Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - L'âpre fureur de mon mal véhément
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Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - L'âpre fureur de mon mal véhément L'âpre fureur de mon mal véhément Si hors de moi m'étrange et me retire Que je ne sais si c'est moi qui soupire, Ni sous quel ciel m'a jeté mon tourment. Suis-je mort ? Non, j'ai trop de sentiment, Je suis trop vif et passible au martyre. Suis-je vivant ? Las ! je ne le puis dire, Loin de vos yeux par qui j'ai mouvement ! Serait-ce un feu qui me brûle ainsi l'âme ? Ce n'est point feu : j'eusse éteint toute flamme Par le torrent que mon deuil rend si fort. Comment, Belleau, faut-il que je l'appelle ? Ce n'est point feu que ma peine cruelle, Ce n'est point vie, et si ce n'est point mort.
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