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présent.
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - Éveil
Puisque la Némésis, cette vieille portière,
Court en poste et regarde à travers la portière
Des arbres fabuleux faits comme ceux de Cham,
Laissons Chandernagor, Pékin, Bagdad ou Siam
Posséder ses appas, vieux comme sainte Thècle,
Et désabonnons-nous le plus possible au Siècle.
Ne pleure pas, public qui lis encor des vers.
Je ne te dirai pas : Les raisins sont trop verts ;
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les stalactites) - Carmen
Camille, en dénouant sur votre col de lait
Vos cheveux radieux plus beaux que ceux d'Hélène,
Égrenez tour à tour, ainsi qu'un chapelet,
Ces guirlandes de fleurs sur ces tapis de laine.
Tandis que la bouilloire, éveillée à demi,
Ronfle tout bas auprès du tison qui s'embrase,
Et que le feu charmant, tout à l'heure endormi,
Mélange l'améthyste avec la chrysoprase...
Lazare de BAÏF (149x-1547) - Adieu
Faire ne puis sans deuil et déplaisir
Ce qu'il convient et force est que je fasse.
Devoir requiert ce qu'empêche désir ;
Amour retient ce que raison pourchasse.
Un bien me rit et l'autre me menace ;
Dont entre deux convient que je soupire.
Las ! je veux trop ; mais crainte me retire,
Qui ne permet que mon mal...
Lazare de BAÏF (149x-1547) - Autre adieu
Ô quel ennui à ceux de départir
Où ferme amour ne peut être offensée ;
Laquelle vient toutefois nous partir
Joie et douleur en secrète pensée.
Il est bien vrai que n'est pas compensée
La joie au mal qu'un chacun de nous porte.
Mais sûre foi de tant nous réconforte
Qu'il n'y a temps, longue absence ou demeure
Qui...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Les Psaumes) - Psaume V
Prete l'oreille à ma complainte, Seigneur Dieu :
Veuilles entendre le murmure de ma pensée.
Ma clameur ois, comme mon Roi, comme mon Dieu. Si te prierai.
De matin doncques ma voix, Sire, tu orras :
De matin doncques j'appretrai mon oraison
Toute vers toi, d'où regardant ma délivrance j'attendrais :
Si tu es Dieu à qui...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Méline) - Ô doux plaisir plein de doux pensement
Ô doux plaisir plein de doux pensement,
Quand la douceur de la douce meslée,
Etreint et joint, l'ame en l'ame mellée,
Le corps au corps accouplé doucement.
Ô douce mort ! ô doux trepassement !
Mon ame alors de grand'joye troublée,
De moy dans toy s'ecoulant a l'emblée,...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Francine) - L'Amour qui me tourmente
L'Amour qui me tourmente
Je trouve si plaisant
Que tant plus il s'augmente
Moins j'en veux estre exemt :
Bien que jamais le somme
Ne me ferme les yeux,
Plus amour me consomme
Moins il m'est ennuyeux.
Toute la nuit je veille
Sans cligner au sommeil,
Remembrant la merveille
Qui...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Francine) - Ha, que tu m'es cruelle
Ha, que tu m'es cruelle,
Que tu reconois mal
Pour t'estre trop fidelle
Tout ce que j'ay de mal !
O rebelle endurcie,
Quand devôt je te prie
Me donner un baiser
Pour rafraichir la flâme
Qui brusle dans mon ame,
Tu la viens rembraizer.
Tu trouves mille ruses
Pour ne venir au point :
Tu...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Méline) - Durant l'esté, par le vergier grillé
Durant l'esté, par le vergier grillé,
Les tendres fleurs sous la nuit blandissante
Vont redressant leur tresse fanissante,
Qui ja pleuroyt son honneur depouillé.
D'amour ainsi mon esprit travaillé,
Qui ja quittoyt ma vie languissante,
Reprit vigueur par la force puissante
Du restaurant qu'ores tu m'as baillé.
...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Francine) - D'un chapeau qui fleuronne
D'un chapeau qui fleuronne
La rose on ne couronne,
Tes atours en ce point
Ne te reparent point :
Mais ce sont les parures
De tes belles vetures
Les luysantes beautez
En toy de tous costez :
Les pierres precieuses,
Les robes somptueuses,
En tes acoustrements
Perdent leurs ornements.
Aucun coral n'aprouche...
Jean AUVRAY (1590-1630) - À une laide amoureuse de l'auteur
Un oeil de chat-huant, des cheveux serpentins,
Une trogne rustique à prendre des copies,
Un nez qui au mois d'août distille les roupies,
Un ris sardonien à charmer les lutins,
Une bouche en triangle, où comme à ces mâtins
Hors oeuvre on voit pousser de longues dents pourries,
Une lèvre chancreuse à baiser les furies,
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Voici la mort du ciel...
Voici la mort du ciel en l'effort douloureux
Qui lui noircit la bouche et fait saigner les yeux.
Le ciel gémit d'ahan, tous ses nerfs se retirent,
Ses poumons près à près sans relâche respirent.
Le soleil vêt de noir le bel or de ses feux,
Le bel oeil de ce monde est privé de ses yeux ;
L'âme...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise
" Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise,
Qui, par eux mise en cendre et en masure mise,
A, contre tout espoir, son espérance en toy,
Pour son retranchement, le rempart de la foy.
Tes ennemis et nous sommes esgaux en vice,
Si, juge, tu te...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Odes) - Soubs la tremblante courtine
Soubs la tremblante courtine
De ces bessons arbrisseaux,
Au murmure qui chemine
Dans ces gazouillans ruisseaux,
Sur un chevet touffu esmaillé des couleurs
D'un million de fleurs,
A ces babillars ramages
D'osillons d'amour espris,
Au fler des roses sauvages
Et des aubepins floris,
Portés, Zephirs pillars sur mille fleurs trottans,...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Stances) - Quand mon esprit jadis sujet à ta colère
... Quand mon esprit jadis sujet à ta colère
Aux Champ Élysiens achèvera mes pleurs,
Je verrai les amants qui de telle misère
Goûtèrent tels repos après de tels malheurs,
Tes semblables aussi que leur sentence même
Punit incessamment en Enfer creux et blême,
A quiconques aura telle dame servie
Avec tant de...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Misères
... Tout logis est exil ; les villages champêtres,
Sans portes et planchers, sans portes et fenêtres,
Font une mine affreuse, ainsi que le corps mort
Montre, en montrant les os, que quelqu'un lui fait tort.
Les loups et les renards et les bêtes sauvages
Tiennent place d'humains, possèdent les villages,
Si bien qu'en même lieu où, en paix, on eut soin
De...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - La chambre dorée
" Eh bien ! vous, conseillers de grandes compagnies,
Fils d'Adam qui jouez et des biens et des vies,
Dites vrai, c'est à Dieu que compte vous rendez.
Rendez-vous la justice ou si vous la vendez ?
Plutôt, âmes sans loi, parjures, déloyales,
Vos balances, qui sont balances inégales,
Pervertissent la terre et...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Jugement (2)
... Voici la mort du ciel en l'effort douloureux
Qui lui noircit la bouche et fait saigner les yeux.
Le Ciel gémit d'ahan ; tous ses nerfs se retirent ;
Ses poumons près à près sans relâche respirent.
Le Soleil vêt de noir le bel or de ses feux ;
Le bel oeil de ce monde est...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - En mieux il tournera l'usage des cinq sens
En mieux il tournera l'usage des cinq sens.
Veut-il suave odeur ? il respire l'encens
Qu'offrit jésus en croix, qui en donnant sa vie
Fut le prêtre, l'autel et le temple et l'hostie.
Faut-il des sons ? le Grec qui jadis s'est vanté
D'avoir ouï les cieux, sur l'Olympe monté,
Serait ravi plus haut...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Stances) - Complainte à sa dame
Ne lisez pas ces vers, si mieux vous n'aimez lire
Les escrits de mon coeur, les feux de mon martyre :
Non, ne les lisez pas, mais regardez aux Cieux,
voyez comme ils ont joint leurs larmes à mes larmes,
Oyez comme les vents pour moy levent les armes,
A ce sacré papier ne refusez vos yeux.
...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : L'Hécatombe à Diane) - Auprès de ce beau teint, le lys en noir se change
Auprès de ce beau teint, le lys en noir se change,
Le lait est basané auprès de ce beau teint,
Du cygne la blancheur auprès de vous s'éteint
Et celle du papier où est votre louange.
Le sucre est blanc, et lorsqu'en la bouche on le...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Stances) - A l'éclair violent de ta face divine
A l'éclair violent de ta face divine,
N'étant qu'homme mortel, ta céleste beauté
Me fit goûter la mort, la mort et la ruine
Pour de nouveau venir à l'immortalité.
Ton feu divin brûla mon essence mortelle,
Ton céleste m'éprit et me ravit aux Cieux,
Ton âme était divine et la mienne...
Félix ARVERS (1806-1850) - A mon ami ***
Tu sais l'amour et son ivresse
Tu sais l'amour et ses combats ;
Tu sais une voix qui t'adresse
Ces mots d'ineffable tendresse
Qui ne se disent que tout bas.
Sur un beau sein, ta bouche errante
Enfin a pu se reposer,
Et sur une lèvre mourante
Sentir la douceur enivrante
Que recèle un premier baiser…
Maître de ces...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Morceau à quatre mains
Le salon s'ouvre sur le parc
Où les grands arbres, d'un vert sombre,
Unissent leurs rameaux en arc
Sur les gazons qu'ils baignent d'ombre.
Si je me retourne soudain
Dans le fauteuil où j'ai pris place,
Je revois encor le jardin
Qui se reflète dans la glace ;
Et...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - A ma jument souris
Pas d'éperon ni de cravache,
N'est-ce pas, Maîtresse à poil gris ...
C'est bon à pousser une vache,
Pas une petite Souris.
Pas de mors à ta pauvre bouche :
Je t'aime, et ma cuisse te touche.
Pas de selle, pas d'étrier :
J'agace, du bout de ma botte,
Ta patte d'acier fin qui trotte.
Va : je ne suis...
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