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Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Un silence se fit dans le déclin du jour
Un silence se fit dans le déclin du jour.
Une plainte expira, puis un soupir d'amour.
Puis une pomme chut, une autre encore, et d'autres,
Dans l'herbe haute et chaude et l'ombre d'émeraude.
Le soleil descendit de rameaux en rameaux ;
On entendit chanter un invisible oiseau.
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Une aube pâle emplit le ciel triste
Une aube pâle emplit le ciel triste ; le Rêve,
Comme un grand voile d'or, de la terre se lève.
Avec l'âme des roses d'hier,
Lentement montent dans les airs
Comme des ailes étendues,
Comme des pieds nus et très doux,
Qui se séparent de la terre,
Dans...
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Veilles-tu, ma senteur de soleil
Veilles-tu, ma senteur de soleil,
Mon arôme d'abeilles blondes,
Flottes-tu sur le monde,
Mon doux parfum de miel ?
La nuit, lorsque mes pas
Dans le silence rôdent,
M'annonces-tu, senteur de mes lilas,
Et de mes roses chaudes ?
Suis-je comme une grappe de fruits
Cachés...
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Vers le soleil s'en vont ensemble
Vers le soleil s'en vont ensemble
Mes pensées, divines soeurs.
Elles chantent ; l'air pâle en tremble
Comme s'il y tombait des fleurs.
Une s'attarde la dernière,
Tristement, au bord du chemin
D'où monte l'âme du matin
Et la rosée à la lumière.
Celle-là qui s'évanouit,...
Jean VAUQUELIN DE LA FRESNAYE (1535-1607) - Une belle Vestale habite au beau rivage
Une belle Vestale habite au beau rivage
D'Orne, où c'est qu'elle vit comme en un hermitage.
Quelquefois en son parc elle se sied au bois,
Gaillarde sur les eaux elle sort quelquefois,
Et quelquefois cueillant des fleurs toute pensive,
EIle en orne son sein, assise sur la rive.
Maintenant elle semble une Nymphe des eaux,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les vignes de ma muraille) - L'éternelle lueur
Dites, les gens, les vieilles gens,
Que s'exaltent les coeurs dans vos hameaux ;
Dites, les gens, les vieilles gens,
Que la clarté s'éveille en vos carreaux
Qui regardent la route,
Car les mages avec leurs blancs manteaux,
Car les bergers avec leurs blancs troupeaux,
Sont là qui débouchent et qui écoutent
Et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - La bénédiction de la mer
Les guirlandes du vent joli
Tournent, gaîment, autour des Mâts ;
Au long du quai dorment, par tas,
Les avirons clairs et polis.
Et les cloches sonnent aux tours d'Ostende.
Aux carrefours, aux fenêtres, sur les trottoirs,
Ceux des dunes, des champs, des bourgs, des landes,
Tous sont accourus voir...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : La multiple splendeur) - La louange du corps humain
Dans la clarté plénière et ses rayons soudains
Brûlant, jusques au coeur, les ramures profondes,
Femmes dont les corps nus brillent en ces jardins,
Vous êtes des fragments magnifiques du monde.
Au long des buis ombreux et des hauts escaliers,
Quand vous passez, joyeusement entrelacées,
Votre ronde simule un mouvant espalier
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les douze mois) - La petite vierge
La petite Vierge Marie
Passe les soirs de mai par la prairie,
Ses pieds légers frôlant les brumes,
Ses deux pieds blancs comme deux plumes.
S'en va comme une infante,
Corsage droit, jupes bouffantes,
Avec, à sa ceinture, un bruit bougeant
Et clair de chapelet d'argent.
Aux deux côtés de...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les apparus dans mes chemins) - La peur
Par les plaines de ma crainte, tournée au Nord,
Voici le vieux berger des Novembres qui corne,
Debout, comme un malheur, au seuil du bercail morne,
Qui corne au loin l'appel des troupeaux de la mort.
L'étable est là, lourde et vieille comme un remords,
Au fond de mes pays de tristesse sans borne,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les apparus dans mes chemins) - La plaine (II)
Par les plaines de mon âme, tournée au Nord,
Le vieux berger des novembres mornes, il corne,
Debout, comme un malheur, au seuil du bercail morne,
Il corne au loin l'appel des brebis de la mort.
L'étable est faite en moi avec mon vieux remord,
Au fond de mes pays de tristesse sans borne,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les douze mois) - La Saint-Jean
Dansez sur la berge, les flammes,
Comme de petites madames,
Comme de tristes petites madames.
Voici les soirs de la Saint-Jean
Au long du fleuve et des étangs.
Dansez sur la berge, les flammes,
Avec des gamins roux autour de vous,
Copeaux follets, folles spirales,
Dansez, dansez, dansez,
Petites flammes pastorales.
...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les blés mouvants) - Le chant de l'eau
L'entendez-vous, l'entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?
Il passe et court et glisse
Et doucement dédie aux branches,
Qui sur son cours se penchent,
Sa chanson lisse.
Là-bas,
Le petit bois de cornouillers
Où l'on disait que Mélusine
Jadis, sur un tapis de perles fines,
Au clair de...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les campagnes hallucinées) - Le départ
Traînant leurs pas après leurs pas
Le front pesant et le coeur las,
S'en vont, le soir, par la grand'route,
Les gens d'ici, buveurs de pluie,
Lécheurs de vent, fumeurs de brume.
Les gens d'ici n'ont rien de rien,
Rien devant eux
Que l'infini de la grand'route.
Chacun porte au bout d'une gaule,
Dans un mouchoir à...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les visages de la vie) - Le mont
Ce mont,
Avec son ombre prosternée,
Au clair de lune, devant lui,
Règne, infiniment, la nuit,
Tragique et lourd, sur la campagne lasse.
Par les carreaux de leurs fenêtres basses,
Les chaumières pauvres et vieilles
De loin en loin, comme des gens, surveillent.
Aux pieds de leurs digues en terre,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Le silence
Depuis l'été que se brisa sur elle
Le dernier coup d'éclair et de tonnerre,
Le silence n'est point sorti
De la bruyère.
Autour de lui, là-bas, les clochers droits
Secouent leur cloche, entre leurs doigts,
Autour de lui, rôdent les attelages,
Avec leur charge à triple étage,
Autour de lui, aux lisières des sapinières,
Grince la roue en son ornière,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les apparus dans mes chemins) - Les jardins
Le paysage il a changé - et des gradins,
Mystiquement fermés de haies,
Inaugurent parmi des plants d'ormaies.
Une vert et or enfilade de jardins.
Chaque montée est un espoir
En escalier vers une attente ;
Par les midis chauffés la marche est haletante
Mais le repos attend au bout du soir.
...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les blés mouvants) - Les ombres
Trouant de tes rayons sans nombre
Le feuillage léger,
Soleil,
Tu promènes, comme un berger,
Le tranquille troupeau des ombres
Dans les jardins et les vergers.
Dès le matin, par bandes,
Sitôt que le ciel est vermeil,
Elles s'étendent
Des enclos recueillis et des humbles maisons.
Leur masse lente et mobile...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Les pêcheurs
Le site est floconneux de brume
Qui s'épaissit en bourrelets,
Autour des seuils et des volets,
Et, sur les berges, fume.
Le fleuve traîne, pestilentiel,
Les charognes que le courant rapporte;
Et la lune semble une morte
Qu'on enfouit au bout du ciel.
Seules, en des barques, quelques lumières
Illuminent et grandissent les dos
Obstinément courbés, sur...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Les Rois
C'est une troupe de gamins
Qui porte la virevoltante étoile
De toile
Au bout d'un bâton vain.
Le vieux maître d'école
Leur a donné congé ;
L'hiver est blanc, la neige vole,
Le bord du toit en est frangé.
Et par les cours, et par les rues,
Et deux par deux...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Fêtes galantes) - Clair de lune
Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.
Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,
Au...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Parallèlement) - Dédicace
Vous souvient-il, cocodette un peu mûre
Qui gobergez vos flemmes de bourgeoise,
Du temps joli quand, gamine un peu sure,
Tu m'écoutais, blanc-bec fou qui dégoise ?
Gardâtes-vous fidèle la mémoire,
O grasse en des jerseys de poult-de-soie,
De t'être plu jadis à mon grimoire,
Cour par écrit, postale petite oye ?
Avez-vous oublié, Madame Mère,
Non, n'est-ce pas, même...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Fêtes galantes) - En bateau
L'étoile du berger tremblote
Dans l'eau plus noire et le pilote
Cherche un briquet dans sa culotte.
C'est l'instant, Messieurs, ou jamais,
D'être audacieux, et je mets
Mes deux mains partout désormais !
Le chevalier Atys, qui gratte
Sa guitare, à Chloris l'ingrate
Lance une oeillade scélérate.
L'abbé confesse bas Eglé,
Et ce vicomte déréglé
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Fêtes galantes) - L'allée
Fardée et peinte comme au temps des bergeries
Frêle parmi les noeuds énormes de rubans,
Elle passe sous les ramures assombries,
Dans l'allée où verdit la mousse des vieux bancs,
Avec mille façons et mille afféteries
Qu'on garde d'ordinaire aux perruches chéries.
Sa longue robe à queue est bleue, et l'éventail
Qu'elle froisse en ses doigts fluets aux larges bagues
S'égaie un des sujets érotiques,...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - L'auberge
Murs blancs, toit rouge, c'est l'Auberge fraîche au bord
Du grand chemin poudreux où le pied brûle et saigne,
L'Auberge gaie avec le Bonheur pour enseigne.
Vin bleu, pain tendre, et pas besoin de passe-port.
Ici l'on fume, ici l'on chante, ici l'on dort.
L'hôte est un vieux soldat, et l'hôtesse, qui peigne
Et lave dix marmots roses et pleins de...
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