Devoir de Français

Quel est l'héritage de la tragédie antique dans Roméo et Juliette ?

Extrait du document

xxx ?

« Demande d'échange de corrigé de grenet cecile ([email protected]). Sujet déposé : Quel est l'héritage de la tragédie antique dans Roméo et Juliette. L'impact du théâtre antique sur les dramaturge élisabéthaines s'accroît vers 1550.

Gordobuc de Sackville et Norton, en 1565 est marqué par l'influence de Sénèque.

La formation que S reçoit a partit de 1575 comporte l'étude du grec et du latin, ainsi que de la rhétorique.

Comment cette imprégnation de la culture antique, l'une des spécificité de la Renaissance, modifie-t-elle l'expression du génie anglais ? I - La composition. A - La présence du choeur. Dès l'origine, la tragédie oppose des héros et des dieux.

Constitué de quinze chanteurs environ, le choeur antique, conduit par le coryphée, fait son entrée sur la scène en chantant (parados), après le prologue.

Doté d'une fonction lyrique, il intervient, sans changer de place, dans des morceaux chantés (stasima) entre les différents épisodes de l'action, et quitte la scène au dénouement.

Il incarne le peuple et tente de freiner le héros hanté par l'hybris, la démesure.

Dans R & J, le Choeur est présent au début des deux premiers actes et disparaît dans la suite du drame. B - Les deux prologues. Le prologue se situe traditionnelle avant le discours.

S concentre prologue et parodos et respecte l'expression lyrique en confiant au Choeur des sonnets, forme dont l'auteur sera familier puisqu'il publiera 154 en 1609.

Le premier prologue plante le décor "la belle Vérone", mentionne le noeud dramatique, la haine, et annonce le destin tragique des amants.

Il focalise l'attention sur le destin représenté par "une mauvaise étoile" et finit par une adresse au public. Le second prologue actualise la situation, insiste sur la réciprocité des sentiments entre les amants, mais laisse entendre de difficultés.

Ces deux entrées en matière, en détruisant le suspense, incitent le spectateur à rester conscient.

Comme dans Hamlet, l'illusion est rompue au profit de la vigilance. II - L'écriture. A - La parole et le chant. Par l'opposition du choeur et des acteurs, la tragédie antique faisait alterner des parties lyriques chantés et des parties récitées dialoguées.

La pièce était rédigée en vers, la différence entre parole et chant tendait à souligner l'émotion des protagonistes.

Le théâtre élisabéthain juxtapose la prose, animée d'une rhétorique plus souple, apte à la satire, et le vers, plus noble, souvent poétique.

Si le vers rimé provient de la tradition précieuse et savante, c'est le vers blanc (non-rimé) qui est retenu par S.

Christopher Marlowe (1564-1593), autre dramaturge élisabéthain, élit le pentamètre iambique non rimé, vers apte à épouser les fluctuations de la sensibilité.

Ce mode d'expression, propre à traduite divers états d'âme, sait rendre l'acuité d'un sentiment. B - Eloquence et poésie. Inspiré de la rhétorique de Sénèque (auteur et dramaturge latin du 1er s.), l'art du discours chez les Elisabéthains s'adresse au coeur.

Dramatique ou poétique, il se propose de persuader et d'émouvoir.

Dès l'exposition, le discours du Prince commence par l'apostrophe "Sujets rebelles" (I,1), pratique l'anaphore : " Vous qui souillez [...]/ Vous qui noyez" et recourt à la métaphore : "la haine qui vous ronge" pour frapper les esprits.

Le drame fait coexister deux styles opposés : truculence et poésie.

Par la voix de Mercutio, S n'hésite pas à parodier Pétrarque.

La verve burlesque se plaît à dégrader ce qui est noble, transformant Cléopâtre en " "marâtre" (II,3).

A cette faconde insolente, le poète répond par des accents précieux.

Découvrant J au balcon, R développe le thème de la belle matineuse, qui par son éclat éclipse le soleil, J attendant son aimé adresse une invocation à la nuit dans un style anaphorique, fondé sur la personnification.

Cette confrontation des styles puise ses sources dans l'antique. III - Les finalités de la représentation. A - La mimésis : le principe d'imitation. La conception d'un art fondé sur l'imitation provient de la Poétique d'Aristote.

L'imitation porte d'abord sur la nature.

Pour évoquer la jeunesse de sa fille, Capulet recourt à des métaphores florales : "Laissons donc deux étés se flétrir en leur éclat / Avant qu'elle soit mûre [...]", "Mais elles se fanent trop vite, ces mères trop précoces " (I,2).

Ces images relient J au cycle de la nature, modèle esthétique de la Renaissance, S ajoute l'imitation de modèles littéraires. Les noces au tombeau de R & J évoquent les retrouvailles funèbres d'Hémon et Antigone chez Sophocle.

Quant au suicide fondé sur la méprise, il peut faire écho à l'histoire de Pyrame et Thisbé, contée par le poète latin Ovide. B - La catharsis : la purgation des passions. Selon Aristote, la représentation permet au spectateur de s'affranchir de ses passions par l'identification.

Le mal est présenté comme une guerre entre membres d'une même famille - "un fratricide, rappelant les fils d'Oedipe.

Il porte atteinte à l'intégrité de l'Etat, mais à la fin, les âmes semblent purifiées.

Le geste de réconciliation prend une valeur symbolique : "Montaigu, ô mon frère, donne-moi la main".

Dans le premier Prologue, le Choeur évoque un rituel sacrificiel qui peut-être mis en rapport avec la mort du bouc en l'honneur de Dionysos ("Souillant comme un rite expiatoire seul capable de ramener la paix dans la Cité.

Tel Horatio chargé d'entretenir le souvenir de Hamlet, le Prince esquisse un espace mémoriel au-delà de la représentation qui confine au mythe. Il est aisé de repérer, dans l'histoire de R & J, les éléments fondateurs de la tragédie.

La conception de la cérémonie avec son caractère de rituel perdure.

Le rôle donné au Choeur confère au peuple une présence sur la scène.

Le rôle de la catharsis se révèle puissant, tant pour l'individu que pour sa communauté. Sujet désiré en échange : Sous quels aspect la pièce de Shakespeare ROMEO ET JULIETTE est elle bien une pièce baroque ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles