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Résumé: La Nausée de JEAN-PAUL SARTRE

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Né à Paris. Jean-Paul Sartre (1905-1980) est reçu au concours de l'École Normale supérieure à l'âge de dix-neuf ans. Agrégé de philosophie en 1929, il a poursuivi une carrière dans l'enseignement, interrompue par la guerre, jusqu'en 1945. Mis en congé illimité, il s'est ensuite consacré au journalisme et aux voyages. Intellectuel militant de gauche, il a pris position sur les événements contemporains. Son oeuvre philosophique a profondément marqué l'après-guerre avec la publication de l'Eire et le Néant en 1943. Il n'y définit pas la liberté comme l'aptitude à disposer de son destin pour en changer le cours, mais comme un engagement possible de l'homme qui donne un sens à sa situation. L'exercice de cette liberté de s'identifier avec lui-même peut faire prendre conscience à l'homme du tragique de l'existence et l'entraîner dans le désespoir. Seul le sens de la solidarité, qui fait de l'existentialisme un humanisme, peut arracher l'homme au nihilisme absolu, à la conviction de son néant.

« La Nausée de JEAN-PAUL SARTRE Né à Paris.

Jean-Paul Sartre (1905-1980) est reçu au concours de l'École Normale supérieure à l'âge de dix-neuf ans.

Agrégé de philosophie en 1929, il a poursuivi une carrière dans l'enseignement, interrompue par la guerre, jusqu'en 1945.

Mis en congé illimité, il s'est ensuite consacré au journalisme et aux voyages.

Intellectuel militant de gauche, il a pris position sur les événements contemporains. Son oeuvre philosophique a profondément marqué l'après-guerre avec la publication de l'Eire et le Néant en 1943.

Il n'y définit pas la liberté comme l'aptitude à disposer de son destin pour en changer le cours, mais comme un engagement possible de l'homme qui donne un sens à sa situation.

L'exercice de cette liberté de s'identifier avec luimême peut faire prendre conscience à l'homme du tragique de l'existence et l'entraîner dans le désespoir.

Seul le sens de la solidarité, qui fait de l'existentialisme un humanisme, peut arracher l'homme au nihilisme absolu, à la conviction de son néant. Du 29 janvier au 21 février 1932, Antoine Roquentin tient son Journal pour essayer d' « y voir clair ».

Il s'est installé à Bouville pour y travailler à un livre d'histoire.

Mais, dans cette petite ville morne, les dimanches sont monotones. Les rencontres fortuites sont vite propices à rendre Antoine conscient de son étrangeté à tout ce qui l'environne. C'est qu'Antoine, par un effort de lucidité, au milieu des coïncidences et des quiproquos de la vie, commence à s'interroger sur cette évidence qu'il croyait n'avoir jamais mise en doute : il existe.

L'intuition, puis l'ambiguïté, la certitude enfin de son existence sont autant d'étapes qui se révèlent jalonnées de repères, comme des nausées qui le prendraient pour lui faire connaître qu'il est.

La Nausée, c'est plus une sorte de dégoût moral qu'inspire à cet intellectuel la réalité visqueuse des êtres et des choses, que le besoin physique de vomir.

Une petite statuette khmère lui a, pour la première fois, donné le sentiment qu'il existait : un étui de carton, un verre de bière, une borne blanche, une goutte de sang à la surface d'un oeuf, lui ont à chaque fois soulevé le coeur.

D'abord frappé par l'absurdité de sa découverte, Antoine comprend que les autres, êtres ou objets, détiennent le pouvoir de nous révéler notre existence.

Les pages 140 à 147 en contiennent soixante-seize fois l'affirmation : « J'existe.

» Mais que fera-t-il maintenant de cette liberté toute neuve d'exister ? L'oeuvre d'art, le livre qu'il écrit, n'est-ce pas une raison de vivre ? • L'illumination : « Et puis voilà : tout d'un coup, c'était là, c'était clair comme le jour : l'existence s'était soudain dévoilée » (p.

179). • L'angoisse et l'absurde : « Nous étions un tas d'existants gênés, embarrassés de nous-mêmes, nous n'avions pas la moindre raison d'être là, ni les uns, ni les autres ; chaque existant, confus, inquiet, se sentait de trop par rapport aux autres » (p.

180-181). • Le temps : cette intuition de l'existence s'y inscrit.

La simultanéité des choses et des êtres qui existent s'impose avec son prolongement par la mémoire : « L'existence est un plein que l'homme ne peut quitter » (p.

188). • Existence et réalité se confondent alors : « Tout ce qui reste de réel, en moi, c'est de l'existence qui se sent exister » (p.

236).

La découverte de la liberté implique l'emploi de cette liberté : « Je suis libre : il ne me reste plus aucune raison de vivre...

» (p.

219).

La seule issue, c'est l'engagement (cf.

Formation III, p.

150). La Nausée - Jean-Paul Sartre (1905-1980) - Roman, France, 1938 Résumé Antoine Roquentin travaille à la rédaction d'un mémoire qui traite de la vie d'un aristocrate du XVIIIe siècle. Célibataire à trente-cinq ans, il vit retiré à Bouville, après avoir vécu une vie de voyages dont, très vite, il s'est lassé.

La Nausée est le journal qu'il a entamé lorsqu'il s'est aperçu, en ramassant un galet au bord de la plage, que les objets ou la perception qu'il en avait avaient changé.

Il se demande s'il n'est pas en train de devenir fou.

Une transformation s'est opérée et Roquentin va, par le biais de son journal, tenter de déterminer la nature de celle-ci. Les objets les plus ordinaires semblent animés d'une vie propre.

Lorsqu'il ramasse une feuille de papier, il n'a plus le sentiment de se saisir d'un objet inanimé mais bien d'être touché, comme si celui-ci s'était transformé en animal vivant.

Le monde inanimé des choses provoque en lui une impression d'écœurement douceâtre, de nausée.

Le seul rempart qu'il ait réussi à opposer à cette agression est l'ambiance du café Mably où la musique et l'atmosphère bruyante semblent le protéger.

A la bibliothèque, son étude sur Monsieur de Rollebon le laisse indifférent; déçu par les résultats hypothétiques de son travail, il observe les autres lecteurs et plus particulièrement l'«Autodidacte».

Ce clerc de notaire a la particularité de vouloir lire tous les livres de la bibliothèque en en suivant l'ordre alphabétique. Un après-midi, après s'être examiné longuement dans la glace de sa chambre d'hôtel, Roquentin perd le goût de luimême, ne se reconnaît pas.

Comme une nouvelle nausée s'annonce, il se réfugie au café.

Mais elle le poursuit, et seul son disque préféré le transporte ailleurs, là où l'écœurement que distille l'existence des choses se dissipe.

Le dimanche, Roquentin s'essaye à l'aventure des promenades sur la jetée, des conversations de bistrot.

Tous ces instants mis bout à bout lui font pressentir que le sentiment d'aventure serait tout simplement celui de l'irréversibilité du temps.

Une lettre d'Anny, une ancienne amie, lui donne rendez-vous à Paris.

Se remémorant le temps passé avec elle, ses mises en scène qui dépouillaient leurs rapports de la banalité de la répétition mais qui les compliquaient aussi, il songe aux moments parfaits qu'elle prétendait créer. Un déjeuner avec l'Autodidacte, qui ne cesse de l'admirer, provoque une nouvelle nausée.

Les propos du clerc sont si naïfs, si empreints d'humanisme et de bonne volonté, et surtout de socialisme sorti tout droit de la littérature, que Roquentin ne peut s'empêcher de le contredire, lui faisant sentir que les gens qui les entourent ne savent même pas qu'ils existent.

La nausée, ce sont les objets qui existent, c'est le monde qui existe sans que les gens ne distinguent. »

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