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Mademoiselle Clairon

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Née à Condé-sur-Escaut, enfant illégitime, elle vient toute jeune à Paris où elle demeure en face de la maison de Mademoiselle Dangeville. Éblouie par la célèbre comédienne, la fillette décide de se consacrer au théâtre. Elle chante, danse, mène une vie aventureuse avant d'obtenir, à vingt ans, un engagement au Français où elle débute par un coup d'éclat : elle s'attaque au rôle de Phèdre  dont la Dumesnil est titulaire et stupéfie le public par la diversité de ses dons, la sûreté de son talent. Sans être belle, elle est charmante, spirituelle, élégante et attire la sympathie par un air doux et modeste. Sur scène, elle est pathétique pleine de feu, de force, capable d'animer les rôles les plus ternes. Voltaire, chef de file de ses admirateurs, célèbre les louanges de la “ Divine Melpomène ” et se proclame “ claironien ”. Intelligente, audacieuse, “ Claironette ” comprend que l'ancien style déclamatoire, emphatique, a cessé de plaire, et après avoir joué “ Mérope, Sémiramis, Venise Sauvée ”, elle s'applique dans “ Oreste, L'Orphelin de Chine, Bajazet ”, à diminuer les effets, à simplifier le jeu, à choisir les costumes qui donneront plus de vraisemblance aux personnages. Puis, sur un coup de tête, l'héroïne de “ Spartacus, Tancrède, Irène ”, abandonne sa triomphale carrière pour mener une vie errante, se morfondre loin du théâtre, vieillir, perdre ses amants et sa vie luxueuse. Après treize années passées chez le Margrave d'Anspach, elle retrouve ta France mais, aigrie, décourage les jeunes comédiens, publie des mémoires qui n'ajoutent rien à sa gloire.

« Mademoiselle Clairon 1723-1803 Née à Condé-sur-Escaut, enfant illégitime, elle vient toute jeune à Paris où elle demeure en face de la maison de Mademoiselle Dangeville.

Éblouie par la célèbre comédienne, la fillette décide de se consacrer au théâtre.

Elle chante, danse, mène une vie aventureuse avant d'obtenir, à vingt ans, un engagement au Français où elle débute par un coup d'éclat : elle s'attaque au rôle de Phèdre dont la Dumesnil est titulaire et stupéfie le public par la diversité de ses dons, la sûreté de son talent.

Sans être belle, elle est charmante, spirituelle, élégante et attire la sympathie par un air doux et modeste.

Sur scène, elle est pathétique pleine de feu, de force, capable d'animer les rôles les plus ternes.

Voltaire, chef de file de ses admirateurs, célèbre les louanges de la “ Divine Melpomène ” et se proclame “ claironien ”.

Intelligente, audacieuse, “ Claironette ” comprend que l'ancien style déclamatoire, emphatique, a cessé de plaire, et après avoir joué “ Mérope, Sémiramis, Venise Sauvée ”, elle s'applique dans “ Oreste, L'Orphelin de Chine, Bajazet ”, à diminuer les effets, à simplifier le jeu, à choisir les costumes qui donneront plus de vraisemblance aux personnages.

Puis, sur un coup de tête, l'héroïne de “ Spartacus, Tancrède, Irène ”, abandonne sa triomphale carrière pour mener une vie errante, se morfondre loin du théâtre, vieillir, perdre ses amants et sa vie luxueuse.

Après treize années passées chez le Margrave d'Anspach, elle retrouve ta France mais, aigrie, décourage les jeunes comédiens, publie des mémoires qui n'ajoutent rien à sa gloire.. »

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