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Absurde |
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Terme qui caractérise ce à quoi on ne peut pas donner de sens. Dans
la littérature, le théâtre de l'absurde (Becket et
Ionesco en sont
les principaux représentants) propose une interrogation sur la
condition humaine et le langage, en plaçant ses personnages dans des
situations désespérées ou il remet en cause la logique de notre
monde à travers des dialogue délirants.
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Abyme |
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Il y a mise en abyme quand des éléments représentatifs du récit sont
insérés dans un deuxième récit à l'intérieur du roman. Par exemple,
dans Les Faux-monnayeurs de Gide, Édouard, un des personnages, écrit
un livre intitulé les Faux-monnayeurs.
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Actes / Scènes |
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Acteur |
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ou comédien. Celui ou celle dont la profession est d'interpréter un
personnage dans une pièce de théâtre ou à l'écran.
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ACTION |
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Au théâtre, l'action désigne le déroulement de ce qui se passe sur
scène.
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Alexandrin |
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C'est un vers de douze syllabes. Il est considéré comme le vers
noble de la poésie.
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Allitération |
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répétition d'une même consonne.
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Antiroman |
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Roman qui refuse toutes les règles traditionnelles du genre et qui
dénonce les illusions sur lesquelles repose le roman. Jacques Le
Fataliste de Diderot est un antiroman.
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Apologie / Apologue |
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• Apologie : une apologie est un éloge, écrit ou prononcé, d'une
personne, idée...
• Apologue : récit court et plaisant porteur d'un message, d'une
morale.
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Archaïsme |
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Procédé de style qui consiste à utiliser des mots ou des tournures
anciennes, qui ne sont plus usités.
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Argot |
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A l'origine, l'argot était le langage utilisé entre les bohémiens et
les malfaiteurs afin de ne se faire comprendre que d'eux-mêmes. Par
extension, on parle d'argot pour désigner le langage ou le
vocabulaire spécifique à une profession ou à un milieu social, et
qui, parce qu'il n'est pas connu des autres, est un signe de
reconnaissance au sein d'un groupe.
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Artiste |
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(Sens général vieilli) N. Celui qui pratique une technique, un art
(1); Adj. Qui en est le résultat. Montaigne : « On ne fait point
tort au sujet, quand on le quitte pour voir du moyen de le traiter,
je ne dis pas moyen scolastique et artiste [technique, fourni par la
dialectique], je dis moyen naturel, d'un sain entendement ». Jusqu'à
la fin du XVIIe s., on ne distingue pas toujours entre artiste et
artisan. 2 N. (par spécialisation de sens) Celui qui pratique les
beaux arts, par opposition à l'écrivain et à l'artisan. 3 N. (depuis
le début du XIXe s.) Celui qui pratique l'Art. 4 Adj. Qui est le
fruit d'un art très poussé. Th. Gautier : « Le luxe
artiste du catholicisme ». Écriture artiste : expression des
Concourt qui résume leur conception du style : il s'agit d'un style
longuement élaboré, mais qui tend à donner l'impression de la
sensation toute pure, sans déformation ni interprétation, par la
suppression des liaisons logiques, le choix et les alliances des
noms, le jeu des épithètes (cf. impressionnisme).
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Assonance |
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Identité de la dernière voyelle ou diphtongue tonique de deux mots :
- masculine, loisir, péril; - féminine, échange, souffrance. A la
différence de la rime, l'assonance ne tient pas compte de la
consonne qui suit la voyelle accentuée. Jusqu'à la découverte de la
rime (XIIe s.), la poésie française se contentait de l'assonance.
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Auteur |
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Autobiographie |
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Ouvrage qui raconte la vie de son auteur.
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Autofiction |
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Roman autobiographique mais qui a aussi une part de fiction => entre
le roman et l'autobiographie.
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Autoportrait |
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Portrait qu'un artiste fait de lui-même (peintre mais aussi
auteur...).
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Ballade |
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C'est un poème à forme fixe qui se compose de trois strophes «
carrées » (même nombre de vers que de syllabes par vers). Le dernier
vers de chaque strophe constitue le refrain.
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Baroque |
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Irrégulier, étrange; se dit d'un art très orné, peu naturel,
extravagant, bizarre, et, spécialement, de la période 1580-1660 qui
correspond à la préciosité italienne, espagnole et française.
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Beau |
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Qui cause une vive impression capable de susciter l'admiration en
raison de ses qualités supérieures dépassant la norme ou la moyenne
=> plaisant à lire, regarder...
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Biographie |
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Livre qui raconte la vie de quelqu'un (auteur, musicien,
impératrice...).
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Burlesque |
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Genre ou style littéraire dont le comique naît d'un contraste entre
le sujet, qui se voulait noble, et le style amusant et familier dans
lequel il était traité. « L'explication des choses les plus
sérieuses par des expressions tout à fait plaisantes et ridicules »
(Sarrasin).
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Cadence |
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1. Terminaison d'une phrase, d'une période, d'un vers, d'un
hémistiche que la voix accentue en s'y appuyant. 2. Le rythme qui
résulte de la disposition de ces accents.
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Calligrammes |
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Poème que l'auteur présente sous la forme d'un dessin dont les
lignes sont les vers eux-mêmes (« poème-dessin »). Cf.
Apollinaire.
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Caractéristique |
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Trait distinctif ou spécifique de quelque chose ou de quelqu'un,
d'un mouvement ou d'un genre littéraire.
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Césure |
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Coupe principale fixe dans un vers.
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Champ |
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• Champ lexical : dans un texte, ensemble des mots qui, par leur
dénotation, appartiennent à un même domaine.
• Champ sémantique : dans le dictionnaire, le champ sémantique
désigne l'ensemble des sens d'un mot.
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Chronique |
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Suite de faits donnés dans leur ordre de déroulement. Récit
historique.
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Classicisme |
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Ce qui appartient à l'époque classique => XVIIe siècle (Molière,
Louis XIV, Racine...). Aspect d'une oeuvre présentant les caractères
classiques des auteurs de l'antiquité ou du XVIIe siècle français.
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Comédie |
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• Commedia dell'arte : dans ce genre de comédie, les comédiens qui
incarnent des personnages stéréotypés improvisent à partir d'un
canevas (plan qui fixe grossièrement les éléments de l'intrigue).
Cette forme de comédie populaire, née en Italie au milieu du XVIe
siècle et fondée sur l'improvisation, eut une influence non
négligeable sur le théâtre européen.
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Comique |
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1
Qui touche au théâtre ou aux comédiens. 2. Ce qui est le principe du
rire dans la comédie. Le comique vient des mots, des gestes, des
situations, des moeurs, des caractères.
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Confession |
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Aveu devant témoin(s) privé(s) ou public(s) => action d'avouer ses
fautes. Cf. Saint-Augustin et ses Confessions ou
Rousseau.
Connotation religieuse.
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Connotation |
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Ensemble des associations d'idées et d'impressions qui peuvent
s'ajouter à la dénotation d'un mot, à son sens strict, par influence
du contexte ou des références culturelles, sociales, personnelles...
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Controverse |
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Débat à rebondissements sur un sujet à propos duquel il y a un
désaccord.
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Conte |
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Récit qui se distingue du roman et de la nouvelle. Il cherche à
sortir de la réalité par le merveilleux; (Exemple: les Contes des Mille
et une nuits, les Contes de Perrault), par le fantastique (Exemple: les
Contes d'Hoffmann), Ou simplement par la stylisation (Exemple: les Contes
de La Fontaine, de Voltaire) des héros ramenés à un trait
caricatural ou symbolique. A la différence de la nouvelle, le conte
entasse une très grande quantité d'aventures, s'étend dans le temps
et dans l'espace, mais il demeure plus court que le roman parce
qu'il schématise les événements et les ramène à leur signification
symbolique sans chercher, par l'abondance des détails, à les faire
exister réellement pour le lecteur. Le personnage du conte est lui
aussi schématisé : il ne nous intéresse pas en tant qu'être existant
individuellement, mais plutôt eh tant que symbole philosophique,
image morale ou marionnette comique. Le charme du conte vient
surtout de l'intrigue et de son sens philosophique et moral.
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Contre-rejet |
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Il y a contre-rejet quand les derniers mots d'un vers commencent une
phrase dont la plus grande partie est contenue dans le vers suivant.
Exemple: "Toi-même tu te fais ton procès. Je me fonde / Sur tes
propres leçons..." La Fontaine.
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Convaincre |
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Amener quelqu'un, par des preuves ou par un raisonnement
irréfutable, à admettre quelque chose comme vrai ou comme
nécessaire.
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Correspondance (s) - Théorie des |
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Une des théorie du symbolisme de Baudelaire. Les sensations ne sont
que les symboles apparents d'une réalité essentielle cachée: la même
réalité peut s'exprimer par des sensations très différentes. Il y a
donc des rapports, des analogies entre les diverses sensations et le
rôle de la poésie est de sentir les affinités entre les sensations
et d'aider à découvrir leur sens symbolique. Selon Baudelaire, il
existerait des correspondances horizontales ou synesthésiques entre
les différents sens, et des correspondance verticale - c'est-à-dire
une relation entre notre monde visible et un monde invisible. Cf. «
Parfum exotique ».
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Costume |
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Vêtement, déguisement qu'endosse un acteur afin de jouer un
personnage au théâtre.
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Coupe |
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Séparation, dans un vers, entre deux mots, qui marque la fin d'une
mesure et le début de la suivante. Synonyme de césure.
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Dadaïsme |
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Mouvement littéraire qui dura quelques années après 1917 (Tristan
Tzara, Breton, Aragon, etc.). Il s'agissait de libérer le mot de la
tyrannie du sens pour ne lui laisser que sa valeur d'objet poétique.
Le mot dada qui n'a aucun sens fut choisi comme symbole.
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Décors |
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Milieu dans lequel vit un être, cadre dans lequel se produit un
phénomène => au théâtre, le décor est ce qui, sur scène, représente
le cadre de la pièce.
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Délibérer |
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Examiner, peser tous les éléments d'une question avec d'autres
personnes, ou éventuellement en soi-même, avant de prendre une
décision, pour arriver à une conclusion (Rodrigue, par exemple, dans
son monologue hésite entre son amour pour Chimène et son devoir de
venger son père).
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Démonstration |
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Action de montrer, d'expliquer par des expériences, par des preuves
et des arguments, la vérité de son propos, la justesse de son point
de vue...
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Description |
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Elle représente des éléments tels qu'on les perçoit dans l'espace.
Elle s'organise selon plusieurs plans successifs et elle se fond
parfois dans la narration. L'imparfait est le temps habituel de la
description.
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Destinataire |
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Ou récepteur. Celui à qui est destiné, adressé tout énoncé.
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Dialogue |
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Communication le plus souvent verbale entre deux personnes ou
groupes de personnes (il faut au minimum deux personnes).
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Diatribe |
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Texte ou discours qui attaque de manière virulente un personne, une
institution...
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Didactique |
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Qui apporte un enseignement, qui instruit.
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Diérèse/synérèse |
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La diérèse est le fait de prononcer en deux syllabes deux sons
vocaliques contigus dans un même mot (un li/on). La synérèse est le
fait de prononcer en une seule syllabe deux sons vocaliques contigus
dans le même mot (lion).
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Double énonciation |
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Double énonciation : au théâtre, cela signifie que le personnage
s'adresse aux autres personnages sur scène mais aussi au public.
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Dramatique |
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Désigne tout ce que se réfère à l'action (drama > action) => on
parle alors de l'intérêt dramatique d'une scène. Dramatique renvoie
aussi à tout ce qui désigne le théâtre => les genres dramatiques.
Attention dramatique ne veut pas dire tragique.
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Drame |
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Ce genre théâtral veut dépasser les conventions de la comédie et de
la tragédie et offrir un spectacle total de l'existence humaine.
Drame bourgeois (=> Diderot, XVIIIe siècle) ; drame romantique
(Hugo,
Musset..., XIXe siècle).
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Éclairage |
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Lumière qui éclaire, naturelle ou artificielle. Manière de
présenter, de voir, de comprendre quelque chose.
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Écrivain |
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Celui qui écrit.
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Élégie |
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Poésie lyrique, souvent amoureuse, dont le ton est mélancolique et
tendre.
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Élision |
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C'est le fait d'élider un mot => de ne pas prononcer une voyelle
lorsqu'elle précède une autre voyelle.
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Éloge |
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Discours à la louange d'un homme, d'un corps social ou d'une oeuvre.
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Engagement |
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Le fait, pour un écrivain, de ne pas considérer l'art comme un jeu
gratuit destiné simplement à atteindre la beauté, mais comme un
moyen de servir une idée de l'homme. Cette théorie s'oppose à l'art
pour l'art. Elle a été défendue, par exemple, par Sartre et Camus.
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Enjambement |
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Rejet au vers suivant d'un ou plusieurs mots nécessaires au sens du
premier vers : toléré, malgré Malherbe et Boileau, à l'époque
classique, dans le style familier et même dans la tragédie, quand
les mots rejetés étaient suivis d'un développement qui complétait le
vers, d'une suspension, réticence ou interruption.
RACINE : « Je répondrai, Madame, avec la liberté
D'un soldat qui sait mal farder la vérité ».
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Énonciation |
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Acte de production de l'énoncé. La situation d'énonciation est le
moment où je produis mon énoncé (écrit ou oral) => présent
d'énonciation.
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Épigramme |
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Tout petit poème qui se termine par une pique, une attaque
satirique.
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Épique |
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Vient du grec épos => parole célébrant les exploits d'un héros,
comme Achille. On retrouve l'épique dans l'épopée mais aussi dans
d'autres textes, il se caractérise par l'amplification des êtres et
des choses grâce à l'hyperbole, la gradation, les superlatifs...
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Épistolaire |
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Désigne ce qui a un rapport avec les lettres, la correspondance.
Roman épistolaire => roman par lettres.
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Épître |
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Lettre en vers.
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Épopée |
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Long poème narratif qui raconte les actions héroïques d'un homme ou
d'un peuple, en y mêlant un part de merveilleux.
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Essai |
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Texte d'idées, ouvrage de réflexion.
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Etiquette |
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Ensemble des règlements définissant la vie à la cour, ce qu'il faut
ou ne faut pas faire.
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Exemple |
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Exemple argumentatif : il présente une situation typique,
généralisante, dont on peut déduire un argument.
Exemple illustratif : il rend plus vivant, plus concret et plus
clair un argument, mais il ne constitue pas une preuve. (Attention,
dans vos dissertations, vos exemples n'ont pas valeur d'argument ;
vous devez les utiliser afin d'illustrer votre propos).
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Exorde |
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En rhétorique, l'exorde est la première partie d'un discours qui a
souvent pour but d'attirer l'attention et la bienveillance de
l'auditoire.
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Exposition |
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Au théâtre, l'exposition désigne la ou les premières scènes d'une
pièce qui doivent fournir des renseignements sur les personnages et
en exposer les enjeux.
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Fable |
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Petit récit imaginaire, en prose ou en vers, qui met en scène des
animaux ou des personnages symboliques afin d'illustrer une morale.
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Fabliau |
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Dans la littérature française médiévale, les fabliaux sont de
petites histoires en vers, amusantes et triviales.
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Farce |
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Petite pièce qui a pour but de faire rire avec un comique assez
schématique.
(M. A.) Pièce comique (XVe s.) d'abord intercalée
(comme une farce dans un mets) dans les représentations des mystères
: elle met en scène une situation plaisante empruntée à la vie
ordinaire ; Exemple: La farce de Maître Pathelin. 2 (XVI, XVIIe s.) Pièce
bouffonne et de style souvent grossier qui se limite au comique de
situations, de mots et de gestes : Exemple: les farces de Tabarin;
Sganarelle de Molière.
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Fiction |
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1 Tout ce qui dans l'oeuvre d'art est purement inventé. 2
Spécialement, le merveilleux. BOILEAU : « La poésie épique... Se
soutient par la fable et vit de fiction. »
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Figures de style |
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1 Manière de s'exprimer qui modifie le langage ordinaire pour le
rendre plus expressif. BOILEAU : « De figures sans nombre égayez
votre ouvrage. » 2 (Rhétorique) Figures de mots : celles qui
modifient l'expression de la pensée en modifiant les mots mêmes qui
composent le discours, dans leur forme (figures de diction :
Exemple:
apocope), leur emploi grammatical (figures de construction :
Exemple:
pléonasme), leur signification (tropes : Exemple: métaphore). Figures de
pensée : celles qui, sans modifier les mots, modifient l'expression
de la pensée par le mouvement et le tour que lui impriment certains
sentiments : Exemple: apostrophe. 3 Spécialement, allégorie, image,
métaphore (c'est dans ce sens qu'on parle du sens figuré des mots)
et, en théologie, expression d'une chose sous une forme symbolique,
mystique. PASCAL : « Les prophètes prophétisaient par figures. »
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Focalisation |
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Point de vue adopté dans un texte. Focalisation zéro : le narrateur
est omniscient ; focalisation interne : le narrateur ne sait que ce
que le personnage voit, pense, ressent ; focalisation externe : le
narrateur ne voit que ce que verrait une caméra, il ne voit que
l'extérieur.
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Genre |
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Ensemble d'oeuvres littéraires définies par le fait qu'elles
possèdent toutes, et sont seules à posséder, divers caractères
communs. En poésie, le genre lyrique, le genre épique, le genre
dramatique, le genre didactique; en prose, le genre oratoire, le
genre historique, le genre didactique, le genre dramatique, le genre
romanesque. Evolution des genres : théorie née au XIXe s., sous
l'influence de l'évolutionnisme en biologie, et soutenue notamment
par Brunetière (L'évolution des genres dans l'histoire de la
littérature, 1890-94) : un genre ne se définit pas par des
caractères fixes, mais il naît, évolue, meurt, renaît sous une
nouvelle forme, en incorporant parfois des éléments d'un autre genre
défunt. Séparation des genres : règle classique interdisant de
mélanger le tragique et le comique, et en général de juxtaposer dans
une même oeuvre des tons et des genres différents (Exemple: la poésie
bucolique et la poésie héroïque). Mélange des genres (romantisme) :
mélange du grotesque et du sublime dans le drame.
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Hagiographie |
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Science qui étudie les choses saintes et spécialement la vie des
saints;
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Harmonie |
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1 Qualité d'une oeuvre telle que toutes ses parties ne s'opposent pas
entre elles, mais concourent à produire un effet d'ensemble. 2 Par
analogie avec la musique, l'art, en littérature, de produire une
sensation agréable par la sonorité des mots et la cadence du rythme
: Exemple: l'harmonie d'un vers. Harmonie imitative : choix de mots dont
la sonorité évoque l'objet qu'ils représentent : Exemple:
RACINE : "Pour
qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes." 3 Harmonies :
titre de certaines oeuvres littéraires (Bernardin de Saint Pierre,
Harmonies de la Nature, 1796; Lamartine, Harmonies poétiques et
religieuses, 1830) destinées à montrer que l'Univers, par l'accord
esthétique et providentiel de ses parties, révèle la présence de
Dieu et à rendre, par l'accord des images ou des rythmes, cette
harmonie du monde. 4 (Philos.) Harmonie préétablie : doctrine de
Leibnitz suivant laquelle Dieu a établi entre toutes les substances
créées de l'Univers un développement parallèle qui provoque entre
elles des rapports mutuels réglés d'avance; par un emploi abusif de
l'expression, croyance en une organisation providentielle de
l'Univers, suivant laquelle tout est pour le mieux dans le meilleur
des mondes possibles (cf. Voltaire, Candide, 1756).
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Héroïsme / Héros |
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1 Tout genre de poésie consacré à chanter les héros, c'est-à-dire
les demi-dieux et les hommes que la gloire de leurs exploits élevait
à ce rang : Exemple: les Odes héroïques de Pindare. 2 Spécialement, tout
ce qui a rapport à l'épopée. Style héroïque (XVIIe s.) : le style
relevé digne de l'épopée, « le plus fleuri, le plus susceptible
d'ornements et de ces figures nobles et hardies qui font une langue
à part » (La Fontaine).
L'antihéros est un personnage principal mais qui
n'a rien du héros traditionnel. Il est souvent sans envergure,
plutôt insignifiant. Il peut avoir le physique du héros mais pas son
caractère ; un bon caractère mais un physique peu avantageux...
Charles Bovary, Candide (qui fuit les batailles...), Vladimir et
Estragon sont des antihéros.
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Hiatus |
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Son produit par la rencontre sans élision de deux voyelles, l'une
finissant un mot, l'autre commençant le suivant : Exemple: Vostre beauté
a envoyé amour (cité par Ronsard).
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Hymne |
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1 (Antiquité) Poème religieux en l'honneur des dieux ou des héros
(épique, didactique ou lyrique) : Exemple: Les hymnes homériques (A
Hermès, à Dionysos, etc..) sont des fragments épiques. 2 Chez
Ronsard, poèmes à rimes plates, en alexandrins, épiques ou,
didactiques (jamais lyriques), sur des sujets très divers :
glorification d'un héros, enseignement scientifique (Exemple: Hymne des
astres), méditation morale ou religieuse (Exemple: Hymne à la mort). 3
Poème d'inspiration lyrico-épique qui chante une idée patriotique,
morale, humanitaire : Exemple: la Marseillaise, hymne national. 4 Toute
oeuvre qui chante un grand sentiment sur le mode du lyrisme
enthousiaste : en ce sens, on peut dire que les Harmonies de
Lamartine, les Cinq Grandes Odes de Claudel sont un hymne au
Créateur. 5 Au féminin, poème religieux, cantique, souvent en latin,
qui chante Dieu sur le mode lyrique : Exemple: Les Hymnes de Saint
Ambroise.
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Idylle |
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Dans la poésie grecque, petit poème, presque toujours érotique,
évoquant des scènes de la vie pastorale : Exemple: Les Idylles de
Théocrite. Ce genre fut repris par la Pléiade et ses successeurs :
Exemple: Les Idillies de Vauquelin de La Fresnaye. Pour Chénier, tout
poème évoquant la vie antique et l'amour : Exemple: La jeune Tarentine,
qui est en réalité une épigramme. Idylle marine : idylle dont les
personnages sont des pêcheurs et non des bergers : Exemple: Le Pêcheur,
idylle marine de Belleau (Bergerie, 1572).
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Image |
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L'image peut être soit une comparaison, soit une métaphore. Mais ce
qui la distingue, c'est qu'au lieu d'insister sur un rapport
purement intellectuel entre deux termes analogues, elle essaye de
donner le sentiment du concret, en provoquant une représentation
sensible de la couleur, de la forme, du mouvement, etc. Exemple: appeler
la mort la faucheuse est une métaphore, mais la métaphore devient
image dans ces vers d'Hugo : « Je vis cette faucheuse. Elle était
dans son champ. Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant. »
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Imitation |
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1 Le fait de prendre pour modèle l'oeuvre d'un écrivain antérieur;
principe de l'art posé par la Pléiade. Imitation des oeuvres antiques
qui, en théorie, est totale et directe et porte sur les sujets, les
idées, les modes d'expression. b) Application des règles, tirées,
par la raison, des chefs-d'oeuvre antiques: emprunt de quelques
vérités générales et de quelques endroits «.pleins d'excellence» (La
Fontaine), c) Imitation de la forme. La pensée sera moderne, mais le
poète essayera de retrouver, dans ses vers, la beauté plastique des
vers antiques. 2 Théorie de l'imitation : théorie classique tirée
d'Aristote (Poétique) suivant laquelle le principe de tous les arts
est dans l'imitation de la nature.
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Intertextualité |
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Dans un texte, c'est l'ensemble des allusions à d'autres textes déjà
écrits, aux idées qui existent déjà, aux motifs culturels développés
par d'autres auteurs.
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Intrigue |
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L'enchaînement des faits et des actions qui aboutit au dénouement.
L'intrigue peut résulter du jeu des passions ou naître d'événements
extérieurs. On appelle, au XVIIe s., pièces d'intrigue celles dans
lesquelles l'intrigue est de ce dernier type. D'AUBIGNAC : « Les
premiers (sujets) sont d'incidents, intrigues ou événements, lorsque
d'acte en acte et presque de scène en scène, il arrive quelque chose
de nouveau qui change la face des affaires du théâtre. » De nos
jours intrigue est syn. d'action : Exemple: l'intrigue d'un roman; et on
appelle pièces d'intrigue, celle dont le principal intérêt vient de
la complication de l'action : Exemple: Le Barbier de Séville est une
pièce d'intrigue.
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Introspection |
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Jeu |
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1 (M. A.) Titre de compositions dramatiques assez variées : miracle
(Jeu Saint-Nicolas), revue satirique (Jeu de la Feuillèe),
pastourelle dramatique (Jeu de Robin et de Marion), farce, moralité,
sotie (Jeu du Prince des sots). 2 (M. A.) Jeu parti : genre lyrique
dans lequel deux interlocuteurs débattent une question en général
plaisante : cf. Recueil général des Jeux partis (Société des anciens
textes français, 1926). 3 Jeux de scène : effets produits par les
gestes, les mouvements, les entrées et les sorties des acteurs.
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Journal intime |
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Pensées, faits ou événements de la vie d'une ou de plusieurs
personnes qui sont écrits de façon régulière, sinon quotidienne, et
qui sont parfois destiné à être publiés. Normalement, il doit garder
son aspect intime et privé => cependant de nombreux auteurs ont
publié leur propre journal intime.
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Le Parnasse |
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Montagne de Phocide, séjour d'Apollon et des Muses : 1 (par
métaphore) La poésie, les poètes. BOILEAU : « C'est en vain qu'au
Parnasse, un téméraire auteur... » 2 (XIXe s.) Nom donné à une école
de poètes français qui, de 1866 à 1876, publièrent leurs oeuvres dans
le Parnasse contemporain, revue littéraire (Leconte de Lisle, Sully
Prud'homme, Coppée, Dierx, Mallarmé etc.) ; par réaction contre le
romantisme, la poésie du Parnasse recherche l'impersonnalité, l'art
pour l'art, l'érudition scientifique ou archéologique, une forme
travaillée, plastique, aux combinaisons rythmiques recherchées.
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Les Lumières |
|
Ecrivains qui se sont engagés au XVIIIe siècle afin de répandre le
savoir et favoriser l'exercice de la raison, contre les ténèbres de
l'ignorance et du despotisme.
Voltaire, Rousseau,
Diderot…
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Lettres |
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1 Belles lettres : littérature, poésie, grammaire, éloquence par
opposition aux arts et aux sciences. 2 Culture surtout artistique et
philosophique par opposition aux sciences. 3 Homme de lettres :
celui qui fait métier d'écrire; parfois dans un sens péjoratif : cf.
VIGNY (Préface de Chatterton) qui oppose l'homme de lettres au grand
écrivain et au poète : ... « Il sait façonner tout dans un goût
vulgaire et joli, et peut tout ciseler avec agrément, jusqu'à
l'éloquence de la passion -: c'est l'homme de lettres. »
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Libertin |
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1 (XVIe s.) Secte fondée à Lille, en 1525, par Antoine Pocques et
Quintin, qui justifiait tous les actes moraux et immoraux par le
fait que c'est l'esprit de Dieu qui fait tout dans l'homme. 2 (XVIe
s.) Les protestants de Genève qui combattaient le rigorisme de
Calvin. 3 (XVIIe s.) Les libres penseurs qui refusaient de croire à
la révélation surnaturelle et ne voulaient se diriger que par
raison, en suivant la nature (2). PASCAL : « Ces libertins qui ne
cherchent qu'à douter de la religion. » 4 (Par extension du sens 3
dans un sens péjoratif) Celui qui mène une vie dissolue et
débauchée. ROUSSEAU : « Je devins polisson, mais non libertin. » 5
Sonnet libertin : sonnet qui ne suit pas les règles.
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Lyrisme |
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A l'origine, vient de lyre => ce qui était accompagné d'une lyre. On
parle de lyrisme lors de l'expression d'une émotion personnelle
intense (souvent, on retrouve le schéma : moi qui parle de moi à
moi). La poésie lyrique traite des sentiments du poète (thèmes
récurrents : l'amour, la mort, la communion avec la nature, le
destin, etc.).
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Manifeste |
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Déclaration écrite par laquelle un mouvement, un parti, un groupe
définit son programme.
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Maxime |
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Précepte, un principe de conduite ou une règle morale.
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Mélodrame |
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1 Spectacle dramatique coupé de chant. 2 A partir delà fin du XVIIIe
s., drame populaire, à l'origine accompagné de musique : sujets
extraordinaires, pathétiques; action compliquée, fertile en coups de
théâtre, parfois comique; personnages simples et contrastés, parfois
historiques; intentions morales : la vertu triomphe; style en prose,
tantôt pompeux et déclamatoire, tantôt d'une familiarité triviale :
Exemple: Victor ou l'enfant de la forêt (1798) ; Fualdès ou l'orphelin de
Genève (1820); Les Deux Gosses (1896).
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Mémoires |
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1 Exposé des faits relatifs à un procès. 2 Ensemble de documents
d'après lesquels on écrit l'histoire. 3 Dissertation sur quelque
point scientifique ou historique : Exemple: un mémoire sur le masque de
fer; au pluriel : recueil de dissertations lues dans une société
savante : les mémoires de l'Académie des sciences. 4 (Au pluriel,
avec une majuscule) Relation écrite d'événements qui se sont passés
durant la vie de l'auteur et dans lesquels il a joué un rôle :
Exemple:
Les Mémoires d outre-tombe de Chateaubriand. Les Mémoires font une
part beaucoup plus grande que l'autobiographie au temps de l'auteur
: ils évoquent tous les événements historiques auxquels l'auteur a
été mêlé ou qui ont eu une influence sur sa vie.
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Merveilleux |
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La présence du surnaturel est acceptée comme telle (vs le
fantastique où le narrateur hésite entre la solution rationnelle et
l'irruption de l'irrationnel).
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Métrique |
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Ensemble des règles relatives au mètre du vers et au groupement de
vers en strophes ou en poèmes à forme fixe.
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Mise en scène |
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Réalisation scénique d'une œuvre. Direction artistique de
l'agencement des différents éléments scéniques (décoration,
éclairage, jeu des acteurs, etc.) en vue de la représentation d'une
oeuvre dramatique, lyrique ou de l'enregistrement d'une oeuvre
cinématographique ou télévisée.
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Mission |
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Tâche confiée à une personne ou à un organisme. Les auteurs se sont
souvent sentis investis de mission (ex : Hugo => guide, veut «
réveiller le peuple »).
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Modèle |
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Chose ou personne qui, grâce à ses caractéristiques, à ses qualités,
peut servir de référence à l'imitation ou à la reproduction.
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Moeurs |
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1 Façon de parler et d'agir d'un personnage, qui a sa source : «
dans l'âge, dans les passions, dans la fortune présente, dans la
condition de vie, dans la nation et dans le sexe » (La Mesnardière,
1639). 2 Usages d'un pays, d'une classe d'hommes. BOILEAU : « Des
siècles, des pays étudiez les moeurs. » En ce sens, le roman, la
comédie de moeurs peignent les usages d'une époque (cf. caractère). 3
Bienséance morale : les bonnes moeurs. 4 (Rhét.) Partie de l'art
oratoire qui enseigne à gagner la confiance des auditeurs : a) par
les qualités morales de l'orateur; b) par la connaissance des
sentiments de ceux à qui est destiné le discours (cf. ithos).
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Moraliste |
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Ecrivain qui peint les moeurs. 2 Philosophie qui propose une morale.
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Monologue |
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• Monologue : au théâtre, propos que tient un personnage qui se
trouve seul sur scène.
• Monologue intérieur : dans le récit, artifice qui consiste à
rapporter telle quelle la pensée du personnage, comme si nous étions
à l'intérieur de sa conscience.
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Muse |
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Chacune des neufs déesses qui présidaient les arts libéraux ;
inspiration poétique.
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Narrateur
/ Narration |
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Narrateur : Celui qui entreprend la narration, qui rend compte du
déroulement de l'action dans le récit. Attention, le narrateur n'est
pas l'auteur (même s'il dit « je »).
Narration : elle présente une action qui se développe dans le temps,
via un narrateur.
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Naturalisme |
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Mouvement littéraire de la fin du Second Empire,
né de l'influence de sciences, de la médecine expérimentale et des
débuts de la psychiatrie. Cf. Zola et le groupe de Médan.
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Nouveau roman |
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Nom donné à un ensemble d'oeuvres romanesques écrites dans les
années 1959, marquées par la déconstruction du roman traditionnel.
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Nouvelle |
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Récit bref qui se distingue du conte car il ne fait pas appel au
merveilleux, et du roman par sa brièveté. La nouvelle est centrée
sur un seul événement et le nombre des personnages est limité.
Genre littéraire à distinguer du conte et du roman : récit centré en
général autour d'un seul événement dont il étudie les répercussions
psychologiques; personnages peu nombreux, qui, à la différence du
conte, ne sont pas des symboles ou des êtres irréels, mais possèdent
une réalité psychologique : cependant, à la différence du roman,
leur psychologie n'est pas étudiée tout entière, mais simplement
sous un aspect fragmentaire. La nouvelle cherche à produire une
impression de vie réelle. Historiquement, conte et nouvelle ont été
souvent confondus : les classiques appellent nouvelle un court récit
historique, alors que pour eux le roman est un long récit inventé.
Le genre a pris sa forme définitive au XIXe s. avec Mérimée et
Maupassant.
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Observation |
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Action de considérer avec une attention suivie la nature, l'homme,
la société afin de mieux les connaître.
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Ode |
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Poème lyrique dans lequel le poète exprime ses sentiments. L'ode est
composée de plusieurs strophes, semblables par le nombre et la
mesure des vers.
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Oraison funèbre |
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Sermon ou discours écrit pour être prononcé au moment de la mort
d'une personne illustre. Cf. Bossuet.
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Pantoum |
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Poème à forme fixe emprunté par les romantiques à la poésie malaise:
suite de quatrains à rimes croisées; le deuxième et le quatrième
vers de chaque strophe forment le premier et le troisième de la
strophe suivante. Le vers qui ouvre la pièce doit la terminer.
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Parodie |
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1
Vers nouveaux sur un air connu. 2 Travestissement bouffon d'une
oeuvre d'art pour mettre en valeur le ridicule qu'elle porte en germe
: Exemple: Les parodies du Cid; le Chapelain décoiffé de Boileau.
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Pathétique |
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Ce qui émeut le pathos, c'est-à-dire les sentiments violents du
spectateur ou de l'auditeur. Ne pas confondre, dans la critique
théâtrale, avec dramatique, car le pathétique ne vient pas forcément
de l'intensité de l'action : il peut venir du spectacle (pathétique
visuel), des rapports réciproques des personnages, etc. : Exemple: une
confrontation entre deux personnages, confrontation dont dépend la
vie de l'un d'eux est dramatique; s'il s'agit d'un père et d'un fils
qui ne se sont pas reconnus et si le spectateur le sait, le
pathétique s'ajoute au dramatique.
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Péripéties |
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(étym. passage subit d'un état dans un autre) : 1Changement de
fortune inopiné dans la situation du héros d'une oeuvre dramatique ou
narrative : ce changement peut être dû soit à un fait nouveau qui
modifie, de l'extérieur, les données de l'action, soit à une
évolution psychologique des personnages, évolution vraisemblable,
mais qui entraîne de leur part des décisions surprenantes. 2 Au
singulier, le mot désigne la péripétie la plus importante d'une
pièce de théâtre, celle qui amène la crise d'où sortira le
dénouement : Exemple:, dans Phèdre, le retour de Thésée constitue la
péripétie.
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Péroraison |
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En rhétorique, c'est la dernière partie du discours, qui fait appel
à la pitié ou à la clémence.
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Persuader |
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Amener quelqu'un à croire, à penser, à vouloir, à faire quelque
chose, par une adhésion complète (sentimentale autant
qu'intellectuelle).
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Picaresque |
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Le roman picaresque est généralement porté par une vision critique
des moeurs de l'époque. Il met un scène un pauvre personnage parfois
sans scrupules qui, au cours d'aventures souvent extravagantes,
entre en contact avec toutes les couches sociales de la société.
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Pléonasme |
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Fait de donner deux fois la même information dans une expression (un
petit nain, une petite fillette, descendre en bas...).
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Poème |
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1Composition en vers d'une certaine étendue, ou au moins d'une
grande importance pour la pensée de l'auteur; parfois (Exemple: chez
Ronsard) composition poétique d'un genre indéterminé. 2 Poèmes à
forme fixe : ceux dont le nombre de vers, le croisement des rimes,
la composition sont fixés par des règles : Exemple: la ballade. 3 Toute
oeuvre qui suggère une impression poétique : Exemple: les Petits poèmes en
prose de Baudelaire.
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Poésie |
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1 Art de suggérer par des images, des sons, des rythmes et en
général par l'emploi du vers, une connaissance des êtres et des
choses qui ne saurait être ramenée aux idées claires qu'exprime la
prose. La définition de la poésie varie suivant les écoles, mais
deux éléments permanents peuvent être distingués : a) un langage
différent de celui de la prose, ce qui a amené certains écrivains à
considérer que la poésie n'exprime pas des idées essentiellement
différentes de celles de la prose, mais en modifie l'expression en
les rendant, grâce au vers, plus frappantes, plus nobles, plus
spirituelles, etc.; en ce sens la poésie se limite à la rhétorique
et à la versification : Exemple: la poésie des grands rhétoriqueurs, des
postclassiques; b) une vision du monde, traduisible seulement par le
langage poétique et qui donne une connaissance intuitive
essentiellement différente de celle de la prose : dès lors la poésie
est un instrument de connaissance qui exprime ce qui n'est pas
concevable par la raison : la Pléiade la considère comme une «
fureur » d'origine divine, les romantiques comme le langage du coeur,
Baudelaire comme le moyen de déchiffrer les mystérieuses
correspondances de l'Univers. En ce sens, la poésie dépasse la
versification, si bien qu'on a pu qualifier de poétiques des oeuvres
qui n'étaient pas en vers. 2 Par extension de cette conception, on
appelle poésie tout ce qui dépasse la connaissance claire, tout ce
qu'on sent plutôt qu'on ne le comprend : Exemple: la poésie du foyer, 3
Par opposition à poème (1), pièce en vers de peu d'étendue.
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Poète |
|
1 (Ant.) Le créateur d'une oeuvre d'art. 2 (dans un sens restreint)
Celui qui écrit en vers. 3 Celui qui a une connaissance poétique du
monde qu'il exprime par la poésie : en ce sens, dès l'antiquité, le
poète est considéré comme un devin; pour la Pléiade, il est inspiré
par les dieux et, comme un prêtre, doit diriger les hommes; pour
Hugo, c'est un mage, pour Vigny, c'est le pilote qui dirige la
société, il est supérieur à l'homme de lettres et au grand écrivain
(Préface de Chatterton).
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Point de vue |
|
Perspective ou optique suivant laquelle le récit et la description
sont menés => les faits peuvent être montrés de l'extérieur, sans
interprétation ou à travers le regard et la subjectivité d'un
personnage ; ils peuvent aussi être accompagnés du savoir-faire du
narrateur.
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Pouvoir |
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Capacité de faire quelque chose ; l'autorité qui gouverne.
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Prémisse |
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Proposition qui sert de point de départ dans un raisonnement.
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Prétérition |
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Dire que l'on ne va pas dire que l'on a dit - parler de quelque
chose après avoir annoncé que l'on ne va pas en parler. Ex : Je ne
vais pas te dire que tu es déplaisant.
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Prologue |
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Au théâtre, déclaration qui précède la pièce elle-même.
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Prose |
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Forme d'expression qui s'oppose à la poésie par le fait qu'elle
n'est pas soumise aux lois d'un rythme régulier, qu'elle utilise
beaucoup moins les images, se rapproche davantage du langage parlé
et, par sa souplesse, permet une analyse intellectuelle plus
poussée. Une prose poétique est une prose qui se rapproche de la
poésie par l'abondance des images et la recherche d'un certain
rythme. Les traités de rhétorique distinguent : a) la prose
narrative (histoire, roman) ; b) la prose démonstrative : prose
oratoire (éloquence) et prose didactique (traités, dialogues,
lettres).
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Prosodie |
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Etude de la durée et du caractère mélodique des sons dans un poème.
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Prosopopée |
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Figure du style qui consiste à faire parler un mort, un être absent
ou un objet.
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Protagoniste |
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Acteur qui a le rôle principal (au théâtre, cinéma...).
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Pseudonyme |
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Nom d'emprunt sous lequel un artiste, écrivain se fait connaître.
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Quatrain |
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Strophe de quatre vers.
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Quintile |
|
Strophe de cinq vers.
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Raisonnement |
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Faculté d'analyser le réel, de percevoir les relations entre les
êtres, les rapports entre les objets, de comprendre les faits.
Capacité de connaître, de juger, de convaincre.
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Réalisme /
Réaliste |
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Réalime :
A) (Philosophie) 1 Théorie qui affirme l'existence du monde
extérieur indépendamment de la pensée : ANTON. idéalisme. B)
(Esthétique) 2 Toute forme d'art qui se refuse à idéaliser le réel
et cherche au contraire à reproduire l'objet tel qu'il est. En ce
sens, il n'y a pas de réalisme absolu, car la nature ne saurait
jamais être reproduite qu'à travers le tempérament de l'artiste, 3
Spécialement, la doctrine littéraire de certains écrivains, vers
1850 (Murger, Champ-fleury, les Goncourt et, en partie, Flaubert) :
histoires réelles, vécues, tirées de faits divers, ou d'une
documentation historique très poussée, personnages ordinaires, aux
sentiments vraisemblables, ou personnages vrais; peinture minutieuse
du milieu et du physique des personnages; style impersonnel et
objectif. 4 Tendance à représenter le côté matériel et grossier des
choses : en ce sens Rabelais est réaliste, alors qu'il ne l'est pas
aux sens 2 et 3.
Réaliste: Artiste appartenant au réalisme =>
courant artistique qui se développe entre 1848 et 1890 en réaction
contre l'idéalisme et le lyrisme du romantisme.
Stendhal,
Balzac...
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Réalité |
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Recueil |
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Ouvrage ou volume réunissant des écrits, des documents (poèmes,
lettres...).
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Réécriture |
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Action de réécrire un texte, de le modifier, de l'adapter.
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Registre |
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Caractère particulier, tonalité propre à un récit, poème, discours
=> registre lyrique...
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Rejet |
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Il y a rejet quand un élément syntaxique finit dans le vers qui suit
celui dans lequel il est contenu pour la plus grande partie:
synonyme enjambement; Exemple: Racine: "Mais tout n'est pas détruit et
vous en laissez vivre / Un... Votre fils, Seigneur, me défend de
poursuivre."
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Renaissance |
|
Mouvement artistique du XVIe siècle qui se développe en opposition
au Moyen Âge et en effectuant un véritable retour aux sources, dans
les textes antiques que l'on veut redécouvrir. => Humanisme :
mouvement qui développe une nouvelle image de l'homme, libre et
épanoui. Du Bellay, Ronsard, Montaigne, Rabelais.
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 |
Réplique |
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Au théâtre, une réplique est le texte prononcé par un personnage
(moins de 10 vers). Une tirade est une longue réplique (plus de 10
vers). Une stichomythie est un échange très rapide de répliques
brèves.
1 Au théâtre, dernier mot, dernière phrase d'une partie de dialogue,
signe quelconque au moyen duquel un acteur en scène reconnaît que le
moment est venu pour lui de parler. Dans un sens plus général, la
réponse d'un acteur à la tirade d'un autre acteur. 2 (Beaux-arts)
Reproduction d'une oeuvre d'art, par le même artiste, en général
dans des dimensions différentes: Exemple: la réplique d'un tableau de
Rubens.
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Représentation |
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Fait de représenter une pièce une pièce sur scène, en la jouant sur
scène => spectacle.
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Résistance |
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Capacité de résister, de s'opposer à un pouvoir, un discours...
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Rêveur |
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Qui se laisse aller à la rêverie, qui a l'esprit imaginatif,
romanesque.
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Rhétorique |
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Art de bien parler, éloquence oratoire ; art de présenter les idées
de la façon la plus persuasive.
Rhétorique : 1 Art de présenter les idées de la façon la plus
persuasive par l'invention (recherche des idées), la disposition (le
plan), l'élocution (cf. figures), l'action (intonations, gestes), 2
Par opposition à éloquence (3), ensemble de règles formelles par
opposition au don de persuader. VOLTAIRE : « L'éloquence est née
avant les règles de la rhétorique. » 3 Style oratoire qui donne une
impression de formalisme et de ce fait n'atteint ni l'émotion ni la
poésie. BOILEAU : [un spectateur]... « qui des vains efforts de
votre rhétorique / Justement fatigué s'endort ou vous critique. »
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Rimes |
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• Rime : répétition d'un ou plusieurs sons à la fin de deux ou
plusieurs vers.
• Rime intérieure : répétition de la rime finale au milieu du vers.
Retour, à la fin de deux ou plusieurs vers, de la même consonance de
la terminaison accentuée du mot final : la rime se substitue à
l'assonance au XIIIe s. Rimes très riches : celles qui comportent
plusieurs syllabes identiques de son et d'articulation : Exemple:
vaillant, travaillant; - riches : la consonne précédant la voyelle
accentuée est la même dans les deux mots : Exemple: bannir, finir; -
pauvres : la voyelle seule est semblable, la rime n'est alors qu'une
simple assonance : Exemple: ami, pari; - défectueuses : a) entre le
simple et son composé : Ex : faire, défaire; b) deux composés du
même mot simple : Exemple: retourner, contourner; c) deux mots dans
lesquels la voyelle n'a pas la même prononciation : Exemple: grâce,
place; mer et aimer (cette dernière rime était encore possible au
XVIIe s., les deux finales ayant alors la même prononciation : c'est
ce qu'on appelle la rime normande) ; d) une diphtongue et une
voyelle : Exemple: nuire, désire; rime masculine : entre deux mots
se terminant par une syllabe tonique : Exemple: fleur, bonheur; -
féminine : entre deux mots se terminant par une syllabe muette :
Exemple: belle, cruelle; amie, infamie (cf. alternance). Rimes
plates ou suivies : ordre aa, bb, ce, dd...; - croisées : ababeded.;
- embrassées : abba, edde; - redoublées : l'une des deux rimes ou
les deux sont répétées au moins deux fois; - mêlées : sans ordre
uniforme; - équivoquées (cf. ce mot) ; - enchaînées ou annexées :
rimes répétées au commencement du vers suivant : Exemple: « Prenez
garde, l'on n'approche / Proche du feu, sans brûler. »
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Rôle |
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A l'ensemble des répliques d'un personnage dans une pièce de théâtre
; le comédien qui joue un personnage => joue le rôle de Phèdre,
Harpagon.
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Roman |
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Oeuvre d'imagination en prose, assez longue, qui
présente et fait vivre des personnages donnés comme réels, dont elle
raconte leurs histoire, aventures, psychologies, destins.
1 (M. A.) Récit en prose ou en vers en langue vulgaire (roman) et
non en latin : Exemple: le Roman de Renart, le Roman de la rose. 2
(depuis le XVIe s.) Récit en prose d'aventures imaginaires qui se
distingue : a) de la nouvelle, par sa durée prolongée dans le temps
ou par le fait que, même dans un récit assez court, nous avons une
vue de la psychologie totale des personnages; b) du conte, par le
fait qu'il donne l'existence aux choses et aux êtres qu'il décrit,
sans les considérer comme des inventions merveilleuses ou des
symboles philosophiques. Depuis le M. A. le roman a eu des formes si
variées qu'il est impossible de les ramener à une définition unique.
Les romans se distinguent par l'importance relative des divers
éléments qui coexistent dans la plupart d'entre eux : a) l'action,
qui domine dans le roman d'aventures, policier, de cape et d'épée,
le roman noir (genre venu d'Angleterre, très à la mode à la fin du
XVIIIe s. et au début du XIXe : récit d'aventures merveilleuses et
terribles dans des décors effrayants) ; b) l'analyse psychologique
qui prédomine dans le roman dit d'analyse, le roman autobiographique
(confession de l'auteur sous forme de récit ou de journal), le roman
intime ou intimiste, le roman par lettres ou épistolaire; c) la
peinture de la société : roman historique, picaresque, de moeurs,
paysan, populiste, de la famille, d'une époque; roman fleuve : vaste
roman qui se déroule sur un long espace de temps et donne souvent,
grâce à plusieurs intrigues simultanées, une large vue de la société
d'une époque : Exemple: Les hommes de bonne volonté, de Jules
Romains; d) la peinture du monde extérieur : roman exotique,
planétaire (c'est-à-dire, après 1920, le roman qui se passe à
travers tous les pays du monde); e) les idées : le roman peut avoir
un but didactique (roman scientifique, allégorique, symbolique),
contribuer à développer le savoir vivre et la politesse (XVIIe s.
roman pastoral, précieux), défendre des idées morales et
philosophiques (roman à thèse), attaquer la société (roman
satirique), proposer un idéal social.
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Romantisme |
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Mouvement artistique et littéraire, conçu comme une rupture avec le
goût et le beau classique, amorcé dès la fin du XVIIIe siècle.
Chateaubriand,
Musset,
Hugo...
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Rondeau |
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Petit poème à forme fixe, composé d'octosyllabes, organisés en trois
strophes de cinq, trois puis cinq vers. Les deux dernières strophes
sont suivies d'un refrain.
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Rythme |
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Rythme : 1 Étym. Retour à intervalles réguliers d'un son plus fort
que les autres et nommé « temps fort » qui alterne avec des « temps
faibles. » Dans la poésie française, le rythme repose sur la
longueur du vers (mesure), la disposition des rimes, la place des
césures, la distribution dans le vers des accents; le rythme de la
strophe dépend de la nature, du nombre et de la disposition des vers
employés. En prose, le rythme dépend du nombre et de la longueur des
divers membres de la période et de la disposition des syllabes
accentuées : Exemple: rythme ternaire : celui d'une période coupée
en trois parties. 2 Par opposition à ce rythme extérieur dont les
lois sont étudiées par la rythmique, on appelle aussi rythme
l'impression que produit un vers ou une phrase dans la conscience de
celui qui l'écoute; cette impression ne se confond pas avec la
mesure, car la durée des divers éléments qui composent le rythme ne
correspond pas à leur longueur; le sens, le jeu des allitérations,
les sons interviennent aussi; dès lors, le rythme devient la
succession des durées que ressent la conscience en rapport avec le
déroulement du langage : Exemple: le rythme des phrases de
Rousseau
dans la 5e Promenade des Rêveries (à l'île Saint Pierre) essaye de
rendre le rythme même de sa rêverie et de suggérer au lecteur une
rêverie semblable à la sienne. 3 Dans un sens plus général, le
rythme d'une oeuvre d'art est l'impression que produit dans la
conscience de l'auditeur ou du lecteur son mouvement général : on
dit qu'une oeuvre a du rythme quand son mouvement laisse une
impression d'harmonie : Exemple: le rythme majestueux de Phèdre de
Racine; le rythme allègre du Barbier de Séville.
|
 |
Satire |
|
1 (Ant. latine) Sorte de farce mélangeant la prose et les vers et
critiquant les moeurs, puis poème attaquant les vices, d'abord en
mètres mélangés (Satires d'Ennius, de Pacuvius) puis en mètre
uniforme (Satires de Lucilius, d'Horace). 2 (XVIe s.) Mélange de
prose et de vers qui s'attaque aux moeurs publiques : Exemple: La
Satire Mènippée (1594). 1 3 A partir du XVIIe s., poème à rimes
plates, descriptif et oratoire, qui s'attaque aux défauts
littéraires, moraux, politiques ou simplement à des individus, la
plupart du temps en nommant les personnages, ce que ne fait pas la
comédie : Exemple: les Satires de Boileau. 4 Toute oeuvre qui, sous
une forme quelconque, atteint le but de la satire.
LA BRUYERE : « On
n'approuve la satire que lorsqu'elle va mordre les autres. »
|
 |
Sentiment |
|
Impression ; connaissance comportant des éléments affectifs et
intuitifs.
|
 |
Sincérité |
|
Qualité d'une personne sincère, franchise, loyauté.
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 |
Signifiant / Signifié |
|
Signifiant : la forme du mot, son enveloppe (écrite ou orale).
Signifié : la dénotation du mot, ce qu'il veut dire.
|
 |
Sonnet
|
|
Poème de quatorze vers d'origine provençale ou italienne, importé
d'Italie en France au xvie s. par Marot : d'abord en décasyllabes,
il fut écrit en alexandrins par les poètes de la Pléiade; depuis, il
a admis tous les mètres. Le sonnet comporte deux quatrains et deux
tercets. Les deux quatrains sont sur deux rimes et chacun d'eux doit
présenter un sens complet; chaque tercet n'a pas toujours un sens
complet; les Italiens les construisaient sur deux rimes, Marot les
construisit sur trois, la Pléiade essaya des combinaisons fort
diverses. On appelle sonnets réguliers : a) le sonnet marotique :
abba abba ccd eed; b) le sonnet le plus courant chez Ronsard : abba
abba ccd ede. Sonnet madrigalesque, cf. madrigal. Sonnet libertin,
cf. libertin (5).
|
 |
Sonorité |
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Sous-entendu |
|
Message qui est suggéré mais pas dit expressément ; implicite.
|
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Spectacle |
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Représentation théâtrale.
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Spectateur |
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Celui qui assiste au spectacle.
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 |
Stichomythie |
|
Echange très rapide de répliques brèves.
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Strophe |
|
Division d'un poème formée d'un nombre de strophe (on parle de
strophe en poésie, de paragraphe en prose).
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Subjectivité |
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Caractère de ce qui ne correspond pas à une réalité, à un objet
extérieur, mais à une disposition particulière du sujet qui perçoit
(vs objectif).
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 |
Surréalisme |
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Mouvement artistique qui cherche à créer un langage poétique
exprimant la puissance du rêve et du désir. Il s'appuie sur les
recherches de la psychanalyse pour revendiquer ses idées. Breton,
Eluard, Aragon…
|
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Symbolisme |
|
Mouvement littéraire par lequel l'écrivain se donne pour mission de
suggérer l'existence d'un univers supérieur et invisible dont le
monde réel n'est que le reflet. Il s'oppose ainsi au réalisme et à
l'idéologie de la science et du progrès.
Mallarmé,
Laforgue…
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 |
Témoin |
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Personne qui certifie ou qui peut certifier ce qu'elle a vu ou
entendu.
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Texte |
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Théâtre de l'absurde |
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Propose une interrogation sur la condition humaine et le langage =>
place ses personnages dans des situations désespérées ou met en
cause la prétendue logique de notre monde à travers des dialogues
délirants. Cf. Ionesco et
Becket.
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Thème |
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Elément de contenu qui revient souvent à l'intérieur d'une œuvre.
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Thèse |
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Idée, position que l'on défend (qui s'oppose souvent à une thèse
adverse, même si celle-ci peut être implicite).
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Tirade |
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Longue réplique (plus de 10 vers) ; longues suites de phrases dites
par un personnage au théâtre.
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Tonalité |
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Tragédie |
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Sentiment de l'homme qui prend conscience que des forces (divines,
politiques, morales...) le dominent et le plus souvent, l'écrasent
malgré la résistance qu'il leur oppose. Le discours tragique est
ainsi caractérisé par le lexique de la fatalité et du désespoir.
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Tragi-comédie |
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Genre dramatique qui mêle à la tragédie des éléments de comédie =>
tragédie qui se finit bien. Ex : La Cid.
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Tragique |
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Registre qui inspire la terreur et la pitié face à des forces
supérieures invincibles.
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Traité |
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Ouvrage didactique qui expose de façon systématique un sujet ou une
matière.
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Types |
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Modèle abstrait réunissant les traits essentiels de tous les êtres
ou objets de même nature, l'ensemble des traits caractéristiques
d'un groupe ou d'une famille de choses.
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Utopie |
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Désigne, étymologiquement, un lieu qui n'existe pas et, de là, une
société idéale, de conception imaginaire, ou des projets
irréalisables. Utopie (1516) de T. More => l'utopie est devenue un
genre littéraire.
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Variations |
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Changement d'aspect, de degré ou de valeur, modification. ;
changement dans une conduite, une manière d'être.
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Vaudeville |
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Comédie populaire légère, pleine de rebondissements (Labiche,
Feydeau).
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Vers |
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Vers libre : vers qui, bien qu'il conserve la présence d'alinéas
d'une longueur inférieure à la phrase, n'obéit pas à une structure
régulière : ni mètre, ni rimes, ni strophes.
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Verset |
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Vers libre qui tire son origine de la Bible, ce qui lui confère
certaines propriétés incantatoires (incantation). Cf. Saint-John
Perse.
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Vraisemblance |
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Fait de donner l'impression que ce que l'on raconte aurait pu se
passer tel quel dans la réalité. Pour certains auteurs, le
vraisemblable est encore plis exigeant que le vrai puisque « Le vrai
peut quelquefois n'être pas vraisemblable. » (Maupassant).
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