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Samuel Beckett, Oh ! les beaux jours (1963)

Extrait du document

Samuel Beckett, Oh ! les beaux jours (1963) Scène comme au premier acte. Willie invisible. Winnie enterrée jusqu'au cou, sa toque sur la tête, les yeux fermés. La tête, qu'elle ne peut plus tourner, ni lever, ni baisser, reste rigoureusement immobile et de face pendant toute la durée de l'acte. Seuls les yeux sont mobiles. Sac et ombrelle à la même place qu'au début du premier acte. Revolver bien en évidence à la droite de la tête. Un temps long. Sonnerie perçante. Elle ouvre les yeux aussitôt. La sonnerie s'arrête. Elle regarde devant elle. Un temps long. WINNIE. - Salut, sainte lumière. (Un temps. Elle ferme les yeux. Sonnerie perçante. Elle ouvre les yeux aussitôt. La sonnerie s'arrête. Elle regarde devant elle. Sourire. Un temps. Fin du sourire. Un temps.) Quelqu'un me regarde encore. (Un temps.) Se soucie de moi encore. (Un temps.) Ça que je trouve si merveilleux. (Un temps.) Des yeux sur mes yeux. (Un temps.) Quel est ce vers inoubliable ? (Un temps. Yeux à droite.) Willie. (Un temps. Plus fort.) Willie. (Un temps. Yeux de face.) Peut-on parler encore de temps ? (Un temps.) Dire que ça fait un bout de temps, Willie, que je ne te vois plus. (Un temps.) Ne t'entends plus. (Un temps.) Peut-on ? (Un temps.) On le fait. (Sourire.) Le vieux style ! (Fin du sourire.) Il y a si peu dont on puisse parler. (Un temps.) On parle de tout. (Un temps.) De tout ce dont on peut. (Un temps.) Je pensais autrefois... (Un temps.) ... je dis, je pensais autrefois que j'apprendrais à parler toute seule. (Un temps.) Je veux dire à moi-même le désert. (Sourire.) Mais non. (Sourire plus large.) Non non. (Fin du sourire.) Donc tu es là. (Un temps.) Oh tu dois être mort, oui, sans doute, comme les autres, tu as dû mourir, ou partir, en m'abandonnant, comme les autres, ça ne fait rien, tu es là. (Un temps. Yeux à gauche.) Le sac aussi est là, le même que toujours, je le vois. (Yeux à droite. Plus fort.) Le sac est là, Willie, pas une ride, celui que tu me donnas ce jour-là... pour faire mon marché. (Un temps. Yeux de face.) Ce jour-là. (Un temps.) Quel jour-là ? (Un temps.) Je priais autrefois. (Un temps.) Je dis, je priais autrefois. (Un temps.) Oui, j'avoue. (Sourire.) Plus maintenant. (Sourire plus large.) Non non. (Fin du sourire. Un temps.) Autrefois... maintenant... comme c'est dur, pour l'esprit. (Un temps.) Avoir été toujours celle que je suis - et être si différente de celle que j'étais. (Un temps.) Je suis l'une, je dis l'une, puis l'autre. (Un temps.) Tantôt l'une, tantôt l'autre. (Un temps.) Il y a si peu qu'on puisse dire. (Un temps.) On dit tout. (Un temps.) Tout ce qu'on peut. (Un temps.) Et pas un mot de vrai nulle part. (Un temps.) Mes bras. (Un temps.) Mes seins. (Un temps.) Quels bras ? (Un temps.) Quels seins ? (Un temps.) Willie. (Un temps.) Quel Willie ? (Affirmative avec véhémence.) Mon Willie ! (Yeux à droite. Appelant.) Willie ! (Un temps. Plus fort.) Willie ! [...]

« Demande d'échange de corrigé de Smith Elodie ([email protected]). Sujet déposé :Commentaire de \"Oh Les Beaux Jours\" de Beckett Oh les Beaux Jours est une pièce a deux personnages, si on peut considere Willie comme un personnage, qui emmetera quelques grognements durant la piece.

Elle fait partie de la fameuse trilogie de théâtre de l'absurde de Beckett avec En Attendant Godot et Fin de Partie.

Beckett illustre a travers ces oueuvres la condition humaine qui sera confronte a différent problème dans chaque oeuvre. Oh! Les Beaux Jours traite du sujet de la mort et l'attitude d'un humain face a cette mort.

Beckett gagna en 1969 le prix nobel de la litterature pour « son ½uvre, qui à travers un renouvellement des formes du roman et du théâtre, prend toute son élévation dans la destitution de l\'homme moderne ».

Nous allons voir comment l'absurde de la situation de Winnie exprime la condition humaine devant la mort.

Nous allons voir en premiere partie le secret du bonheur pour Winnie, en deuxieme partie l'importance du temps, et finalememt le symbole de la condition humaine devant la mort. >Malgres sa condition, Winnie reste toujours très optimisme grace a son petit univers qu'elle se cree a l'aide de sa routine quotidienne et de ses paroles sans fin.En effet, a travers la piece, nous savons que Winnie répète tous les jours une meme routine qui l'aidera a lutter contre l'ennui.

Malgres sa situation d'être enterrée jusqu'a la taille puis jusqu'au cou dans un mamelon, Winnie se trouve une foule d'occupations.

Elle fait sa toilette, se coiffe, se brosse les dents, ect...Elle possede aussi un sac qu'elle a surement depuis tres longtemps : « Le sac est la, Willie, pas une ride, celui que tu me donnas ce jour-la...

» Les trois petits points evoque un temps longtemps.

Tout les jours, Winnie fait l'inventaire de tout les objets differents contenus dans son sac.

En plus de cette routine quotidienne, Winnie ne se plaint jamais, on peut voir dans cet extrait qu'elle garde toujours un sourire malgré tout.

Des petites choses la rende heureuse.

« quelqu'un me regarde encore.se soucie de moi encore.

Ca que je trouve si merveilleux.

» La simple apparition d'une lumiere lui donne une impression d'existence, qu'elle n'est pas encore oublie. De plus, la simple presence de son bien aimee Willie la rend heureuse ou satisfaite, malgré le fait qu'il ne l'écoute pas.

« tu as du mourir, ou partir, en m'abandonnant comme les autres, ca ne fait rien, tu es la.

» Winnie reussit a trouver le bon cote des choses dans n'importa quelle situation.

Meme si son mari meurt, du moment qu'il est present elle sera satisfaite.

Cependant, nous pouvons remarquer un changement dans son atitude avec la progression du temps.Contrairement au debut de la piece, Winnie ne pris plus.

« Je priais autrefois ».

Dieu ne peut plus l'aider dans sa misere, prier n'a aucun but pour elle.

Son optimisme diminu avec le temps.

Cependant, en plus de sa routine quotidienne, Winnie utilise la parole pour remplir ses journees.

La pièce entière est compose principalement des monologues de Winnie mis a part des petits grognements de Willie.

Une journee typique de Winnie va être aussi principalement constitue de ses paroles.

Elles semblent etre pour elle un moyen de prendre conscience de son existence.

« Il y a si peu dont on puisse parler.

(Un temps.) On parle de tout.

(Un temps.) De tout ce dont on peut.

» (l.21-22) Winnie montre l'importance que les mots ont pour elle, c'est son moyen de se sentir vivante, même si elle a peu de chose a dire.

Et meme si son auditeur ne lecoute pas du tout, Winnie va au dela de ceci et se parle a elle même pour se donner un semblant de signification.

Cependant, on remarque quelques hesitations, comme si elle attendait que Willie reagisse ou repondent meme si elle sait qu'il n'ecoute pas.

Elle garde une bribe d'espoir.

« Je pensais autrefois...(un temps)...je dis, je pensais autrefois que j'apprendrais a parler toute seule » Ses paroles sont assez ironiques car Winnie repete sa premiere phrase comme si Willie n'avait pas entendu alors que cela fait bien longtemps qu'il a arrete de l'ecouter.

De plus elle mentionne qu'elle pensait qu'elle parlerai toute seule plus tard puis elle dit « mais non.

Non non » alors que cela fait aussi surement bien longtemps qu'elle se parle toute seule.

Mais du moment qu'elle se trouve une occupation pour remplir ses « beaux jours », Winnie restera contente, ou se qu'elle appelle « contente ». >Winnie se cree des routines quotidiennes et des monlogues sans fin pour lutter contre son pire enemi, le temps. L'ignorer semble etre sa seule maniere d'echapper a la verite de son destin.

Dans son univers, le temps n'a plus aucune signification.

Le temps semble suspendu. >Winnie semble avoir completement perdu la notion du temps.Tout d'abord, son monologue est compose de courtes phrases separees par des « en temps ».

Cela rappelle le « tic tac » d'une horloge qui accentue l'effet du temps qui passe lentement.

Winnie fait tout pour ne pas avoir le temps de reflechir rationellement sur son futur, son destin. Chaque jour se repete, mais elle reussit a garder le sourire.

Cependant il semblerait que cela devient de plus en plus dure pour elle avec le temps qui passe.

Son optimisme diminue avec le temps, comme son corp qui s'enfonce petit a petit.

« Willie.

(Un temps.

Yeux de face.) Peut-on parler encore de temps? (Un temps.) Dire que ca fait un bout de temps, Willie, que je ne te vois plus.

(Un temps.) Ne t'endends plus.

(Un temps.) Peut-on? (Un temps.) On le fait.

» Nous pouvons voir grâce a ces paroles que Winnie est tout a fait consciente de la verite mais elle choisit tout de même de l'éviter pour ne pas la confronter.

De plus, cette citation suggere a quel point cela fait longtemps qu'elle ne voit plus Willie.

Son desespoir devient de plus en plus apparent.Grace aux didascalies, nous savons que presque rien n'a change depuis le debut de la piece mise a part l'enfoncement de Winnie.

« Scene comme au premier acte »; « sac et ombrelle a la meme place qu'au debut du premier acte ».

Tout est au même endroit comme si le temps n'était pas passe.

Les journées de Willie sont tellement similaires qu'on croirait que tout les jours sont les mêmes et que le temps est suspendu.

« Le sac est la, Willie, pas une ride, celui que tu me donnas ce jour-la...

» Le rapprochement du sac a une personne âgée suggère que le temps n'a plus d'effet sur Winnie et sa vie.

Le superlatif absolue « toujours » a la. »

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