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Molière, L'École des femmes, Acte II, scène 1

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Molière, L'École des femmes, Acte II, scène 1 ARNOLPHE. Il m'est, lorsque j'y pense, avantageux sans doute D'avoir perdu mes pas, et pu manquer sa route : Car enfin de mon coeur le trouble impérieux N'eût pu se renfermer tout entier à ses yeux ; Il eût fait éclater l'ennui qui me dévore, Et je ne voudrais pas qu'il sût ce qu'il ignore. Mais je ne suis pas homme à gober le morceau, Et laisser un champ libre aux voeux du damoiseau. J'en veux rompre le cours, et, sans tarder, apprendre Jusqu'où l'intelligence entre eux a pu s'étendre : J'y prends pour mon honneur un notable intérêt ; Je la regarde en femme, aux termes qu'elle en est ; Elle n'a pu faillir sans me couvrir de honte, Et tout ce qu'elle fait enfin est sur mon compte. Eloignement fatal! voyage malheureux! (Frappant à sa porte.)

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