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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Nicolas VAUQUELIN DES YVETEAUX (1567-1649) - Avoir peu de parents, moins de train que de rente
Avoir peu de parents, moins de train que de rente,
Et chercher en tout temps l'honnête volupté,
Contenter ses désirs, maintenir sa santé,
Et l'âme de procès et de vices exempte ;
À rien d'ambitieux ne mettre son attente,
Voir ceux de sa maison en quelque autorité,
Mais sans...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - C'était en juin, dans le jardin
C'était en juin, dans le jardin,
C'était notre heure et notre jour ;
Et nos yeux regardaient, avec un tel amour,
Les choses,
Qu'il nous semblait que doucement s'ouvraient
Et nous voyaient et nous aimaient
Les roses.
Le ciel était plus pur qu'il ne le fut jamais :
Les insectes et les oiseaux
Volaient dans l'or...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flammes hautes) - L'orgueil
Non plus parce qu'il vit d'angoisse et de souffrance,
Mais parce qu'à chaque heure il crée une espérance,
L'âpre univers est plein de foi.
Il n'importe que sous les toits,
Dans les demeures,
Quand le jour naît ou qu'il décroît,
Les prières au Christ en croix
Se meurent.
Efforts multipliés en tous les lieux...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - La bourse
Comme un torse de pierre et de métal debout
Le monument de l'or dans les ténèbres bout.
Dès que morte est la nuit et que revit le jour,
L'immense et rouge carrefour
D'où s'exalte sa quotidienne bataille
Tressaille.
Des banques s'ouvrent tôt et leurs guichets,
Où l'or se pèse au trébuchet,
Voient...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flammes hautes) - La vie ardente
Mon coeur, Je l'ai rempli du beau tumulte humain :
Tout ce qui fut vivant et haletant sur terre,
Folle audace, volonté sourde, ardeur austère
Et la révolte d'hier et l'ordre de demain
N'ont point pour les juger refroidi ma pensée.
Sombres charbons, j'ai fait de vous un grand feu d'or,
N'exaltant que sa flamme et son volant essor
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les forces tumultueuses) - Les villes
Oh ! ces villes, par l'or putride envenimées !
Clameurs de pierre et vols et gestes de fumées,
Dômes et tours d'orgueil et colonnes debout
Dans l'espace qui vibre et le travail qui bout,
En aimas-tu l'effroi et les affres profondes
O toi, le voyageur
Qui t'en allais triste et songeur
Par les gares de feu qui ceinturent le monde...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures du soir) - Peut-être
Peut-être
Lorsque mon dernier jour viendra,
Peut-être
Qu'à ma fenêtre,
Ne fût-ce qu'un instant,
Un soleil frêle et tremblotant
Se penchera.
Mes mains alors, mes pauvres mains décolorées
Seront quand même encore par sa gloire dorées ;
Il glissera son baiser lent, clair et profond
Une dernière fois, sur ma bouche...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les débâcles) - Pieusement
La nuit d'hiver élève au ciel son pur calice.
Et je lève mon coeur aussi, mon coeur nocturne,
Seigneur, mon cœur ! vers ton pâle infini vide,
Et néanmoins je sais que tout est taciturne
Et qu'il n'existe rien dont ce coeur meurt, avide ;
Et je te sais mensonge et mes lèvres te prient
Et mes genoux ;...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Amour) - A Madame X...
En lui envoyant une pensée
Au temps où vous m'aimiez (bien sûr ?),
Vous m'envoyâtes, fraîche éclose,
Une chère petite rose,
Frais emblème, message pur.
Elle disait en son langage
Les " serments du premier amour ",
Votre coeur à moi pour toujours
Et toutes les choses d'usage.
Trois ans sont passés. Nous voilà...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Parallèlement) - Ces passions qu'eux seuls nomment encore amours
Ces passions qu'eux seuls nomment encore amours
Sont des amours aussi, tendres et furieuses,
Avec des particularités curieuses
Que n'ont pas les amours certes de tous les jours.
Même plus qu'elles et mieux qu'elles héroïques,
Elles se parent de splendeurs d'âme et de sang
Telles qu'au prix d'elles les amours dans le rang
Ne sont que Ris...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Romances sans paroles) - Chevaux de bois
Tournez, tournez, bons chevaux de bois,
Tournez cent tours, tournez mille tours,
Tournez souvent et tournez toujours,
Tournez, tournez au son des hautbois.
Le gros soldat, la plus grosse bonne
Sont sur vos dos comme dans leur chambre,
Car en ce jour au bois de la Cambre
Les maîtres sont tous deux en personne.
Tournez, tournez,...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Fêtes galantes) - Dans la grotte
Là ! Je me tue à vos genoux !
Car ma détresse est infinie,
Et la tigresse épouvantable d'Hyrcanie
Est une agnelle au prix de vous.
Oui, céans, cruelle Clymène,
Ce glaive, qui dans maints combats
Mit tant de Scipions et de Cyrus à bas,
Va finir ma vie et ma peine !
Ai-je même besoin de lui
Pour descendre...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Epigrammes) - Il ne me faut plus qu'un air de flûte
à Francis Poictevin.
Il ne me faut plus qu'un air de flûte,
Très lointain en des couchants éteints.
Je suis si fatigué de la lutte
Qu'il ne me faut plus qu'un air de flûte
Très éteint en des couchants lointains.
Ah, plus le clairon fou de l'aurore !
Le...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - L'auberge
Murs blancs, toit rouge, c'est l'Auberge fraîche au bord
Du grand chemin poudreux où le pied brûle et saigne,
L'Auberge gaie avec le Bonheur pour enseigne.
Vin bleu, pain tendre, et pas besoin de passe-port.
Ici l'on fume, ici l'on chante, ici l'on dort.
L'hôte est un vieux soldat, et l'hôtesse, qui peigne
Et lave dix marmots roses et pleins de...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - Les vaincus
À Louis-Xavier de Ricard.
I
La Vie est triomphante et l'Idéal est mort,
Et voilà que, criant sa joie au vent qui passe,
Le cheval enivré du vainqueur broie et mord
Nos frères, qui du moins tombèrent avec grâce.
Et nous que la déroute a fait survivre, hélas !
Les...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : La bonne chanson) - Nous sommes en des temps infâmes
Nous sommes en des temps infâmes
Où le mariage des âmes
Doit sceller l'union des coeurs ;
A cette heure d'affreux orages
Ce n'est pas trop de deux courages
Pour vivre sous de tels vainqueurs.
En face de ce que l'on ose
Il nous siérait, sur toute chose,
De nous dresser, couple ravi
Dans l'extase austère...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Sagesse) - Tournez, tournez, bons chevaux de bois
Tournez, tournez, bons chevaux de bois,
Tournez cent tours, tournez mille tours,
Tournez souvent et tournez toujours,
Tournez, tournez au son des hautbois.
L'enfant tout rouge et la mère blanche,
Le gars en noir et la fille en rose,
L'une à la chose et l'autre à la pose,
Chacun se paie un...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - La colère de Samson
Le désert est muet, la tente est solitaire.
Quel Pasteur courageux la dressa sur la terre
Du sable et des lions? - La nuit n'a as calmé
La fournaise du jour dont l'air est enflammé.
Un vent léger s'élève à l'horizon et ride
Les flots de la poussière ainsi qu'un lac limpide.
Le lin blanc de la tente est bercé mollement...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Le trappiste
C'était une des nuits qui des feux de l'Espagne
Par des froids bienfaisants consolent la campagne :
L'ombre était transparente, et le lac argenté
Brillait à l'horizon sous un voile enchanté ;
Une lune immobile éclairait les vallées,
Où des citronniers verte serpentent les allées ;
Des milliers de soleil, sans offenser les yeux,
Tels qu'une poudre d'or, semaient l'azur des...
Mirabeau, Sur la banqueroute, 1789 [Mirabeau, dans un discours devant l'Assemblée des députés, plaide pour que chaque citoyen contribue à combler le déficit du budget de l'État.] Mes amis, écoutez un mot, un seul mot. Deux siècles de déprédations et de brigandage ont creusé le gouffre où le royaume est près de s'engloutir. II faut le combler ce gouffre effroyable ! eh bien, voici la liste des propriétaires français. Choisissez parmi les plus riches,...
Zola, Germinal, Incipit Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. Devant lui, il ne voyait même pas le sol noir, et il n'avait la sensation de l'immense horizon plat que par les souffles du vent de mars, des rafales larges comme sur une...
Stéphanie Corinna BILLE, Caillou C'était un caillou pesant d'aspect si vulgaire que personne ne faisait attention à lui. Mais un jour, un jeune garçon qui travaillait dans son voisinage le prit fans sa paume et le regarda. « Enfin ! pensa le caillou, on me remarque. » Le garçon dit : « il n'est que vilain et ne sert à rien » De colère le caillou se fit pesant, si pesant qu'il perça...
Zola, Thérèse Raquin, Préface. Dans Thérèse Raquin, j'ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier. J'ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rien de plus. J'ai cherché à suivre pas à pas dans...
Flaubert, Un coeur simple - Félicité tomba sur une chaise, en s'appuyant la tête à la cloison... Félicité tomba sur une chaise, en s'appuyant la tête à la cloison, et ferma ses paupières, qui devinrent roses tout à coup. Puis, le front baissé, les mains pendantes, l'oeil fixe, elle répétait par intervalles : - « Pauvre petit gars ! pauvre petit gars ! » Liébard la considérait en exhalant des soupirs. Mme Aubain tremblait un peu. Elle lui proposa...
Molière, Tartuffe acte IV scène 5 ELMIRE Mais comment consentir à ce que vous voulez, Sans offenser le Ciel, dont toujours vous parlez? TARTUFFE Si ce n'est que le Ciel qu'à mes vœux on oppose, Lever un tel obstacle est à moi peu de chose, Et cela ne doit pas retenir votre cœur. ELMIRE Mais des arrêts du Ciel on nous fait tant de peur! TARTUFFE Je puis vous dissiper ces craintes ridicules, Madame, et je sais l'art de lever les scrupules. Le Ciel défend, de vrai, certains...
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