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On peut définir ainsi la comédie, dit Chamfort, l'art de faire servir la malignité humaine à la correction des moeurs. qu'en pensez-vous ?

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La comédie corrige les hommes en les divertissant : castigat ridendo mores. Le poète comique n'est pas un prédicateur ni même un moraliste de profession. Il ne s'adresse pas à ce qu'il y a de plus élevé en nous et nous lui demandons surtout de nous faire rire : on ne va pas à la comédie comme au sermon. N'empêche qu'on peut quand même en tirer un certain profit moral. C'est ce que dit Chamfort. Molière nous servira d'exemple.

« La comédie corrige les hommes en les divertissant : castigat ridendo mores.

Le poète comique n'est pas un prédicateur ni même un moraliste de profession.

Il ne s'adresse pas à ce qu'il y a de plus élevé en nous et nous lui demandons surtout de nous faire rire : on ne va pas à la comédie comme au sermon.

N'empêche qu'on peut quand même en tirer un certain profit moral.

C'est ce que dit Chamfort.

Molière nous servira d'exemple. I.

La comédie utilise la malignité humaine. Nous allons à la comédie pour rire et nous moquer, car nous sommes naturellement méchants et heureux de voir les autres en faute ou en posture ridicule.

Molière donne amplement satisfaction à ce, penchant.

Il nous fait rire : 1.

des travers, des ridicules, des manies plus ou moins inoffensives : affectation dans le langage et les manières (précieux, marquis) ; Vanité, sottes prétentions (bourgeois gentilhomme); Science livresque unie à la sottise (médecins, femmes savantes) ; Maris menés par leurs femmes, malades bien portants, etc.; 2.

des vices qui nous sont présentés comme ridicules.

L'avare, l'hypocrite sont odieux sans doute, leurs vices ont des conséquences désastreuses pour eux et pour leur famille.

Mais ils ne nous font pas peur, ils nous font rire et par leur attitude, et par leurs mots (Sans dot...

Le pauvre homme...) et par les situations grotesques où leurs manies les conduisent (Orgon sous la table, Harpagon volé) ; 3.

des gens vertueux eux-mêmes, car c'est un fait que les honnêtes gens sont souvent ridicules chez Molière : les uns sont niais et trop confiants (Orgon), les autres sont grincheux et atrabilaires (Alceste), et c'est un effet de notre malignité d'aimer trouver des ridicules chez ceux que nous estimons. II.

Cela peut-il nous corriger? Il faut distinguer : Cela ne peut pas nous inspirer l'amour de la vertu pour elle-même. Cela ne peut pas non plus corriger les coquins, les avares, les hypocrites...

Mais cela peut nous corriger de nos manies et de nos travers, et le profit n'est pas mince.

Nous n'aimons pas qu'on se moque de nous.

Nous préférons même quelquefois exciter la crainte et l'indignation plutôt que la risée. Et ce sont les honnêtes gens surtout qui ont à gagner à la lecture des pièces de Molière.

Il n'est pas inutile qu'on les mette en garde et contre certains travers d'esprit auxquels ils sacrifient volontiers et contre les coquins et les hypocrites qui les exploitent.

Exemples... La comédie nous apprend à ne pas être ridicules.

Cela a été dit sous cent formes différentes et reconnu même par ceux qui attaquent la morale de Molière (Bossuet).. »

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