jour allumé !
Mais hélas ! dedans moi Amour trop animé
Fait croître à...
Isaac HABERT (1560-1615) - Sisyphe malheureux, Ixion et Tantale
Sisyphe malheureux, Ixion et Tantale,
Pour leurs fraudes, larcins, et leurs iniquités,
Par le juste vouloir des saintes déités,
Souffrent mille tourments dans la fosse infernale.
L'un portant un rocher toujours monte et dévale,
L'autre a le chef, les pieds et les bras garrottés
A la roue d'airain tournant de tous côtés,
L'autre brûle de soif...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - A une ville morte
Cartagena de Indias.
1532-1583-1697.
Morne Ville, jadis reine des Océans !
Aujourd'hui le requin poursuit en paix les scombres
Et le nuage errant allonge seul des ombres
Sur ta rade où roulaient les galions géants.
Depuis Drake et l'assaut des Anglais mécréants,
Tes murs désemparés croulent en noirs décombres
Et,...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Aux montagnes divines
Glaciers bleus, pics de marbre et d'ardoise, granits,
Moraines dont le vent, du Néthou jusqu'à Bègle,
Arrache, brûle et tord le froment et le seigle,
Cols abrupts, lacs, forêts pleines d'ombre et de nids !
Antres sourds, noirs vallons que les anciens bannis,
Plutôt que de ployer sous la servile règle,
Hantèrent avec l'ours,...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - La Vision de Khèm
I
Midi. L'air brûle et sous la terrible lumière
Le vieux fleuve alangui roule des flots de plomb ;
Du zénith aveuglant le jour tombe d'aplomb,
Et l'implacable Phré couvre l'Égypte entière.
Les grands sphinx qui jamais n'ont baissé la paupière,
Allongés sur leur flanc que baigne un sable blond,
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Le huchier de Nazareth
Le bon maître huchier, pour finir un dressoir,
Courbé sur l'établi depuis l'aurore ahane,
Maniant tour à tour le rabot, le bédane
Et la râpe grinçante ou le dur polissoir.
Aussi, non sans plaisir, a-t-il vu, vers le soir,
S'allonger jusqu'au seuil l'ombre du grand platane
Où madame la Vierge et sa mère sainte...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Marsyas
Les pins du bois natal que charmait ton haleine
N'ont pas brûlé ta chair, ô malheureux ! Tes os
Sont dissous, et ton sang s'écoule avec les eaux
Que les monts de Phrygie épanchent vers la plaine.
Le jaloux Citharède, orgueil du ciel hellène,
De son plectre de fer a brisé tes roseaux
Qui, domptant les lions, enseignaient les oiseaux ;
Ernest d' HERVILLY (1839-1911) (Recueil : Le harem) - A la Lousiane
Sous l'azur enflammé le vieux Mississipi
Fume. - Il est midi. - Les tortues
Dorment. Le caïman aux mâchoires pointues
Bâille, dans le sable accroupi.
Les cloches ont sonné le breakfast dans la plaine ;
Et l'on n'aperçoit plus, là-bas,
Dans les cannes à sucre et dans les verts tabacs,
Les nègres aux cheveux de laine.
...
Ernest d' HERVILLY (1839-1911) (Recueil : Les bêtes à Paris) - Zèbre
Le zèbre pétulant aux ruades bizarres
Me fait l'effet d'un âne ôté vivant d'un gril
Quand le fer l'eut marqué d'ineffaçables barres
Et qui se souviendrait de ce cuisant péril.
Il a des soubresauts d'être fuyant la flamme
Et des hennissements étranges de brûlé.
Les bons anciens croyaient et de toute leur âme
Qu'on ne le domptait pas. Quel...
Augusta HOLMÈS (1847-1903) - Charme-du-jour
Ta lèvre est une boisson fraîche
Qui brûle mon coeur !
L'anémone rose et la pêche
Se mêlent sur ta joue en fleur !
Ton regard, sous ta chevelure,
Eclair dans la nuit !
Raya mon coeur d'une félure
D'où ma force vers toi s'enfuit !
Fleur de grenade et rose blanche,
Ô " Charme du Jour ! "
Les balancements...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les voix intérieures) - A des oiseaux envolés
Enfants ! - Oh ! revenez ! Tout à l'heure, imprudent,
Je vous ai de ma chambre exilés en grondant,
Rauque et tout hérissé de paroles moroses.
Et qu'aviez-vous donc fait, bandits aux lèvres roses ?
Quel crime ? quel exploit ? quel forfait insensé ?
Quel vase du Japon en mille éclats brisé ?
Quel vieux...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A la mère de l'enfant mort
Oh! vous aurez trop dit au pauvre petit ange
Qu'il est d'autres anges là-haut,
Que rien ne souffre au ciel, que jamais rien n'y change,
Qu'il est doux d'y rentrer bientôt;
Que le ciel est un dôme aux merveilleux pilastres,
Une tente aux riches couleurs,
Un jardin bleu rempli de lis qui sont des astres,
Et d'étoiles...
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