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Résumé: Voyage au bout de la nuit de LOUIS-FERDINAND CÉLINE

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Louis-Ferdinand Destouches dit Céline (1894-1961), grièvement blessé à la guerre de 14, en restera marqué toute sa vie. Reçu docteur en médecine en 1924, il exerce dans les quartiers pauvres de la banlieue parisienne. Il y côtoie la misère et l'alcoolisme. Témoin des crises de l'entre-deux-guerres, il en est le peintre réaliste et satirique. Défaitiste avant 40, il se rallie à Vichy et doit fuir : il se fera le chroniqueur de ces nouvelles années sombres. 1932, Voyage au bout de la nuit. 1957, D'un Château l'Autre. 1960, Nord. 1936, Mort à Crédit. 1964, Le Pont de Londres. 1943, Guignol's Band. 1969, Rigodon. 1949, Casse-Pipe. 1954, Normance.

« Voyage au bout de la nuit de LOUIS-FERDINAND CÉLINE Louis-Ferdinand Destouches dit Céline (1894-1961), grièvement blessé à la guerre de 14, en restera marqué toute sa vie. Reçu docteur en médecine en 1924, il exerce dans les quartiers pauvres de la banlieue parisienne.

Il y côtoie la misère et l'alcoolisme.

Témoin des crises de l'entre-deux-guerres, il en est le peintre réaliste et satirique.

Défaitiste avant 40, il se rallie à Vichy et doit fuir : il se fera le chroniqueur de ces nouvelles années sombres. 1932, Voyage au bout de la nuit. 1957, D'un Château l'Autre. 1960, Nord. 1936, Mort à Crédit.

1964, Le Pont de Londres. 1943, Guignol's Band. 1969, Rigodon. 1949, Casse-Pipe. 1954, Normance. Ferdinand Bardamu raconte sa vie qui ressemble à celle de Céline.

Engagé dans la cavalerie en 1914, projeté dans un conflit auquel il se sent étranger (n Je ne leur avais rien fait aux Allemands », p.

21), il est entraîné dans les horreurs de la guerre.

De peur (« On faisait queue pour aller crever », p.

44), sa raison s'ébranle, mais l'instinct de survie le sauve. Guéri, réformé, il songe à l'Afrique : « Plus ça sera loin, mieux ça vaudra » (p.

147).

Et l'Afrique ne vaut pas mieux que la guerre.

Il y découvre d'autres misères, d'autres tyrannies : « Les indigènes eux ne fonctionnent guère en somme qu'à coups de trique, ils gardent cette dignité, tandis que les blancs, perfectionnés par l'instruction publique, ils marchent tout seuls » (p.

183).

Envoyé dans une factorerie de la brousse, il se fait voler l'argent de la compagnie qui l'emploie et se voit contraint de fuir. A bord d'une galère espagnole, il se retrouve en Amérique ! A Detroit, il est embauché à la chaîne chez Ford et rencontre une prostituée au grand coeur, Molly, qu'il quitte en éprouvant la seule vraie peine de toute sa vie. Le voilà de retour à Paris.

Il y retrouve cette banlieue dont il avait eu parfois la nostalgie, et ce parler des humbles qu'il aime parce qu'il se sent pareil à eux.

Devenu médecin, il s'installe à La Garenne-Rancy, visitant ces banlieusards qui ont économisé toute leur vie pour acheter leur petit pavillon et qui trompent leur ennui le samedi soir à la fête foraine.

Les hôpitaux qu'il a vus partout, à la guerre, en Afrique, ne lui parlent que de mal et de mort.

Il s'enfonce avec les hommes, les bêtes, la ville et les choses dans cette nuit au bout de laquelle « il suffit de fermer les yeux...

». • Un réquisitoire social véhément : lorsqu'il parut, le roman fit scandale, à la fois par la verdeur du langage et la violence de la révolte.

C'est un catalogue des maux qu'a traversés une génération qui avait vingt ans en Quatorze.

Le style parlé convient admirablement, jusque dans ses barbarismes et ses impropriétés, à l'épopée de Bardamu : l'absurdité de la guerre, la cruauté des hôpitaux, les crimes du colonialisme, le servage industrialisé, ne rencontrent qu'une seule fois l'espoir d'une rédemption : Molly : « Tout de même, j'ai défendu mon âme jusqu'à présent et si la mort, demain, venait me prendre, je ne serais, j'en suis certain, jamais tout à fait aussi froid, vilain, aussi lourd que les autres, tant de gentillesse et de rêve Molly m'a fait cadeau...

» (p.

301). • L'argot : au XIXe siècle, dans leurs romans « sociaux », Hugo ou Zola avaient fait entrer l'argot en littérature.

Chez Céline, la langue populaire, livrée telle quelle, devient la matière même de l'oeuvre. Alfred Döblin, qui a d'abord été médecin, fuit l'Allemagne pendant l'ascension du nazisme.

Il s'installe en France, puis, en 1940, gagne les Etats-Unis.

Il meurt en 1957. Berlin Alexanderplatz date de 1929.

Döblin écrit un autre roman, Le Tigre bleu, en 1938. L'auteur nous entraîne pour un voyage au bout de la nuit dans les bas-fonds de Berlin. Un certain Franz Biberkopf Franz Biberkopf sort de la prison de Tegel, où il a passé quatre années pour le meurtre de sa compagne, avec la ferme intention de changer de vie.

Il veut devenir honnête.

D'abord effrayé par cette soudaine liberté, il trouve assistance auprès d'un Juif qui lui redonne courage.

Il se réinsère dans la société en trouvant du travail comme marchand ambulant. Cependant, la chance tourne, sa maîtresse le trompe et Franz Biberkopf sombre dans l'alcool et le désespoir.

Quand il sort enfin de sa torpeur, c'est pour retomber dans les griffes d'une bande de voyous.

De fil en aiguille il se lie d'amitié avec Reinhold, qui se fait passer pour un marchand mais n'est qu'un malfrat sans scrupule.

Il se sert de Biberkopf pour un cambriolage et s'en débarrasse comme un pantin en le jetant d'une voiture.

Franz Biberkopf en réchappe mais perd un bras.

Une fois encore, il trouve des amis pour le secourir.

Il accepte sa mutilation comme un châtiment et coule des jours tranquilles chez Herbert et Eva, qui l'ont recueilli.

Tout semble s'arranger puisqu'il trouve même une femme aimante et dévouée.

Mais le sort s'acharne sur lui.

Reinhold assassine sa nouvelle compagne et tente de faire accuser Franz. Les bas-fonds de Berlin Döblin nous dresse un portrait bien sombre du Berlin de 1928 : la ville et la vie sont présentées comme une machine infernale qui avale, digère et recrache les êtres humains.

Franz Biberkopf n'est sûrement pas un héros, il n'est que le fil conducteur de l'histoire.

Il est perpétuellement victime, il ne décide de rien, c'est un pantin que la vie ballotte d'un endroit à un autre, d'un bonheur à un malheur.

Berlin Alexanderplatz est un tableau saisissant sur les bas-fonds de Berlin et de ses habitants.

L'auteur reprend le langage de la rue pour faire parler ses personnages et utilise des procédés révolutionnaires pour son époque.

Le livre est comme un film où se mêlent quantité d'informations.

Döblin veut ainsi donner une vision simultanée de cette vie berlinoise, une tranche de ce présent multiple.

Dans ce magma, dans ce chaos de la vie moderne, l'individu est happé, livré à la puissance de la machine et de la technique.. »

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