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Plaute

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Plaute vers 254-184 av. J.-C. "Depuis que la mort a saisi Plaute, la comédie est en deuil, la scène déserte : les Ris, les Jeux, la Plaisanterie, les Rythmes innombrables s'accordent tous pour le pleurer." Cette épitaphe, rapportée par Aulu-Gelle et que la perfidie des confrères de Plaute attribuait au poète comique lui-même, exprime sans doute le chagrin que ressentirent, aux environs de l'an 184 (av. J.-C.) les amateurs de théâtre romain en apprenant la disparition de leur plaisant compatriote. Elle traduit aussi l'inquiétude qui accompagne légitimement le trépas des bons amuseurs : qui, maintenant, saura nous faire rire autant qu'il y excellait ? Crainte vaine, et le rire de Plaute, — qui déjà venait de loin — a traversé les siècles et poursuivra sa course longtemps après que nous-mêmes aurons laissé "la scène déserte". Parce que c'est un rire si profondément populaire, et en soi si élémentaire, si immédiatement provoqué, qu'il n'a pas la moindre chance de s'éteindre. Qui était Plaute ? On n'en sait pas grand-chose, ce qui donne aux érudits toutes les émotions des assurances successives. Il semble qu'il soit né dans un village d'Ombrie, Sarsina, peut-être, ou Sassina. Quand donc ? Quelque soixante-dix ans avant de mourir, semble-t-il maintenant. Son prénom était-il Marcus — comme on l’enseignait jadis — ou Titus, pour quoi penche la science moderne ? Il n'importe.

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