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PEINTURE: Jean Fouquet (vers 1420-avant 1481)

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Le plus grand peintre français du XVe siècle n'a laissé qu'un ouvrage attesté comme étant de sa main. Il s'agit du manuscrit des Antiquités Judaïques. A partir de ses caractéristiques stylistiques on a pu reconstituer l'oeuvre, alors que la biographie reste incertaine. Le portraitiste. On l'a dit fils d'un prêtre, rien n'est moins sûr, on ignore où il est formé mais on sait qu'il est le premier à introduire l'esprit de la Renaissance dans la peinture française. On sait qu'il est allé en Italie entre 1445 et 1447, qu'il y a peint le portrait du pape Eugène IV (disparu) et qu'il a forcé l'admiration des Italiens. Probablement avait-il déjà exécuté le Portrait du roi Charles VII (Louvre), véritable révolution picturale même si la conception est encore gothique; pour la première fois un modèle est présenté de trois-quarts, à mi-corps et surtout grandeur nature. A son retour d'Italie, il s'installe à Tours, il exécute le Diptyque de Melun, commande d'Etienne Chevalier, trésorier de France, représentant d'une part Etienne Chevalier et saint Etienne (Berlin), d'autre part La Vierge entourée d'anges (Anvers), portrait présumé d'Agnès Sorel, maîtresse de Charles VII. L'introduction de la perspective et du décor antiquisant dans le panneau représentant le donateur permet de dater ce tableau après le voyage à Florence. Enfin, le Portrait de Guillaume Jouvenel des Ursins (Louvre) au modelé moins sculptural doit se situer, d'après l'âge du modèle et le style du vêtement, vers 1460-1465.

« Jean Fouquet (vers 1420-avant 1481) Le plus grand peintre français du XVe siècle n'a laissé qu'un ouvrage attesté comme étant de sa main.

Il s'agit du manuscrit des Antiquités Judaïques.

A partir de ses caractéristiques stylistiques on a pu reconstituer l'œuvre, alors que la biographie reste incertaine. Le portraitiste. On l'a dit fils d'un prêtre, rien n'est moins sûr, on ignore où il est formé mais on sait qu'il est le premier à introduire l'esprit de la Renaissance dans la peinture française.

On sait qu'il est allé en Italie entre 1445 et 1447, qu'il y a peint le portrait du pape Eugène IV (disparu) et qu'il a forcé l'admiration des Italiens.

Probablement avait-il déjà exécuté le Portrait du roi Charles VII (Louvre), véritable révolution picturale même si la conception est encore gothique; pour la première fois un modèle est présenté de trois-quarts, à mi-corps et surtout grandeur nature.

A son retour d'Italie, il s'installe à Tours, il exécute le Diptyque de Melun, commande d'Etienne Chevalier, trésorier de France, représentant d'une part Etienne Chevalier et saint Etienne (Berlin), d'autre part La Vierge entourée d'anges (Anvers), portrait présumé d'Agnès Sorel, maîtresse de Charles VII.

L'introduction de la perspective et du décor antiquisant dans le panneau représentant le donateur permet de dater ce tableau après le voyage à Florence.

Enfin, le Portrait de Guillaume Jouvenel des Ursins (Louvre) au modelé moins sculptural doit se situer, d'après l'âge du modèle et le style du vêtement, vers 1460-1465. Le miniaturiste. Hormis l'admirable Pietà de Nouans (Indre-et-Loire), ce sont les miniatures qui ont fait sa célébrité; libérées des contraintes du portrait, elles sont "ouvertes à tous les domaines du monde visible" (Sterling).

Les plus célèbres sont Les Heures d'Etienne Chevalier, dont les 47 feuillets restant (Chantilly) portent l'empreinte de l'Italie : rendu d'un espace tridimensionnel, connaissance de la perspective géométrique, simplification des volumes.

Son italianisme ne lui fait pas oublier son sens du réel, de l'exactitude des gestes comme des paysages tourangeaux où parisiens. L'intérêt porté par Fouquet à l'histoire contemporaine est un des traits original de son œuvre: lit de justice où fut condamné le duc d'Alençon (Boccace, Munich), funérailles royales à Saint-Denis (Grandes Chroniques de France, B.N.).

Fouquet se révèle comme un remarquable paysagiste dans les Antiquités Judaïques (B.N.).

Les rivières serpentent, les arbres décroissent, les fonds s'estompent dans la plaine avec pour constante : la splendeur du coloris. Témoignage. "L'idée de peindre un individu comme représentant d'un groupe social déterminé ne fut généralement adoptée qu'au XVIe siècle avec la diffusion du maniérisme.

Fouquet préfigure et devance un art qui a fleuri avec les grands portraits de Clouet, Holbein, Pontormo, Bronzino et Parmigianino".. »

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