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THEATRE & CINEMA: Maria Malibran (1808 - 1836)

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Celle qu'on appela La Malibran, cantatrice d'origine espagnole, n'eut qu'une seule passion, le chant, et qu'un seul professeur, son père. C'est lui qui la fit débuter au pied levé, pour remplacer une interprète défaillante. Elle avait dix-sept ans et n'eut que six jours pour apprendre son rôle, le premier de sa carrière brève mais prodigieuse. Des débuts brillants. Née à Paris, Maria de la Felicidad Garcia grandit dans un milieu qui avait le culte de l'opéra. Son père, Manuel Garcia, était un ténor célèbre ; il avait notamment créé le rôle d'Almaviva lors de la première du Barbier de Séville, en 1816. Sa soeur, Pauline Viardot, était comme elle une mezzosoprano et son frère, Manuel Garcia II, fut un des plus grands professeurs de chant du siècle passé. Elle fit ses véritables débuts en 1825, dans le rôle de Rosine du Barbier de Séville, à Londres. Selon la "légende", son père, à l'improviste, lui demanda, ou lui ordonna, de remplacer la cantatrice malade qui avait été engagée pour le rôle. Il faisait également partie de la distribution et il exigea d'elle qu'elle fût parfaite, sinon, dit-il, il la tuerait pendant la représentation.

« Maria Malibran (1808 - 1836) Celle qu'on appela La Malibran, cantatrice d'origine espagnole, n'eut qu'une seule passion, le chant, et qu'un seul professeur, son père.

C'est lui qui la fit débuter au pied levé, pour remplacer une interprète défaillante.

Elle avait dix-sept ans et n'eut que six jours pour apprendre son rôle, le premier de sa carrière brève mais prodigieuse. Des débuts brillants. Née à Paris, Maria de la Felicidad Garcia grandit dans un milieu qui avait le culte de l'opéra.

Son père, Manuel Garcia, était un ténor célèbre ; il avait notamment créé le rôle d'Almaviva lors de la première du Barbier de Séville, en 1816. Sa soeur, Pauline Viardot, était comme elle une mezzosoprano et son frère, Manuel Garcia II, fut un des plus grands professeurs de chant du siècle passé.

Elle fit ses véritables débuts en 1825, dans le rôle de Rosine du Barbier de Séville, à Londres.

Selon la "légende", son père, à l'improviste, lui demanda, ou lui ordonna, de remplacer la cantatrice malade qui avait été engagée pour le rôle.

Il faisait également partie de la distribution et il exigea d'elle qu'elle fût parfaite, sinon, dit-il, il la tuerait pendant la représentation. Une gloire fulgurante. Quelques mois seulement après ces débuts qui furent brillants, Maria Garcia créa Felicia dans Les Croisés en Egypte, de Meyerbeer ; puis elle fit une première tournée avec son père aux États-Unis.

Elle chanta dans Le Barbier de Séville, Otello, Don Juan et La Cenerentola.

En 1826 — elle n'avait alors que dix-huit ans — elle épousa le banquier François Eugène Malibran, dont elle se sépara rapidement, mais dont elle garda le nom.

Elle eut comme autre mari le violoniste belge Charles de Bériot, qu'elle épousa en 1836.

Installée à Paris dès son retour des ÉtatsUnis, en 1827, elle fit ses débuts à l'opéra de Paris la même année, lors d'une soirée de gala.

Mécontente des conditions de travail, elle préféra entrer au Théâtre-Italien, étrennant son contrat dans Sémiramis, de Rossini.

Elle conquit aussitôt le public de la capitale et fit de même à Londres, New York, Milan, Rome, etc., au cours d'une tournée triomphale.

En 1836, elle fut victime d'un accident de cheval ; elle était alors à Londres, mais ne renonça à aucun de ses engagements.

Faute de soins et de repos, elle mourut quelques semaines plus tard, pendant le festival de Manchester. Témoignage. "La Malibran, il faut en convenir, a contribué à amener le genre à la mode : elle s'abandonnait à tous les mouvements, à tous les gestes, à tous les moyens possibles à rendre sa pensée ; elle marchait brusquement, elle courait, elle riait, elle pleurait, se frappait le front, se décoiffait, tout cela sans songer au parterre, mais du moins elle était vraie dans son désordre." Alfred de Musset. »

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