REGNARD (1655-1709): UN AUTEUR SUPERFICIEL ET GAI
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REGNARD (1655-1709): UN AUTEUR SUPERFICIEL ET GAI
Né à Paris, fils d'un riche marchand, JEAN-FRANÇOIS REGNARD reçoit une excellente éducation.
La mort de son père
le met en possession d'une fortune considérable, qu'il emploie à courir le monde.
En 1678, capturé par des corsaires,
il est vendu comme esclave en Alger.
Une fois sa rançon payée, il reprend ses voyages et parcourt les Pays-Bas, le
Danemark, la Suède, la Pologne, la Hongrie, l'Allemagne.
En 1683, il se fixe à Paris.
Sa résidence parisienne et plus tard son château de Grillon, près de Dourdan, sont des
lieux où l'on mène joyeuse vie.
Les soupers qu'il donne sont célèbres.
Par fantaisie de lettré, il se met à écrire des
comédies, une vingtaine au total, qu'il fait jouer suivant le cas par le Théâtre-Italien ou par les Comédiens-Français.
Il meurt pour avoir absorbé, dit-on, à la suite d'une indigestion, une médecine qu'il aurait confectionnée lui-même.
PRINCIPALES COMÉDIES
Le Joueur (1696).
Valère est joueur.
Lorsqu'il perd, il va retrouver sa maîtresse.
Il la quitte dès qu'il a de l'argent et ne
pense plus à elle quand il gagne.
Abandonné finalement par elle, il se console sans peine.
Le Distrait (1697).
Deux couples d'amoureux sont contrariés dans leurs projets matrimoniaux par la volonté d'une mère
tyrannique.
L'un des deux garçons, Léandre, est distrait au point de confondre la conduite à tenir envers
la jeune fille qu'il aime et envers celle qu'on veut lui faire épouser.
Une fausse histoire d'héritage réussit à
vaincre les résistances de la mère, et les deux mariages peuvent s'accomplir.
Le Légataire universel (1708).
Le vieux Géronte est malade.
Son neveu, Éraste, aspire à son héritage, sans lequel il ne peut épouser Isabelle.
Crispin, valet d'Éraste, profite d'une syncope du vieillard pour se substituer à lui et dicter un testament
favorable à son maître.
Géronte revient de son évanouissement et on s'arrange pour lui faire croire que c'est
lui-même qui, dans sa « léthargie », a dicté ce testament.
Il ne va pas très loin dans l'étude de l'âme humaine.
UN AUTEUR SUPERFICIEL ET GAI
D'un sujet comme celui du Joueur il n'a tiré que des situations amusantes.
Pourtant, il avait lui-même suffisamment
pratiqué le jeu pour en connaître la psychologie.
On lui reproche également son indifférence aux idées, son peu de
sens moral.
Tous les éléments de son oeuvre tendent vers la gaieté : situations bouffonnes, silhouettes caricaturales,
mouvement de 'l'action, virtuosité du style.
Longtemps, Regnard a été considéré comme un Molière de moindre
talent.
« Qui ne se plaît pas à Regnard, disait Voltaire, n'est pas digne d'admirer Molière.
».
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